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Bonjour à tous demain samedi 1er septembre je m'absente pour raisons médicales pendant un mois. A bientôt

 

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Bonjour à tous je vous propose ma chronique concernant : A TRAVERS L'OCEAN

« A TRAVERS L'OCEAN »

Soukayna ETTOUJI

FANTASY Editions

14 septembre 2018

25 pages

 

Présentation

 

La lauréate dans la catégorie nouvelle, est la lycéenne Soukayna ETTOUJI avec une œuvre prenante « A travers l'Océan ». Elle nous conte le combat poignant pour se retrouver de deux jeunes amoureux – une palestinienne et un syrien – et ce, malgré l'horreur de la guerre qui les sépare.

 

Mon avis

 

Après avoir lu le mini-roman de Mélodie AMBIEHL j'ai donc découvert cette très jolie nouvelle écrite par une jeune lycéenne Soukayna ETTOUJI. L'écriture est très belle et fort prometteuse.

 

Soukayna nous conte l'histoire de Kéra, jeune palestinienne âgée de 19 ans qui, après le décès de ses parents se retrouve bien seule et décide d'écrire une lettre sur ses rêves qu'elle glisse dans une bouteille et la jette à la mer. Elle reçoit une réponse d'un jeune peintre syrien prénommé Bahi, qui après avoir fui son pays, s'est réfugié au bord de la méditerranée. Ils aimeraient tant se rencontrer à Paris mais leur rêve se réalisera-t-il ?

 

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle, très bien écrite, triste et fort émouvante que j'ai lue avec grand plaisir. Dans ce récit l'auteure mêle une histoire d'amour au désir de liberté face aux atrocités des conflits en Syrie et évoque l'horreur des conditions de transport des migrants dans les bateaux censés les mener vers un monde meilleur..

 

Cette nouvelle mérite également le prix des Tendons du Style de l'Imaginaire Littéraire et j'espère que l'auteure écrira d'autres textes aussi jolis que celui-ci.

 

Bon moment de lecture.

 

 

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Bonjour aujourd'hui mardi voici mon COUP DE COEUR : "LA TEMPETE DES COEURS

« LA TEMPETE DES COEURS »

Mélodie AMBIEHL

FANTASY EDITIONS

14 septembre 2018

99 pages

 

 

Présentation

 

Catégorie mini-roman, la lauréate est Mélodie Ambiehl pour LA TEMPETE DES COEURS. Une œuvre racontant un amour moderne et impossible, sublimé par une plume littéraire magnifique, le tout transposé dans un futur proche où la quête du bonheur se transforme au fil des pages en une course-poursuite contre la mort.

 

 

Mon avis

 

Je remercie Mélodie AMBIEHL et FANTASY Editions de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « La tempête des cœurs » et de découvrir ainsi la plume fluide et majestueuse de Mélodie.

 

L'auteure nous transporte en 2100 , période du Grand Bonheur, où l'on peut acheter le bonheur, des pilules de vie, le cœur des autres, où l'on communique par hologrammes, mais où les livres papier ont disparu...

 

Dans cette merveilleuse histoire il y a un jeune homme qui s'appelle Nathaniel et une jeune fille Isallys. Tout oppose ces deux êtres : lui édite des livres numériques, elle garde précieusement les vieux livres, les classiques aux Archives Littéraires de Toulon. Pourtant l'amour est sur leur chemin mais réussiront-ils à s'aimer pour le meilleur et pour le pire ?

 

J'ai beaucoup aimé, dans ce livre, les références faites au « Petit Prince » de Saint-Exupéry, classique que j'ai lu dans ma jeunesse et relu maintes fois depuis et qui reste un de mes livres de chevet,  ainsi que les coups d’œil aux grands auteurs, tels que Zola, Racine, Flaubert....

 

J'ai ADORE ce roman, sublimement écrit, émouvant qui incite à réfléchir à l'avenir des livres et celui des lecteurs.

Une pépite littéraire que j'ai dégustée avec un plaisir incommensurable, ne pouvant me résoudre à le refermer tant les jolis mots de l’auteure me subjuguaient.

 

Je vous recommande vivement cet ouvrage qui fût pour moi un véritable COUP DE COEUR et mérite amplement le prix des Tendons du Style de l’Imaginaire Littéraire : Mélodie a beaucoup de talent ! Je lirai, assurément, d'autres livres de cette auteure.

 

Excellent moment de lecture.

 

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Bonsoir à tous je partage avec vous l'interview que j'ai réalisée ce soir lundi 27 août sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Cendrine ROCA

lundi 27 août à 18 h

direct

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

  • J'ai lu récemment «Et si l'aube nous appartenait tomes 1 et 2 » de notre amie Cendrine ROCA, qui a gentiment accepté de répondre ce soir à mes questions.

 

 

 

JM : - Bonsoir Cendrine

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à « passer sur le gril » ?

 

Cendrine : Très bien, merci . Complétement prête !

 

Merci Joelle de me recevoir en interview .

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Cendrine : Cendrine, 43 ans , Maman d’un adolescent de 17 ans . Je travaille dans l’aide social .

 

 

 

JM : - Depuis combien de temps écris-tu ?

 

 

Cendrine : C’est relativement récent . J’ai débuté l’écriture au court de l’été 2016 , pleine de doutes . Je n’aurais jamais pensé être capable d’écrire et publier un roman .

 

 

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Cendrine : Une bulle d’évasion . Un univers qui n’appartient qu’à moi . Je plonge dans l’histoire et plus rien n’existe . Je vis totalement ce que je pose par les mots .

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

 

Cendrine : L’histoire d’un amour impossible qui devient possible à la seule force de l’amour .

 

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Cendrine : non, aucun . J’ai bouclé mon second tome . La suite et fin de l’histoire d’Alexandrine . Je n’écrirai peut -être plus jamais . Cette histoire s’est imposée à moi , brutalelment, subitement , aussi curieux que cela puisse paraître . Il fallait que je l’exprime . Si une autre apparaît, je reprendrai la plume , sinon l’aventure s’arrêtera là . Ecrire pour perdurer ne m’intéresse pas . J’ai besoin de ressentir ce que je dépose . De rire et pleurer en écrivant . Je suis très sereine quant à la possibilité que ma ‘carrière’ d’auteur s’achève avec ce second tome . J’ai pris ma magnifique aventure…Des tonnes de souvenirs impérissables .

 

 

 

 

JM : - Comment fais-tu pour assurer la promotion de tes livres ? Penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?

 

 

Cendrine : Complètement .

Auteur en auto-édition , je ne bénéficie que de très peu de visibilité . Pas de promo ou presque . De la ‘débrouille’ . Les réseaux sociaux sont véritablement une vitrine importante . Les groupes littéraires comme le vôtre sont un soutien précieux . Nous devons beaucoup aux bloggeurs et aux administrateurs de groupes . J’en profite pour vous remercier au passage…Merci infiniment…

J’ai réellement mesuré l’impact des réseaux sociaux lors du dernier Salon du Livre de Paris où j’ai vécu une séance de dédicace mémorable . Un moment juste magique . Une succession de rencontres magnifiques , des étoiles plein les yeux , des battements de cœur intense…

 

 

 

 

JM : - A quel moment de la journée ou de la nuit écris-tu et pendant combien d'heures ?

 

Cendrine : J’écris surtout le soir , la journée bouclée . Une organisation rigoureuse . A moins que je puisse me libérer un temps consacré à l’écriture dans la journée, sinon, munie de carnets , je dépose ça et là mes idées , des mots, des phrases que je reprends ensuite .

Ecrire est un véritable sacrifice parfois . Des nuits sans sommeil et des journées chargées .

 

 

 

 

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement  ?

 

 

Cendrine : J’ai pour le moment tout mis en stand- bye . L’accumulation de fatigue a eu raison de moi . Le lancement du premier tome, l’écriture et la publication du second , les séances de dédicaces , mon job très prenant, ma vie privée , l’administration d’un groupe , mon compte auteure …j’ai eu besoin de faire une pause pour mieux revenir à la rentrée . Mais je ne me plains pas, c’est du bonheur à l’état pur . Juste une nécessité de faire les choses correctement .

 

 

 

 

JM : - Tu écris des romans d'amour serais-tu une « passionnée » ? Lol !

 

Cendrine : Je suis Scorpion . Tout s’explique ainsi . Lol .

Je suis amoureuse de l’amour . Je suis capable de le débusquer de partout . Je fais passionnément ou pas du tout . La nuance m’ennuie .

 

 

JM : - A qui confies-tu tes manuscrits (membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

 

Cendrine : Personne . Je n’ai fait appel à aucun Bêta . Pleine de doutes, je ne pensais pas être dans la capacités de tisser l’histoire d’Alexandrine par les mots . Finalement, ils sont intarissables . J’ai tout d’abord écrit l’aventure d’Alexandrine pour moi-même . Je ne songeais pas à publier . Pour moi, c’était inaccessible . Puis, l’histoire s’est formée progressivement, cohérente . J’ai alors décidé de tenter de m’exposer .

 

 

 

JM : - Quel est ton livre de chevet et ton film culte ?

 

Cendrine : Les noces barbares de Yann Quéffelec . Une errance bouleversante dans les profondeurs de l’âme .

 

Il y a tant de films qui m’ont touchée . Dans différent domaine : Philadelphia , Forrest Gump , Le cinquième élément , prémonition , Twilinght, Dirty dancing, une bouteille à la mer , nos étoiles contraires …

 

 

JM : - Quelle est ta musique préférée ? Ecris-tu en musique ?

 

Cendrine : J’écris en musique, toujours . Les écouteurs sur les oreilles, je file dans ma bulle . Say Something généralement en boucle . Cette chanson définie parfaitement la tonalité de l’histoire d’Alexandrine .

Je n’ai pas non plus de musique préférée . j’écoute toutes sortes d’artistes . mais certains ont marqué mon existence : Somebody Else Guy de Jocelyn Brown me définie totalement avec cette succession de tonalités différentes .

 

JM : - Quel est ton endroit favori (région – pays )  et ton animal ?

 

Cendrine : Les bras de mon homme .

 

Le chien . Plus fidèle n’existe pas .

 

JM : - Es-tu thé ou café ? - Vanille, fraise ou chocolat ?

 

Cendrine : Ni l’un ni l’autre . Je suis soja chocolaté .

 

Chocolat . Une véritable histoire d’Amour .

 

 

JM : - As-tu quelque chose d'autre à ajouter ?

 

Cendrine : Merci pour cette interview et cet intérêt porté à mes écrits et ma personne . Merci beaucoup…Une belle continuation au groupe .

 

 

JM : - Merci Cendrine pour cet agréable moment passé en ta compagnie , ta disponibilité et ta gentillesse.

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Cendrinee qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.

 

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Voici une autre chronique : "L'EPINGLE DE FANNY"

« L'EPINGLE DE FANNY »

Josette WOUTERS

EDITIONS DE BOREE

Terre de poche

août 2018

270 pages

 

Présentation

 

De retour au village après la Libération, la famille Dubar reprend peu à peu ses marques. L'économie repart et il faut saisir les opportunités : le père de Miette souhaite ouvrir une boulangerie et embarque sa famille dans l'aventure. Mais Fanny, la grand-mère, veille de près comme de loin sur sa famille...

 

Une saga familiale au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale...

 

Antoinette avait bricolé une sorte de sac à dos pour sa fille. En le faisant, elle ne put s’empêcher de songer à celui qu'elle avait elle-même porté comme une voile reployée pendant le voyage de l'exode jusqu'à Colleret. A l'époque, elle était sur le point d'accoucher et elle avait préparé les affaire nécessaires à porté de main au cas où... Aujourd’hui, voir l'enfant qu'elle attendait alors, harnachée comme elle-même l'avait été, l'émouvait d'une façon intense. A tel point que Maxime se demanda s'il était bien raisonnable de la laisser seule pendant une semaine. Mais, tout était prêt et les billets de train achetés.. Fallait y aller. Il embrassa ses petits et sa femme en leur disant : à bientôt. Mais lui aussi avait le cœur pincé.

 

L'auteure

 

Après avoir été professeur de lettres au collège puis en lycée, Josette WOUTERS arrive tardivement à l'écriture. Dans ses romans, elle dépeint avec talent et émotion le nord de la France, sa région d'origine. Elle affectionne également écrire des histoires destinées aux enfants qu'elle observe avec tendresse et lucidité.

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions DE BOREE et en particulier Virginie de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « L'épingle de Fanny », roman de Josette WOUTERS, auteure dont j'avais découvert la plume fluide et poétique, lors de la lecture de « La maison de Lou », roman que j'avais beaucoup aimé.

 

 

L'auteure nous transporte dans le Nord de la France, après la libération et nous conte avec douceur la vie de Fanny DUBAR et de sa famille.

 

Fanny est une grand-mère poule pour ses petits-enfants, elle veille sur sa tribu et les protège. Nous sommes à une époque où les familles étaient très unies, se contentaient de peu et vivaient ensemble, dans un espace réduit certes, mais tellement heureux d'être réunis.

 

La vie n'est pas toujours facile pour cette famille mais « mémère » Fanny en est le pilier et apporte tant d'amour et d'attention à tout ce petit monde.

 

Comment Fanny va-t-elle réagir lorsque Antoinette, sa fille lui annonce qu'elle va quitter la région avec son mari et ses enfants afin d'ouvrir une boulangerie ?

 

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman régional, tendre et émouvant, aux personnages vrais, faisant ressortir un grand nombre de souvenirs d'enfance et que j'ai dévoré d'une traite tant j'avais hâte d'en connaître le dénouement.

 

Excellent moment de lecture !

 

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Bonjour aujourd'hui lundi voici ma chronique concernant : "LES MOISSONS DE L'ESPOIR"

« LES MOISSONS DE L'ESPOIR »

Michel GIARD

EDITIONS DE BOREE

2018

417 pages

 

Présentation

 

Aujourd'hui grand-mère, Joséphine accueille Julia, sa petite-fille de sept ans, pour les vacances. Au fil des jours, au gré d'une promenade ou autour d'un repas, la fillette, tout en partageant le quotidien paisible d Joséphine et de Jules, son compagnon, aime glaner quelque anecdote ou morceau de vie d'une époque qu'elle n'a pas connue. Celle des conflits qui ont décimé les hommes et qui ont détruit des familles.. Et Joséphine en sait quelque chose, elle qui s'est battue toute jeune pour protéger ses frères et sœurs, pour sortir de la misère puis pour tenir à bout de bras un commerce et offrir une vie décente à ses propres enfants.

 

 

Extrait

 

« Rien n'est jamais écrit à l'avance. Elle l'avait admis au sortir de l’enfance. C'était encore vrai aujourd’hui. Finalement, ces fractures, ces cassures, ces rebondissements imprévus de l'existence, heureux ou malheureux, faisaient le sel de la vie ; »

 

 

 

L'auteur

 

Ecrivain éclectique, Michel GIARD a déjà publié une soixantaine d'ouvrages. Historie, chroniqueur radio, conférencier et grand voyageur, il se passionne pour les aventures humaines. Après « Un sou de bonheur », qui a reçu le prix littéraire du Cotentin, « Les moissons de l'espoir » est son troisième roman aux Editions DE BOREE.

 

 

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions DE BOREE et en particulier Virginie de m'avoir permis de lire, en service de presse, « Les moissons de l'espoir », roman de Michel GIARD.

 

Bien que n'ayant pas lu « Un sou de bonheur » qui semble être le tome 1 de cette série, je n'ai eu aucun problème à entrer dans l'histoire.

 

Michel GIARD nous emporte en 1951 dans le Cotentin où nous faisons connaissance avec Julia, la petite fille de Joséphine. La jeune enfant venue passer des vacances chez son aïeule prend plaisir à écouter cette dernière lorsqu'elle évoque ses souvenirs, à cette période entre deux guerres, sa vie de jeune fille puis de femme mariée, ses peines, ses combats.

 

L'auteur ajoute une touche culturelle en parlant des visites que Clemenceau rendait au peintre Monet.

 

J'ai bien aimé ce roman émouvant, plutôt triste, bien documenté sur le plan historique, mêlant la vie paysanne à l'époque, les avancées technologiques, les mutations économique et politique.

 

Bon moment de lecture !

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bonsoir aujourd'hui dimanche je vous propose ma chronique concernant : "ZINAIDA OU LA LIBERTE"

« ZINAIDA OU LA LIBERTE »

Sur les traces d'une pionnière

Anne HOGENHUIS

Editions ROD

2017

360 pages

 

 

Présentation

 

Zinaïda Hippius est une star du XXème siècle. Poète et écrivain original, sa personnalité anticonformiste en fait une icône du genre.

 

En Russie, elle milita pour réformer l'Eglise, puis liée à des terroristes, elle sanctifia la violence. La Révolution d'octobre a trahi son rêve. Détruit aussi son ménage à trois qui faisait scandale.

 

Repliée à Paris avec son mari, elle s'imposa pour sauver du naufrage la culture de l'Age d'Argent. Mission réussie : après soixante-dix ans d'oblitération, son œuvre suscite un grand intérêt. Sa vie aussi, dont les aspects épars sont réunis dans ce récit biographique.

 

L'auteure

 

Pour Anne HOGENHUIS, les relations entre la France et la Russie forment un pont entre les deux cultures qu'elle partage. Historienne, elle a publié plusieurs ouvrages pour éclairer ce thème à travers les événements du XIXème et du XXème siècle. Elle y privilégie toujours le rôle joué par les personnes, avec un préférence marquée pour les artistes et les poètes qui sont les prophètes de leur temps.

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions ROD et en particulier Anne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Zinaïda ou la liberté » de Anne HOGENHUIS.

 

La passionnée de culture Russe que je suis, a de suite été conquise par cet ouvrage.

 

L'auteure nous emporte, de Saint-Pétersbourg à Paris, au XXème siècle et nous conte le destin de Zinaïda Hippius poète, écrivain très indépendante pour l'époque, qui fut une star et dont la vie fut dédiée à la culture et la liberté.

 

Nous découvrons également la vie amoureuse de Zinaïda avec son mari l'écrivain Dmitri Merejkoski et leur ami Dima Filosofov avec lequel ils formaient un trio amoureux, mais aussi ses projets révolutionnaires.

 

Zinaïda m'a fait penser à George Sand pour ses idées avant-gardistes, sa soif de liberté, sa façon de s'habiller en homme et de publier sous des pseudos masculins.

 

J'ai dégusté avec grand plaisir ce récit biographique fort intéressant et très bien écrit avec lequel j'ai passé un excellent moment de lecture.

 

 

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui mercredi voici ma chronique concernant : "LES SOURCES DU MAL"

« LES SOURCES DU MAL »

Rémy GRATIER DE SAINT-LOUIS

Editions DE LA BANSHEE

juin 2018

341 pages

 

 

Présentation

 

Alors qu'en ce début d'été caniculaire, une surprenante découverte déconcerte les membres des services archéologiques en charge de ce qu'ils pensaient n'être qu'un chantier de fouilles préventives, un sordide crime est commis dans la commune de Scy-Chazelles, un petit village surplombant la ville de Metz et la vallée de la Moselle.

 

Désireux de percer le mystère qui entoure le chantier de construction d'un nouveau cimetière communal, depuis peu envahi par des archéologues, inconscients des dangers auxquels ils s'apprêtent à s'exposer, quatre intrépides adolescents décident de mener leur enquête.

 

 

L'auteur

 

Né à Metz en 1966, Rémy GRATIER de SAINT LOUIS est un autodidacte passionné d'Histoire et d'aventures épiques.


Il a publié quatre romans aux Editions Rod :
- Bran Dents de Loup tome 1 (héroic fantasy) ;
- Bran Dents de Loup tome 2 - La Revanche du Khan ;
- La Geste du Marquis de Morteterre tome 1 -
La Jeunesse d'un Bretteur (roman d'aventures) ;
- La Geste du Marquis de Morteterre tome 2 - L'Aventure barbaresque. 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions DE LA BANSCHEE de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Les sources du mal », roman de Rémy GRATIER de SAINT-LOUIS.

 

Bien que peu habituée à la littérature fantastique, je me suis laissée tenter par cette histoire étant très intriguée par la couverture originale représentant a priori la peau d'un serpent.. et le résumé fort alléchant m'a également de suite interpellée.

 

Rémy GRATIER de SAINT-LOUIS nous emmène en Lorraine dans un village proche de Metz où nous faisons connaissance avec un groupe d'archéologues ainsi que de quatre adolescents qui semblent très curieux et décidés, coûte que coûte, à percer le mystère lié à l'étrange pierre qui a été découverte lors de la création du nouveau cimetière...

 

 

L'auteur, doté d'une imagination débordante, nous fait découvrir, aux côtés des protagonistes de son roman, nous entrainant dans les multiples souterrains et ce à un rythme infernal, plusieurs intrigues palpitantes et nous ne pouvons nous empêcher de craindre pour la survie des personnages.

 

J'ai bien aimé ce roman mystérieux, très bien écrit, mêlant archéologie, légendes locales, enquête criminelle, au dénouement fort original et totalement imprévisible, qui ravira, j'en suis certaine, tous les amateurs de sensations fortes. Frissons garantis !

 

Bonne lecture !

 

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Bonsoir aujourd'hui lundi 20 août je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Gérard GLATT

lundi 20 août à 18 h

 

Effectué en différé.

 

 

 

JM : - Bonsoir à tous

Je vous ai parlé sur ces pages de Gérard GLATT que je compte depuis plusieurs années parmi mes fidèles amis et dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages. Gérard a gentiment accepté de se soumettre, récemment, à mes questions.

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Gérard qui y répondra en différé selon ses disponibilités.

 

JM :

Bonsoir Gérard
Comment allez-vous ? Etes-vous prêt à « passer sur le gril » ?

Gérard :

Bonsoir Joëlle, et bonsoir à toutes et tous.

Si je suis prêt à répondre à vos questions ? Oui, bien sûr. Sinon... Disons que je n’aurais sans doute pas accepté cette interview. Vous en êtes d’accord ? Quant à « passer sur le gril », c’est en revanche une autre question. Nous verrons bien... Pour tout vous dire, je n’imagine pas que vous soyez trop exigeante, ou sévère. Alors, allons-y !

 

 

JM : - Pouvez-vous, tout d'abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

Gérard :

Gagné ! J’ai déjà envie de me sauver à toutes jambes. La question à laquelle j’ai horreur de répondre... Se présenter, c’est parler de soi. Et ce n’est pas toujours évident. Certains en raffolent, au contraire, parfois jusqu’au ridicule... Ils ne s’en rendent pas compte. N’est pas Jupiter qui veut ! Enfin, bon... Je vais tout de même faire un effort.

Alors, voilà ! Je suis de l’année 44, du siècle dernier bien entendu. Pour être plus précis, du 2 juillet. Paraît-il qu’il pleuvait des cordes, ce jour-là. Dois-je à cette pluie mon côté parfois chagrin ? Possible. En tout cas, côté pleurs, étant enfant, j’ai su tenir ma place. Il suffisait que l’on me regarde, me rappelait ma mère en souriant, pour que j’éclate en sanglots... Une chose est certaine, la sensibilité du gamin m’est restée jusqu’à aujourd’hui. Et je crois que cela n’est pas sans se ressentir parfois dans mes écrits...

Bon, que souhaitez-vous exactement ? Un CV ? Alors, je reprends à zéro, et voilà ce que ça pourrait donner :

Je suis né à Montgeron, en 1944.

Si mes premiers souvenirs, en même temps que mes premières peurs, sont de l’été 47, sur la côte normande – le bruit de la mer, son va et vient agressif m’effraient –, pour singulier que ce soit, mes joies d’enfant, je les dois à la maladie. Je n’ai alors que sept ans. Une primo infection tuberculeuse, entre autres, me cloue au lit pendant des mois ; je découvre alors la lecture, nous sommes en 1952 ; ma mère m’achète un livre tous les deux jours, mon père, chaque vendredi, m’en rapporte un, plus épais que les autres. Et puis... Et puis il y a ce long séjour à Chamonix, au préventorium des Soldanelles : et là, c’est l’émerveillement.

Pendant mes études secondaires, je suis gâté. J’ai tout d’abord, pour professeur de français/latin, l'écrivain Jean Markale, spécialiste de la littérature celtique ; puis René Khawam, orientaliste renommé ; et, en terminales, première et philo, Roger Vrigny, prix Femina, pour La Nuit de Mougins, puis Grand Prix de l’Académie française, qui me fait rencontrer Jacques Brenner, alors éditeur chez Julliard. L'un et l'autre m’encouragent à poursuivre mes débuts littéraires. Car, bien sûr, je leur ai déjà fait lire quelques-uns de mes textes.

En 1977, Roger Vrigny, devenu directeur littéraire chez Calmann Lévy, publie mon premier roman : « Holçarté ». En 1981, chez Hachette, sortent les « Contes du Pays Basque », un ouvrage destiné aux adolescents et, en 1994, au Livre de Poche Jeunesse, « 3 contes du Pays Basque ».

Entre temps, je suis entré dans l'administration des finances, après de bien pénibles études de droit. Très vite, j’ai repris ma liberté pour prendre la direction d'un cabinet de conseils en commerce extérieur. Douze ans plus tard, en 1983, j’ai intégré mon activité à celle d’un cabinet de plus ample envergure. En 2000, changement de cap : le développement de l'Internet me conduit à créer une start-up spécialisée en marketing direct. Au mois d’août de cette même année, mon associé et moi avons lancé le premier site français d’e-mails rémunérés. Pour finir, en 2011, j’ai pris ma retraite et... Eh non, contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas à ce moment que le virus de l’écriture s’est réveillé... Car depuis mon premier roman jusqu’à ce mois d’août 2011, je n’avais cessé d’écrire, bouquin sur bouquin, poème sur poème, voire même quelques pièces de théâtre... Tout cela non publié, ni même présenté à des éditeurs, et surtout pas autoédité !

Aujourd'hui, en 2018, comme vous le savez, chère Joëlle, je partage mon temps entre l'Ile de France et la Bretagne, bien que mon cœur soit toujours resté là-bas, dans cette vallée, ce temple au pied du Mont-Blanc, qui, voici plus de soixante-cinq ans, m’a rendu la joie de vivre. Nostalgie d’un paradis perdu ? Oui, sans doute. Je ne me consacre plus qu'à l'écriture. Ecrire, ce besoin que j’assume depuis toujours, avec autant de bonheur.

 

JM : - Pouvez-vous nous parler de vos romans et en particulier des deux derniers

Et le ciel se refuser à pleurer ” et “ Le destin de Louise ” ?

Gérard :

Encore une question piège ! Non, je plaisante...

Du « Destin de Louise », en premier lieu. Parce qu’il s’agit d’une réédition par les Presses de la Cité, dans la belle collection des Trésors de France, d’un roman publié en 2013 chez De Borée.

Le lieu de l’action : l’Auvergne. Et pourquoi l’Auvergne, et plus précisément le Puy de Dôme ? tout bonnement parce que mon épouse est née à Clermont-Ferrand et qu’elle y a toujours sa famille... Nous n’avons pas l’occasion d’y aller très souvent. Cependant, ce que j’en connais, la chaine des Puys – qui vient d’être classée par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité – à l’ouest, et le Livradois-Forez à l’est, deux coulées montagneuses, chargées d’histoire, qui s’amollissent vers le sud, auquel j’ajoute ce que mon épouse m’a donné à connaître, à travers ses yeux, de l’âme de cette région et de ses habitants, me permettent, du moins je l’espère, de donner de la crédibilité aux personnes qui s’invitent, comme chez elles, dans mon imagination, au point de prendre corps et caractère, quand bien même parfois, comme nous dans la vie, je les surprends en contradiction avec elles-mêmes.

Le Destin de Louise ? L’histoire d’une femme, Louise Charlannes, qui perd son mari, Gustave, dans l’incendie de la scierie familiale, située sans doute du côté de Vollore-Ville, non loin de Courpière. Gustave qui meurt, tandis qu’il est allé chercher une gamine, prisonnière des flammes. Tous les deux, on les retrouve, deux corps calcinés, inséparables à jamais. Dans le même temps, sous les décombres effondrés, un troisième cadavre est découvert dont on ignore l’identité... Une enquête est ouverte, qui semble ne pas devoir aboutir. C’est le commissaire Gagne qui la mène... Le destin de Louise est-il de s’interroger sur la présence de ce cadavre non identifié ? Non, le temps passant, une seule chose l’anime. Un seul objectif l’obsède. Un projet fou : remettre à flot l’entreprise. Pour tous les ouvriers qu’elle connait si bien. Et pour ses enfants. Pour ça, elle comptera sur le contremaître de la scierie et sur François Chang, gardien de parcs, avec qui elle entretient une singulière et inestimable amitié... Six années passeront lorsque le commissaire Gagne relancera l’enquête sur l’incendie et les relations pleines d’ombres qu’entretenait peut-être Gustave...

Je ne veux pas en dire davantage... Pourtant, j’ajoute que « Le Destin de Louise » a aussi été pour moi l’occasion de retourner en Haute-Savoie, non pas à Chamonix, ni même dans la vallée de l’Arve, mais à Annecy où le jeune fils de Louise, Antoine, pour qui j’ai une affection particulière – un cœur sensible, je crois – passe quelques semaines, quelques mois.

Après «  Le Destin de Louise », il y a eu «  La chouette idée d’Alexandre Pluche », toujours chez De Borée, plus léger où je mettais en scène deux enfants de sept et neuf ans, Mathieu et Léonie, en vacances en Bretagne avec leurs parents. Et pour la première fois, en camping-car !

Ensuite, sont sortis aux Presses de la Cité : « Retour à Belle Etoile », en 2016, qui a reçu le prix du « SalonduLivre.net » 2017, puis « Les Sœurs Ferrandon », en 2017. L’un et l’autre, en suite indépendante, se déroulent en Auvergne, à Olliergues (devenu Valliergue), dans la vallée de la Dore. Deux ouvrages auxquels je suis fort attachés.

J’en arrive à « Et le ciel se refuse à pleurer... », sorti au début de cette année, en même temps que la réédition du « Destin de Louise ». Le début d’un long pèlerinage... Une sorte de tragédie grecque qui se déroulerait sous le regard impassible du mont Blanc... Vous me demandez de vous en parler ? J’ai presque envie de vous envoyer sur votre blog, « leslecturesdecerise74 », ou sur d’autres encore qui en ont également bien parlé... Pourquoi je parle ici de pèlerinage ? Parce que ce séjour, enfant, que j’ai passé à Chamonix me remplit encore aujourd’hui, et peut-être un peu plus chaque jour, d’une nostalgie dont je ne puis me départir.

De quoi s’agit-il ? Le 17 août 2016, au-dessus de Saint-Martin d'Arve, en Haute Savoie, Joseph Tronchet, monté dans les alpages où paissent ses vaches, retrouve Germaine, sa femme, morte, écrasée sous un sapin, surprise, peut-on supposer, par sa chute soudaine. Ce n'est pas sans mal qu'il parvient à la ramener à la ferme. Il appelle Echenoz, le médecin de famille. Curieusement, l'examen auquel celui-ci procède est aussi rapide que succinct. Très vite, il conclut à un accident. En montagne, ce n'est pas chose rare. Il remplit le permis d'inhumer. Dans le même temps, on ne sait trop ce que ressent Tronchet, peine ou soulagement, ni ce qu'éprouve Echenoz comme médecin et ami. C'est que Germaine était une femme tyrannique. Jeune fille, elle courait après les hommes, aguicheuse, assoiffée de sexe. Tout ce qui passait à sa portée était à essayer, puis à jeter. A sa décharge, ne manquant pas de beauté, elle ne laissait pas insensible la gent masculine...

Trente-quatre ans plus tôt, en 1982, elle s'était soudain éprise de Tronchet, qui la guignait déjà depuis longtemps, mais sans trop oser. Amoureux transi, il serait resté sur la touche, sans rien dire, car son bonheur à elle lui importait plus que le sien. A cette époque, ils se retrouvent chaque soir ou presque. Prennent les précautions qui s'imposent... L'amour, oui, mais pas d'enfant ! Lui a vingt-quatre ans, elle deux années de moins. Et puis, malgré tout, ce qui doit arriver arrive. Germaine est furieuse après Tronchet : elle est enceinte. Pour Tronchet, au contraire, c'est la félicité. Ils se marient. Mais Germaine, fille de commerçants, n'est pas faite pour la vie de la ferme. Ce qu'elle voulait, c'était devenir femme de patron. Toute sa vie, elle reprochera à Tronchet sa condition. L’enfant naît bientôt. Antoine. Un gamin qui ne lui ressemble pas. Qui ne ressemble pas plus à Tronchet. Il a la peau mate, le poil brun. Elle, cet enfant, elle l'abhorre et lui préfère Edmé, le fils de voisins, qui leur est confié chaque jour, tandis que ses parents travaillent à la fromagerie familiale, sise à dix kilomètres de là, entre Sallanches et Saint Gervais. Edmé et Antoine sont comme deux frères. Mais Germaine n’a de cesse de marquer leur différence. Les sentiments forts qu'elle éprouve pour Edmé. A tel point que... Oui, Germaine exècre Antoine. Il en est ainsi depuis que, deux semaines après sa naissance, une personne qui travaillait à l'hôpital de Sallanches, où elle a accouché, lui a confié une chaîne au bout de laquelle pendait un médaillon, l’exhortant de toujours le porter sur elle...

En ai-je dit assez ? ou trop ? Germaine, et ces trois hommes, Joseph Tronchet, son fils Antoine, et Edmé... Trois hommes qui se découvrent, non comme on ôte son chapeau pour saluer un cadavre, mais trois hommes qui s’apprennent, face à leur destin...

 

 

 

JM : - Avez-vous d'autres projets d'écriture et pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Gérard :

Si tout va bien, mon prochain roman sortira en janvier 2019. Il est déjà entre les mains de mon éditeur. Et une fois encore il se déroulera en Haute-Savoie. Disons dans la vallée de l’Arve, entre Chamonix et Magland, avec le mont Blanc du Tacul comme point culminant. C’est certainement le livre qui m’a demandé le plus d’investissement émotionnel. Un véritable roman, mais dont la première partie relève davantage du récit... Je ne veux pas vous en dire plus... Laissez-moi me réserver pour plus tard... Joëlle, vous voulez bien ?

Ah, si vous aviez quelque inquiétude, je vous rassure tout de suite : celui que j’écris actuellement – pour 2020, pourquoi pas ? –, c’est aussi là-bas qu’il se déroulera. Et vous y retrouverez – si je parviens à mettre le point final, et pour ça il me reste encore pas mal de chemin à parcourir –, vous y retrouverez le commissaire Gagne que vous avez découvert dans « Le Destin de Louise ». Vous souvenez vous ? Un homme dont j’apprécie la démarche.

 

JM : - Avez-vous des séances de dédicaces prévues prochainement  et où ?

Gérard :

Je ne sors pas trop. Je ne suis guère à l’aise. Ne vais pas de l’avant pour parler de mes écrits. C’est certainement un tort, mais je suis ainsi. Dans les salons, les gens passent, ne répondent pas à un bonjour. Ou s’ils s’arrêtent, tentent de vous faire raconter votre vie pendant une dizaine de minutes, pourquoi ? pour rien. Cela dit, si l’on me demande, je ne refuse pas. Au jour d’aujourd’hui, deux salons sont prévus, je crois, l’un dans le Puy de Dôme, à Royat, début octobre, un autre à Creil, au nord de Paris, fin novembre. Et puis quelques dédicaces dans des librairies... à venir.

 

JM : - Etes-vous sensible à la critique littéraire et pensez-vous que les blogs, les réseaux sociaux aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?

Gérard :

Sensible à la critique, oui, beaucoup trop, alors qu’elle ne le mérite pas, tant de sottises sont écrites par certains, parfois dans le seul but de se faire remarquer ou de faire du mal. Avant de critiquer, il faut apprendre à lire. Il faut savoir écouter cette voix intérieure, silencieuse qui prononce les mots, les chante à votre place. Ce n’est pas seulement mâchouiller de la mie de pain et déclarer, après l’avoir avalée : « Ce pain n’est pas bon ! » Car c’est oublier le goût plus ou moins agréable que votre propre salive lui a donné...

Auparavant, des réseaux dits sociaux – où on lâche plus souvent les chiens qu’on ne fait du bien, pardonnez-moi – on se passait fort bien. Et ma foi, auteurs et lecteurs ne s’en portaient pas plus mal. Un critique de films, attaché à Télérama, ancien camarade de lycée, me dit un jour : « Finalement, nous sommes des imposteurs... Nous jugeons des œuvres que nous ne serions pas capables de réaliser nous-mêmes... » Un critique, oui, dont c’est pourtant le métier depuis des décennies. Dépourvu de cette vanité qui caractérise bon nombre d’amateurs... J’en connais, notamment sur Amazon, puisque Amazon il y a, qui jugent indifféremment de l’arôme du café moulu à la stabilité d’une table à repasser, de la qualité du rasoir électrique à la fiabilité du stylo Bic, du lubrifiant pour chaîne de vélo à l'anti-moustique, du dernier roman paru aux casseroles inox, du livre, oui, parfaitement, aux couches culottes Pampers... J'en passe et des meilleurs... Ce que je vous écris là, n'est pas en l'air, hélas ! Voilà à quoi conduisent très exactement les réseaux sociaux... Il ne faut surtout pas imaginer que les pages Facebook comme les vôtres drainent des milliers de personnes, compétentes ou plus ou moins compétentes, mais au moins lecteurs et (surtout) lectrices. Ces lecteurs et lectrices, ce sont ceux et celles que vous retrouvez abonnés à tous les sites du genre, intéressés par le fait littéraire. Un bien petit nombre finalement, même s’ils sont un ou deux milliers peut-être, par rapport aux nuisibles qui polluent l'ensemble du Net...

Alors, oui, je suis sensible à la critique. Comme à la remarque stupide, parce que spontanée, qui s’y ajoute parfois en guise de commentaire et qui me touche davantage encore. Sans rapport aucun avec l’ouvrage en question. Du style : « Ho, la, la, c’est trop triste. Moi, je lirai pas ça ! ». Et vlan ! Pouvez-vous me dire, chère Joëlle, chers lecteurs et lectrices, ce que vous avez à faire d’une telle observation ? Il n’en est pas moins que son impact négatif restera dans l’esprit de celui qui en aura eu connaissance. Et le détournera de l’ouvrage en question. Comme me disait encore un blogueur, il y a quelques années : « Vous savez, nous pouvons faire beaucoup de mal... » J’avais envie de lui répondre qu’il ne tenait qu’à lui. En se taisant tout simplement. Je veux dire en réfléchissant rien qu’un peu avant de taper sur son clavier et de cliquer sur Envoi. Seulement, non, l’être humain est ainsi : le mal est en lui, plus fort que tout, bien souvent encouragé en cela par la Société elle-même.

Je crois avoir répondu à votre question en toute franchise.

 

 

 

JM : - Comment préparez-vous vos livres (carnets, cahiers, écriture directe sur l'ordinateur) ?

Gérard :

Ni carnets, ni cahiers. Un roman, une fiction, c’est d’abord un déclic. Il suffit parfois d’un lieu pour que naisse un personnage. D’un souvenir qui ressurgit brusquement, ou plutôt brutalement, pour qu’une vie m’apparaisse soudain évidente. Evidente à écrire, je veux dire. L’imagination, c’est l’énigmatique par excellence. Pourquoi ma Germaine, celle de « Et le ciel se refuse à pleurer.. » est-elle arrivée au monde ? Pourquoi la gamine qu’elle était, belle, intéressante à tout point vue, aguicheuse certes, et dont les hommes, bien que se méfiant de ses capacités, profitaient sans nul doute, a-t-elle épousé Tronchet ? Pour le rendre malheureux ? Non, certainement pas. Alors pourquoi ? Tout simplement, je pense, parce qu’elle devait conduire sa vie, et l’existence de son entourage, comme cela s’est fait, tout naturellement, comme cela devait être dès l’instant où j’ai pensé à elle, à Tronchet, à son fils Antoine, à Edmé, à toutes ces personnes qui gravitent autour d’elle, autour d’eux... Je parle bien de personnes, non de personnages. Parce que, lorsque j’écris, c’est à des personnes que j’ai affaire, à des êtres de chair, à des êtres qui respirent, qui ont un cœur, qui m’aiment ou ne m’aiment pas, que j’aime ou que je n’aime pas, mais que je tente toujours de comprendre... Je crois que si je devais tout prévoir, du début à la fin d’un roman, je ne pourrais rien écrire qui soit vrai.

Non, ni carnets, ni cahiers. Sauf, hier, il y a longtemps, où sans clavier d’aucune sorte, j’étais bien obligé d’écrire sur un cahier. Mais pas davantage qu’aujourd’hui il n’y avait de notes préalables. Ce qui ne m’empêchait pas, naturellement, de faire, défaire et refaire sans cesse.

 

JM : - Ecrire est-ce pour vous une passion ou un métier ?

Gérard :

Ni une passion, ni un métier. Un besoin. Les passions sont faites pour mourir. Elles se diluent d’elles-mêmes dans l’air du temps. C’est la passion amoureuse. Qui se raisonne peu à peu. Perdure, se transforme et s’installe en amour véritable. Ou disparaît bêtement, aussi vite qu’elle a surgi. Un métier non plus. Cette idée me fait penser à certains écrivains qui se lèvent tôt le matin, écrivent pendant quatre heures, puis font autre chose le restant de leur journée. Un peu comme s’ils devaient pointer chaque jour et justifier d’un temps de présence, passé derrière leur table à travailler ou bien à papoter dans les couloirs de la société qui les emploie. Je vous l’avoue la passion qui brûle de l’intérieur et qu’un broc d’eau éteint, je la trouve aussi désolante que les quatre ou cinq heures d’écriture à heures fixes. Comme sont désolants à entendre ces écrivains qui vous disent, une fois leur roman publié qu’ils ont terriblement souffert en l’écrivant... Ou bien ils sont maso, auquel cas ça nous indiffère de le savoir. Ou bien... ils n’ont qu’à faire autre chose qui leur permettra de moins souffrir... Non, ce qui m’anime depuis que je suis au monde ou presque c’est ce besoin qui est en moi d’écrire. Il y a là quelque chose de vital, comme les battements du cœur ou la respiration. Mon professeur, Roger Vrigny, avait publié un livre, publié chez Grasset, qui s’intitulait : « Le besoin d’écrire ». Il expliquait fort bien ce besoin vital, naturel en quelque sorte chez certains. Inexplicable en soi. Mais bel et bien là. Je ne sais s’il faut davantage parler de vocation. Conduire sa vie en écriture comme on peut la conduire en prière.

 

JM : - Quels sont les auteurs qui vous ont donné l'envie d'écrire ?

Gérard:

Aucun. Ou tous. Alors, je dirai tous. Et dans la mesure où le besoin d’écrire est sans doute né avec moi, je dirai plutôt que mes lectures ont permis à ce besoin de se développer, de prendre forme, de mûrir, de se concrétiser, que sais-je encore. J’ai écrit mon premier poème à l’âge de sept ans. Il était pour ma mère. Elle l’avait conservé, il est chez moi, quelque part. Vous imaginez bien que je n’avais pas encore lu Victor Hugo. Plus tard, je ne l’ai pas lu davantage, d’ailleurs. En revanche, lorsque j’étais malade, tout gamin, j’en ai déjà un peu parlé, les livres, je les dévorais littéralement. « Le dernier des Mohicans », « Robin des bois », « L’Ile au Trésor », « Robinson Crusoé », «  Croc Blanc », etc... Est-ce que je comprenais tout ? A huit, neuf ans, pas si sûr. Mais je lisais, lisais... En cinquième ou quatrième, je ne sais plus, j’ai acheté en cachette le prix Goncourt. Il avait été décerné à Vintila Horia pour son livre « Dieu est né en exil ». Ovide et sa vie. Une vie inventée, en fait. Je faisais du latin, ça tombait bien. Voilà. J’ai lu, beaucoup lu, je continue...

 

JM : - Aimez-vous lire ? Si oui quel genre ?

Gérard :

J’ai presque déjà répondu à cette question. Oui, j’aime lire. Et mon regret est de ne pas pouvoir lire davantage. Quel genre ? Tous, il me semble, ont quelque chose à me dire. Parmi les classiques, ou du moins que je considère ainsi, je lis ou relis Proust, même si je n’y retrouve pas toujours ma Madeleine, je me délecte en relisant Roger Martin du Gard, « Les Thibault » sont pour moi un régal, Zola que j’admire et, naturellement, les romans de Maupassant. Parmi les modernes, Armistead Maupin et John Fante, l’écriture au plus haut niveau, ils sont américains, je n’y peux rien. Le germanopratisme ambiant m’éloigne naturellement de notre prétendue littérature, ce qui ne signifie pas qu’il n’y ait pas de bons écrivains, au contraire, tels que JMG Le Clézio, incontournable, Laurent Gaudé, presque toujours, ou, parfois, Jean-Christophe Rufin. Presque tous les livres des Editions de Minuit. De Becket à Simon, de Chevillard à Ravet. Actuellement, le thriller est pour moi essentiel. Je pense à Michel Bussi, à Sandrine Colette ou à Paula Hawkins. Les livres que l’on écrit uniquement pour plaire – Lévy, Musso, Foenkinos – n’ont aucun intérêt, hormis pour les mauvais libraires d’en garnir leur vitrine, comme si l’un et l’autre en avaient besoin... Bref, je lis ce qui me plaît, ce qui me tente, et des livres qui me tentent, il y en a beaucoup... Je dispose de cinq minutes ? Un recueil de poésie à découvrir, assis dans un parc, à l’ombre... Il ne m’en faut pas davantage pour être heureux.

 

JM : - Quel est votre endroit favori et votre animal préféré ?

Gérard :

Ai-je un endroit favori ? Je ne sais pas. J’aime les endroits où je me sens à l’aise pour écrire. Une table, un bureau, et tout près de moi, une fenêtre donnant sur une rue ou sur un parc. Il me faut un peu de vie, des gens de tous âges qui passent ou s’arrêtent pour bavarder un moment, des enfants... Je n’ai pas besoin de les entendre. Il suffit que je puisse les voir aller et venir... Et plus près de moi encore, devinez ? Des livres, tout simplement.

Quant à mon animal préféré, c’est le chat... Le chat, depuis toujours... J’en ai connu plusieurs, ma grand-mère paternelle avait des chiens. Des chats également, mais jamais plus d’un. De superbes bergers, côté chiens. Mon affection pour les chats reste sans bornes. La déesse égyptienne Bastet n’est d’ailleurs jamais très loin de moi... Protectrice des femmes et des enfants, déesse aussi de la maternité... N’est-ce pas accoucher que d’écrire un livre ? J’en ai eu un, Domino, noir et blanc bien entendu, il n’appartenait qu’à moi et je n’appartenais qu’à lui. J’étais alors étudiant, dans la soirée, il s’en allait vagabonder dans le parc qui entourait notre maison, en banlieue parisienne. Ma chambre était au deuxième étage. Lorsque l’heure était venue de me coucher, je descendais, j’ouvrais une fenêtre et l’appelais. Du plus loin qu’il était, je l’entendais me répondre. Il courait, sautait vite sur le rebord de la fenêtre et s’assurait un instant que c’était bien moi, dès fois qu’il ait fait erreur sur la personne, puis il galopait jusqu’au second où je le retrouvais bientôt, lui tout fier d’être arrivé là-haut avant moi et de m’attendre... Il a veillé sur moi durant de belles années.

 

JM : - Etes-vous thé, café ou chocolat ?

Gérard :

Thé vert, par la force des choses. Le café ne m’est plus guère recommandé. Le chocolat non plus. Sinon, café, sans nul doute ! Et ristretto ! Court, très court. Un premier, toujours suivi d’un deuxième. Le deuxième pour déguster, savourer, profiter du moment.

 

JM : - Avez-vous quelque chose d'autre à ajouter ?

Gérard :

N’ai-je pas tout dit ? Peut-être même me suis-je laissé aller à en dire trop, non ?

 

JM : - Merci Gérard GLATT pour cet agréable moment passé en votre compagnie.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Gérard.

 

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Bonjour à tous aujourd'hui samedi je vous offre mon COUP de COEUR : "L'eau de Rose"

« L'EAU DE ROSE »

Laurence MARTIN

Auto-Edité

Janvier 2018

166 pages

 

 

Présentation

 

EXTRAITS

 

« Elle me pointe un petit carnet qui gît le long du caniveau et murmure :

  • Dites-leur pour moi que je les aime.
    Je demande :

  • - A qui ?

Elle convulse

Je pleure.

  • A qui ?

Elle est partie.
La femme qui sortait du cimetière est venue mourir dans mes bras.. Je souffle 'Je le leur dirai » comme une promesse indestructible.

 

 

Rose ne sait pas que cette promesse va bouleverser son existence. Au fil des pages de ce carnet, elle remettra en question sa solitude. Elle ira chercher ses réponses, contestera les lois familiales qui érigent le silence sur sa mère disparue il y a vingt ans. Elle apprendra combien la vie peut être belle et l'amour un nouveau départ.


Mais, quand l'adversité s'entête, la peur reprend parfois ses droits et la morts ses prérogatives.
Rose trouvera-t-elle sa vérité ? Osera-t-elle enfin le bonheur ?

 

 

L'auteure

 

Laurence MARTIN est née en 1969 à Paris. Rédactrice et journaliste dans divers magazines, l'écriture est son évidence. Elle nous offre ici un roman à la fois émouvant et fort sur la réparation de soi. Son livre est celui d'une révolte, d'un cri d'amour, d'une mutation. L'auteure y tient une aussi jolie promesse à son lecteur qu'à son personnage principal.

 

Mon avis

 

Je remercie Laurence MARTIN pour l'envoi de son roman « L'eau de Rose », accompagné d'une très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée. La très jolie couverture, le résumé fort alléchant et les nombreux retours de lecture positifs m'avaient interpellée.

 

Dès les premières lignes je me suis sentie happée par les jolis mots de l'auteure et par cette histoire écrite avec le cœur... J'ai aussi découvert la plume douce et romantique de Laurence MARTIN.

 

L'auteure nous conte l'histoire d'une jeune femme de 22 ans, Rose, qui a perdu sa maman lorsqu'elle était âgée de 2 ans. Son père et sa sœur Anna lui ont caché la cause du décès de sa mère et semblent porter un lourd secret.

Rose parviendra-t-elle a surmonter ses angoisses et à accéder au bonheur ?

 

J'ai ADORE ce premier roman fort prometteur qui fût pour moi un véritable COUP DE COEUR et m'a beaucoup émue. Ce livre est tout simplement magnifique, très bien écrit, empli d'émotions. Il décrit à merveille la difficulté à faire le deuil lors de la perte d'un proche parti trop tôt.., les secrets de famille, la vie, la résilience, l'amour des autres.

 

J'avoue avoir eu à plusieurs reprises, la larme à l’œil et envie de consoler, de guider Rose, cette jeune femme fragile, généreuse, en mal d'amour et de reconnaissance.

 

Excellent roman à lire sans hésitation !

 

 

 

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