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Résultat pour “comme une aurore dans la brume”

INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC PATRICK BREUZE SUR MON GROUPE FB

GROUPE LECTEURS-AUTEURS :

LA PASSION DES MOTS

 

INTERVIEW AUTEUR

Patrick BREUZE

 

 

JM : - Bonjour à tous

 

⁃ Notre ami Patrick BREUZE a gentiment accepté de répondre, récemment, à mes questions.

 

 Je partage donc avec vous cet entretien. Il n'y aura pas de questions/réponses aujourd'hui, du fait de problèmes de connexion rencontrés par Patrick BREUZE actuellement. Croyez-bien qu'il le regrette vivement.

 

 

JM : - Bonsoir Patrick

 

⁃ Comment allez-vous ? Etes-vous prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Patrick : Un interrogatoire, mais je n’en ai pas l’expérience, est sans doute moins agréable qu’une interview surtout lorsqu’il est question de parler le livres, d’auteur et de littérature.

 

 

 

JM : - Pouvez-vous, tout d'abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

 

Patrick : En fait j’ai eu plusieurs vies. Une première comme journaliste dans des titres de province ou je couvrais tout ce que l’on me disait. Le résultat c’est que l’on apprend à écrire sur tous les sujets et à rentrer dans tous les cercles. une belle expérience qui me sert aujourd’hui comme auteur. Une deuxième vie dans la presse parisienne. Pour moi, cela s’est traduit par beaucoup de voyages, de rencontres, de découvertes et un rythme de travail moins prenant. C’est sans doute pourquoi, je me suis intéressé, alors, à la transmission de ce métier en enseignant à Institut Pratique de Journalisme dont je suis diplômé et à Sciences Com’ à Nantes, toujours sur les techniques d’écriture journalistiques. Et puis passé la quarantaine j’ai voulu autre chose. C’est là que je me suis installé à Samoëns en Haute Savoie. La montagne je la connaissais pour avoir grimper à Fontainebleau comme tous les Parisiens, à Chamonix, et organisé plusieurs treks au Népal. Mais y vivre ce fut une autre expérience. L’une des plus belle de ma vie.

 

JM : - Pouvez-vous nous parler de vos romans (la liste est longue, je sais !) ?

 

Patrick : Je ne vais pas les détailler un à un. Disons qu’ils ont tous en commun d’avoir pour décor la montagne et souvent pour héros des gens d’ici. Ceux de la génération qui est en train de disparaître. Ils avaient un regard à la fois prudent et étonné sur les choses et les hommes. Ils avaient connu la misère ou les difficultés de vivre avant l’or blanc et brusquement leur vie a changé. Ils se méfiaient de cette rapidité et de cette perte de valeurs. Ce sont ces femmes et ces hommes-là qui m’ont intéressé quand je me suis installé ici en Haute Savoie. Confusément, je ressentais qu’ils détenaient un savoir qui allait disparaître: les attitudes, le courage, l’esprit travailleur, l’esprit de conquête et un si beau vocabulaire, imagé, juste, fort qui disait en quelque mots l’essentiel. Et de fait, les uns après les autres, ils disparaissent. Il m’aura manqué de temps pour en rencontrer davantage. C’est ainsi. Ils sont désormais dans mes romans.

 

JM : - Vous serait-il possible de résumer, en quelques phrases, votre dernier roman ?

 

Patrick : En voici le pitch: Martin Grismons fut un cadre brillant. Cela c’était avant. Avant qu’il décide de laisser sa vie derrière lui.

Il arrive un jour dans un village de Haute Savoie, son sac sur le dos. Rien d’autre. Il est là pour quelques jours. Après il repartira. Dans ce village où il a loué un bas de ferme, on le met en garde contre la « femme aux chèvres ». Une femme d’une rare beauté qui a été suspectée d’être à l’origine de la mort d’un historien anglais venu ici écrire un ouvrage sur les premiers alpinistes britanniques.

Elle est sauvage, rebelle, fuyante. Elle cache un mystère, une plaie, une souffrance. Peu à peu, naît une relation d’amitié entre Fanny et Martin. Puis l’amour s’invite. Martin Grismons ne parle plus de partir. Il impose néanmoins à Fanny d’aller avec elle sur le glacier où a disparu l’historien anglais. Pourquoi ? Que cherche-t-il à voir et à comprendre là-haut, dans un endroit aussi dangereux ?

Un monde qui pourrait paraître sombre. Il ne l’est pas car les fils de la vie vont se renouer. Même une vieille femme qui héberge Fanny va retrouver le bonheur en apprenant qu’elle a un fils installé à deux pas de chez elle. Un enfant qu’on lui a volé. Mais une vie qui va renaître.

 

 

 

 

 

JM : - Avez-vous d'autres projets d'écriture et pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

 

Patrick : Oui cela m’est indispensable. Je suis sur le livret d’un opéra, je fais avancer un livre de nouvelles et j’écris un prochain roman pour Calmann-Lévy. Un roman d’aujourd’hui mais avec des personnages d’hier et au milieu une jeune femme, presqu’une jeune fille qui tente de comprendre comment marche le monde. Un personnage me plaît particulièrement. Son nom la Banquise parce qu’il est grand et gros et pour, parce qu’il a été matelot sur les Terre Neuva et n’hésite pas à sortir son couteau tout en se prenant pour Rimbaud. Parce que l’homme passe des journée entière au comptoir d’un petit bistrot à essayer de faire de vrais poèmes. jusqu’au jour où le bistrot est vendu dans des conditions particulièrement troubles. Bien sûr les vieux vont serrer les rangs et s’épauler pour sauver ce bistrot dans lequel ils passent le plus clair de leur temps.

 

JM : - Où trouvez-vous l'inspiration pour créer les protagonistes de vos écrits ? Improvisez-vous ou connaissez-vous la fin avant de commencer l'écriture ?

 

 

Patrick : Pour les différents personnages de mes romans, je les décris tels que je les ai vus. Mon plus grand bonheur et de m’installer à la terrasse d’un café et d’observer, de prendre des notes, m’imaginer de morceaux de vie ou des histoires inachevées. Pour les décors c’est pareil, je me déplace 10, 100 ou 200 fois sur le lieux du roman pour être au plus juste. Parfois un seul mot peut tout changer. Je dirai que je travaille à la manière des peintres qui peignaient sur le motif. Moi j’écris sur le motif.

Je commence avec un pitch et un plan tracé à grandes lignes mais les choses changent à mesure que j’avance. J’ai cette chance que mon éditeur me laisse faire. L’important est que ne se produisent pas de ruptures dans le déroulé de l’histoire.

 

 

 

JM : Sauf erreur de ma part, un grand nombre de vos romans se déroulent dans votre belle région qui est aussi la mienne ! Pourquoi ce choix ?

 

Patrick : Parce que j’écris sur le motif. Je pourrais sans problème écrire sur n’importe quelle autre région de France ou du monde mais j’ai besoin de m’en imprégner, d’y retourner souvent. Habitant en Haute Savoie, j’écris donc sur la montagne. J’en profite pour dire que je ne comprends toujours pas le mépris qu’ont certains pour ce qu’ils qualifient de littérature du terroir ou régionale. Et alors? Il y a toujours un ancrage dans une oeuvre, allez demander à Giono, Pagnol, Maupassant ou Clavel ce qu’ils en penseraient aujourd’hui. Cette habitude de vouloir tout mettre dans des tiroirs ne correspond à rien si ce n’est à une ignorance de l’histoire de la littérature.

 

 

JM : Comment procédez-vous pour écrire (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Patrick : Je muris longuement mon sujet, en marchant, en conduisant, en rêvassant…C’est long parfois, laborieux, mais on ne réussit pas un bon vin en quelques jours. Puis je prends des notes, je me documente. Si je suis sur une période historique, je lis des auteurs de l’époque ou des contemporains qui parlent de cette époque. Le détail est déterminant pour moi c’est lui qui fera qu’un roman sonne juste ou non. Ensuite j’écris au clavier. Et j’aime le lendemain retrouver une page propre ce qui n’est pas possible avec une écriture manuscrite. Ensuite vient le travail de menuisier qui rabote sa planche. Le temps des corrections est long, lent, indispensable . C’est un travail au corps à corps avec les mots, pour traquer les répétitions, le tics d’écriture et surtout les images qu’il faut inventer. A mes yeux seul un auteur capables de faire naître de l’émotion grâce à ses images est digne d’éloges. Je n’aime pas prendre des exemples mais en l’espèce, Philippe Claudel est un maître à mes yeux.

 

 

JM : - À quel moment de la journée écrivez-vous ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

 

Patrick : J’écris le matin. Jeune quand je réécrivais des manuscrits scientifiques c’était après une journée de travail. Avec l’âge, cela n’est plus possible. je travaille donc le matin: 3 ou 4 heures. Ensuite je passe à la relecture et aux premières corrections. Mais comme je suis encore journaliste pour des revues médicales ou scientifiques, il me faut jongler avec les contraintes de temps des uns et des autres. Question d’habitude, de rigueur et d’envie.

 

 

 

JM : - Vous avez noué un lien très fort avec vos lecteurs et lectrices. Pouvez-vous nous en parler ?

 

Patrick : C’est mon plus beau cadeau. Savoir que j’ai des lecteurs, des lectrices surtout, partout en France, beaucoup en Belgique, quelques uns au Canada, d’être en contact avec eux, leur répondre via FB ou mon site par patrickbreuze.com est pour moi d’un immense réconfort. Pareil avec les séances de dédicace, retrouver des lectrices d’une année sur l’autre, s’entretenir de choses et d’autre, parler du dernier roman lu et de celui qu’elles vont choisir, le leur décrire aussi, leur donner envie est un élément essentiel de la relation avec le lecteur. Les temps derniers ont été difficiles pour nous tous auteurs. nous avons été privés de cette relation privilégiée, indispensable, je dirai même vitale.

 

 

 

 

JM : -J'ai vu dans la presse locale que vous avez pu, malgré la crise sanitaire, organiser des « petites rencontres » dans des librairies en Haute-Savoie ce qui est formidable. Avez-vous des séances de dédicaces prévues prochainement  et où ?

 

Patrick : J’ai la chance d’habiter dans un village où nous avons beaucoup de touristes en hiver comme en été. la population est multipliée par dix. Malgré la crise, certains sont venus, pour le plaisir et je me plais à penser pour soutenir aussi l’économie locale. Certains traversent toute la France avec leur ouvrage acheté chez eux pour que je le leur dédicace. La moindre des choses est de leur répondre présent. Donc je m’organise pour les satisfaire autant que faire se peut. Pour connaître mes dates de dédicaces qui se décident parfois quelques jours avant, il faut se reporter à ma page Facebook, c’est ce qu’il y a de plus fiable en dehors de la presse locale bien évidemment.

 

JM : - Comment avez-vous procédé pour faire publier vos ouvrages ?


Patrick :Je n’étais pas venu ici en Haute Savoie pour écrire mais pour vivre à la montagne, au côté de montagnards. Un jour en sortant de la bibliothèque où j’avais créé un atelier d’écriture bénévole et donc gratuit pour les participants, j’ai vu qu’il y avait un concours de nouvelles à Bonneville. Je l’ai fait, j’ai gagné le premier prix. Je me suis alors enflammé en adressant un manuscrit de nouvelles aux éditeurs parisiens. Beaucoup n’ont pas répondu, d’autres des banalités, d’autres m’ont conseillé d’arrêter. Donc j’ai continué, n’oubliez pas que je suis Breton. Et là un représentant en vacances à Samoëns a acheté cet ouvrage « La Vallée des Loups » que j’avais édité moi-même en auto-édition. Et l’histoire a commencé ainsi avec Jeannine Balland alors directrice littéraire aux Presses de la Cité.

 

 

 

 

 

JM : Etes-vous sensible à la critique littéraire et pensez-vous que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Patrick : Les critiques parisiens je ne les connais pas. Les blogs sont très utiles pour leur rapidité de réaction, leur capacité de diffusion et leurs analyses souvent de très bonne qualité. Il n’est pas exclu de penser qu’ils prennent un jour la place des espaces jadis réservés aux livres dans la presse et aujourd’hui réduits comme peau de chagrin. Il est certain qu’une bonne analyse bien étayée et argumentée de la part d’un blogger ou d’une bloggeuse peut avoir un taux de pénétration plus important que la presse elle-même par le seul fait que ce sont des passionnés de livres qui rejoignent ces groupes ou lisent ces blogs.

 

JM : - Quel est votre plus beau souvenir d'auteur ?

 

Patrick :D’avoir échangé pendant quelques temps avec un homme malade qui correspondait avec moi depuis son lit d’hôpital. Ils relisaient mes livres pour se souvenir de ce qu’il ne ferait plus. Et puis un jour le silence, la dernière page, pour lui, elle s’était tournée.

 

JM : - Que pensez-vous de l'édition numérique ? -avantages, inconvénients -

 

 

Patrick : Elle prend sa place petit à petit à ma grande surprise. Pour ma part elle ne représente qu’une petite partie de mes ventes mais qui progresse d’année en année. Et contrairement à ce que je pensais les jeunes ne sont pas seuls à recourir aux liseuses, nombre de personnes à la vue difficile ou déficiente y trouve un intérêt car le corps de lettre peut-être agrandi pour plus de confort. maintenant à mes yeux, un livre est à la fois un contenant et un contenu. l’un ne vas pas sans l’autre. Avant de commencer à lire, il y a le plaisir de tenir son livre de le caresser, de commencer à dialoguer avec lui. Toutes choses que le numérique ne permet pas.

 

 

JM : - Quels sont les auteurs qui vous ont donné l'envie d'écrire ?

 

Patrick : Un nom, un seul: Bernard Clavel. L’un de nos plus grands auteurs populaires, en train de tomber dans l’oublie pour de sombres raisons ses romans non réédités. Quel dommage…

 

 

 

 

JM : - Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs qui veulent devenir écrivains ?

 

Patrick : Lire, lire et encore lire. Et attendre que le déclic se fasse, un jour ou peut-être une nuit l’envie sera trop forte, on se met alors à écrire. La drogue est alors entrée dans nos veines.

 

 

 

JM : Lisez-vous ? quel genre ?

 

Patrick :De tout mais jamais de romans ni de nouvelles durant mes périodes d’écriture, je ne veux pas être influencé. Et un ou deux poèmes tous les soirs, cela évitent les somnifères.

 

JM : - Quel livre aimeriez-vous offrir à un de vos amis ou à un proche ?

 

Patrick : Le mien « Versant Secret », (rire.) Ou l’Enfance d’un chef » le livre du film Himalaya.

 

 

JM : - Quels sont vos endroits préférés, source d'inspiration ( pièce de votre maison, ville, région de France, pays) ?

 

Patrick : Un journaliste a appris à écrire partout. J’ai gardé cette capacité. Sinon c’est mon bureau face à la forêt.

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont vos passions ?

 

Patrick : Collection d’objets populaires anciens, travail du bois (j’en suis à mon deuxième chalet), la gastronomie mais seulement pour le plaisir du palais car je ne sais pas du tout cuisiner, aller en forêt, en montagne de préférence seul et en dehors des grandes transhumances.

 

 

JM : - À quelle époque auriez-vous aimé vivre ?

 

Patrick : Je ne sais pas. Je prends les choses comme elles me sont données.

 

JM : - Quelle est votre proverbe préféré ?

 

Patrick ; Quand on est heureux, on ne trompe pas.

 

JM : Quel mot vous définit le mieux ?

 

Patrick : La volonté disait mon père, la fragilité disait ma mère. Moi j’écoute, j’ai mes mystères que je ne partage pas et qui pourtant sont entre les pages de mes romans.

 

JM : - Si vous deviez partir sur une île déserte, quel objet incontournable à vos yeux, emporteriez-vous ?

 

Patrick : Un Opinel

 

 

JM : - Vous organisez un dîner littéraire : quelles personnes aimeriez-vous convier à votre table ?

 

Patrick : Peu importe qui. Le principal c’est qu’ils aient des règles de vie, la première étant d’écouter les autres sans chercher sans cesse à briller et à s’imposer.

 

 

JM : - Etes-vous thé ou café ?

 

Patrick : Café… puis thé

 

 

JM : - Avez-vous des animaux de compagnie ?

 

Patrick : Bien sûr. Je ne peux pas vivre sans eux. J’ai même écrit un court roman « Bout d’chien » en hommage à ma chienne labrador Vénus que je venais de perdre. Actuellement j’ai une autre chien labrador. Mais pas question de les comparer. Elles sont l’une comme l’autre merveilleuses.

 

 

JM : - Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

 

Patrick : Non

 

JM : - Merci Patrick pour ce très agréable moment passé en votre compagnie.

 

 

 

 

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INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC LAURENCE et CATHERINE EDITIONS EX AEQUO

GROUPE

 

LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS

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INTERVIEW LAURENCE SCHWALM,

Editrice et Directrice de la Collection Rouge

Editions EX AEQUO

 

&

 

CATHERINE MOISAND,

Directrice de la Collection Hors-Temps

Editions EX AEQUO

et Présidente du Jury du Prix ZADIG de la nouvelle policière

 

 

Bonjour à tous,

 

  • Laurence SCHWALM et Catherine MOISAND ont gentiment accepté de répondre, récemment, à mes questions . Je partage donc avec vous cet entretien sous ce post.

 

  • Cet échange ne sera pas suivi de questions/réponses comme pour les interviews auteurs, mais vous permettra de connaître Les Editions EX AEQUO, Laurence et Catherine ainsi que le monde de l'édition.

 

 

JM : - Bonjour Laurence et Catherine, comment allez-vous ?

 

Laurence :

Très bien ! J’ai de plus en plus de plaisir à diriger cette superbe petite maison d’éditions qui fait émerger les talents.

 

 

Catherine :

Bonjour à toutes et à tous ! Tout va bien, même très bien ! Je ressens une énorme énergie positive à l’égard de la maison d’édition en ce moment !

 

JM : - Tout d'abord, pouvez-vous vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

 

Laurence :

J’ai 61 ans, je suis mariée, j’ai créé Ex Aequo il y a maintenant un peu plus de dix ans après avoir mené une carrière de dirigeante dans la presse et dans des agences de communication. Je suis aussi actuellement Vice-présidente de la CPME des Vosges et suis en charge de plusieurs mandats dans les instances régionales.

 


Catherine : Je suis mariée, et Maman de 3 grandes filles de 25, 23 et 21 ans (la petite dernière est encore étudiante et les 2 grandes volent de leurs propres ailes) J’ai été professeur d’allemand pendant 21 ans dans une vie antérieure ! Puis j’ai rencontré Laurence, qui est d’abord une amie, et qui m’a proposé de rejoindre l’aventure ExAequo ! Depuis maintenant plus de 3 ans, je m’occupe des réseaux sociaux, du site internet, de la Collection Hors-Temps (histoire) et je suis également Présidente du jury du Prix Zadig de la Nouvelle Policière dont la 4° édition est en cours entre le 12 mars et le 12 juillet.

 

 

JM : - Et si vous nous présentiez également votre maison d'édition !

 

Laurence : C’est une structure à mi-chemin de l’entreprise et de l’association. Chez Ex Aequo les auteurs participent à toutes les étapes de la vie de leurs livres, depuis le texte jusqu’à la commercialisation. C’est une maison participative dans laquelle nous incitons les auteurs à entretenir entre eux et avec l’équipe de direction une relation quasi familiale (avec ses coups de cœur et ses engueulades).

 

Catherine : c’est une maison d’édition à taille humaine où chaque auteur trouve sa place. Plusieurs directeurs de collection assurent la lecture de manuscrits dans tous les domaines ! Nous mettons en place des actions pour que chacun se sente bien, surtout dans cette période difficile : le dernier format, apéritifs vidéo, a beaucoup de succès !

 

 

JM : - Laurence vous dirigez la Collection Rouge et vous Catherine la Collection Hors-Temps. Vous serait-il possible de nous en parler un peu ?

 

 

Laurence : C’est la collection qui accueille les romans policiers et thrillers, j’ai un œil bienveillant mais très exigeant sur les textes, le mécanismes des histoires et sur la cohérence avec le réel. Cette collection est très variée dans les thèmes, les situations, les personnages ; ce qui compte c’est qu’aucun lecteur ne referme le livre sur une déception.

 

 

Catherine : forte d’une dizaine d’ouvrages quand je l’ai récupérée, cette collection est en train de s’enrichir ! Je reçois beaucoup de manuscrits en ce moment. Je note que le niveau des textes augmente…tout comme mon niveau d’exigence. J’ai publié des textes sur toutes les époques (de l’Antiquité à nos jours), sur de grands personnages historiques : Napoléon et Joséphine, Sainte Rita de Cascia, des biographies, des récits historiques tirés de faits réels, des fictions historiques…tout m’intéresse à la base ! Je cherche avant tout des textes qui vont distraire le lecteur, le faire voyager dans le temps et lui apporter des connaissances nouvelles

 

JM : - Catherine vous êtes également Présidente du Jury du Prix ZADIG de la nouvelle policière, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

 

Catherine : c’est un magnifique projet lancé par Laurence pour favoriser le format des nouvelles policières. Il fonctionne pour la 4° année consécutive ! Le Prix est doté de 1000 € offerts par le Groupe Rivolier, partenaire historique (nous avons également un partenariat avec le trimestriel Zadig le Mag lancé par Laurent Greilsamer et Eric Fottorino). Les auteurs envoient leur manuscrit entre le 12 mars et le 12 juillet ! Nous recevons plus de 100 nouvelles que je répartis ensuite dans mon comité de lecture. S’en suit une sélection drastique pour arriver à ne garder que les 5 meilleures nouvelles que nous envoyons aux membres du jury ! J’ai mis en place un calendrier impitoyable d’annonce progressive des résultats sur Facebook et sur le site internet du Prix pour renforcer le côté suspense ! L’annonce du lauréat et des finalistes est très attendue !

 

 

JM : - Quelles sont les missions d'un éditeur et comment se déroule une journée type aux Editions EX AEQUO ?

 

Laurence : C’est chaque jour un parcours du combattant et une course contre la montre ; la masse de travail est vraiment énorme. J’ai en moyenne 80 mails par jour et une dizaine d’appels téléphoniques, j’y ajoute depuis peu les visioconférences avec les auteurs.

Pour ma part, en plus de gérer les différentes collections qui n’ont pas encore trouvé leur directeur(trice), je gère aussi la partie « entreprise ». La partie éditoriale consiste à étudier les manuscrits, à conseiller les auteurs quand il est nécessaire d’apporter des améliorations et à les accompagner dans leur cheminement d’écrivain. Nous sommes véritablement un centre de formation pour tous nos primo-romanciers

La partie patron d’Ex Aequo, c’est toute la fabrication (mise en page avec l’aide des auteurs – création de couverture) et la partie création de tous les éléments de communication. Il y a ensuite le suivi de fabrication, gestion des stocks et des commandes, approvisionnement des points de vente, facturation, gestion financière de l’entreprise, calcul des droits d’auteur et versement tous les trimestres, etc… et il y a la politique générale de la maison, la collaboration avec les autres directeurs de collection, les projets à mener…. J’ai cessé depuis longtemps de compter les heures de travail.

 

 

Catherine : mes missions sont très diverses mais je vois cela avant tout comme une passion ! Je commence toujours mes journées en vérifiant les nombreuses notifications sur les réseaux sociaux (je gère 11 pages Facebook 2 comptes Twitter et le compte Instagram de la maison, en plus de mon réseau personnel) C’est important d’être réactif et présent pour nos auteurs et nos fans ! Je mets à jour le site internet au fur et à mesure des infos (nouveautés, agenda, presse…) je lis les nombreux manuscrits qui me parviennent, je corrige, j’aide les auteurs à mettre en page et je les tiens au courant du calendrier de parution, puis je les accompagne dans la promotion de leur ouvrage ! En général j’ai Laurence au téléphone ou en visio au moins 3 fois par semaine.



 

JM : - Combien avez-vous de collaborateurs et quelles sont les tâches qui leur sont confiées ?

 

Laurence : J’ai recours occasionnellement à des prestataires quand la masse de travail est trop lourde (par exemple pour les derniers calages de mise en page) et j’ai un service comptable externe pour la tenue de la comptabilité et l’établissement du bilan annuel. J’ai surtout l’appui des directeurs et directrices de collection ; nous formons une équipe soudée et complémentaire. Il n’y a aucun salarié dans la maison, aucun des directeurs de collection ne l’est, et moi non plus, nous sommes des passionnés.

 

Catherine : je travaille toute seule, en relation étroite avec Laurence et mes collègues directeurs des autres collections ! Je songe à m’entourer d’un comité de lecture pour faire face à l’afflux de manuscrits (je cherche des personnes passionnées par l’histoire et qui sauraient me dire si l’ouvrage est digne de figurer dans ma collection tant au nveau du contenu que de la syntaxe /grammaire et de l’orthographe.

 

 

JM : - Sur quels critères retenez-vous les manuscrits à publier et combien de textes lisez-vous environ par mois ?

 

Laurence : Moi je sélectionne les textes d’une façon simple : si c’est bon (agréable à lire, cohérent, bien écrit, une histoire qui embarque le lecteur) je l’édite et peu importe que l’auteur soit un ou une inconnu(e). Si ce n’est pas assez bon j’indique ce qui ne va pas dans le manuscrit, et si c’est mauvais j’ose le dire sans détours. Je lis en intégralité une douzaine de manuscrits par mois au minimum. Il y a tous ceux que je reçois en plus, mais que je ne lis pas parce qu’ils sont trop bourrés de fautes ou totalement mauvais dès le début. (je les retourne aux auteurs).

 

Catherine : Comme je le disais, c’est avant tout le plaisir que j’ai à découvrir une belle histoire qui prime ! Il faut que le texte ait du souffle, qu’il soit original et qu’il ne présente pas trop de fautes ! Le rythme s’intensifie clairement depuis le confinement ! Je lis au moins 5 manuscrits par mois.

 

 

JM : - Comment choisissez-vous vos auteurs et quelles relations entretenez-vous avec eux ?

 

Laurence : Je ne choisis pas les auteurs, je choisis leurs textes , c’est uniquement sur la qualité d’un texte que je fonde ma décision d’éditer. Ensuite, le travail de collaboration avec l’auteur se passe comme toute relation humaine, il y a des hauts et il y a des bas, il y a ceux avec lesquels on n’arrive pas à s’entendre et à sympathiser, quelquefois ceux avec lesquels on entre en conflit ; il y a aussi les inconditionnels qui on saisi l’esprit de la maison et s’y sont fait leur place pour longtemps. Je suis très directive et très exigeante sur le niveau de qualité.

 

Catherine : je réponds systématiquement à chaque auteur qui m’envoie son manuscrit ne serait-ce que pour accuser réception ! Je lui indique ensuite un délai provisoire, puis je lis soigneusement le texte en y repérant les éventuelles coquilles ! Ensuite, je prends une décision dont j’informe l’auteur ! Les premiers contacts se font par mail puis je passe au téléphone ! Je privilégie les auteurs dynamiques et réactifs ! Certains ont déjà mis en place un bon réseau sur Facebook ou autre ! C’est un plus indéniable mais pas obligatoire. J’essaie de faire des posts réguliers sur les ouvrages parus dans ma collection et je viens de lancer une nouvelle forme de convivialité grâce à un apéritif virtuel sur Teams. Cela doit permettre des échanges plus sympathiques ! J’ai rencontré quelques uns des auteurs physiquement mais j’attends avec impatience le salon du livre de Plombières les Bains (88) pour faire la connaissance de plein d’autres dont les nouveaux !

 

JM : - Comment avez-vous constitué votre comité de lecture ?

 

Laurence : Quand j’ai un doute, parce que je sais que mon avis n’est pas toujours objectif, je demande à l’un ou l’autre de mes auteurs de lire pour moi et de me donner son avis, je n’ai pas vraiment de comité de lecture mais je pense en créer un au vu du nombre croissant de manuscrits qui nous arrivent.

 

Catherine : eh bien je n’en ai pas encore (sauf pour Zadig) Jusque là je pouvais faire face…mais je vais songer à m’en constituer un parce que comme je le disais, le rythme s’intensifie !

 

 

JM : - Dans le cas où des chroniqueurs, blogueurs seraient intéressés par les ouvrages de votre maison d'édition, comment doivent-ils procéder pour présenter leur candidature ?

 

Laurence : Nous sommes tous joignables facilement, nos adresses mail figurent sur notre site et nos médias sociaux, le téléphone d’Ex Aequo est public, les chroniqueurs et bloggeurs nous contactent directement le plus simplement du monde, il est très râre que l’on refuse de fournir un service de presse, et tous nos auteurs en reçoivent d’office.

 

Catherine : je reçois quelques appels spontanés via les réseaux sociaux mais la plupart du temps, nous avons des chroniques grâce au site internet Simplement Pro qui permet de mettre directement en relation les auteurs et les blogueurs/chroniqueurs. Je me charge de mettre en ligne les services de presse numériques et d’assurer le suivi (eh oui, une tâche en plus !)

 

JM : - Lisez-vous et quel genre ?

 

Laurence : J’ai un faible pour les romans policiers anglo-saxons du tournant du siècle , fin 19è et début 20è, mais je lis de tout… quand j’ai le temps…

 

Catherine : je lis tout ! J’ai un faible pour les romans historiques bien sûr mais je ne boude pas mon plaisir de tomber sur un bon polar, ou même un thriller (tant que ce n’est pas trop sanglant !) Je lis beaucoup d’ouvrages ExAequo publiés dans toutes les collections ! C’est l’avantage de tous les connaître en les référençant sur le site

 

JM : - Quel a été votre dernier coup de cœur littéraire ?

 

Laurence : Un roman policier historique qui va paraître dans la collection de Catherine (chuuuut !) et aussi un roman édité chez un autre éditeur mais je garde le titre secret pour ne pas faire de peine à mes auteurs et ne pas faire de pub à la concurrence. J’ai aussi découvert de très jolis textes dans les deux collections Jeunesse d’Ex Aequo, des choses touchantes…

 

Catherine : chez Ex aequo, j’ai beaucoup aimé « L’envol du flamant rose » paru en Collection Accroch’cœur (il raconte la vie d’un enfant de 10 ans avec sa maman bipolaire) C’est touchant, drôle et émouvant !, Je prends aussi le temps d’aller voir chez les autres éditeurs et j’ai eu un coup de cœur pour La Supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse, de Svetlana Alexievitc ! C’est un livre très dur !

 

JM : - Quel est votre plus beau souvenir de rencontres lors d'un salon du livre ?

 

Laurence : Je dédicaçais un de mes romans (je suis aussi auteur) il y a une bonne dizaine d’années, cela se passait à l’approche des fêtes de Noel dans un hypermarché de la région parisienne. Une vieille dame qui me semblait assez pauvre et très seule s’est approchée et nous avons parlé. Puis elle s’est éloignée pour faire ses courses… elle est revenue environ une demi-heure plus tard, son petit caddy à roulettes était vide, mais elle a acheté mon livre qui coûtait 25 euros. Elle m’a confié qu’elle était sans famille et qu’elle se faisait son Noel grâce à mon livre et à notre brève rencontre. J’ai eu conscience que son caddy de courses resterait vide. Ce jour-là j’ai appris quelles étaient mes obligation d’auteur avec mes lecteurs, et depuis j’ai toujours en tête cette rencontre qui n’a cessé de me guider dans mon métier d’éditeur.

 

 

Catherine : j’ai eu la chance de discuter avec Eric Fottorino lors d’une rencontre dédicaces au Mans…mais j’attends surtout le prochain salon du livre de Plombières !

 

 

JM : - Pensez-vous que le livre papier a encore de l'avenir ou que l'édition numérique va bientôt le détrôner ?

 

Laurence : Le livre reste un bel objet, héritier de multiples savoir-faire, (j’habite la ville ou Beaumarchais avait sa fabrique de papiers) il restera encore longtemps le meilleur support de lecture à mon sens, même si je connais parfaitement tous les avantages du numérique. Mais l’odeur d’un papier français de bonne qualité reste inoubliable, le toucher d’un bouffant n’est pas comparable à une tablette, le confort de lecture ou l’œil a balayé inconsciemment la demi-page vous permettant d’anticiper et d’avoir une lecture fluide est supérieur, selon moi, à la lecture numérisée. Chaque forme de lecture est intéressante, c’est le besoin et l’usage qui définissent le choix du support.

 

Catherine : je pense que les 2 sont appelés à vivre en paix dans une coexistence pacifique ! Chaque forme a ses avantages et ses inconvénients ! Le côté nomade de la liseuse est génial pour transporter toute sa bibliothèque, mais je garde encore mes livres papier ! y compris ceux qui ont bercé mon enfance comme la bibliothèque rose et Fantômette (mon récent post Facebook sur le sujet a un réel succès et prouve que les gens sont encore attachés au papier !)

 

 

JM : - En dehors de la littéraire, quelles sont vos passions ?

 

Laurence : J’adore faire des randonnées

 

Catherine : je regarde les étoiles et me passionne pour l’astronomie et les exploits de Thomas Pesquet ! J’adore voyager à la mer, en particulier (sauf quand elle est trop agitée, je n’aime pas les grosses vagues ! C’est contre mon naturel plutôt calme)

 

 

JM : - Quel est votre proverbe préféré ?

 

 

Laurence : « Fais attention à ce que tu souhaites, tu pourrais être exaucée » et aussi : « Les vrais amis sont ceux qui vous connaissent très bien… mais qui vous aiment quand même »

 

 

Catherine : tout vient à point qui sait attendre

 

 

JM : - Si vous étiez une fleur, un fruit, une couleur, un animal : vous seriez ?

 

Laurence : Fleur : une orchidée sauvage comme celles qui poussent dans les chemins creux près de chez moi. Fruit : la pistache. Couleur : le rouge. Animal : la louve.

 

 

Catherine : une fleur : un brin de muguet (en référence à ma date de naissance), un fruit : la framboise pour sa douceur, une couleur : le bleu sans hésiter du turquoise au bleu ciel en passant par l’indigo (j’ai fêté mes 50 ans sur ce thème !) et un animal : une hirondelle, parce que je m’occupe de mes petits, que j’aimerais bien m’envoler et que j’ai l’habitude des grandes migrations !

 

 

JM : - Avez-vous quelque chose à ajouter ?

 

Laurence : Merci à tous ceux qui rament avec moi dans cette magnifique galère, aussi belle que celle des doges de Venise, tellement puissante de tous les talents qu’elle recèle, et qui avance à grands coups de rames contre vents et marées. Merci à Catherine, amie fidèle et sincère, qui a toutes les qualités humaines et relationnelles qui complètent ce qui manquait encore à Ex Aequo en plus du savoir-faire technique que j’avais apporté.

 

Catherine : Merci à Laurence qui m’a donné la chance de vivre ma passion des livres dans une belle aventure Grâce à elle, j’ai rencontré des personnes formidables ! Merci à tous les auteurs qui me donnent de l’énergie ! Merci à tous les lecteurs qui en sauront plus sur mon emploi du temps bien chargé grâce à votre interview et merci à vous de me l’avoir proposé

 

JM : - Laurence et Catherine, je vous remercie vivement d'avoir bien voulu m'accorder cette interview ainsi que pour votre extrême gentillesse et votre disponibilité.

 

 

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INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC BEATRIX DELARUE SUR MON GROUPE FB

GROUPE LECTEURS – AUTEURS :

LA PASSION DES MOTS

__________

 

 

INTERVIEW AUTEURE

Béatrix DELARUE

 

 

 

JM : - Bonjour à tous

 

 

Notre amie Béatrix DELARUE a gentiment accepté, récemment, de répondre à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview, à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions auxquelles Béatrix répondra selon ses disponibilités.

 

 

 

 

JM : - Bonjour Béatrix

 

Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Béatrix : Avec grand plaisir ! C’est toujours agréable de répondre à une interview.

 

 

JM : - Question habituelle mais incontournable : peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

 

 

Béatrix : Présentation de l’auteur

Je vis en Bourgogne, j’ai trois grands enfants et j’ai une formation aux métiers de la documentation, d’iconographie, passionnée de littérature, d’art et d’histoire, j’ai aussi travaillé dans l’enseignement. J’ai toujours écrit des contes, scénarios, jeux et poésies pour petits et grands. Mon premier album enfant est édité en 2011 ainsi que plusieurs textes pour la presse jeunesse et un recueil de poésie en collaboration avec Lorraine Lapointe.

Née en Afrique, j’ai passé mon enfance et ma jeunesse au bord de l’océan Atlantique dans la partie occidentale du golfe de Guinée, au sein d’une nature exceptionnelle et de rencontres multiculturelles gravées à jamais.

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

Béatrix : Mon premier roman « L’âme du Manguier » est sorti chez JDH éditions il y a un an, il raconte l’histoire d’une très jeune femme, Joséphine, elle quitte son pays pour l'Afrique qu'elle ne connaît pas et va découvrir un monde inconnu...Une petite fille, quelques années plus tard explore le domaine de la Malaguette, vaste plantation où se croisent différents personnages. Jasmine observe cet univers de grandes personnes dans la cachette d’un manguier ancestral qui sait tout et écoute.

Il y a autours ces deux héroïnes d’autres personnages tout aussi importants, un jardinier, une journaliste etc, c’est une quête de la liberté sur fond d’année 1950, en pleine décolonisation.

 

Mes deux autres romans « Quand le vent soulève les coiffes » Tome 1 et Tome 2 Les orphelines du Roy Soleil et Les demoiselles du grand Yahndawa viennent de sortir chez Ex AEQUO éditions, l’intrigue se passe entre Paris et Québec au 17 e siècle.

Ces romans sont écrit en collaboration avec Lorraine Lapointe. Nos deux héroïnes Marguerite et Madeleine sont confiées à la Salpêtrière de Paris puis lorsqu’elles sont choisies pour partir dans le Nouveau Monde, elles rêvent de liberté et de bonheur…Ce sont des romans basés sur une histoire vraie. Beaucoup l’ont oubliée et pourtant ces orphelines qui savaient lire et écrire, qui signaient leurs contrats de mariage, qui pouvaient également le casser ou refuser ont été à l’origine de la fondation du Québec. Au 17 e siècle, la très grande pauvreté, la peste, les nombreuses guerres du roi Louis XIV, les exactions contre les Protestants forçaient les gens à partir…Le premier tome se passe à Paris et second au Québec. Ce fut un bonheur de nous plonger dans le 17 e siècle et de chercher tout ce qui était au plus près de l’histoire. Nous avons tenté de faire revivre les rues de Paris de l’époque, la vie des commerçants autour des Halles de Paris, la vie à l’orphelinat de la Salpêtrière puis le voyage et la découverte d’un univers nouveau en Nouvelle-France.

 

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et peux-tu nous en dire quelques mots ?

 

 

Béatrix : Oui j’ai plusieurs pistes, plusieurs chapitres composés sur le 18e siècle, toujours une histoire féminine, grande oubliée de notre époque et pourtant qui a tant fait !

Une autre histoire également en projet mais je ne sais pas encore si cela pourra aboutir. Toujours autour de l’histoire de France.

Je termine également des projets en littérature jeunesse.

 

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Béatrix : J’écris depuis que je suis très jeune, c’est donc naturel comme une harmonie avec moi-même. J’ai toujours aimé depuis très petite les livres, les rédactions à l’école, fabriquer des petites histoires avec des dessins, observer autour de moi et raconter ensuite. J’ai continué avec mes enfants puis ceux des écoles où je travaillais en participant également à des jurys littéraires pour enfants.

En 2011, j’ai écrit une histoire pour les petits à une illustratriste de livre jeunesse qui l’a proposé à un éditeur puis j’ai collaboré à plusieurs magasines jeunesses. Ensuite, j’ai continué avec un recueil de poésies, des nouvelles et différents écrits. Je ne suis plus en activité pour le moment donc je me consacre entièrement à l’écriture.

 

 

JM : - Tu as une imagination débordante ! Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes romans ?

 

Béatrix : Je regarde autour de moi, j’écoute, je note dans mes carnets ce que les gens disent ou racontent, parfois l’inspiration vient de films, de livres ou bien je me réveille un matin et je sais tout simplement ce que je vais écrire. Plus jeune, à la maison, nous étions abonnés à Historia car j’avais un papa qui lisait beaucoup et qui lit toujours beaucoup. J’allais à la bibliothèque au centre culturel français d’Abidjan et chaque dimanche matin mon père nous accompagnait, mon jeune frère et moi, nous allions à la librairie et nous avions chacun le droit d’avoir une revue, un livre ou un magazine. Je n’ai donc jamais cessé de lire…

 

 

JM : - Sauf erreur de ma part, tu as écrit des contes, poésies pour petits et grands et des romans historiques. Pourquoi ces choix et envisages-tu d'écrire dans un autre registre ?

 

Béatrix : J’aime bien raconter et transmettre, je trouve que l’histoire n’est pas assez enseignée ou mal enseignée. Nous sommes les gardiens d’une mémoire qu’il faut conserver. Nous faisons tous partie d’une entité collective où chacun à un rôle à jouer. L’histoire permet de dépasser le temps et de comprendre aussi le présent. Les contes, légendes, romans d’inspiration historique ou contemporains, la poésie, l’art font partie de ma vie.

Je pourrais écrire dans d’autres domaines comme le théâtre que je n’ai pas essayé, je pourrais aussi écrire une enquête qui m’intéresse pour le côté recherches et exercice de style, suspense, énigme, fausses pistes et intrigues, ce serait donc un roman de détection ou d’énigme (mais je n’irai pas du côté des romans très violents, trop stéréotypés,

romans noirs). Je fais une exception pour le roman policier historique et littéraire.

J’aime bien aussi les récits fantastiques et merveilleux et le réalisme merveilleux mêlant l’un et l’autre. Et bien entendu tout l’univers de l’enfance…

 

 

JM : - L'écriture de romans historiques nécessite de nombreuses recherches. S'agissant de ton dernier roman “Quand le vent soulève les coiffes”, écrit à quatre mains avec Lorraine LAPOINTE, comment avez-vous procédé pour ce faire ?

 

Béatrix : Nous avons écrit ensemble les premiers chapitres puis nous nous sommes attachés à un personnage en particulier, par chapitre ou passage. Nous nous concertions ensuite pour relire à haute voix et ajuster notre écriture.

Nous avons accumulé une multitude de données et de recherches dans nos deux pays respectifs dans un nombre incalculable d’endroits, d’archives, de sites, de musées etc. Je suis allée au Québec et nous avons suivi le chemin de nos héroïnes. Lorraine est également venue en France plusieurs fois. Pour un roman historique, il faut effectivement presque une recherche à chaque mot !

Nous avons écrit, relu, réécrit jusqu’à ce que nous soyons satisfaites. C’est un exercice de patience incroyable. Puis, nous avons laissé notre texte se reposer et nous sommes revenues à la charge jusqu’au point final.

 

 

JM : Comment écris-tu tes livres (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Béatrix : J’écris à la fois sur mon ordinateur et sur des carnets où je prends des notes, j’en ai une petite collection très pratique. Je commence par écrire les titres de mes chapitres et le titre même si je dois changer ensuite. Je connais déjà très souvent la fin de l’histoire avant même d’avoir commencé à écrire. Et je me fais des listes dans mes carnets avec les personnages, leur caractère, les dates, la façon dont ils seront habillés, c’est absolument passionnant. Il m’arrive aussi de les dessiner. Je vois mes personnages comme s’ils jouaient devant moi et je n’ai plus qu’à écrire la scène. J’écris plutôt le soir quand tout le monde dort chez moi ce qui me laisse beaucoup de temps, une deuxième vie parallèle en fait ! Sinon j’aime bien écrire l’après-midi quand il fait beau dehors dans mon jardin.

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes romans ?

 

Béatrix : Comme beaucoup d’auteurs je pense, j’ai envoyé mes romans en essayant de cibler la bonne maison d’édition et j’ai été très heureuse à chaque fois quand j’ai eu une réponse positive !

 

 

JM : -Lorsque la situation sanitaire le permettra, envisages-tu de participer à des séances de dédicaces, de rencontrer tes lecteurs et lectrices ?

 

Béatrix : Oui j’aimerai bien, j’aime bien aller à la rencontre des lecteurs, c’est une riche expérience ! J’en profite pour vous annoncer que je serai au salon du livre de Plombières-les-Bains en juin prochain si tout va bien.

 

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Béatrix : Les réseaux sociaux sont formidables, j’aperçois de nombreux groupes de lecture, sites, blogs, je trouve que c’est bien, beaucoup de personnes lisent contrairement à ce qu’on pourrait penser et rédigent de nombreux retours de lectures, c’est très encourageant.

 

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ? (avantages – inconvénients)

 

Béatrix : Je préfère les livres, les choisir, les toucher, prendre le temps de flâner dans les librairies. Un livre se feuillette, s’écorne, se sent. J’aime cette sensation du papier. J’adore aussi les bibliothèques, les espaces qui ont une âme, mais je comprends que certains préfèrent les tablettes et je ne suis pas contre la technologie.

 

JM : - Quel conseil pourrais-tu donner aux lecteurs qui désirent devenir auteurs ?

 

Béatrix : Ne pas se décourager, continuer d’écrire et ne pas oublier de toujours le faire pour le plaisir.

 

 

JM : - Quels sont tes auteurs préférés ? Et quel est ton dernier coup de coeur ?

 

Béatrix : La liste est très grande d’auteurs d’aujourd’hui et du temps passé, entre autres Cécile Coulon, Delphine de Vigan, Muriel Barbery, Yoko Ogawa, Sylvie Germain, Carole Martinez, David Foenkinos, Pascal Quignard, Pierre Pelot Marguerite Duras, Karen Blixen, Agatha Christie, Barbara Kingsolver, Victor Hugo, Théophile Gauthier, Balzac, Flaubert, Maupassant, Paul Eluard, Jean Giono, Pablo Néruda, Léonora Miano, Alexandre Dumas, Jack London, Agatha Christie, Jane Austen, Virginia Woolf, Charlotte Brontë, Ken Follet, Tolkien etc J’aime beaucoup les littératures étrangères, aller à la découverte de cultures différentes. Pendant le confinement j’ai découvert la littérature canadienne et certains livres comme « Pieds nus dans l’aube » de Félix Leclerc, « L’avalée des avalés » de Réjean Ducharme, des contes amérindiens, un véritable régal !

Mes derniers coups de cœur sont les romans de Carole Martinez, j’aime vraiment beaucoup son style d’écriture et les thèmes de ses romans. Carole Martinez possède une voix, même à l’écrit et très profonde conteuse hors pair, elle m’enchante, me surprend. Elle explore l’imaginaire et la sensualité de l’écriture à travers le destin de femmes libres.

 

 

JM : Lis-tu ? Si oui quel genre ?

 

 

Béatrix : Je lis de tout, romans, nouvelles que j’aime beaucoup, poésie etc. sauf les romans trop noirs ou les romans policiers violents.

 

 

JM : - Quel livre découvert dans ton enfance t'a particulièrement touchée ?

 

Béatrix : Alice au pays des Merveilles, toute la bibliothèque verte ou presque ! J’ai beaucoup aimé les contes d’Andersen, les romans de Jules Verne, tous ceux d’Alexandre Dumas, Jack London, Stevenson, Charles Dickens, beaucoup de romans d’aventure… J'ai lu Jane Eyre à 11 ans, il fut longtemps mon livre préféré. En classe de CP j’ai adoré mon livre de lecture et tant d’autres livres ont suivi, à cette époque c’était la bibliothèque rose avec les livres d’Enid Blyton, de Paul-Jacques Bonzon, l’étalon noir de Walter Farley, Belle et Sébastien de Cécile Aubry.

 

 

JM : - Quel genre de musique écoutes-tu et écris-tu en musique ?

 

Béatrix : Musique classique ou contemporaine, je n’ai pas de préférence. J’écris de temps en temps en musique mais j’aime aussi beaucoup le silence.

 

 

 

JM : - En dehors de l'écriture, quelles sont tes passions ?

 

Béatrix : La peinture, le dessin, les travaux manuels, le bricolage, la rando, la photo, nager, les animaux, la nature, voyager.

 

 

 

JM : - Quel film préfères-tu ou quelles séries TV ?

 

Béatrix : J’aime beaucoup les séries historiques, les séries familiales, la liste serait longue également à détailler mais celle adorée dernièrement est la série Anne with and E...inspirée du roman, « La maison aux pignons verts » de Lucy Maud Montgomery, un pur régal et des magnifiques décors champêtres de la Nouvelle-Écosse au Canada.

 

 

 

JM : - Quel est ton proverbe favori ?

 

Béatrix : Je ne choisis pas de proverbes mais un extrait comme une citation de Carole Martinez. « Les mains des conteuses sont des fleurs agitées par le souffle chaud du rêve, elles se balancent en haut de leurs longues tiges souples, fanent, se dressent, refleurissent dans le sable à la première averse, à la première larme, et projettent leurs ombres géantes dans des ciels plus sombres encore, si bien qu'ils paraissent s'éclairer, éventrés par ces mains, par ces fleurs, par ces mots. »

 

 

JM : - Si tu étais un fruit, une couleur, une fleur, un animal, un dessert ? Tu serais :

 

Béatrix : Une mangue, le bleu de la mer, du jasmin, un chat, une crêpe avec du chocolat fondu, de la glace et de la crème chantilly.

 

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel objet incontournable à tes yeux emporterais-tu ?

 

Béatrix : Bien entendu un très gros livre ! Un très gros pavé de plus de 500 pages comme certains livres que je n’ai pas encore lu comme L’Enfant du Danube de János Szekely, Le Maître et Marguerite, de Mikhaïl Boulgakov et je relirai Anna Karénine, de Léon Tolstoï.

 

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Béatrix : Libre…

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Béatrix : Merci amies et amis lecteurs et lectrices et à très bientôt !

 

 

 

JM : - Merci Béatrix pour ce très agréable moment passé en ta compagnie.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Béatrix qui y répondra sous ce post.

 

 

 

 

 

https://www.facebook.com/beatrixdelarue

 

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Bonjour aujourd'hui mercredi voici ma chronique concernant : "RIEN NE T'EFFACE"

« RIEN NE T'EFFACE »

Michel BUSSI

Editions PRESSES DE LA CITE

4 février 2021

448 pages

 

Présentation

 

2010. Maddi est médecin généraliste à Saint-Jean-de-Luz, une vie comblée avec Esteban, son fils de 10 ans.

Ce jour d’été là, elle le laisse quelques minutes seul sur la plage. Quand elle revient, Esteban a disparu.

2020. Maddi a refait sa vie, et revient sur cette plage en pèlerinage.
Au bord de l’eau, un enfant est là. Même maillot de bain, même taille, même corpulence, même coupe de cheveux. Elle s’approche. Le temps se fige. C’est Esteban, ou son jumeau parfait.

Maddi n’a plus qu’une obsession, savoir qui est cet enfant.
Il s’appelle Tom, il vit à Murol en Auvergne. Elle prend la décision de s’y installer.
Plus Maddi espionne Tom, et plus les ressemblances avec Esteban paraissent inexplicables : mêmes passions, mêmes peurs… même tache de naissance.

Jusqu’où sera-t-elle prête à aller pour découvrir la vérité, et sauver son enfant ?

Ou ce garçon qui lui ressemble tant.

Ce qu’elle ressent profondément, c’est que Tom est en danger.
Et qu’elle seule peut le protéger.


 

L'auteur

 

Professeur de géographie, 2e auteur français le plus lu en France en 2019 (Palmarès Le Figaro-GFK). Ses ouvrages sont traduits dans 36 pays et trois romans ont été adaptés à la télévision. Il est l’auteur aux Presses de la Cité (puis Pocket) de Nymphéas noirs, polar français le plus primé en 2011, Un avion sans elleNe lâche pas ma mainN’oublier jamaisGravé dans le sableMaman a tortLe temps est assassinOn la trouvait plutôt jolieSang familleJ'ai dû rêver trop fortTout ce qui est sur terre soit périrAu soleil redouté et, aux éditions Pocket, de T’en souviens-tu, mon Anaïs ? Plusieurs romans sont adaptés en BD : Nymphéas noirsGravé dans le sableMourir sur SeineN'oublier jamais (2021). Il a publié Les Contes du réveil matin (Delcourt) ainsi que trois albums de contes, Le Grand Voyage de GoutiLe Petit Pirate des étoilesLe Petit Chevalier naïf (Langue au Chat) et La Chute du soleil de fer, premier volume de NEO, sa tétralogie est paru chez PKJ.


 

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Rien ne t'efface », roman de Michel BUSSI. Je remercie également Michel pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

La très jolie couverture et le résumé fort alléchant m'ont de suite interpellée.

Etant fan inconditionnelle de l'auteur dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages, je me suis sentie, dès les premières lignes, happée par ses mots.


 

Michel BUSSI nous offre un thriller, comme lui seul sait le faire, qui nous embarque dans une histoire incroyable, palpitante se déroulant en Auvergne.

Il nous dévoile le drame de Maddi, médecin généraliste qui ne parvient pas à faire le deuil de son fils Esteban disparu mystérieusement en 2010 sur une plage de St-Jean-de-Luz.

C'est alors que dix ans plus tard, elle rencontre Tom un jeune garçon âgé de dix ans, qui ressemble trait pour trait à Esteban et bien que cela semble impossible, Maddi voudrait croire en la réincarnation de son fils disparu.


 

Par amour pour Esteban, de quoi Maddi serait-elle capable de faire pour le retrouver ?


 

L'histoire est passionnante, le suspense très addictif et extrêmement bien mené. Il faut dire que, comme à son habitude Michel BUSSI nous entraîne sur de fausses pistes et lorsque nous pensons avoir trouvé l'énigme, il nous distille avec parcimonie quelques indices nous entraînant dans une autre direction.

Les nombreux rebondissements nous font voyager entre Pays-Basque et Auvergne et nous tiennent vraiment en haleine jusqu'au dénouement fort surprenant mais toutefois rationnel.


 

J'ai beaucoup aimé ce roman vertigineux,  palpitant, touchant, émouvant, ponctué d'une touche de paranormal qui outre l'amour filial, aborde divers thèmes ; la perte d'un enfant, le deuil, la maternité.


 

Je recommande vivement ce dernier Bussi avec lequel j'ai passé un excellent moment de lecture et qui séduira les amateurs du genre.


 

Page FB : https://www.facebook.com/joellemarchal74/


 

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com


 

la réincarnation d'Esteban.

 

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Bonjour aujourd'hui mardi voici ma chronique concernant : "Le Pays aux longs nuages"

« LE PAYS AUX LONGS NUAGES »

Christine FERET-FLEURY

Editions LA BELLE ETOILE

30 mars 2022

237 pages

Présentation

 

« Les petites joies ne font pas de bruit, elles ne s’annoncent pas à grand fracas de cuivres comme les réussites éclatantes, mais elles sont là, blotties dans les interstices, entre deux échecs […]. Si discrètes qu’il faut les débusquer, les prendre contre soi, les protéger du vent. Si fugaces qu’elles ne laissent dans la mémoire qu’une ombre de douceur. Mais c’est avec ces douceurs-là qu’on réussit à survivre. » .


En Italie, Acia se retrouve sans projet ni attache lorsque le patron de l’osteria où elle travaille disparaît avec l’argent de la caisse. Le hasard, et la compagnie despotique mais amicale d’un chat des rues napolitaines, la mènent jusqu’à un banc sur lequel elle découvre un livre de cuisine.
À l’intérieur, le nom d’un village : Palazzo. Acia y voit un signe et décide de se laisser guider une fois encore par le destin capricieux qui semble gouverner sa vie. Peut-être doit-elle rapporter ce livre à sa propriétaire ?


À quelques milliers de kilomètres de là, à Izmir, Kamar est sur le point d’embarquer avec sa fille sur un canot de fortune. Pour fuir les bombardements, la mort, la guerre qui ravage la Syrie… Elle n’emporte avec elle qu’un peu d’argent, le souvenir de son mari et, avec une cuillère en bois sculpté léguée par sa grand-mère, les effluves épicés des mets de son pays.

 

L'auteure

Christine Féret-Fleury a fait des études de lettres, puis elle a travaillé chez Gallimard, s'occupant de la Collection Frontières.

En 1996, elle publie son premier livre pour la jeunesse, "Le Petit Tamour" (Flammarion), suivi en 1999 par un roman adulte, "Les vagues sont douces comme des tigres" (Arléa), couronné par le prix Antigone. Depuis sont parus une soixantaine d’autres titres.

A partir de 2001, elle se consacre principalement à l’écriture et assure la direction éditoriale des éditions Les 400 Coups France. Actuellement, elle vit et travaille toujours en Provence.


 

Source : www.livres-a-gogo.b

 

Mon avis

Je remercie BABELIO (babelio.com) et les Editions La Belle Etoile de m'avoir donné l'opportunité de lire, dans le cadre masse critique privilégiée, « Le Pays aux longs nuages » et ainsi de découvrir la très jolie plume de Christine FERET-FLEURY.

Je me suis de suite sentie happée par les si jolis mots de l'auteure qui nous offre un roman choral à trois voix, nous permettant de suivre le destin de trois femmes : Kamar, migrante Syrienne, Acia, jeune femme cuisinière vivant en Italie, sans emploi ni domicile fixe et Nebbe, vieille femme cuisinière en fauteuil roulant, demeurant également en Italie.

Nous découvrons donc que ces trois femmes, qui sont de bien belles personnes, ont un point commun : la passion pour la cuisine.


 

Christine FERET-FLEURY décrit à merveille les protagonistes de son ouvrage tant sur le plan physique que psychologique, les rendant authentiques et attachants. Il en est de même en ce qui concerne leurs pensées et leurs états d'âme. Nous percevons également aisément la peur, la tristesse, la sensation de faim et de soif... Nous sentons les odeurs des plats, le pain chaud, la menthe, les épices..

L'auteure aborde divers thèmes tels que, outre la cuisine, l'exil, le deuil, la guerre, les secrets, les souvenirs, le lien mère-fille...


 

Parmi les personnages de ce livre il ne faut pas oublier de citer le « Chat », boule de poils sans maître, lui aussi écorché par la vie, qui s'accroche à Acia avec l'espoir d'une existence meilleure et qui a sa place dans ce récit.


 

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman ponctué d'une touche de poésie, beau, dur et tendre à la fois, fort émouvant, empli d'espoir et totalement addictif. Je l'ai lu d'une traite, ne pouvant me résoudre à le refermer, tant il m'envoutait et me passionnait.


 

Une bien belle découverte qui m'a procuré un joli moment d'évasion et de lecture.


 

Page FB : https://www.facebook.com/joellemarchal74/

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com


 


 


 

 

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Bonjour aujourd'hui jeudi voici ma chronique concernant : "LA FILLE DU MAITRE BRASSEUR"

« LA FILLE DU MAITRE BRASSEUR »

Marie-Paul ARMAND

Editions PRESSES DE LA CITE

7 octobre 2021

160 pages

 

 

 

 

Présentation

 

Le roman inédit et inachevé de Marie-Paul Armand,

la grande romancière du Nord.

 


Par l'auteur de La Courée et d' Un bouquet de dentelle.

Dans la région de Douai, Marianne est la fille du très respecté maître brasseur du village. Son père s'enorgueillit d'appartenir à une dynastie de brasseurs remontant à la Révolution française. Mais Marianne souffre de la complicité qui unit son frère et son père, soudés par la passion de leur métier. La mort de sa mère à l'aube de l'Occupation va faire basculer le destin de toute la famille...


La sensibilité de Marie-Paul Armand s'exprime à travers une écriture authentique et juste, au plus près du quotidien de ces " petites gens " du Nord qu'elle a su, comme nul autre, décrire.


Ce roman posthume inachevé est enrichi d'une documentation inédite et préfacé par une grande dame du Nord, Line Renaud.

 

 

L'auteure

 

La romancière régionaliste Marie-Paul Armand, est née à Leforest, petite commune du Pas de Calais, dans les années d'après la seconde guerre mondiale. Elle connait une enfance paisible bercée par les récits de son grand-père mineur. Élève au lycée de Douai puis à la faculté de Lille, elle s'oriente vers une carrière de professeur de mathématiques. Après dix ans d'enseignement, elle quitte l'Éducation nationale pour se consacrer à l'écriture.

Elle publie quelques textes pour enfants puis, en 1985, aux Presses de la Cité, son premier roman La Poussière des corons. Ce dernier, dédié à son grand-père, reçoit le Prix Claude-Farrère. De très nombreux titres suivront tels que Le vent de la haine (1987), Le pain rouge (1989), L'enfance perdue (1999), Un bouquet de dentelle (2001), Le cri du héron (2004) et son dernier roman, Mon grand-père mineur (2008).

Très attachée au Pas de Calais qu'elle n'a pas quittée, Marie-Paul Armand met en scène la vie des « petites gens » au travers de récits ancrés dans l'histoire régionale. Ses romans, grand-public, séduisent de nombreux lecteurs. Elle décède en octobre 2011.

 

 

 

Mon avis

 

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire le seul ouvrage de Marie-Paul ARMAND que je ne connaissais pas : « La Fille du maître brasseur » car tous les livres de cette auteure, trop tôt disparue, ont une place spéciale dans ma bibliothèque.

 

Ainsi j'ai été fort surprise et ravie de voir qu'un roman inédit de Marie-Paul ARMAND venait d'être publié aux Presses de la Cité dix ans après la mort de l'auteure.

 

La jolie préface de Line Renaud, grande dame native du Nord et le prologue d'Isabelle, la fille de l'auteure m'ont particulièrement émue et intéressée, étant moi-même petite-fille de mineur né à Bruay en Artois, aujourd'hui appelé « Bruay-La-Buissière ».

 

J'ai beaucoup aimé ce roman qui décrit si bien la vie dans les villages du nord de la France dans les années 30. Beaucoup d'émotions sont palpables au fil des mots de Marie-Paul ARMAND et l'on retrouve avec un immense plaisir sa très jolie plume.

 

Je recommande vivement cet ouvrage aux amateurs du genre, qui comme moi, passeront un excellent moment de lecture.

 

 

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Bonjour aujourd'hui vendredi voici ma chronique concernant : "LES HERITIERES DE LA SALAMANDRE"

« LES HERITIERES DE LA SALAMANDRE »

Françoise BOURDON

Editions PRESSES DE LA CITE

TERRES DE FRANCE

14 octobre 2021

552 pages

 

 

Présentation

 


 

1965. Comme un rendez-vous avec le destin... En regardant un reportage, Esther Leavers, pianiste de renom vivant en Grande-Bretagne, découvre l'étonnante renaissance du village de La Roque-sur-Pernes, au lendemain de la guerre. C'est surtout le témoignage d'une santonnière, Alexandra Mayer, qui la captive. Celle-ci porte le nom de jeune fille de sa mère, originaire elle aussi d'une région d'Europe qui n'est plus, le Banat. Or, Esther, divorcée, n'a plus que son frère Nathan et les souvenirs épars d'une histoire familiale pleine d'ombres.


L'existence d'Alexandra est pour elle une révélation. Elle doit, elle veut faire sa connaissance. Esther part pour la Provence. Bonheur des lieux, de sa rencontre avec Alexandra... Au fil de leurs souvenirs renaît une incroyable odyssée, le passé tumultueux de leurs ancêtres bâti par des pionnières d'exception, les femmes de La Salamandre...


Une saga passionnante, une page méconnue de l'Histoire portée par de grandes héroïnes.

 

L'auteure

 

Originaire des Ardennes, Françoise BOURDON a dès l’enfance le goût de l’écriture et rédige son premier roman à l’âge de dix ans.
Professeur de droit et d’économie, elle décide, après dix-sept ans d’enseignement, de se consacrer exclusivement à sa passion de l’écriture.

Journaliste depuis 1993, elle publie régulièrement des nouvelles dans plusieurs revues. Elle collabore à la revue "Les Veillées des Chaumières", notamment dans la rubrique le billet de Françoise mais surtout dans la série "La maison de Valentine".

"Les Dames du Sud", son premier roman, paraît en 1986 chez RTL Editions. En 2001, elle publie aux Presses de la Cité "La Forge au loup", en mémoire de son grand-père, engagé volontaire en 1915, à dix-sept ans. Pour la première fois, elle écrit sur sa région natale, les Ardennes. Le livre rencontre un grand succès auprès des critiques et du public.

À ses débuts, Françoise Bourdon s'est beaucoup inspirée de sa région natale, de "La Forge au loup" jusqu'aux "Tisserands de la Licorne" (2005). Puis c'est en Provence, sa terre d'adoption, qu'elle a poursuivi son œuvre. Tous ses romans connaissent un grand succès critique et public.

"La Maison du Cap" (2017) est son douzième roman aux Presses de la Cité.
Elle vit à Nyons (26).


 


 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Les Héritières de la Salamandre », roman de Françoise BOURDON.

 

La très jolie couverture et le résumé fort alléchant m'ont de suite interpellée.

 

Comme à son habitude, Françoise BOURDON nous offre une magnifique saga familiale et nous fait découvrir un pan de l'Histoire peu connu à mon avis.

 

Par ses si jolis mots, elle nous emporte de 1767 à 1965 et nous suivons le destin de familles de colons venues du Banat en Roumanie pour repeupler un village de Provence.

 

Nous faisons connaissance avec plusieurs générations de femmes fortes et déterminées auxquelles nous ne pouvons que nous attacher. Les secrets de famille ressurgissent et le passé se dévoile tout doucement..

 

J'ai beaucoup aimé ce roman régional historique qui aborde divers thèmes tels que l'amour, la généalogie, l'immigration, la musique, la fabrication de santons en Provence, la quête des origines.. Cet ouvrage, très bien écrit est également totalement addictif : je l'ai lu en deux soirée malgré son épaisseur, tant il m'intéressait.

 

Un très bon moment de lecture que je recommande aux amateurs du genre.

 

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Bonjour aujourd'hui vendredi voici ma chronique concernant : "LES SILENCES DE JULIEN"

« LES SILENCES DE JULIEN »

Gilles LAPORTE

Editions PRESSES DE LA CITE

TERRES DE FRANCE

26 août 2021

450 pages

 

 

Présentation

 

Le roman d'un couple qui s'aime, puis se perd avec l'arrivée d'un enfant autiste. Grâce aux vertus de la musique et de la lutherie, au soutien sans faille de belles âmes, le petit Julien va s'ouvrir peu à peu à la vie.
Un roman sensible et plein d'espoir.


 

Julien, adorable enfant du silence, bien sage, ne parle pas… Ses parents, Léopold et Marianne, se sont aimés puis perdus. Dévoré par l’ambition, lui quitte les Vosges et sa famille.


Pleine d’amour pour son fils, Marianne est désemparée car le mot ” autisme ” vient de surgir dans sa vie. Une amie, passionnée de musique, l’épaule au mieux pour l’éducation de Julien. Un homme va tout changer. Baptiste, luthier hors norme, propose d’initier l’enfant à son art et à l’apprentissage de son métier.
Dans l’atelier riche de toute l’histoire musicale de l’humanité, au côté de sa jeune collègue qui lui transmet les gestes de l’artisan et qui ouvre son cœur, Julien va trouver sa place dans le monde par la grâce d’un instrument que son père a rapporté des Etats- Unis : la viole d’amour…

 

Inspiré de faits réels, un roman tout en sensibilité, émotions, espoir mêlés.

 

L'auteur

 

Né dans les Vosges, Gilles Laporte a notamment publié aux Presses de la Cité Le Loup de Métendal (prix de Littérature des Conseils généraux de Lorraine 2010), La Fontaine de Gérémoy, Des fleurs à l’encre violette, La Clé aux âmes, L’Etendard et la Rose, Un parfum de fleur d’oranger et La Fiancée anglaise.

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, le dernier ouvrage de Gilles LAPORTE : «Les Silences de Julien ». Etant une fan inconditionnelle de cet auteur dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages, j'ai retrouvé avec grand plaisir sa plume fluide et précise.

Dès les premières lignes, nous faisons connaissance avec un couple de Vosgiens Marianne et Léopold qui semblent très amoureux. Toutefois, à la naissance de leur fils, Julien, le père, un homme égoïste, carriériste avant tout et avide de liberté, quitte sa famille sans remords.

Marianne se retrouve donc seule pour élever Julien qui présente des troubles du comportement. La jeune maman reporte tout son amour sur son enfant.

 

Comme à son habitude, Gilles LAPORTE décrit à merveille les traits tant physiques que psychologiques des protagonistes de son roman, les rendant vrais, attachants pour certains et détestable pour Léopold, personnage que je n'ai pas aimé du tout..

 

L'auteur nous offre un magnifique roman contemporain, inspiré de faits réels, dur et tendre à la fois, qui se déroule dans les Vosges, région si chère à son cœur.

 

Il aborde avec tact, délicatesse et humanité un sujet actuel tabou : l'autisme que connaissent les parents dont les enfants sont considérés aux yeux des autres comme « différents » mais qui en réalité sont tellement touchants et intelligents.

 

J'ai beaucoup aimé ce livre très émouvant, empli d'espoir et très bien documenté sur le métier de luthier et sur l'autisme, qui invite le lecteur à la réflexion sur « la normalité », le handicap et le pouvoir incontestable de la musique sur l'être humain.

 

Un très bon moment de lecture.

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui mardi voici ma chronique concernant : "ISOLDE OU LE SECRET DES FLEURS"

« ISOLDE OU LE SECRET DES FLEURS »

Mireille PLUCHARD

LES PRESSES DE LA CITE

Terres de France

1er SEPTEMBRE 2022

592 pages

 

 

Présentation

 

Au Moyen Âge, le destin hors du commun d'Isolde, du Gévaudan au lointain Orient. Une belle invitation romanesque, entre aventures, magie des parfums, et secrets des origines.


 

Noël 1222. Jetée aux cochons peu après sa naissance par une nuit glacée, Isolde est recueillie par une servante du château du Grand Altier, en Gévaudan. Attachée dès l'enfance au service d'Azalaïs, la fille des châtelains, elle déploie pour elle sa connaissance innée des fleurs et de leur fragrance. Quand Azalaïs est happée par les cours raffinées où s'exerce, entre musique et poésie, la langue des troubadours, Isolde prend la route avec elle.


Loin de son pays, la jeune fille à l'odorat subtil découvre avec bonheur les senteurs provençales, puis celles d'Orient, de Chypre à la Palestine. Mais le royaume de Jérusalem, terre de parfums par excellence, qui détient des procédés de fabrication encore ignorés en Europe, est aussi une terre de dangers...


Isolde sait-elle qu'au bout de son voyage se cache peut-être le secret de sa naissance ?
?
Magie des parfums, passions, aventures et quête des origines. Le beau roman d'Isolde.


 

L'auteure

Mireille Pluchard est née en 1946 dans les Cévennes, à Alès. Après s'être consacrée avec bonheur à l'éducation de ses enfants, elle prend la plume encouragée par son époux, le premier et le plus fervent de ses lecteurs.

Mue par une passion pour l'Histoire et la généalogie, Mireille Pluchard se définit volontiers comme une véritable souris d'archives.

Ses recherches se veulent les fondations de chacun de ses romans car Mireille Pluchard, en bonne Cévenole, avoue ne pas aimer « construire sur le sable ».

Elle est désormais l'auteur de plus d'une quinzaine de romans, dont Le Miroir d'Amélie aux Presses de la Cité. Sa terre natale reste la première source d'inspiration de ses sagas mais au-delà des paysages et du climat si particulier de cette contrée entre mer et montagne, Mireille Pluchard aime « raconter les gens ».


 

Mon avis

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Isolde ou le Secret des fleurs », roman de Mireille PLUCHARD auteure dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages tant j'aime sa très belle plume fluide et précise.


 

La férue d'Histoire que je suis n'a pu qu'être séduite par ce très bel ouvrage qui nous fait voyager en France et en Palestine au temps des croisades.


 

Je me suis donc sentie de suite happée par les mots de Mireille PLUCHARD qui transportent vraiment le lecteur dans le temps du fait du langage usité et les belles descriptions qu'elle nous offre.


Nous sommes en 1222 en Gévaudan. Un bébé abandonné dans une écurie du château du Grand-Altier est sauvée de justesse de la mort puis recueillie par une servante prénommée Catinon.

Isolde va vivre et grandir au château au service d'Azalaïs la fille du chatelain.

Sa passion pour les plantes et leurs parfums lui permettra-t-elle de découvrir les secrets de sa naissance ?


 

J'ai ADORE cette romance historique émouvante très bien écrite et documentée que j'ai dégustée jusqu'aux dernières lignes, ne pouvant me résoudre à refermer ce livre tant il me passionnait et quitté à regret.


 

Je recommande vivement cet ouvrage aux amateurs du genre qui comme moi passeront un excellent moment de lecture en découvrant le destin d'Isolde.


 

Un COUP de COEUR pour moi.


 

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Bonjour, aujourd'hui samedi voici ma chronique concernant "LE SOUFFLE D'ANGE"

« LE SOUFFLE D'ANGE »

Gilles LAPORTE

PRESSES DE LA CITE

Terre de France

25 août 2022

416 pages

 

 

Présentation

 

Entre 1898 et 1950, de Normandie en Lorraine, un destin de passions : Ange, brillante jeune fille issue d’une famille campagnarde modeste, devient une des grandes figures de la facture d’orgues, un univers très masculin.
Le jour inoubliable de l’enfance d’Ange, qui décide de son destin, est celui où elle entend l’orgue de Saint-Georges de Boscherville, une abbaye de sa Normandie natale. Aussitôt, sa conviction est faite : elle consacrera sa vie à cet instrument dont la voix la fascine.


Pas facile quand on est une femme d’origine rurale et modeste en 1900 ! Ange devra quitter son pays et les siens, gagner la Lorraine où, dans les Vosges, elle se formera au métier de facteur d’orgues, embrassé avec une ferveur qui ne la quittera jamais. Et puis il y a les rencontres, les amitiés, la découverte de sa patrie d’adoption et de coeur, les succès et les déceptions, le deuil, le temps qui passe et… l’amour !

Une plongée généreuse dans le monde de l’orgue, une ode aux mille beautés de deux régions envoûtantes et le parcours audacieux d’une femme digne et déterminée.

 

L'auteur

 

Né en 1945 d'une famille d'ouvriers du textile des Vosges, Gilles Laporte est un authentique Lorrain. ll se consacre depuis toujours à son pays et à ses gens qu'il aime passionnément.


Se présentant comme un " ouvrier des lettres ", il a reçu de nombreux prix littéraires dont le célèbre prix Erckmann-Chatrian. Son œuvre va de la poésie au roman historique, en passant par le théâtre, le film de télévision, le roman contemporain et la biographie. Chevalier de l'ordre des Arts et Lettres et administrateur de la Société des Gens de lettres, Gilles Laporte intervient aussi régulièrement en milieu scolaire et anime des chroniques littéraires, notamment sur RCF.

Il a publié aux Presses de la Cité, « Des Fleurs à l'encre violette », « La Clé des âmes », « L'Etendard et la Rose », « Un Parfum de fleur d'oranger », La Fiancée anglaise » et « Les Silences de Julien ».
 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir permis de lire, en service de presse, « Le Souffle d'Ange », roman de Gilles LAPORTE, auteur dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages tant j'aime sa très belle plume fluide et précise.

 

Je remercie également Gilles pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

 

Gilles LAPORTE nous transporte en 1898 où nous faisons connaissance avec la famille Levral : Garin, le père jardinier à la Maizerie, Emilie son épouse et Ange leur fille.

Après une visite à l'Abbaye de St-Wandrille en Normandie et avoir entendu l'orgue de Saint-Georges de Boscherville, la jeune fille a une révélation : elle sera facteur d'orgues.

 

Nous découvrons le destin d'Ange, son parcours semé d'embuches pour pouvoir exercer un métier qui, à l'époque était réservé aux hommes. Fort heureusement, la jeune Ange est courageuse, forte et déterminée mais également passionnée par les orgues. Pour ce faire il lui faudra quitter sa famille et partir en Loraine, dans les Vosges.

 

Nous assistons aux rencontres qu'elle fera tant au cours de sa vie amoureuse que professionnelle.

 

Beaucoup d'émotions sont palpables au fil des mots de l'auteur. Il faut dire que Gilles LAPORTE décrit à merveilles les Vosges, région si chère à son cœur, mais aussi les spécialités régionales, nous faisant ainsi saliver à l'évocation de certains plats tels que l'andouille du Val d'Ajol, le pâté lorrain, l'omelette au lard, le munster sans oublier le vin de Moselle et l'eau de vie de mirabelle !

 

J'ai beaucoup aimé ce roman historique régional très bien écrit qui nous apprend énormément de choses sur le métier de facteur d'orgues.

 

J'ai également apprécié le clin d'oeil de l'auteur au Docteur Schweitzer, à Jean Marais, Louise Michel et Julie Victoire Daubié.

 

Un excellent ouvrage que je recommande aux amateurs du genre, qui, comme moi, passeront un très bon moment de lecture.

 

 

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