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Résultat pour “comme une aurore dans la brume”

Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Alain DELAGE sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Alain DELAGE

 

 

JM : - Bonsoir à tous

 

⁃ Notre ami Alain DELAGE a gentiment accepté, récemment,   de se soumettre à mes questions.

 

⁃ Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions auxquelles Alain répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.

 

 

JM : - Bonsoir Alain

 

⁃ Comment vas-tu ?  es-tu prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Alain :

 

Bonjour Joëlle. Je suis très heureux de participer à ce petit entretien que nous allons partager avec tes amis et je suis vraiment honoré que tu aies pensé à moi pour parler de mes modestes écrits.

 

JM : - Question habituelle mais incontournable : peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Alain :

 

Je m’appelle Alain Delage, un nom peu méridional puisque mes ancêtres paternels sont berrichons et ceux du côté de ma mère languedociens et catalans. Voilà pour quelles raisons je suis né à Sérignan, un village entre Béziers et la mer, dans l’Hérault, il y a 64 ans. Mon père était pâtissier, ce qui explique quelques petits kilos en trop et j’ai fait des études de construction mécanique au lycée Jean Moulin de Béziers.

En 1976, je me suis engagé dans la Marine Nationale et j’ai passé une vingtaine d’année dans l’aéronautique navale comme mécanicien navigant à bords de ses avions.

En 1994 je me suis « recyclé » dans la fonction publique d’Etat. J’ai était affecté à la préfecture de Rouen, dans le département de la Seine Maritime, avant de revenir dans mon Midi natal, à la préfecture de Nîmes, dans le département du Gard où je vis aujourd’hui. J’y ai travaillé aux services des marchés publics, de l’urbanisme et des subventions. Cette institution préfectorale est le lien qui nous unit, Joëlle et moi.

Depuis le mois de janvier 2019, je suis à la retraite.

Je suis marié. J’ai un fiston de 37 ans et deux petites filles, des jumelles, âgées de 11 ans.

 

JM : - Et si tu nous parlais de tes romans ?

 

Alain :

 

J’ai proposé mon premier roman aux éditions De Borée, il y a 9 ans maintenant et il a été publié. Son titre était : « Les secrets de Fontvives ».

Il a été suivi de six autres (« L’inconnu de la Saint Blaise » ; « L’étrangère de Collonges » ; « L’ombre de la garrigue » ; « Les rubans de la vengeance » ; « L’enfant des murmures » et « Le dernier chant des cigales »)

Mon prochain est à paraître au mois d’août prochain et il s’intitule : « La nuit des vendanges ».

 

JM : - Si ma mémoire est bonne, tu as écrit des livres à vocation patrimoniale sur le département du Gard et des romans dits “du terroir”. Pourquoi ces choix et envisages-tu d'écrire dans un tout autre registre ?

 

Alain :

 

Oui. J’ai écrit d’autres titres.

En fait, « Le dernier chant des cigales » est mon 7ème roman, mais mon 17ème ouvrage, au total.

Avant de me lancer dans les romans, j’ai publié plusieurs livres sur ma région d’adoption, le Gard.

Le premier était un recueil de cartes postales anciennes sur le « Canton de Saint Mamert du Gard », ou j’habite, paru en 2001 aux éditions Alan Sutton.

Ensuite j’ai écris deux livres d’histoire locale, à compte d’auteur, sur ma commune, Gajan, et celle, voisine, de Fons Outre Gardon.

Je me suis ensuite investi, pour les éditions Alan Sutton, sur la ville de Nîmes avec deux livres : « Nîmes de A à Z » et « Nîmes, regards croisés ». Puis ce fut, chez le même éditeur, « Les pays gardois en 200 questions » qui a élargi mon terrain d’action à tout le département, concrétisé en 2015 par un beau livre intitulé « Les diversités d’un Gard insolite ou secret », paru aux éditions de la Fenestrelle, ou j’évoque, à part égale, toutes les communes du département (il y en avait 353, à l’époque puisque certaines ont fusionné depuis cette date). Ce fut un travail énorme de recherche mais un challenge magnifique qui m’a permis de découvrir de petits villages magnifiques sur ce territoire.

Enfin en 2019, les éditions Ouest-France ont publié mon « Guide secret de Nîmes » et le Papillon Rouge éditeur : « Ces gardois qui ont fait l’histoire ».

On comprendra rapidement que le terroir est mon lieu de prédilection et que c’est en son sein que je trouve mon inspiration pour les romans que j’écris. Je suis très attaché à ma région, le Languedoc-Roussillon et maintenant l’Occitanie. C’est dans sa terre que plongent une partie de mes racines et j’en suis très fier. Je n’ai qu’une envie, c’est de faire partager ce bonheur à mes lecteurs à travers mes écrits.

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en dire quelques mots ?

 

Alain :

 

Comme je l’ai dit précédemment, un 8ème roman va paraître aux éditions De Borée, de Clermont Ferrand, avec qui je travaille admirablement bien. Ils me font confiance et c’est un plaisir.

Il a pour sujet une histoire actuelle, avec un grand retour vers le passé et a pour titre « La nuit des vendanges ».

Il y a toujours une intrigue qui sert de fil rouge à une histoire d’amour, voire deux dans ce livre. Mais je ne peux pas en dire plus pour l’instant.

Quant à l’histoire locale, j’ai bien quelques petites idées, mais je préfère me consacrer, pour l’instant, à l’écriture de mon 9ème roman que j’espère bien proposer à mon éditeur à la fin de l’année pour une parution à l’été 2021. L’idée de son histoire m’est venue lorsque j’ai participé à l’automne dernier au repas des buronniers de l’Aubrac, dans l’Aveyron. Cette ambiance m’a titillé et je travaille sur ce thème actuellement.

 

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes écrits ?

 

Alain :

 

Je la trouve dans l’histoire et les coutumes de ma région principalement. Je pense que la grande histoire est un assemblage des petites histoires de nos provinces, de nos pays. C’est là que je pioche mes idées.

Je suis une personne qui m’émerveille de tout.

Un jour, lors d’un salon, à Nîmes, une jeune fille m’a demandé où est-ce que je trouvais l’inspiration ? Je lui ai répondu que tous les jours, pour aller travailler, je prenais le train et que tous les matins je voyais le soleil se lever derrière le Mont Ventoux et que ce n’était jamais le même spectacle. Or lorsque je me retournais pour voir les autres voyageurs, la majorité était plongée sur leurs tablettes ou téléphones portables sans voir ce magnifique spectacle.

Elle m’a alors répondu que j’avais raison, ce à quoi je lui ai dit que je n’avais pas raison mais que je répondais à sa question de savoir comment je trouvais l’inspiration, tout simplement.

 

 

JM : Comment fais-tu pour écrire tes romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Alain :

 

En premier lieu je cherche de la documentation, car pour moi, avant tout, j’ai besoin d’apprendre, de découvrir. Ensuite lorsque j’ai la matière, je pense à une intrigue qui puisse se dérouler dans le milieu que je viens de choisir. Enfin je me mets devant mon ordinateur et je concrétise tout ce que j’ai dans la tête.

J’ai également toujours un bout de papier à proximité pour écrire des idées qui me viennent, comme ça, instantanément et qui pourront me servir plus tard.

Pour revenir à la documentation, par exemple, lorsque j’ai écris « Les rubans de la vengeance », dont l’action à pour cadre le milieu de la passementerie et la fabrication des rubans, dans la région de Saint Etienne (le pays de mon épouse) au 19ème siècle, j’ai cherché un métier de passementier de l’époque. J’en ai trouvé un à Jonzieux, dans la Loire. Un ancien passementier me l’a fait fonctionner. Il m’a tout expliqué et ça m’a permis de détailler au mieux ce magnifique travail. C’est passionnant !

 

JM : - À quel moment de la journée écris-tu ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

Alain :

 

Je n’ai pas de moment bien précis, mais depuis que je suis à la retraite, je préfère le matin. Il m’arrive également d’écrire la nuit quand je n’arrive pas à dormir. L’ambiance est plus feutrée et l’esprit est en éveil. En tout cas pour moi.

J’écris tant que j’ai des idées et je ne veux pas m’obliger à écrire. Si rien ne viens, j’arrête et si les idées affluent je reste devant mon ordinateur jusqu’à ce qu’elles disparaissent. L’écriture doit être un plaisir, pas une contrainte. C’est en tout cas ma vision des choses.

 

 

JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (amie membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

 

Alain :

 

Mon épouse est ma première lectrice et c’est elle qui me donne ses impressions. Elle est une bonne critique.

Par contre elle est un peu frustrée. Comme elle le confie, elle n’a jamais lu un livre de moi dans l’état définitif au moment de sa parution, mais toujours à l’état de manuscrit brut, avant les corrections.

Maintenant qu’elle est à la retraite elle va pouvoir se replonger dans les premiers romans.

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes romans et qui réalise les couvertures de ceux-ci ?

 

Alain :

 

J’ai envoyé mon premier roman, « Les secrets de Fontvives », aux éditions De Borée en 2012. Quelques semaines plus tard, l’éditrice m’a téléphoné en me disant qu’elle voulait « lui donner sa chance » et c’est ce qui est arrivé. Il a été publié le 15 février 2013.

Depuis, dès que j’ai terminé le manuscrit suivant (un par an pour l’instant), je l’envoie et j’attends la réponse avec beaucoup d’anxiété, car pour moi, c’est une remise en cause perpétuelle. Lorsque je la reçois, le ressenti est le même qu’au premier jour. Pour moi, rien n’est gagné d’avance, même si je suis conscient que l’antériorité de mes romans précédents m’aide un peu. C’est peut-être ça le bonheur d’être édité.

Les couvertures me sont proposées par mon éditrice et nous en discutons. Il se peut que nous ne soyons pas d’accord, très rarement, mais chacun avance ses arguments et on arrive toujours à un compromis. Je n’ai jamais eu de problème.

 

JM : - Tu as noué un lien fort avec tes lecteurs et lectrices, peux-tu nous en parler ?

 

Alain :

 

Je ne sais pas si j’ai noué un lien fort avec mes lecteurs ou lectrices, mais il est vrai que j’ai des retours très sympathiques.

Une personne m’a dit, dans un commentaire récent, que je devenais une « valeur sûre » pour ses lectures. Que rajouter, sinon que c’est très valorisant pour moi qui ne suis qu’un tout petit auteur et très peu connu.

Maintenant il faut savoir que mon projet n’est pas de devenir un auteur super médiatisé, même si c’est commercialement très intéressant pour mon éditeur et je le comprends très bien. Je n’aurais jamais le « Goncourt » ou alors ce sera un « Goncourt de circonstance ».

Trêve de plaisanterie, mon but, c’est que des liens se créent. J’aimerai qu’à travers mes livres, j’entre dans les foyers et que les lecteurs deviennent des amis avec un partage d’histoires et surtout que mes écrits leur fassent oublier les tracas quotidiens d’un monde qui devient fou et incontrôlable.

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs ouvrages ?

 

Alain :

 

Les critiques littéraires ne me gênent pas du tout, dans la mesure où elles sont constructives. Si la critique est faite pour massacrer sans plus d’explications, là ça me gêne beaucoup.

Je pense qu’il n’y a rien de bon et rien de mauvais, mais qu’il y a des genres littéraires que l’on aime et d’autres qui ne nous intéressent pas, certains où on accroche et d’autres qui nous laissent indifférents.

Par contre ce que qui me révolte, sur Internet, c’est le genre de commentaires qui descend un livre en flamme sans que l’on puisse avoir une discussion avec la personne, puisque dans la majorité des cas, c’est anonyme.

La critique doit faire avancer vers un style meilleur et, peut-être, plus approprié. Il faut savoir l’accepter afin d’évoluer.

Quant aux réseaux sociaux, ils sont très importants pour faire connaître un auteur et pour la promotion de leurs ouvrages dans la mesure où on reste dans l’état d’esprit que je viens d’évoquer.

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Alain :

 

En premier lieu Marcel Pagnol. Je suis amoureux fou de son œuvre et j’adore son style d’écriture. Ensuite viennent Alphonse Daudet et Pierre Loti, puis George Sand et Emile Zola sans oublier, mais c’est très personnel, Frédéric Mistral, puisque je suis membre du Félibrige.

Pour ce qui est des plus récents, Jean-Pierre Chabrol, Max Gallo, Christian Laborie, Marie de Palet et Mireille Pluchard.

Très localement il y a le gardois René Domergue qui est un ancien professeur de sociologie et qui écrit sur les traditions et le parler en région nîmoise. Il a toujours encouragé mon travail.

 

 

JM : - Quel roman, lu pendant ton enfance, t'a le plus marqué ?

 

Alain :

 

Sans aucune hésitation c’est « Pêcheur d’Islande » de Pierre loti. Ce livre m’a arraché des larmes tant il est prenant et écrit avec beaucoup de réalisme.

 

JM : - Quels conseils donnerais-tu aux lecteurs qui souhaitent devenir écrivains ?

 

Alain :

 

D’aller droit vers le but qu’ils se sont fixés même si quelquefois c’est difficile et surtout de ne jamais baisser les bras et désespérer si on leur refuse leur manuscrit. Il y aura toujours un éditeur qui sera intéressé par leur style.

Qu’ils se rappellent de Joanne Rowling et de son « Harry Potter » que personne ne voulait et qui a fait la fortune d’une toute petite maison d’édition qui a eu confiance en elle.

Si ça a marché pour elle, pourquoi pas pour les autres !

 

JM : Lis-tu et quel genre ?

 

Alain :

 

J’aime lire quand j’ai du temps. Actuellement je lis un des ouvrages de la série « Les nouveaux mystères de Marseille » de Jean Contrucci.

J’ai découvert cet auteur au salon du livre du Var, à Toulon, en 2015 et j’ai immédiatement accroché sur ses ouvrages.

Comme l’a écrit Jérôme Garcin dans le Nouvel Obs, lors de la parution du 12ème livre de la série, « L’affaire de la Soubeyranne » : « Ajoutez Marcel Pagnol à Gaston Leroux et vous obtenez du Contrucci de haute volée. Emouvant et haletant à la fois ».

J’aime bien les intrigues policières, comme en écrit Georges Simenon, par exemple.

 

JM : - Si tu écrivais le livre de ta vie quel en serait le titre ?

 

Alain :

 

« Les mémoires d’un âne » !

Bon je sais qu’elle est très facile et que je ne suis pas le premier à le dire, mais peut-être « Les mémoires d’un être banal » …

 

JM : - Quel est ton plus beau rêve ?

 

Alain :

 

Je n’en ai pas de particulier puisque la vie est déjà un rêve et que c’est à chacun d’entre nous de la rendre agréable en acceptant tous les aléas qui en sont à la fois le bonheur et le piment.

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte, quel objet incontournable à tes yeux emporterais-tu ?

 

Alain :

 

Sans aucune hésitation : un livre.

Mais je ne dirais pas lequel pour garder une petite part de mystère, mais surtout de ne froisser personne.

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Alain :

 

Fidèle.

J’ai un tempérament très fidèle en amour, en amitié et on peut compter sur moi.

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Alain :

 

J’en ai beaucoup. J’aime la philatélie, la généalogie, le bricolage, le dessin.

 

JM : - À quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Alain :

 

Au Moyen-âge.

Je trouve que c’est une période magique, même si elle pouvait être cruelle. Parmi mes endroits préférés il y a la Cité de Carcassonne ou les châteaux Cathares qui sont des lieux plein de mystères et de valeurs. J’aurais aimé y être guide pour raconter leur histoire.

 

JM : - Quelle est ta citation préférée ?

 

Alain :

 

« L’amitié est un joyau dont le cœur est l’écrin » de Stella Allix.

 

Sinon, cette citation de Voltaire : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ».

 

JM : - Quel est ton film culte ? Ton chanteur ou chanteuse préféré ?

 

Alain :

 

Mon film culte est un film de l’univers pagnolesque, bien entendu.

J’hésite mais … c’est « La Gloire de mon père » et « Le château de ma mère » de Claude Berri.

Quant à mes chanteurs, je suis un amoureux de la musique bretonne et donc, sans aucune hésitation le groupe « Tri Yann » que j’ai découvert au milieu des années 1970.

 

JM : - Si tu devais organiser un dîner littéraire, quelles personnes aimerais-tu convier à ta table ?

 

Alain :

 

Toutes celles que j’ai citées dans la question sur « ceux qui m’ont donné l’envie d’écrire » et, bien sûr toi, Joëlle, comme organisatrice !

 

JM : - Si tu étais : une fleur, un animal, un dessert … tu serais ?

 

Alain :

 

Alors là c’est très difficile !

Une fleur : l’iris.

Un animal : un écureuil.

Un dessert : un millefeuille (j’adore).

 

JM : - Peux-tu nous citer l'endroit qui est pour toi source d'inspiration (pièce de ta maison, région, pays) ?

 

Alain :

 

Principalement les spectacles de la nature et plus particulièrement la garrigue. C’est un lieu magique par excellence.

 

JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer, montagne ou campagne ?

 

Alain :

 

J’adore l’odeur du café mais je ne l’aime pas, donc je serais plutôt thé.

J’adore le chocolat.

Je suis très campagne, admirateur de la montagne et sensible à la mer, comme l’a chanté le sétois Paul Valéry dans son poème « Le cimetière Marin » : « La mer, la mer, toujours recommencée ! ».

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Alain :

 

Je te remercie pour ce questionnaire qui m’a fait perdre les quelques cheveux qui me restent.

Non, je plaisante, mais je trouve l’exercice très intéressant, car il m’a permis de me poser quelques questions que je ne m’étais sûrement jamais posée.

En tout cas merci à toi pour ta gentillesse, ta fidélité et surtout merci de faire partager à tous tes amis l’intérêt que tu portes à ma modeste personne. Je peux t’assurer que c’est très valorisant et que ça fait beaucoup de bien.

 

JM : - Merci Alain pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ta gentillesse et ta disponibilité.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Alain qui vous répondra, j'en suis certaine, avec plaisir sous ce post

 

 

Voici mon site Internet :

 

http://alaindelage.wix.com/livres

 

 

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Bonjour aujourd'hui mardi voici ma chronique concernant : "Les Soeurs Van Apfel ont disparu"

« LES SOEURS VAN APFEL ONT DISPARU »

Félicity McLEAN

PRESSES DE LA CITE

20 mai 2020

288 pages

 

 

 

 

Présentation

 

Été 1992, dans une lointaine banlieue de Sydney, en lisière du bush. Un été caniculaire durant lequel une puanteur infecte se dégage du lit de la rivière. Un été que Tikka, onze ans et deux mois, n’a jamais oublié : celui où les sœurs Van Apfel ont disparu.


Les trois filles du pasteur — Hannah, l’aînée, Cordelia, la fantasque, somnambule à ses heures, et la petite Ruth avec son bec-de-lièvre — profitent de l’entracte du spectacle de l’école pour se faire la belle et s’évanouir dans la nature. Le corps de la plus jeune sera retrouvé coincé entre deux rochers…

Vingt ans plus tard, Tikka retourne chez ses parents pour prendre soin de sa grande sœur, malade. Un séjour qui sera l’occasion d’affronter avec elle les fantômes qui les hantent. Leurs amies se sont-elles enfuies pour échapper au joug de leur père ou ont-elles été victimes d’un prédateur ? Y a-t-il la moindre chance pour qu’Hannah et Cordelia soient aujourd’hui toujours en vie ?


Entre désir de liberté et rêves étouffés, un texte qui capture avec justesse, humour et intensité l’essence même de l’adolescence. Et s’il y est question du spleen des sœurs Van Apfel, ce roman résonne aussi des rires de ses héroïnes et se dévore comme un page-turner.

 

L'auteure


Nationalité : Australie


Felicity McLean est journaliste et auteure.
Les droits de son premier roman, "Les sœurs Van Apfel ont disparu" ("The Van Apfel Girls are Gone", 2019), ont été vendus dans de nombreux pays. C’est aussi son premier livre publié en France.

son site : https://felicitymclean.com/

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Mona de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Les Sœurs Van Apfel ont disparu », roman de Felicity McLEAN.

 

L'auteure nous transporte à Baltimore où Tikka vit et travaille à l’hôpital. Assise dans un taxi, il lui semble reconnaître son amie d'enfance Cordélia. Mais comment cela serait-il possible puisque Cordelia Van Apfel et ses sœurs ont mystérieusement disparu vingt ans plus tôt, au cours de l'été caniculaire de 1992 en Australie  et que seul le corps de la plus jeune des sœurs a été retrouvé ?

 

De retour en Australie afin de s'occuper de sa sœur atteinte du cancer, les souvenirs de Tikka ressurgissent et, ne pouvant se résoudre à accepter la disparition de ses amies, celle-ci n'aura de cesse d'éclaircir ce drame.

 

L'auteure nous conte donc l'histoire de ces jeunes filles et nous plonge dans une ambiance mystérieuse, prenante, angoissante. La chaleur accablante du bush Australien que nous ressentons au fil des mots de l'auteure, n'arrange rien aux inquiétudes et aux questions que nous nous posons en lisant ce récit...

 

Les personnages sont très bien décrits et certains sont détestables comme le père des fillettes, pasteur rigide et cruel, la mère qui se voile la face et le professeur au demeurant fort bizarre.

 

J'ai bien aimé ce roman contemporain envoûtant, bien écrit, sur l'adolescence, les fantômes du passé, les secrets de famille et les non-dits. Toutefois je me suis sentie frustrée du fait que le dénouement très surprenant, laisse le lecteur imaginer par lui-même la fin de l'histoire.

 

Voici un premier roman fort prometteur avec lequel j'ai passé un bon moment de lecture.

 

Page FB : https://www.facebook.com/joellemarchal74/

 

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com

 

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Bonsoir aujourd'hui mercredi voici ma chronique concernant : ET PUIS UN JOUR ON S'EN FOUT ET CA FAIT DU BIEN"....

« ET PUIS UN JOUR ON S'EN FOUT

ET CA FAIT DU BIEN »

Virginie-Sarah LOU

Editions RAMSAY

15 septembre 2020

227 pages

 

Présentation

 

 

Lorsque Mathilde fait le bilan de ses vingt dernières années, elle ne peut s’empêcher de vider ses poumons dans un long soupir. Elle, la hippie un brin rebelle et globe-trotteuse dans l’âme ne se voyait pas, deux décennies plus tard, enfermée dans un bureau à répondre aux mails et au téléphone huit heures par jour, accompagnée de Chantal, sa collègue commère en chef. Le destin est parti en sucette quelque part, mais où, quand, comment ?


Heureusement, son blog de voyage participatif est là pour lui maintenir un semblant de rêve à défaut de les vivre, car sa vie sentimentale est également en berne. L’homme idéal, elle y a renoncé depuis longtemps. C’est comme ça, le grand Amour n’existe pas, c’est un gros mythe raconté aux enfants pour leur faire croire que la vie d’adulte est chouette. Preuve en est : ses ex. Même Marc, le père de ses enfants était un choix de raison. Franck, l’actuel petit ami ? Il est sympa, mais attend un peu trop de leur histoire sans saveur. Bref.


Mathilde est seule face à elle-même et navigue dans cette existence sans surprise. C’est sans compter ce message intrigant, reçu un beau jour et qui modifiera peut-être – ou pas – la donne de son chemin de vie et celui de ses rêves enfouis.

 

L'auteure

 

Virginie-Sarah LOU – Maman comblée, cadre dans la fonction publique territoriale dans le sud de la France. Cette jeune femme est une raconteuse d'histoires optimistes. Elle les dépeint avec humour, suspense, émotion et même un soupçon d’imaginaire. Elle signe là son troisième roman.

 

 

 

Mon avis

 

Je remercie Virginie-Sarah LOU et les Editions RAMSAY de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Et Puis un jour on s'en fout et ça fait du bien », roman de Virginie-Sarah dont j'ai découvert la plume légère et fluide lors de la lecture de « Et Si on oubliait l'avenir ».

 

La première phrase de cet ouvrage : « Il faut vivre ses rêves et non pas rêver sa vie », m'a de suite interpellée.

 

Virginie-Sarah LOU nous emmène à Marseille en 1999 où nous faisons connaissance avec Mathilde, jeune fille qui planche sur un formulaire de vœux à remplir sur la manière dont les lycéens imaginent leur vie dans vingt ans...

 

Comme tous les jeunes, Mathilde avait des rêves bien précis et deux décennies plus tard, nous la retrouvons dans sa nouvelle vie. Elle prend alors conscience que ses rêves ne se sont pas vraiment réalisés et que le destin en a décidé tout autrement.

 

En effet, elle souhaitait avoir un bon métier et occupe un poste peu intéressant et rébarbatif. Sa vie sentimentale n'est pas au beau fixe, elle a toutefois deux enfants mais ne croit plus au prince charmant.

Elle qui rêvait de voyager, ne le fait que par la pensée et ce grâce au blog de voyages qu'elle a créé. Jusqu'au jour où elle reçoit, sur ce blog, un message surprenant d'un inconnu..

 

Mais qui se cache derrière le profil de « Antoine85 » ?

 

 

L'histoire est agréable, addictive, très bien écrite et ponctuée d'une touche d'humour.

 

J'ai apprécié le personnage de Mathilde qui est authentique, naturelle, déterminée, rêveuse, à laquelle tout le monde peut s'identifier, ce qui la rend attachante.

 

J'ai beaucoup aimé ce roman feel-good émouvant, empli d'espoir qui invite à « lâcher prise » et vivre les moments présents sans prise de tête. Je l'ai dévoré en une soirée et j'ai ainsi passé un très bon moment de lecture et de détente.

 

Je lirai assurément d'autres romans de cette auteure dont les mots font un bien fou au lecteur !

 

Page FB :https://www.facebook.com/joellemarchal74/

 

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui jeudi voici ma chronique concernant : "SWAN HILL" Les Pionniers

« SWAN HILL »

Les Pionniers

Anna JACOBS

Editions de l'ARCHIPEL

2 juillet 2020

372 pages

 

 

 

Présentation

 

« Une héroïne inoubliable qui rappelle combien fut périlleuse la vie des premières femmes à s’établir en Australie. »
goodreads.com

 

Si, dans les années 1860, Singapour a tout d’une destination exotique, elle n’en reste pas moins une ville impressionnante pour Isabella, jeune Anglaise sans le sou, orpheline depuis la mort de sa mère.


Ne trouvant pas de place de gouvernante, elle accepte l’offre de M. Lee, un riche marchand chinois. Elle s’installera chez lui et lui enseignera l’anglais. Deux ans plus tard, ce dernier lui présente Bram Deagan, un Irlandais ambitieux souhaitant s’installer en Australie et y ouvrir un négoce.

M. Lee pousse Isabella à épouser Bram et à le suivre dans l’aventure…


Début d’une fresque qui verra Isabella et Bram tenter de s’inventer une vie nouvelle dans la colonie de Swan Hill, au cœur de l’Australie sauvage. Mais la vie réserve des dangers, parfois des infortunes. Le bonheur sera-t-il au bout du voyage ?

 

 

L'auteure

 

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Lancashire , 1941


Anna Jacobs, de son vrai nom Sherry-Anne Jacobs, est romancière.
Elle est très prolifique et a écrit une quarantaine de romans. Elle écrit également sous son patronyme et sous le pseudonyme de Shannah Jay.
"Le destin de Cassandra" (Farewell to Lancashire, 2009) est le premier tome d'une trilogie (The Swan River Saga) et son premier roman publié en France.
Elle vit en Australie depuis plus de trente ans.

son site : http://www.annajacobs.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/Anna.Jacobs.Books/

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions de l'ARCHIPEL et en particulier Mylène de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Swan Hill », roman d'Anna JACOBS, auteure dont j'ai découvert la plume fluide et addictive lors de la lecture de sa trilogie « Le Destin de Cassandra », saga que j'ai adorée.

 

La très jolie couverture et le résumé fort alléchant m'ont de suite interpellée.

 

L'auteure nous emporte à Singapour en 1865 et nous faisons connaissance avec Isabella, jeune anglaise, qui au décès de sa mère se trouve désargentée et se voit contrainte d'accepter un emploi de gouvernante chez M. Lee un Chinois aisé auquel elle va enseigner l'anglais.

 

Après avoir rencontré son futur époux, Bram, la jeune femme partira s'installer en Australie dans la colonie de Swan Hill. Mais quel sera son destin ?

 

 

Comme à son habitude, l'auteure décrit à merveille les traits tant physiques que psychologiques des protagonistes de son roman les rendant ainsi authentiques, attachants pour certains, détestables pour d'autres..

Elle nous permet, au fil de ses jolis mots, de nous évader en découvrant les paysages, les coutumes et les mœurs de l'époque, nous fait voyager de Singapour à l'Australie, dans des contrées lointaines fascinantes  : un vrai dépaysement.

 

J'ai bien aimé retrouver certains personnages de la saga Cassandra, tels que Bram, Dougal et Conn.

 

L'auteure dresse un très beau portrait de femme forte, courageuse, intelligente et très attachante qui, comme toutes celles, parties en Australie au XIXème siècle, n'ont pas eu une vie facile dans ces colonies.

 

 

J'ai ADORE ce premier opus, très bien écrit et documenté que j'ai dévoré en deux soirées tant j'étais passionnée par cette très belle histoire et j'avais hâte d'en connaître le dénouement.

 

J'attends donc avec impatience la suite de cette magnifique saga.

 

Un excellent moment de lecture de détente et d'évasion.

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui samedi voici ma chronique concernant : "AU SOLEIL REDOUTE"

« AU SOLEIL REDOUTE »

Michel BUSSI

Editions PRESSES DE LA CITE

6 février 2020

427 pages

 

 

Présentation

 

Au cœur des Marquises, l’archipel le plus isolé du monde, où planent les âmes de Brel et de Gauguin, cinq lectrices participent à un atelier d’écriture animé par un célèbre auteur de best-sellers.


Le rêve de leur vie serait-il, pour chacune d’elles, à portée de main ?


Au plus profond de la forêt tropicale,
d’étranges statues veillent, l’ombre d’un tatoueur rôde.
Et plein soleil dans les eaux bleues du Pacifique,
une disparition transforme le séjour en jeu... meurtrier.
Enfer ou paradis ? Hiva Oa devient le théâtre de tous les soupçons, de toutes les manipulations, où chacun peut mentir... et mourir.


Yann, flic déboussolé, et Maïma, ado futée, trouveront-ils lequel des hôtes de la pension Au soleil redouté... est venu pour tuer ?


Un huis clos à ciel ouvert, orchestré de main de maître.

 

L'auteur

 

Professeur de géographie à l'université de Rouen, spécialiste de la géographie électorale, Michel BUSSI est devenu depuis « Nymphéas noirs » l'un des écrivains préférés des Français, à l'envergure internationale.
Il est le 2ème auteur Français le plus lu en France en 2019 (palmarès Le figaro-GFK).

Ses ouvrages sont traduits dans 35 pays et les droits de ses romans ont été vendus pour l'audiovisuel.

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Au Soleil redouté », roman de Michel BUSSI. Je remercie également Michel pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

 

Etant une fan inconditionnelle de Michel BUSSI dont j'ai lu tous le ouvrages, j'ai découvert avec grand plaisir ce dernier roman que j'attendais avec impatience.

 

Dès les premières lignes, je me suis sentie happée par les mots de l'auteur qui nous transportent aux Marquises. Michel BUSSI nous conte l'histoire de cinq lectrices qui ont gagné à un concours, un séjour d'une semaine sur l'Ile afin de participer à un atelier d'écriture organisé par la maison d'éditions d'un écrivain à succès : Pierre-Yves François (PYF comme le nomme l'auteur..). Chacune d'entre elles devra écrire un testament indiquant ce qu'elles souhaiteraient accomplir juste avant de mourir.

 

Ces personnes logent à la pension de famille « Au Soleil redouté ». Le décor est paradisiaque sur cette île où ont séjourné Jacques Brel et Gauguin mais ce qui attend nos lectrices est loin d'être de tout repos ! En effet, après une disparition et un meurtre, tout s’enchaîne à une vitesse vertigineuse.

 

L'auteur aime jouer avec nos nerfs et nous offre une enquête vraiment « casse-tête » aux multiples rebondissements. Alors que nous pensons avoir trouvé la clé de l'énigme, il n'en est rien et nous sommes pris au piège, perdus sur une fausse piste. Une question de pose alors : qui est le coupable ?

 

L'intrigue est menée dans un huit clos et l'on retrouve l'esprit d'Agatha Christie dans ce livre. Il fait chaud, l'atmosphère est pesante.

 

Michel BUSSI dresse une fine analyse des traits psychologiques des protagonistes de son roman et de leurs sentiments nous permettant ainsi de les cerner plus aisément.

 

J'ai beaucoup aimé ce thriller exotique étourdissant, fort rythmé et ponctué toutefois d'une pointe d'humour, qui fera assurément un bon scénario de télé-film. Il m'a tenue en haleine jusqu'au dénouement très surprenant, comme dans tous les livres de cet auteur d'ailleurs, mais je vous laisserai le découvrir par vous mêmes.

 

Un très bon moment de lecture.

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Bonjour aujourd'hui mercredi voici ma chronique concernant : "RIEN NE T'EFFACE"

« RIEN NE T'EFFACE »

Michel BUSSI

Editions PRESSES DE LA CITE

4 février 2021

448 pages

 

Présentation

 

2010. Maddi est médecin généraliste à Saint-Jean-de-Luz, une vie comblée avec Esteban, son fils de 10 ans.

Ce jour d’été là, elle le laisse quelques minutes seul sur la plage. Quand elle revient, Esteban a disparu.

2020. Maddi a refait sa vie, et revient sur cette plage en pèlerinage.
Au bord de l’eau, un enfant est là. Même maillot de bain, même taille, même corpulence, même coupe de cheveux. Elle s’approche. Le temps se fige. C’est Esteban, ou son jumeau parfait.

Maddi n’a plus qu’une obsession, savoir qui est cet enfant.
Il s’appelle Tom, il vit à Murol en Auvergne. Elle prend la décision de s’y installer.
Plus Maddi espionne Tom, et plus les ressemblances avec Esteban paraissent inexplicables : mêmes passions, mêmes peurs… même tache de naissance.

Jusqu’où sera-t-elle prête à aller pour découvrir la vérité, et sauver son enfant ?

Ou ce garçon qui lui ressemble tant.

Ce qu’elle ressent profondément, c’est que Tom est en danger.
Et qu’elle seule peut le protéger.


 

L'auteur

 

Professeur de géographie, 2e auteur français le plus lu en France en 2019 (Palmarès Le Figaro-GFK). Ses ouvrages sont traduits dans 36 pays et trois romans ont été adaptés à la télévision. Il est l’auteur aux Presses de la Cité (puis Pocket) de Nymphéas noirs, polar français le plus primé en 2011, Un avion sans elleNe lâche pas ma mainN’oublier jamaisGravé dans le sableMaman a tortLe temps est assassinOn la trouvait plutôt jolieSang familleJ'ai dû rêver trop fortTout ce qui est sur terre soit périrAu soleil redouté et, aux éditions Pocket, de T’en souviens-tu, mon Anaïs ? Plusieurs romans sont adaptés en BD : Nymphéas noirsGravé dans le sableMourir sur SeineN'oublier jamais (2021). Il a publié Les Contes du réveil matin (Delcourt) ainsi que trois albums de contes, Le Grand Voyage de GoutiLe Petit Pirate des étoilesLe Petit Chevalier naïf (Langue au Chat) et La Chute du soleil de fer, premier volume de NEO, sa tétralogie est paru chez PKJ.


 

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Rien ne t'efface », roman de Michel BUSSI. Je remercie également Michel pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

La très jolie couverture et le résumé fort alléchant m'ont de suite interpellée.

Etant fan inconditionnelle de l'auteur dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages, je me suis sentie, dès les premières lignes, happée par ses mots.


 

Michel BUSSI nous offre un thriller, comme lui seul sait le faire, qui nous embarque dans une histoire incroyable, palpitante se déroulant en Auvergne.

Il nous dévoile le drame de Maddi, médecin généraliste qui ne parvient pas à faire le deuil de son fils Esteban disparu mystérieusement en 2010 sur une plage de St-Jean-de-Luz.

C'est alors que dix ans plus tard, elle rencontre Tom un jeune garçon âgé de dix ans, qui ressemble trait pour trait à Esteban et bien que cela semble impossible, Maddi voudrait croire en la réincarnation de son fils disparu.


 

Par amour pour Esteban, de quoi Maddi serait-elle capable de faire pour le retrouver ?


 

L'histoire est passionnante, le suspense très addictif et extrêmement bien mené. Il faut dire que, comme à son habitude Michel BUSSI nous entraîne sur de fausses pistes et lorsque nous pensons avoir trouvé l'énigme, il nous distille avec parcimonie quelques indices nous entraînant dans une autre direction.

Les nombreux rebondissements nous font voyager entre Pays-Basque et Auvergne et nous tiennent vraiment en haleine jusqu'au dénouement fort surprenant mais toutefois rationnel.


 

J'ai beaucoup aimé ce roman vertigineux,  palpitant, touchant, émouvant, ponctué d'une touche de paranormal qui outre l'amour filial, aborde divers thèmes ; la perte d'un enfant, le deuil, la maternité.


 

Je recommande vivement ce dernier Bussi avec lequel j'ai passé un excellent moment de lecture et qui séduira les amateurs du genre.


 

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la réincarnation d'Esteban.

 

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INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC LAURENCE et CATHERINE EDITIONS EX AEQUO

GROUPE

 

LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS

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INTERVIEW LAURENCE SCHWALM,

Editrice et Directrice de la Collection Rouge

Editions EX AEQUO

 

&

 

CATHERINE MOISAND,

Directrice de la Collection Hors-Temps

Editions EX AEQUO

et Présidente du Jury du Prix ZADIG de la nouvelle policière

 

 

Bonjour à tous,

 

  • Laurence SCHWALM et Catherine MOISAND ont gentiment accepté de répondre, récemment, à mes questions . Je partage donc avec vous cet entretien sous ce post.

 

  • Cet échange ne sera pas suivi de questions/réponses comme pour les interviews auteurs, mais vous permettra de connaître Les Editions EX AEQUO, Laurence et Catherine ainsi que le monde de l'édition.

 

 

JM : - Bonjour Laurence et Catherine, comment allez-vous ?

 

Laurence :

Très bien ! J’ai de plus en plus de plaisir à diriger cette superbe petite maison d’éditions qui fait émerger les talents.

 

 

Catherine :

Bonjour à toutes et à tous ! Tout va bien, même très bien ! Je ressens une énorme énergie positive à l’égard de la maison d’édition en ce moment !

 

JM : - Tout d'abord, pouvez-vous vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

 

Laurence :

J’ai 61 ans, je suis mariée, j’ai créé Ex Aequo il y a maintenant un peu plus de dix ans après avoir mené une carrière de dirigeante dans la presse et dans des agences de communication. Je suis aussi actuellement Vice-présidente de la CPME des Vosges et suis en charge de plusieurs mandats dans les instances régionales.

 


Catherine : Je suis mariée, et Maman de 3 grandes filles de 25, 23 et 21 ans (la petite dernière est encore étudiante et les 2 grandes volent de leurs propres ailes) J’ai été professeur d’allemand pendant 21 ans dans une vie antérieure ! Puis j’ai rencontré Laurence, qui est d’abord une amie, et qui m’a proposé de rejoindre l’aventure ExAequo ! Depuis maintenant plus de 3 ans, je m’occupe des réseaux sociaux, du site internet, de la Collection Hors-Temps (histoire) et je suis également Présidente du jury du Prix Zadig de la Nouvelle Policière dont la 4° édition est en cours entre le 12 mars et le 12 juillet.

 

 

JM : - Et si vous nous présentiez également votre maison d'édition !

 

Laurence : C’est une structure à mi-chemin de l’entreprise et de l’association. Chez Ex Aequo les auteurs participent à toutes les étapes de la vie de leurs livres, depuis le texte jusqu’à la commercialisation. C’est une maison participative dans laquelle nous incitons les auteurs à entretenir entre eux et avec l’équipe de direction une relation quasi familiale (avec ses coups de cœur et ses engueulades).

 

Catherine : c’est une maison d’édition à taille humaine où chaque auteur trouve sa place. Plusieurs directeurs de collection assurent la lecture de manuscrits dans tous les domaines ! Nous mettons en place des actions pour que chacun se sente bien, surtout dans cette période difficile : le dernier format, apéritifs vidéo, a beaucoup de succès !

 

 

JM : - Laurence vous dirigez la Collection Rouge et vous Catherine la Collection Hors-Temps. Vous serait-il possible de nous en parler un peu ?

 

 

Laurence : C’est la collection qui accueille les romans policiers et thrillers, j’ai un œil bienveillant mais très exigeant sur les textes, le mécanismes des histoires et sur la cohérence avec le réel. Cette collection est très variée dans les thèmes, les situations, les personnages ; ce qui compte c’est qu’aucun lecteur ne referme le livre sur une déception.

 

 

Catherine : forte d’une dizaine d’ouvrages quand je l’ai récupérée, cette collection est en train de s’enrichir ! Je reçois beaucoup de manuscrits en ce moment. Je note que le niveau des textes augmente…tout comme mon niveau d’exigence. J’ai publié des textes sur toutes les époques (de l’Antiquité à nos jours), sur de grands personnages historiques : Napoléon et Joséphine, Sainte Rita de Cascia, des biographies, des récits historiques tirés de faits réels, des fictions historiques…tout m’intéresse à la base ! Je cherche avant tout des textes qui vont distraire le lecteur, le faire voyager dans le temps et lui apporter des connaissances nouvelles

 

JM : - Catherine vous êtes également Présidente du Jury du Prix ZADIG de la nouvelle policière, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

 

Catherine : c’est un magnifique projet lancé par Laurence pour favoriser le format des nouvelles policières. Il fonctionne pour la 4° année consécutive ! Le Prix est doté de 1000 € offerts par le Groupe Rivolier, partenaire historique (nous avons également un partenariat avec le trimestriel Zadig le Mag lancé par Laurent Greilsamer et Eric Fottorino). Les auteurs envoient leur manuscrit entre le 12 mars et le 12 juillet ! Nous recevons plus de 100 nouvelles que je répartis ensuite dans mon comité de lecture. S’en suit une sélection drastique pour arriver à ne garder que les 5 meilleures nouvelles que nous envoyons aux membres du jury ! J’ai mis en place un calendrier impitoyable d’annonce progressive des résultats sur Facebook et sur le site internet du Prix pour renforcer le côté suspense ! L’annonce du lauréat et des finalistes est très attendue !

 

 

JM : - Quelles sont les missions d'un éditeur et comment se déroule une journée type aux Editions EX AEQUO ?

 

Laurence : C’est chaque jour un parcours du combattant et une course contre la montre ; la masse de travail est vraiment énorme. J’ai en moyenne 80 mails par jour et une dizaine d’appels téléphoniques, j’y ajoute depuis peu les visioconférences avec les auteurs.

Pour ma part, en plus de gérer les différentes collections qui n’ont pas encore trouvé leur directeur(trice), je gère aussi la partie « entreprise ». La partie éditoriale consiste à étudier les manuscrits, à conseiller les auteurs quand il est nécessaire d’apporter des améliorations et à les accompagner dans leur cheminement d’écrivain. Nous sommes véritablement un centre de formation pour tous nos primo-romanciers

La partie patron d’Ex Aequo, c’est toute la fabrication (mise en page avec l’aide des auteurs – création de couverture) et la partie création de tous les éléments de communication. Il y a ensuite le suivi de fabrication, gestion des stocks et des commandes, approvisionnement des points de vente, facturation, gestion financière de l’entreprise, calcul des droits d’auteur et versement tous les trimestres, etc… et il y a la politique générale de la maison, la collaboration avec les autres directeurs de collection, les projets à mener…. J’ai cessé depuis longtemps de compter les heures de travail.

 

 

Catherine : mes missions sont très diverses mais je vois cela avant tout comme une passion ! Je commence toujours mes journées en vérifiant les nombreuses notifications sur les réseaux sociaux (je gère 11 pages Facebook 2 comptes Twitter et le compte Instagram de la maison, en plus de mon réseau personnel) C’est important d’être réactif et présent pour nos auteurs et nos fans ! Je mets à jour le site internet au fur et à mesure des infos (nouveautés, agenda, presse…) je lis les nombreux manuscrits qui me parviennent, je corrige, j’aide les auteurs à mettre en page et je les tiens au courant du calendrier de parution, puis je les accompagne dans la promotion de leur ouvrage ! En général j’ai Laurence au téléphone ou en visio au moins 3 fois par semaine.



 

JM : - Combien avez-vous de collaborateurs et quelles sont les tâches qui leur sont confiées ?

 

Laurence : J’ai recours occasionnellement à des prestataires quand la masse de travail est trop lourde (par exemple pour les derniers calages de mise en page) et j’ai un service comptable externe pour la tenue de la comptabilité et l’établissement du bilan annuel. J’ai surtout l’appui des directeurs et directrices de collection ; nous formons une équipe soudée et complémentaire. Il n’y a aucun salarié dans la maison, aucun des directeurs de collection ne l’est, et moi non plus, nous sommes des passionnés.

 

Catherine : je travaille toute seule, en relation étroite avec Laurence et mes collègues directeurs des autres collections ! Je songe à m’entourer d’un comité de lecture pour faire face à l’afflux de manuscrits (je cherche des personnes passionnées par l’histoire et qui sauraient me dire si l’ouvrage est digne de figurer dans ma collection tant au nveau du contenu que de la syntaxe /grammaire et de l’orthographe.

 

 

JM : - Sur quels critères retenez-vous les manuscrits à publier et combien de textes lisez-vous environ par mois ?

 

Laurence : Moi je sélectionne les textes d’une façon simple : si c’est bon (agréable à lire, cohérent, bien écrit, une histoire qui embarque le lecteur) je l’édite et peu importe que l’auteur soit un ou une inconnu(e). Si ce n’est pas assez bon j’indique ce qui ne va pas dans le manuscrit, et si c’est mauvais j’ose le dire sans détours. Je lis en intégralité une douzaine de manuscrits par mois au minimum. Il y a tous ceux que je reçois en plus, mais que je ne lis pas parce qu’ils sont trop bourrés de fautes ou totalement mauvais dès le début. (je les retourne aux auteurs).

 

Catherine : Comme je le disais, c’est avant tout le plaisir que j’ai à découvrir une belle histoire qui prime ! Il faut que le texte ait du souffle, qu’il soit original et qu’il ne présente pas trop de fautes ! Le rythme s’intensifie clairement depuis le confinement ! Je lis au moins 5 manuscrits par mois.

 

 

JM : - Comment choisissez-vous vos auteurs et quelles relations entretenez-vous avec eux ?

 

Laurence : Je ne choisis pas les auteurs, je choisis leurs textes , c’est uniquement sur la qualité d’un texte que je fonde ma décision d’éditer. Ensuite, le travail de collaboration avec l’auteur se passe comme toute relation humaine, il y a des hauts et il y a des bas, il y a ceux avec lesquels on n’arrive pas à s’entendre et à sympathiser, quelquefois ceux avec lesquels on entre en conflit ; il y a aussi les inconditionnels qui on saisi l’esprit de la maison et s’y sont fait leur place pour longtemps. Je suis très directive et très exigeante sur le niveau de qualité.

 

Catherine : je réponds systématiquement à chaque auteur qui m’envoie son manuscrit ne serait-ce que pour accuser réception ! Je lui indique ensuite un délai provisoire, puis je lis soigneusement le texte en y repérant les éventuelles coquilles ! Ensuite, je prends une décision dont j’informe l’auteur ! Les premiers contacts se font par mail puis je passe au téléphone ! Je privilégie les auteurs dynamiques et réactifs ! Certains ont déjà mis en place un bon réseau sur Facebook ou autre ! C’est un plus indéniable mais pas obligatoire. J’essaie de faire des posts réguliers sur les ouvrages parus dans ma collection et je viens de lancer une nouvelle forme de convivialité grâce à un apéritif virtuel sur Teams. Cela doit permettre des échanges plus sympathiques ! J’ai rencontré quelques uns des auteurs physiquement mais j’attends avec impatience le salon du livre de Plombières les Bains (88) pour faire la connaissance de plein d’autres dont les nouveaux !

 

JM : - Comment avez-vous constitué votre comité de lecture ?

 

Laurence : Quand j’ai un doute, parce que je sais que mon avis n’est pas toujours objectif, je demande à l’un ou l’autre de mes auteurs de lire pour moi et de me donner son avis, je n’ai pas vraiment de comité de lecture mais je pense en créer un au vu du nombre croissant de manuscrits qui nous arrivent.

 

Catherine : eh bien je n’en ai pas encore (sauf pour Zadig) Jusque là je pouvais faire face…mais je vais songer à m’en constituer un parce que comme je le disais, le rythme s’intensifie !

 

 

JM : - Dans le cas où des chroniqueurs, blogueurs seraient intéressés par les ouvrages de votre maison d'édition, comment doivent-ils procéder pour présenter leur candidature ?

 

Laurence : Nous sommes tous joignables facilement, nos adresses mail figurent sur notre site et nos médias sociaux, le téléphone d’Ex Aequo est public, les chroniqueurs et bloggeurs nous contactent directement le plus simplement du monde, il est très râre que l’on refuse de fournir un service de presse, et tous nos auteurs en reçoivent d’office.

 

Catherine : je reçois quelques appels spontanés via les réseaux sociaux mais la plupart du temps, nous avons des chroniques grâce au site internet Simplement Pro qui permet de mettre directement en relation les auteurs et les blogueurs/chroniqueurs. Je me charge de mettre en ligne les services de presse numériques et d’assurer le suivi (eh oui, une tâche en plus !)

 

JM : - Lisez-vous et quel genre ?

 

Laurence : J’ai un faible pour les romans policiers anglo-saxons du tournant du siècle , fin 19è et début 20è, mais je lis de tout… quand j’ai le temps…

 

Catherine : je lis tout ! J’ai un faible pour les romans historiques bien sûr mais je ne boude pas mon plaisir de tomber sur un bon polar, ou même un thriller (tant que ce n’est pas trop sanglant !) Je lis beaucoup d’ouvrages ExAequo publiés dans toutes les collections ! C’est l’avantage de tous les connaître en les référençant sur le site

 

JM : - Quel a été votre dernier coup de cœur littéraire ?

 

Laurence : Un roman policier historique qui va paraître dans la collection de Catherine (chuuuut !) et aussi un roman édité chez un autre éditeur mais je garde le titre secret pour ne pas faire de peine à mes auteurs et ne pas faire de pub à la concurrence. J’ai aussi découvert de très jolis textes dans les deux collections Jeunesse d’Ex Aequo, des choses touchantes…

 

Catherine : chez Ex aequo, j’ai beaucoup aimé « L’envol du flamant rose » paru en Collection Accroch’cœur (il raconte la vie d’un enfant de 10 ans avec sa maman bipolaire) C’est touchant, drôle et émouvant !, Je prends aussi le temps d’aller voir chez les autres éditeurs et j’ai eu un coup de cœur pour La Supplication, Tchernobyl, chronique du monde après l'apocalypse, de Svetlana Alexievitc ! C’est un livre très dur !

 

JM : - Quel est votre plus beau souvenir de rencontres lors d'un salon du livre ?

 

Laurence : Je dédicaçais un de mes romans (je suis aussi auteur) il y a une bonne dizaine d’années, cela se passait à l’approche des fêtes de Noel dans un hypermarché de la région parisienne. Une vieille dame qui me semblait assez pauvre et très seule s’est approchée et nous avons parlé. Puis elle s’est éloignée pour faire ses courses… elle est revenue environ une demi-heure plus tard, son petit caddy à roulettes était vide, mais elle a acheté mon livre qui coûtait 25 euros. Elle m’a confié qu’elle était sans famille et qu’elle se faisait son Noel grâce à mon livre et à notre brève rencontre. J’ai eu conscience que son caddy de courses resterait vide. Ce jour-là j’ai appris quelles étaient mes obligation d’auteur avec mes lecteurs, et depuis j’ai toujours en tête cette rencontre qui n’a cessé de me guider dans mon métier d’éditeur.

 

 

Catherine : j’ai eu la chance de discuter avec Eric Fottorino lors d’une rencontre dédicaces au Mans…mais j’attends surtout le prochain salon du livre de Plombières !

 

 

JM : - Pensez-vous que le livre papier a encore de l'avenir ou que l'édition numérique va bientôt le détrôner ?

 

Laurence : Le livre reste un bel objet, héritier de multiples savoir-faire, (j’habite la ville ou Beaumarchais avait sa fabrique de papiers) il restera encore longtemps le meilleur support de lecture à mon sens, même si je connais parfaitement tous les avantages du numérique. Mais l’odeur d’un papier français de bonne qualité reste inoubliable, le toucher d’un bouffant n’est pas comparable à une tablette, le confort de lecture ou l’œil a balayé inconsciemment la demi-page vous permettant d’anticiper et d’avoir une lecture fluide est supérieur, selon moi, à la lecture numérisée. Chaque forme de lecture est intéressante, c’est le besoin et l’usage qui définissent le choix du support.

 

Catherine : je pense que les 2 sont appelés à vivre en paix dans une coexistence pacifique ! Chaque forme a ses avantages et ses inconvénients ! Le côté nomade de la liseuse est génial pour transporter toute sa bibliothèque, mais je garde encore mes livres papier ! y compris ceux qui ont bercé mon enfance comme la bibliothèque rose et Fantômette (mon récent post Facebook sur le sujet a un réel succès et prouve que les gens sont encore attachés au papier !)

 

 

JM : - En dehors de la littéraire, quelles sont vos passions ?

 

Laurence : J’adore faire des randonnées

 

Catherine : je regarde les étoiles et me passionne pour l’astronomie et les exploits de Thomas Pesquet ! J’adore voyager à la mer, en particulier (sauf quand elle est trop agitée, je n’aime pas les grosses vagues ! C’est contre mon naturel plutôt calme)

 

 

JM : - Quel est votre proverbe préféré ?

 

 

Laurence : « Fais attention à ce que tu souhaites, tu pourrais être exaucée » et aussi : « Les vrais amis sont ceux qui vous connaissent très bien… mais qui vous aiment quand même »

 

 

Catherine : tout vient à point qui sait attendre

 

 

JM : - Si vous étiez une fleur, un fruit, une couleur, un animal : vous seriez ?

 

Laurence : Fleur : une orchidée sauvage comme celles qui poussent dans les chemins creux près de chez moi. Fruit : la pistache. Couleur : le rouge. Animal : la louve.

 

 

Catherine : une fleur : un brin de muguet (en référence à ma date de naissance), un fruit : la framboise pour sa douceur, une couleur : le bleu sans hésiter du turquoise au bleu ciel en passant par l’indigo (j’ai fêté mes 50 ans sur ce thème !) et un animal : une hirondelle, parce que je m’occupe de mes petits, que j’aimerais bien m’envoler et que j’ai l’habitude des grandes migrations !

 

 

JM : - Avez-vous quelque chose à ajouter ?

 

Laurence : Merci à tous ceux qui rament avec moi dans cette magnifique galère, aussi belle que celle des doges de Venise, tellement puissante de tous les talents qu’elle recèle, et qui avance à grands coups de rames contre vents et marées. Merci à Catherine, amie fidèle et sincère, qui a toutes les qualités humaines et relationnelles qui complètent ce qui manquait encore à Ex Aequo en plus du savoir-faire technique que j’avais apporté.

 

Catherine : Merci à Laurence qui m’a donné la chance de vivre ma passion des livres dans une belle aventure Grâce à elle, j’ai rencontré des personnes formidables ! Merci à tous les auteurs qui me donnent de l’énergie ! Merci à tous les lecteurs qui en sauront plus sur mon emploi du temps bien chargé grâce à votre interview et merci à vous de me l’avoir proposé

 

JM : - Laurence et Catherine, je vous remercie vivement d'avoir bien voulu m'accorder cette interview ainsi que pour votre extrême gentillesse et votre disponibilité.

 

 

  •  

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Le site internet : https://editions-exaequo.com/

Le compte Twitter : https://twitter.com/EditionsExAequo

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La chaîne Youtube avec extraits sonores et bandes annonces : https://www.youtube.com/channel/UCikQ3CwGLUJAw_HpjTT8s8w/

 

 

 

 

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INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC PATRICK BREUZE SUR MON GROUPE FB

GROUPE LECTEURS-AUTEURS :

LA PASSION DES MOTS

 

INTERVIEW AUTEUR

Patrick BREUZE

 

 

JM : - Bonjour à tous

 

⁃ Notre ami Patrick BREUZE a gentiment accepté de répondre, récemment, à mes questions.

 

 Je partage donc avec vous cet entretien. Il n'y aura pas de questions/réponses aujourd'hui, du fait de problèmes de connexion rencontrés par Patrick BREUZE actuellement. Croyez-bien qu'il le regrette vivement.

 

 

JM : - Bonsoir Patrick

 

⁃ Comment allez-vous ? Etes-vous prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Patrick : Un interrogatoire, mais je n’en ai pas l’expérience, est sans doute moins agréable qu’une interview surtout lorsqu’il est question de parler le livres, d’auteur et de littérature.

 

 

 

JM : - Pouvez-vous, tout d'abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

 

Patrick : En fait j’ai eu plusieurs vies. Une première comme journaliste dans des titres de province ou je couvrais tout ce que l’on me disait. Le résultat c’est que l’on apprend à écrire sur tous les sujets et à rentrer dans tous les cercles. une belle expérience qui me sert aujourd’hui comme auteur. Une deuxième vie dans la presse parisienne. Pour moi, cela s’est traduit par beaucoup de voyages, de rencontres, de découvertes et un rythme de travail moins prenant. C’est sans doute pourquoi, je me suis intéressé, alors, à la transmission de ce métier en enseignant à Institut Pratique de Journalisme dont je suis diplômé et à Sciences Com’ à Nantes, toujours sur les techniques d’écriture journalistiques. Et puis passé la quarantaine j’ai voulu autre chose. C’est là que je me suis installé à Samoëns en Haute Savoie. La montagne je la connaissais pour avoir grimper à Fontainebleau comme tous les Parisiens, à Chamonix, et organisé plusieurs treks au Népal. Mais y vivre ce fut une autre expérience. L’une des plus belle de ma vie.

 

JM : - Pouvez-vous nous parler de vos romans (la liste est longue, je sais !) ?

 

Patrick : Je ne vais pas les détailler un à un. Disons qu’ils ont tous en commun d’avoir pour décor la montagne et souvent pour héros des gens d’ici. Ceux de la génération qui est en train de disparaître. Ils avaient un regard à la fois prudent et étonné sur les choses et les hommes. Ils avaient connu la misère ou les difficultés de vivre avant l’or blanc et brusquement leur vie a changé. Ils se méfiaient de cette rapidité et de cette perte de valeurs. Ce sont ces femmes et ces hommes-là qui m’ont intéressé quand je me suis installé ici en Haute Savoie. Confusément, je ressentais qu’ils détenaient un savoir qui allait disparaître: les attitudes, le courage, l’esprit travailleur, l’esprit de conquête et un si beau vocabulaire, imagé, juste, fort qui disait en quelque mots l’essentiel. Et de fait, les uns après les autres, ils disparaissent. Il m’aura manqué de temps pour en rencontrer davantage. C’est ainsi. Ils sont désormais dans mes romans.

 

JM : - Vous serait-il possible de résumer, en quelques phrases, votre dernier roman ?

 

Patrick : En voici le pitch: Martin Grismons fut un cadre brillant. Cela c’était avant. Avant qu’il décide de laisser sa vie derrière lui.

Il arrive un jour dans un village de Haute Savoie, son sac sur le dos. Rien d’autre. Il est là pour quelques jours. Après il repartira. Dans ce village où il a loué un bas de ferme, on le met en garde contre la « femme aux chèvres ». Une femme d’une rare beauté qui a été suspectée d’être à l’origine de la mort d’un historien anglais venu ici écrire un ouvrage sur les premiers alpinistes britanniques.

Elle est sauvage, rebelle, fuyante. Elle cache un mystère, une plaie, une souffrance. Peu à peu, naît une relation d’amitié entre Fanny et Martin. Puis l’amour s’invite. Martin Grismons ne parle plus de partir. Il impose néanmoins à Fanny d’aller avec elle sur le glacier où a disparu l’historien anglais. Pourquoi ? Que cherche-t-il à voir et à comprendre là-haut, dans un endroit aussi dangereux ?

Un monde qui pourrait paraître sombre. Il ne l’est pas car les fils de la vie vont se renouer. Même une vieille femme qui héberge Fanny va retrouver le bonheur en apprenant qu’elle a un fils installé à deux pas de chez elle. Un enfant qu’on lui a volé. Mais une vie qui va renaître.

 

 

 

 

 

JM : - Avez-vous d'autres projets d'écriture et pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

 

Patrick : Oui cela m’est indispensable. Je suis sur le livret d’un opéra, je fais avancer un livre de nouvelles et j’écris un prochain roman pour Calmann-Lévy. Un roman d’aujourd’hui mais avec des personnages d’hier et au milieu une jeune femme, presqu’une jeune fille qui tente de comprendre comment marche le monde. Un personnage me plaît particulièrement. Son nom la Banquise parce qu’il est grand et gros et pour, parce qu’il a été matelot sur les Terre Neuva et n’hésite pas à sortir son couteau tout en se prenant pour Rimbaud. Parce que l’homme passe des journée entière au comptoir d’un petit bistrot à essayer de faire de vrais poèmes. jusqu’au jour où le bistrot est vendu dans des conditions particulièrement troubles. Bien sûr les vieux vont serrer les rangs et s’épauler pour sauver ce bistrot dans lequel ils passent le plus clair de leur temps.

 

JM : - Où trouvez-vous l'inspiration pour créer les protagonistes de vos écrits ? Improvisez-vous ou connaissez-vous la fin avant de commencer l'écriture ?

 

 

Patrick : Pour les différents personnages de mes romans, je les décris tels que je les ai vus. Mon plus grand bonheur et de m’installer à la terrasse d’un café et d’observer, de prendre des notes, m’imaginer de morceaux de vie ou des histoires inachevées. Pour les décors c’est pareil, je me déplace 10, 100 ou 200 fois sur le lieux du roman pour être au plus juste. Parfois un seul mot peut tout changer. Je dirai que je travaille à la manière des peintres qui peignaient sur le motif. Moi j’écris sur le motif.

Je commence avec un pitch et un plan tracé à grandes lignes mais les choses changent à mesure que j’avance. J’ai cette chance que mon éditeur me laisse faire. L’important est que ne se produisent pas de ruptures dans le déroulé de l’histoire.

 

 

 

JM : Sauf erreur de ma part, un grand nombre de vos romans se déroulent dans votre belle région qui est aussi la mienne ! Pourquoi ce choix ?

 

Patrick : Parce que j’écris sur le motif. Je pourrais sans problème écrire sur n’importe quelle autre région de France ou du monde mais j’ai besoin de m’en imprégner, d’y retourner souvent. Habitant en Haute Savoie, j’écris donc sur la montagne. J’en profite pour dire que je ne comprends toujours pas le mépris qu’ont certains pour ce qu’ils qualifient de littérature du terroir ou régionale. Et alors? Il y a toujours un ancrage dans une oeuvre, allez demander à Giono, Pagnol, Maupassant ou Clavel ce qu’ils en penseraient aujourd’hui. Cette habitude de vouloir tout mettre dans des tiroirs ne correspond à rien si ce n’est à une ignorance de l’histoire de la littérature.

 

 

JM : Comment procédez-vous pour écrire (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Patrick : Je muris longuement mon sujet, en marchant, en conduisant, en rêvassant…C’est long parfois, laborieux, mais on ne réussit pas un bon vin en quelques jours. Puis je prends des notes, je me documente. Si je suis sur une période historique, je lis des auteurs de l’époque ou des contemporains qui parlent de cette époque. Le détail est déterminant pour moi c’est lui qui fera qu’un roman sonne juste ou non. Ensuite j’écris au clavier. Et j’aime le lendemain retrouver une page propre ce qui n’est pas possible avec une écriture manuscrite. Ensuite vient le travail de menuisier qui rabote sa planche. Le temps des corrections est long, lent, indispensable . C’est un travail au corps à corps avec les mots, pour traquer les répétitions, le tics d’écriture et surtout les images qu’il faut inventer. A mes yeux seul un auteur capables de faire naître de l’émotion grâce à ses images est digne d’éloges. Je n’aime pas prendre des exemples mais en l’espèce, Philippe Claudel est un maître à mes yeux.

 

 

JM : - À quel moment de la journée écrivez-vous ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

 

Patrick : J’écris le matin. Jeune quand je réécrivais des manuscrits scientifiques c’était après une journée de travail. Avec l’âge, cela n’est plus possible. je travaille donc le matin: 3 ou 4 heures. Ensuite je passe à la relecture et aux premières corrections. Mais comme je suis encore journaliste pour des revues médicales ou scientifiques, il me faut jongler avec les contraintes de temps des uns et des autres. Question d’habitude, de rigueur et d’envie.

 

 

 

JM : - Vous avez noué un lien très fort avec vos lecteurs et lectrices. Pouvez-vous nous en parler ?

 

Patrick : C’est mon plus beau cadeau. Savoir que j’ai des lecteurs, des lectrices surtout, partout en France, beaucoup en Belgique, quelques uns au Canada, d’être en contact avec eux, leur répondre via FB ou mon site par patrickbreuze.com est pour moi d’un immense réconfort. Pareil avec les séances de dédicace, retrouver des lectrices d’une année sur l’autre, s’entretenir de choses et d’autre, parler du dernier roman lu et de celui qu’elles vont choisir, le leur décrire aussi, leur donner envie est un élément essentiel de la relation avec le lecteur. Les temps derniers ont été difficiles pour nous tous auteurs. nous avons été privés de cette relation privilégiée, indispensable, je dirai même vitale.

 

 

 

 

JM : -J'ai vu dans la presse locale que vous avez pu, malgré la crise sanitaire, organiser des « petites rencontres » dans des librairies en Haute-Savoie ce qui est formidable. Avez-vous des séances de dédicaces prévues prochainement  et où ?

 

Patrick : J’ai la chance d’habiter dans un village où nous avons beaucoup de touristes en hiver comme en été. la population est multipliée par dix. Malgré la crise, certains sont venus, pour le plaisir et je me plais à penser pour soutenir aussi l’économie locale. Certains traversent toute la France avec leur ouvrage acheté chez eux pour que je le leur dédicace. La moindre des choses est de leur répondre présent. Donc je m’organise pour les satisfaire autant que faire se peut. Pour connaître mes dates de dédicaces qui se décident parfois quelques jours avant, il faut se reporter à ma page Facebook, c’est ce qu’il y a de plus fiable en dehors de la presse locale bien évidemment.

 

JM : - Comment avez-vous procédé pour faire publier vos ouvrages ?


Patrick :Je n’étais pas venu ici en Haute Savoie pour écrire mais pour vivre à la montagne, au côté de montagnards. Un jour en sortant de la bibliothèque où j’avais créé un atelier d’écriture bénévole et donc gratuit pour les participants, j’ai vu qu’il y avait un concours de nouvelles à Bonneville. Je l’ai fait, j’ai gagné le premier prix. Je me suis alors enflammé en adressant un manuscrit de nouvelles aux éditeurs parisiens. Beaucoup n’ont pas répondu, d’autres des banalités, d’autres m’ont conseillé d’arrêter. Donc j’ai continué, n’oubliez pas que je suis Breton. Et là un représentant en vacances à Samoëns a acheté cet ouvrage « La Vallée des Loups » que j’avais édité moi-même en auto-édition. Et l’histoire a commencé ainsi avec Jeannine Balland alors directrice littéraire aux Presses de la Cité.

 

 

 

 

 

JM : Etes-vous sensible à la critique littéraire et pensez-vous que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Patrick : Les critiques parisiens je ne les connais pas. Les blogs sont très utiles pour leur rapidité de réaction, leur capacité de diffusion et leurs analyses souvent de très bonne qualité. Il n’est pas exclu de penser qu’ils prennent un jour la place des espaces jadis réservés aux livres dans la presse et aujourd’hui réduits comme peau de chagrin. Il est certain qu’une bonne analyse bien étayée et argumentée de la part d’un blogger ou d’une bloggeuse peut avoir un taux de pénétration plus important que la presse elle-même par le seul fait que ce sont des passionnés de livres qui rejoignent ces groupes ou lisent ces blogs.

 

JM : - Quel est votre plus beau souvenir d'auteur ?

 

Patrick :D’avoir échangé pendant quelques temps avec un homme malade qui correspondait avec moi depuis son lit d’hôpital. Ils relisaient mes livres pour se souvenir de ce qu’il ne ferait plus. Et puis un jour le silence, la dernière page, pour lui, elle s’était tournée.

 

JM : - Que pensez-vous de l'édition numérique ? -avantages, inconvénients -

 

 

Patrick : Elle prend sa place petit à petit à ma grande surprise. Pour ma part elle ne représente qu’une petite partie de mes ventes mais qui progresse d’année en année. Et contrairement à ce que je pensais les jeunes ne sont pas seuls à recourir aux liseuses, nombre de personnes à la vue difficile ou déficiente y trouve un intérêt car le corps de lettre peut-être agrandi pour plus de confort. maintenant à mes yeux, un livre est à la fois un contenant et un contenu. l’un ne vas pas sans l’autre. Avant de commencer à lire, il y a le plaisir de tenir son livre de le caresser, de commencer à dialoguer avec lui. Toutes choses que le numérique ne permet pas.

 

 

JM : - Quels sont les auteurs qui vous ont donné l'envie d'écrire ?

 

Patrick : Un nom, un seul: Bernard Clavel. L’un de nos plus grands auteurs populaires, en train de tomber dans l’oublie pour de sombres raisons ses romans non réédités. Quel dommage…

 

 

 

 

JM : - Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs qui veulent devenir écrivains ?

 

Patrick : Lire, lire et encore lire. Et attendre que le déclic se fasse, un jour ou peut-être une nuit l’envie sera trop forte, on se met alors à écrire. La drogue est alors entrée dans nos veines.

 

 

 

JM : Lisez-vous ? quel genre ?

 

Patrick :De tout mais jamais de romans ni de nouvelles durant mes périodes d’écriture, je ne veux pas être influencé. Et un ou deux poèmes tous les soirs, cela évitent les somnifères.

 

JM : - Quel livre aimeriez-vous offrir à un de vos amis ou à un proche ?

 

Patrick : Le mien « Versant Secret », (rire.) Ou l’Enfance d’un chef » le livre du film Himalaya.

 

 

JM : - Quels sont vos endroits préférés, source d'inspiration ( pièce de votre maison, ville, région de France, pays) ?

 

Patrick : Un journaliste a appris à écrire partout. J’ai gardé cette capacité. Sinon c’est mon bureau face à la forêt.

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont vos passions ?

 

Patrick : Collection d’objets populaires anciens, travail du bois (j’en suis à mon deuxième chalet), la gastronomie mais seulement pour le plaisir du palais car je ne sais pas du tout cuisiner, aller en forêt, en montagne de préférence seul et en dehors des grandes transhumances.

 

 

JM : - À quelle époque auriez-vous aimé vivre ?

 

Patrick : Je ne sais pas. Je prends les choses comme elles me sont données.

 

JM : - Quelle est votre proverbe préféré ?

 

Patrick ; Quand on est heureux, on ne trompe pas.

 

JM : Quel mot vous définit le mieux ?

 

Patrick : La volonté disait mon père, la fragilité disait ma mère. Moi j’écoute, j’ai mes mystères que je ne partage pas et qui pourtant sont entre les pages de mes romans.

 

JM : - Si vous deviez partir sur une île déserte, quel objet incontournable à vos yeux, emporteriez-vous ?

 

Patrick : Un Opinel

 

 

JM : - Vous organisez un dîner littéraire : quelles personnes aimeriez-vous convier à votre table ?

 

Patrick : Peu importe qui. Le principal c’est qu’ils aient des règles de vie, la première étant d’écouter les autres sans chercher sans cesse à briller et à s’imposer.

 

 

JM : - Etes-vous thé ou café ?

 

Patrick : Café… puis thé

 

 

JM : - Avez-vous des animaux de compagnie ?

 

Patrick : Bien sûr. Je ne peux pas vivre sans eux. J’ai même écrit un court roman « Bout d’chien » en hommage à ma chienne labrador Vénus que je venais de perdre. Actuellement j’ai une autre chien labrador. Mais pas question de les comparer. Elles sont l’une comme l’autre merveilleuses.

 

 

JM : - Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

 

Patrick : Non

 

JM : - Merci Patrick pour ce très agréable moment passé en votre compagnie.

 

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui lundi voici ma chronique concernant : "DES NERFS D ACIER"

« DES NERFS D'ACIER »

Philippe LEMAIRE

Editions DE BOREE

4 juillet 2019

213 pages

 

Présentation

 

À la fin du XIXe siècle, le jeune Johan de Winkler quitte sa Lorraine natale pour prendre le chemin de la capitale avec la ferme intention de marcher sur les traces de Rimbaud. Un destin malicieux et les rudesses de la vie se chargeront de faire voler ses ambitions en éclats. Si la littérature perd un poète, l'époque y gagne un témoin : devenu journaliste, Johan rendra compte de la construction de cette tour Eiffel qui va célébrer à la fois le centenaire de la révolution de 1789 et le triomphe du génie industriel français, mais aussi des scandales qui secouent alors la France. À Montmartre où il vit, tandis que s'affirme l'Impressionnisme, il croise marlous, peintres sans le sou et modèles à la si charmante vertu. D'un côté les forçats de l'acier, de l'autre la Butte, ses artistes, ses cabarets, son esprit libertaire. Deux mondes que tout oppose en apparence. Johan de Winkler parviendra-t-il à les réconcilier, le temps de cette virevoltante histoire d'amour et d'amitié, authentique épopée de l'âme humaine ?

 

L'auteur

 

Grand reporter à France 3, auteur de chansons, réalisateur de films documentaires, Philippe Lemaire s'est fait remarquer dès son premier ouvrage, Les Vendanges de Lison. Il prouve une fois de plus son talent dans « Des Nerfs d'acier » son quinzième roman.

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Des Nerfs d'acier », roman de Philippe LEMAIRE et de retrouver la plume fluide et précise de cet auteur que j'ai découvert en lisant « La Forêt des violons ».

 

Philippe LEMAIRE nous transporte en 1887 et nous découvrons Johan, jeune poète qui quitte Nancy pour tenter sa chance à Paris, se libérer du courroux paternel et vivre ainsi comme il l'entend. Johan est avide de liberté et de littérature. Il est toutefois un peu naïf lors de son arrivée dans la capitale et nous suivons ses aventures, les rencontres qu'il fait avec de nombreux artistes tels que Camille Claudel, Toulouse Lautrec, Rodin, Van Gogh... et Gustave Eiffel.

 

L'auteur nous plonge vraiment dans le Paris du XIXème siècle et nous offre un très beau voyage dans le temps. Ses descriptions précises nous permettent d'imaginer aisément l'immense chantier nécessaire à la construction de la grande et majestueuse dame de fer que nous connaissons aujourd'hui.

 

Philippe LEMAIRE met en scène deux mondes diamétralement opposés à cette époque, d'une part les parisiens aisés, bourgeois, notables etc.. qui profitent de la vie et d'autre part les ouvriers qui doivent travailler dur dans des conditions extrêmement difficiles afin de faire vivre leurs familles.

 

J'ai beaucoup apprécié les nombreuses références littéraires, les descriptions de la vie parisienne dans les rues sales peuplées mais également les soirées dans la cabarets. Un vrai régal pour les lecteurs, qui comme moi, aiment particulièrement le XIXème siècle.

 

L'auteur aborde avec brio divers thèmes tels que l'amour, l'amitié, les liens de famille, les nouvelles technologies, le monde de la presse etc..

 

J'ai ADORE ce roman historique romancé très bien écrit et documenté tant sur les plans historique que culturel que j'ai lu d'une traite tant il me passionnait.

 

Un très bon moment de lecture.

 

Page FB : https://www.facebook.com/joellemarchal74/

 

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com

 

 

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INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC OLIVIER KOURILSKY SUR MON GROUPE FB

GROUPE LECTEURS – AUTEURS  :

LA PASSION DES MOTS

__________

 

 

INTERVIEW AUTEUR

Olivier KOURILSKY

 

 

JM  : - Bonjour à tous,

 

  • Notre ami Olivier KOURILSKY a récemment accepté de répondre à mes questions.


Je partage donc avec vous l'entretien que nous avons réalisé, à l'issue duquel, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser des questions à Olivier qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.

 

 

 

JM  : - Bonsoir Olivier

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prêt à répondre à mon petit "interrogatoire"  ?

 

Olivier  : Bien ! Je ferai au mieux !

 

 

JM  : - Question habituelle mais incontournable  : peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Olivier  : Je suis médecin, spécialiste en néphrologie (les maladies rénales, la dialyse, la greffe de rein) ex-chef d'un service de néphrologie dans la banlieue parisienne, service que j'ai eu la chance de pouvoir développer ex nihilo - une aventure fantastique.

Je me suis mis à l'écriture sur le tard, alors que j'étais encore en activité à plus que temps plein. J'avais sans doute cela en tête depuis un moment... Le premier est paru en 2005. Il a bien marché, j'ai continué... et j'en suis au 11ème!

 

 

 

JM  : - L'écriture est-ce une passion ou un métier pour toi  ?

 

Olivier  : C'est devenu une passion, une sorte de deuxième métier (mais si c'était mon métier principal, je serais SDF!). Néanmoins, la médecine reste mon métier et ma passion. Dix ans après ma retraite de l'hôpital public, je continue encore à consulter trois demi-journées par semaine, pour le plaisir.

 

 

JM  : - Peux-tu nous parler de tes romans  ?

 

Olivier  : J'ai donc publié 11 livres depuis 2005, dont 10 romans policiers et un livre de "mémoires".

Les polars se déroulent le plus souvent - mais pas toujours - dans le milieu médical, et font intervenir des personnages récurrents qui, contrairement à San Antonio ou SAS, prennent de l'âge au fur et à mesure ! Certains disparaissent, d'autres prennent leur place... Mais sauf exception, on peut les lire dans le désordre, les histoires étant indépendantes, ou les lire dans l'ordre chronologique, comme les polars de Peter James (auquel je n'oserai pas me comparer!). Il y a des lecteurs qui commencent par le premier (Meurtre à la morgue) et un des derniers (Marche ou greffe ! ou THC sans ordonnance), ce qui peut être un choix intéressant pour apprécier l'évolution de l'écriture. Ceci étant, lorsque j'ai préparé la réédition de Meurtre à la morgue, je m'attendais à trouver le style un peu désuet, et j'ai eu la surprise de prendre du plaisir à le relire !

Ce sont des romans policiers pas très "gore" (ce serait davantage dans l'air du temps mais on ne peut pas forcer sa nature!), davantage axés sur l'enquête, l'environnement humain, le suspens,...

Le 10ème ouvrage est complètement à part, c'est un livre de souvenirs sur un demi-siècle de médecine hospitalière. J'ai eu la chance de connaître une révolution comme on n'en connaîtra jamais plus: la naissance de la dialyse et de la greffe dans les années 60. Avant, c'était la mort pour tous les insuffisants rénaux... Une ambiance extraordinaire de pionniers, des patients qu'on suit pendant plus de trente ans et qui deviennent des amis. J'ai eu envie de témoigner de cette époque, et aussi du drame des avortements clandestins, que ceux nés après 1975 n'ont heureusement pas connu. Par ailleurs, je ne pouvais pas éviter de dresser un triste constat sur l'évolution de la médecine hospitalière, qui s'avère d'actualité en cette période de pandémie virale. Ce livre fourmille d'anecdotes parfois drôles, parfois bouleversantes, et se lit j'espère comme un polar !

 

 

JM  : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes livres ?

 

Olivier: Un collègue et ami, écrivain de talent, a lu mon premier manuscrit et m'a vivement encouragé à le publier. Une de mes patientes qui travaillait dans l'édition m'a donné un annuaire des éditeurs et j'ai commencé à envoyer mon manuscrit... Cela m'a coûté une petite fortune et la période a été dure pour l'ego ! Les éditeurs reçoivent de très nombreux manuscrits... J’en ai sollicité 33 si je me rappelle bien, sur une période d'un an et demi...

Mais je suis tenace ! Et j'ai fini par trouver une maison d'édition de taille moyenne, plutôt spécialisée dans les livres médicaux. L'éditeur fait un vrai travail éditorial (ce qui n'est pas le cas de tous, je m'en aperçois maintenant que j'ai un peu plus de "métier"!), l'ambiance est amicale (ce qui compte beaucoup pour moi).

De plus, l'éditeur a accepté de rééditer deux de mes ouvrages (y compris le premier qui datait de 2005), et réimprime régulièrement les autres. Ils sont donc tous disponibles, aussi bien en version papier qu'en édition numérique. Je me considère donc comme plutôt privilégié par rapport à d'autres.

Bien entendu, je dois "mettre la main à la pâte" pour la promotion des ouvrages, mais c'est normal.

 

 

JM  : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Olivier : Je n'ai pas encore commencé le 12ème. J'ai toujours une "période réfractaire" plus ou moins longue après la sortie d'un ouvrage (THC sans ordonnance est sorti fin janvier). En outre, l'ambiance actuelle n'est pas très porteuse. La moitié de mes ventes se font en salon ou en dédicace dans des librairies...

Mais j'ai préparé le "cadre" sur mon ordinateur et j'attends l'inspiration... polar médical, polar pur et dur, ou autre ?

 

 

JM  : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes livres  ? En combien de temps écris-tu un roman  ?

 

 

Olivier  : J'essaie de créer de toutes pièces mes intrigues, sans m'inspirer de faits divers réels par exemple. De même, aucun de mes personnages n'existe en vrai, mais ils peuvent être un mélange de divers traits de caractère ou détails physiques.

 

Souvent, l'intrigue naît à partir d'une étincelle et tout se construit autour. Deux exemples:

- Pour Meurtre à la morgue, je faisais un stage d'informatique à la faculté des Saints Pères. J'ai demandé au formateur si les salles de dissection, où nous étions censés apprendre l'anatomie en 2ème année de médecine, étaient toujours des décors de films d'horreur. Il m'a répondu  : "Oui, d'ailleurs une fois il y a eu un mort de trop". J'ai cru que c'était une blague, mais l'idée m'a travaillé, j'ai contacté le directeur du pavillon d'anatomie et lui ai demandé de visiter les salles en question afin de me documenter pour un livre. Et j'ai commencé à écrire mon histoire, celle d’une étudiante retrouvée morte au milieu des cadavres de la salle de dissection, sans savoir où j'allais.

Neuf mois plus tard, alors que j'avais écrit les deux tiers du livre, je participais à une commission pour la répartition des internes. J’y croise un ami qui était devenu médecin légiste. Je lui demande  : " C'est quoi cette histoire de meurtre à la Fac de médecine ? Du pipeau?». Il me répond  : «Pas du tout. C'est moi qui ai fait l'autopsie!» Et j'ai donc découvert qu'il y avait eu effectivement un meurtre en 1981 aux Saints Pères (dans des conditions différentes de celles de mon polar). Cela montre bien que l'imagination la plus fertile se heurte à la réalité des faits ! Si c'était le seul exemple...

- Pour L'étrange Halloween de Monsieur Léo, j'avais repéré sur internet un incroyable château gothique dans le pays de Galles, en ruines, ancienne maison de campagne d'une comtesse anglaise construite au XIXe siècle ! Je l'ai visité après avoir pris contact avec l'association qui le gère, et je me suis dit que j'allais y placer une scène avec un gangster superstitieux (le château est bien entendu réputé hanté). En poursuivant les recherches sur cette demeure, j'ai appris qu'elle avait de refuge à de nombreux jeunes juifs pendant la deuxième guerre mondiale, en attendant leur alia. Comme un des personnages de mes romans précédents était juif, j'ai imaginé qu'il allait se recueillir sur les lieux où son père avait séjourné… et qu'il allait croiser la route du gangster superstitieux. Et l'intrigue s'est montée toute seule.

 

Habituellement, je connais le synopsis du roman, mais je me laisse un espace de liberté entre le début et la fin. Les idées viennent souvent en cours de route ! Certains écrivains comme Joël Dicker assurent qu’ils ne savent pas où ils vont en commençant un ouvrage (ce qui est remarquable lorsqu'on voit la construction très précise de ses intrigues). D'autres ont déjà tout prévu, les personnages, leurs caractéristiques, l'intrigue en détail, même les scènes... et n'ont plus qu'à rédiger. Tout est possible...

 

En général, il me faut un an et demi pour "boucler" un roman (en comptant le travail de correction, cf. plus bas!). Et avant l'écriture, il y a tout un travail passionnant de documentation. C'est aussi l'intérêt  : en écrivant, on s'instruit !

 

 

JM  : - Comment écris-tu (sur cahiers, carnets, direct sur l'ordinateur)  ?

 

 

Olivier  : Direct sur l'ordinateur. Je sais exactement où j'en suis en nombre de pages et je peux corriger au fur et à mesure. Mais j'ai aussi un petit carnet pour noter des idées, des dates, des noms de personnages, des résultats de documentation, etc.

 

 

JM  : -Lorsque la situation sanitaire le permettra, envisages-tu d'assister à des séances de dédicaces et où ?

 

 

Olivier  : Je n'attends que cela ! La moitié de mes ventes se font lors de salons ou de dédicaces, et les contacts avec les lecteurs comme les nombreux amis auteurs me manquent. J'étais invité au salon de Bondues et au salon de Limoges (Lire à limoges) qui ont malheureusement été annulés comme beaucoup d'autres  ; le salon de Mennecy (29-30 mai) est maintenu, j'espère aller à Loches (le 29 aout), à Nancy au Livre sur la place en septembre, à Villeneuve sur Lot fin septembre (ou à Templemars), à Aumale (le 9 octobre), etc. Je vais aussi relancer les dédicaces en librairie (LPC Chauvelin à Corbeil, FNAC Evry...). Bref, vivement la reprise !

 

JM  : - Quel est ton plus beau souvenir d'auteur lors de rencontres avec tes lecteurs, tes lectrices  ?

 

Olivier  : Il y en a beaucoup, mais je crois que les plus beaux ont été les retrouvailles avec d'anciens patients, avec qui j’avais partagé des souvenirs très forts. Beaucoup, beaucoup d'émotion... Si on aime les gens, c'est un métier magnifique. Sinon, il vaut mieux se tourner vers la Banque de France...

 

 

JM  : - À qui confies-tu tes manuscrits en première lecture (ami, membre de ta famille, bêta-lecteur)  ?

 

Olivier  : Il m'arrive de les faire lire en cours de route à une amie proche, mais la première lecture du manuscrit complet est faite par mon éditeur ou ses collaborateurs.

Cette relecture indispensable est très dure pour mon orgueil ! On pense avoir déjà bien poli le texte et on s'aperçoit, lorsque l'éditeur fait son travail (ce qui est le cas du mien), qu'il y a autant de corrections que d'habitude, des répétitions, des lourdeurs, des fautes de style... Et on doit effectuer au moins trois volées de corrections avant le bon à tirer. On sent alors le texte "prendre du corps", se lire plus facilement. Le manuscrit perd quelques pages dans l'affaire !

C'est dur mais cela me convient bien car j'ai toujours prêté une grande attention à la qualité du texte, y compris dans mes publications scientifiques.

Il faut souvent compter trois mois après la remise du manuscrit avant qu'il parte en impression. Et malgré les relectures les plus attentives, on trouve toujours près d'une dizaine de coquilles sur la première impression !

 

 

 

 

JM  : - Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits  ?

 

Olivier  : Bien sûr ! Qui ne le serait pas  ? Sensible dans les deux sens... mais si la critique est constructive, c'est toujours précieux. Et les blogs et les réseaux sociaux jouent un rôle très important, surtout quand on ne joue pas dans la cour des grands...

 

 

JM  : - Si mes sources sont bonnes, tu as écrit des «  Polars  » se déroulant essentiellement dans le milieu médical. Il me semble en connaître la raison mais peux-tu nous dire quelques mots sur ce choix  ? Envisages-tu d'écrire dans un tout autre registre  ?

 

Olivier  : D'une part, j'ai toujours eu du mal à me prendre au sérieux! Et entrer dans la littérature par le polar avait un côté ludique (ce qui ne veut pas dire que c'est à mes yeux de la sous littérature!). Par ailleurs, le diagnostic médical a de nombreux points communs avec une enquête de police ! J'étais en pays de connaissance. Et l'univers médical donne une couleur particulière aux histoires et me permet de parler d'un métier qui a toujours été ma vie (en veillant bien sûr à ne pas inonder le lecteur de détails techniques incompréhensibles  !).

 

 

JM  : Tu es sociétaire de la Société des Gens de Lettres, membre de la Société des auteurs de Normandie et membre de l'Association 813. Que de casquettes  ! Souhaites-tu nous en parler  ?

 

Olivier  : Rien de très glorieux là dedans ! Pour les deux premières sociétés, il faut simplement avoir publié des ouvrages à compte d'éditeur et/ou être parrainé. La SGDL publie beaucoup d’informations utiles pour les auteurs et les défend. La SADN est une véritable famille, très active dans de nombreux salons. Quant à 813, je crois que c'est historiquement la première association consacrée au polar.

 

 

JM  : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions  ?

 

Olivier  : La musique avant tout. Je joue du piano depuis l'âge de huit ans, mais sans avoir un niveau transcendant car je ne travaille jamais assez ! Avec deux amis du Centre Hospitalier Sud Francilien, nous avions fondé une association, l'Offrande musicale, qui avait pour but d'apporter les bienfaits de la musique aux patients hospitalisés ou aux pensionnaires en institution. Nous avons pu organiser plusieurs "concerts" (c'est un bien grand mot) en maison de retraite ou dans un foyer accueillant des patients atteints de sclérose en plaque. Je précise que j'ai horreur de jouer un public... mais heureusement pour moi, certains pensionnaires étaient un peu malentendants! Un ami avait également organisé des concerts de bienfaisance au profit d'une association pour les maladies rénales génétiques avec une première partie "amateur", une deuxième partie "pro". De très beaux souvenirs malgré le stress  !

 

 

JM  : - Quel est ton plus grand rêve  ?

 

Olivier : Sans doute de voir un de mes polars adapté au cinéma ! On peut toujours rêver...Car quand je vois les scénarios Netflix ou Amazon, je pense que les miens sont trop "gentils". Dommage, cela aurait pu faire une série télé sympa  !

 

 

JM  : - Quels auteurs t'ont donné l'envie d'écrire  ?

 

Olivier  : Difficile à dire, il y en a tellement ! Dans le polar, entre autres, Michael Connelly, Peter James, Ruth Rendell, etc.

 

 

JM  : - Lis-tu  ? Quel genre  ?

 

Olivier : Oui, depuis toujours. Surtout des policiers, des essais historiques, des romans... J'ai tendance à moins lire quand je suis en période d'écriture.

 

JM  : - Quel genre de musique écoutes-tu  ? Ecris-tu en musique ou dans le calme  ?

 

Olivier  : De tout. Bach, musique romantique (Chopin, Brahms, Schubert...), musique du début du XXe (Ravel, Prokofiev, Medtner, Rachmaninoff, ...), mais aussi jazz, blues, rock, boogie,...

Par contre, il m'arrive d'écouter de la musique en écrivant, mais ce n'est pas un besoin. Parfois, je préfère être au calme.

 

JM  : - Quel est ton film ou ta série culte  ?

 

Olivier  : Je ne suis pas très série. Les films culte, il y en a tellement pour moi, dans des genres très différents... je ne pourrais tous les citer. Celui que j'ai dû revoir le plus souvent est peut-être Le bal des vampires !

 

 

JM  : - Tu dois partir sur une île déserte, quel objet indispensable à tes yeux emporteras-tu  ?

 

Olivier  : Mon smartphone (rire).

 

 

JM  : - Es-tu thé ou café  ? Vanille ou chocolat  ? Mer, campagne ou montagne  ?

 

Olivier  : Café.

Chocolat.

Les trois mon général.

 

 

JM  : - Quelle est ta citation préférée  ?

 

Olivier  : On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.(Le Petit Prince, St Ex).

Citation complémentaire  : L'humour est la politesse du désespoir. (Chris Marker)

 

 

JM  : - Tu organises un dîner littéraire. Quelles personnes vas-tu convier à ta table  ?

 

Olivier  : Joker  ! Pas d’idée précise.

 

 

 

JM  : - Quel mot te définit le mieux  ?

 

Olivier  : Humain j'espère, avec ses qualités et ses défauts.

 

 

 

JM  : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Olivier  : Un grand merci pour cette interview passionnante, en espérant que je n'ai pas été trop logorrhéique  !

 

 

JM  : - Merci Olivier pour cet agréable moment passé en ta compagnie.

 

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Olivier qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.

 

 

Mon blog, où il y beaucoup d’infos  : www.olivierkourilsky.fr

Sur facebook  : pages Olivier Kourilsky et Docteur K

 

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