GROUPE LECTEURS – AUTEURS :
LA PASSION DES MOTS
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INTERVIEW AUTEURE
Laurel GEISS
(réalisée en 2020)
JM : - Bonjour à tous,
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Je partage donc l'entretien que nous avons réalisé et à l'issue, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser des questions à Laurel qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Laurel
Laurel : Bonsoir Joëlle. Je vais très bien merci et je suis ravie de faire cette interview avec toi. Je suis prête à répondre à toutes tes questions, ainsi qu'à celles de nos amis avec grand plaisir.
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Laurel : Et bien pour faire simple, j'ai 40 ans et je vis avec mon mari et mon fils près d'Avignon où je travaille en tant qu'enseignante en élémentaire pour la 17e année... (mais que le temps passe vite!!!). Je suis assez casanière et je ne m'ennuie jamais chez moi. Pour autant, je suis passionnée de voyages et j'aime partir lors de mes vacances découvrir les trésors de notre beau pays, mais aussi de nos voisins européens et bien plus loin à travers le monde entier. J'ai commencé à écrire par le plus grand des hasards en 2015, puis est né mon premier roman La part de l'ombre auto-publié en 2018, et ensuite Tu as toujours été là en 2019. J'ai découvert aussi l'écriture de nouvelles suite à la rencontre de super autrices avec lesquelles j'ai créé le collectif Des Lys de Mots.
JM : - Que représente pour toi l'écriture ?
Laurel : L'écriture est pour moi un plaisir avant tout, un partage. Elle me permet de me vider la tête, de me détendre, mais je ne peux pas m'y mettre partout et n'importe quand. Je ne sais pas écrire sur un coin de table, poser une idée de roman en quelques instants, je ne me fais peut-être pas assez confiance. Pour écrire, j'ai besoin d'un lieu calme, de solitude et de temps.
JM : - Peux-tu nous parler de tes ouvrages ?
Laurel : Mon premier roman La part de l'ombre est un thriller-policier librement inspiré d'un fait divers réel de ma région. C'est l'histoire d’Élise qui, jeune étudiante, se fait agresser dans son appartement par une nuit d'été. Quinze ans après, devenue enquêtrice, elle croise à nouveau la route de cet homme que la police n'avait jamais pu arrêter et qui aurait repris du service. Elle met alors tout en œuvre pour l'arrêter. Mon second roman, Tu as toujours été là, est un roman assez court, plus psychodramatique, riche en belles émotions. De nombreux lecteurs l'ont joliment qualifié d'hymne à la vie. Nous y découvrons Emma, une jeune femme heureuse entourée de sa famille, qui au retour d'un anniversaire va voir sa vie basculer. Un accident de voiture lui enlève son mari et son fils. A son réveil du coma, elle réclame des nouvelles de sa fille, mais il s'avère qu'elle n'aurait jamais eu de fille.
Avec le collectif Des Lys de Mots, nous avons publié deux recueils de nouvelles pour lesquels j'ai écrit deux textes : Halloween Fatal pour le recueil Hallowe'en (2019) et L'amour à mort pour Sanglante Saint-Valentin (2020).
JM : - J'ai vu que tu a été finaliste du Mazarine Book Day 2018 avec ton roman « La Part de l'ombre » et que tu as participé au Prix du Quai des Orfèvres. Peux-tu nous raconter comment tu a vécu ces aventures ?
Laurel : Effectivement, lorsque j'ai sorti mon premier roman en 2018, je me suis dit, pourquoi ne pas tenter quelque chose de fou et le proposer lors du MBD (Mazarine Book Day, organisé par Mazarine et Fayard) à Paris. Pour moi qui suis d'un naturel timide à la base, c'était un défi de taille ! Ce fut une expérience géniale que je recommande de tenter. J'ai pu rencontrer des professionnels du milieu de l'édition, mais surtout d'autres auteurs, dont certains sont devenus de très bons copains, voire des amis. Mon roman n'a pas été sélectionné (sur environ 150 participants, je m'en doutais un peu), mais cette aventure m'a apporté bien plus et m'a permis ensuite d'avancer plus sereinement dans l'autoédition et cette grande famille que sont les auteurs indépendants. L'une des éditrices de Mazarine m'a ensuite fait envoyer mon roman au Prix du quai des Orfèvres. Là aussi un joli retour après lecture de la part de l'organisateur du prix qui m'a téléphoné en personne pour me faire part de son enthousiasme. Même si là aussi mon roman n'a pas été choisi, je suis ravie de cette expérience littéraire « dans la cour des grands ».
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?
Laurel : Je suis en pleine écriture de mon 3e roman. Il est encore trop tôt pour en dévoiler le titre, mais j'espère pouvoir bientôt en parler plus précisément. Il s'agira d'un thriller policier à nouveau qui fera naviguer le lecteur entre Paris et Marseille en compagnie du Capitaine Loïc Albin.
Pour les fêtes de Noël, un nouveau recueil de la team Des Lys de Mots est en préparation, vous pourrez y découvrir mon texte intitulé Une maman pour Noël.
JM : - Comment écris tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?
Laurel : J'écris sur différents supports. Pour les recherches, les prises de notes sur un projet, le travail sur les personnages..., j'utilise un carnet dédié différent pour chaque roman. J'aime dénicher des carnets qui me plaisent et les associer à un roman. J'en ai plusieurs d'avance et je me demande quelles histoires ils vont bien pouvoir accueillir entre leurs pages. Pour le roman, je tape directement l'histoire à l'ordinateur en général, mais si je ne peux pas, je fais ça à l'ancienne avec feuilles et crayon ou stylo. J'ai aussi commandé un carnet numérique, une sorte de tablette sur laquelle je peux écrire comme sur un vrai carnet en papier. J'attends de la recevoir bientôt, je pourrai donc vous faire un retour sur l'utilisation ensuite. Lorsque des idées me viennent, et pas toujours dans des moments propices, j'utilise les notes sur mon téléphone ou même le dictaphone si je suis en train de courir.
JM : - Comment procèdes-tu pour créer les protagonistes de tes ouvrages et connais-tu, lorsque tu commences à écrire, la fin de l'histoire ou est-ce que tu improvises au fil des mots ?
Laurel : Les personnages de mes romans, surtout les deux premiers, sont très largement inspirés de personnes de mon entourage. Pour le troisième en cours, je me suis pas mal détachée des gens que je connaissais pour créer des personnages de toutes pièces. J'ai donc écrit des fiches détaillées et inventé une vie propre à chacun la plus fouillée possible, même si tous les détails n’apparaîtront pas dans le roman. C'est une manière de me les approprier vraiment, de les faire vivre en moi.
Lorsque je commence à écrire, j'ai une vague idée de la fin, mais tout peut changer au cours de l'écriture. Pour mon second roman, j'avais une fin précise en tête et j'ai effectivement terminé l'histoire avec le dénouement prévu. Mais l'éditrice du Mazarine Book Day à qui je l'avais envoyé pour le MBD 2019, m'a demandé de changer complètement la fin si je souhaitais rester dans la compétition. J'ai réussi à trouver une autre fin, exercice extrêmement difficile quand on n'a une seule et unique idée en tête. Au final, le roman a été à nouveau parmi les finalistes mais non choisi car trop court... Toutefois, il a gagné une originalité que vous pouvez découvrir en le lisant :-)
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ?
Laurel :
JM : - A qui confies-tu tes manuscrits (amie, membre de ta famille, bêta-lecteur) ?
Laurel : Depuis le début de l'aventure, j'ai deux amies (enseignantes comme moi) chargées de l'alpha lecture et de la correction. J'ai aussi des bêta-lecteurs. Je pense faire appel à un professionnel pour la correction et la mise en page du prochain.
JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?
Laurel : Je suis indépendante, du coup j'autoédite mes romans en passant par la plateforme KDP d'Amazon. Je réfléchis toutefois à passer par un imprimeur français pour mes romans brochés dédiés aux salons et aux commandes librairie, mais à ce jour, je n'ai pas assez de rendement pour bénéficier d'un tarif avantageux.
JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?
Laurel : Le plus grand bien ! Je lis moi-même sur liseuse ou sur mon téléphone quand je ne peux pas avoir de livre papier avec moi, ou pour ne pas gêner monsieur le soir avec la lumière:-) L'édition numérique permet d'avoir accès à un catalogue très riche et de découvrir de nombreux auteur inconnus (comme moi). Il ne faut pas se leurrer, les gens hésitent bien moins à acheter le livre numérique d'un auteur inconnu proposé à un prix bien souvent très bas, plutôt que le livre broché qui est bien plus cher.
JM : - Quel est ton endroit préféré pour trouver l'inspiration (pièce de ta maison, région, pays) ?
Laurel : L'inspiration me vient le plus souvent quand je suis en vacances, l'esprit allégé de la charge mentale de mon boulot. Je peux être inspirée à la maison, en lisant un article de journal, ou en regardant un film, mais aussi et surtout en voyage. J'ai d'ailleurs noté pas mal d'idées de romans lors de mes dernières vacances.
JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Laurel : La lecture ! Et d'ailleurs je pense que c'est ma passion première. Je suis une lectrice avant d'être une auteure. Je lis depuis que j'ai cinq ans et je ne pourrais jamais me passer de livre. J'en ai toujours un avec moi que ce soit broché, en poche ou numérique. Mon autre passion, c'est voyager et découvrir les merveilles qui nous entourent.
JM : - Quelle est ta musique préférée et écris-tu en musique ?
Laurel : Je n'ai pas de musique préférée à proprement parlé car je peux écouter de tout (sauf les musiques et chansons violentes). J'écris parfois en musique quand j'ai besoin d'aide pour ressentir et retranscrire les émotions de mes personnages. Pour cela j'utilise une playlist de musiques de films orchestrales sans aucune parole. Le plus souvent, j'écris en silence.
JM : - Quel est ton plus grand rêve ?
Laurel : Actuellement, j'ai la vie dont j'ai toujours rêvé avec mon mari, mon fils et mon job. Toutefois, si mes romans pouvaient être nationalement, voire mondialement diffusés, je ne dirais pas non ! Avec adaptation à la tv ou au ciné en prime:-))
JM : - Que ressens-tu lorsque tu écris le mot FIN ?
Laurel : Je ressens à chaque fois un mélange de profonde satisfaction d'être arrivée au bout de mon projet et un peu de tristesse à quitter mes personnages qui m'ont parfois accompagnée plusieurs années. Cela dure peu car j'ai en général l'envie de me lancer dans une autre histoire immédiatement.
JM : - A quelle époque aurais-tu aimé vivre ?
Laurel : Je pense que j'aurais aimé vivre dans les années 60.
JM : - Si tu étais : un fruit, une fleur, un animal, un dessert : tu serais ?
Laurel : Bonne question ! :-)
Alors, si j'étais un fruit, je serais une fraise, une fleur une pivoine rouge, un animal un chat, un dessert une tarte au citron meringuée.
JM : - Si tu devais partir sur une île déserte, quel objet incontournable à tes yeux emporterais-tu ?
Laurel : C'est une question extrêmement difficile... Je dirais un couteau.
JM : - Quel mot te définit le mieux ?
Laurel : La patience.
JM : - As-tu autre chose à ajouter ?
Laurel : J'aimerais beaucoup te remercier Joëlle pour cette sympathique interview. J'ai toujours du mal à parler de moi, alors répondre à tes questions a été un excellent exercice personnel. Et je suis prête à répondre à tout autre question.
JM : - Merci Laurel pour cet agréable moment passé en ta compagnie , ta disponibilité et ta gentillesse.
Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Laurel qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.