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Résultat pour “comme une aurore dans la brume”

Je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Marie MEYEL sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEURE

Marie MEYEL

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

  • Notre amie Marie MEYEL a gentiment accepté, récemment, de répondre à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Marie qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.

 

 

JM : - Bonsoir Marie

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à « passer sur le gril » ?

 

Marie : Bonsoir Joëlle, j’espère que le grill ne sera pas trop chaud !

 

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Marie : J’ai 52 ans (déjà ?), j’habite dans la Drôme depuis 1996 et je suis originaire du Nord où je retourne une ou deux fois par an pour voir ma famille (et eux descendent aussi dans le sud).

Accessoirement, j’ai un mari, originaire de Bourgogne, et deux garçons de 19 ans et presque 14 ans.

 

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Marie : un loisir très addictif. C’est prenant et ça me demande des efforts (c’est comme le sport !). L’écriture me procure beaucoup d’émotions car je vis avec mes personnages.

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

Marie : Mon premier roman « Je n’ai pas d’attirance pour toi » a été publié en août 2019. Au début, je le présentais comme un roman contemporain avec une histoire d’amour jusqu’au jour où on m’a dit que j’avais écrit une romance. Mais pour moi, une romance était un terme péjoratif qui rimait avec eau de rose, mièvre ; feelgood, guimauve, Harlequin …

Et ça ne correspondait pas à mon roman. Depuis j’ai admis que j’avais écrit une romance contemporaine mais à ma sauce, une romance réaliste, ancrée dans la vraie vie.

 

Fin novembre, j’ai édité aussi un conte de Noël que j’avais écrit un an plus tôt « Le Facteur et les Rennes magiques du Père-Noël ». Je l’avais écrit pour un concours mais mon texte n’a pas été retenu (Je l’ai alors retravaillé et je l’ai auto-édité).

 

Ensuite, en janvier 2020, j’ai publié un recueil de nouvelles « Ames Sensibles ». J’y ai rassemblé plusieurs nouvelles dont certaines écrites depuis plus de 20 ans (que j’ai retravaillées également), d’autres plus récentes, et d’autres encore écrites spécialement pour ce recueil.

Je l’ai préparé pour m’occuper pendant que je laissais reposer mon 2ème roman que j’avais achevé d’écrire en novembre 2019.

 

Enfin, en février 2020, j’ai publié « Trente ans, le bonheur m’attend ». C’est une histoire qui m’a pris du temps à écrire (d’avril à novembre avec une interruption de plus de 3 mois). C’est l’histoire de Thomas qui après le départ de la femme qu’il aimait explore une nouvelle voie pour essayer de retrouver le bonheur. C’est un roman dramatique à la tonalité triste avec des petites touches de moments heureux puisque Thomas explore son passé et en particulier les moments où il a été heureux. Comme pour mon premier roman, je ne sais pas dans quel registre exactement je dois le classer.

 

 

 

JM : - Si ma mémoire est bonne, tu as écrit un recueil de nouvelles et des romances contemporaines. Pourquoi ce choix et envisages-tu d'écrire dans un genre différent ?

 

Marie : Il m’est plus facile de m’inscrire dans le réel, écrire sur la vie, sur notre monde. Je ne me vois pas écrire un roman fantastique ou de la fantasy (ou alors une nouvelle peut-être), de l’horreur sûrement pas. Du thriller ou du policier, ça me semble compliqué car j’estime qu’il faut être crédible et légitime dans ce registre et je n’y connais rien dans ce domaine, il faudrait que je fasse des recherches poussées. C’est possible.

 

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Marie: Je suis dans l’écriture d’un roman qui se passe en Argentine, entre passé et présent.

En parallèle, j’ai écrit aussi trois nouvelles qui se passent en Argentine. Peut-être pour un futur recueil.

 

J’ai aussi commencé un roman pour enfant, une histoire de Princesse moderne, que j’ai commencé il y a deux ans. Un jour, je le reprendrai. Mais je travaille tellement lentement que je n’ai pas le temps de tout faire.

 

 

 

 

JM : - Comment écris-tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?

 

Marie : J’écris directement sur l’ordinateur. J’ai aussi un cahier où je note mes recherches, mon déroulé, des infos sur mes personnages, tout ce qui me passe par la tête… c’est un peu n’importe quoi. Quand il m’arrive de me relever la nuit pour une idée, je la note dans mon cahier.

J’ai besoin aussi de me botter les fesses pour avancer, alors j’y inscrit le nombre de mots écrits par jour. Je me fixe un minimum de 3000 mots par semaine (pendant le confinement, je n’ai pas pu les atteindre).

J’ai aussi dans mon ordi des fichiers sur mes recherches car mon roman en cours se passe en partie au début du XXème siècle et dans un pays étranger. Même si c’est une fiction, le contexte doit être soigné et s’appuyer sur des faits véridiques.

 

 

 

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?

 

Marie : J’aime lire en papier mais le numérique est très pratique et moins cher. J’ai découvert la lecture en numérique en 2013 lors de mon voyage d’un an, j’avais téléchargé quelques livres pour moi et mes enfants.

Par contre, je trouve dommage qu’il n’y ait pas un prix minimum pour le numérique car puisque c’est numérique, certains lecteurs pensent presque que ça devrait être gratuit. Mes livres sont à 2,99 €, c’est peu mais je pense que ce devrait être le prix minimum.

 

 

JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (amie, membre de ta famille, bêta-lecteur) et qui réalise les couvertures de tes livres ?

 

Marie : des personnes de mon entourage sont les premiers lecteurs. Chose amusante, mon mari qui n’est pas lecteur du tout, ne connait même pas la fin de mon premier roman. Il a lu le premier jet mais après je l’ai modifié !

Je réalise moi-même les couvertures, ce qui n’est pas toujours évident (question de coût). Je demande l’avis de mon entourage. J’ai beaucoup de doutes.

Je ne suis pas forcément compétente mais il y a aussi des couvertures moches faites pas des pros… non ?

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire éditer tes romans ?

 

Marie : Pour le premier, j’ai envoyé aux maisons d’édition mais sachant que finalement elles éditent très peu de nouveaux auteurs inconnus, j’avais peu de chances. Cela a un coût non négligeable (impression, envois) donc pour le 2ème, j’en ai envoyé très peu et finalement je l’ai mis très vite en auto-édition.

Une maison d’édition m’a contactée en février pour mon 1er roman mais je n’ai pas donné suite car je ne pense pas qu’elle m’aurait apporté plus en terme de ventes que ce que je fais en auto-édition. Et je me plais en auto-édition, je suis libre même si je ne fais pas beaucoup de ventes et que certains salons me sont fermés.

 

 

JM : - Penses-tu que les réseaux sociaux, les blogs permettent aux auteurs de promouvoir leurs écrits ?

 

Marie : Oui, c’est une évidence. Je n’étais pas du tout présente avant cette aventure. Petit à petit, je fais mon nid mais ça demeure très difficile car je ne suis pas du genre à jouer au « guignol de service» même s’il m’arrive parfois d’avoir des traits d’humour. C’est un travail harassant qui demande beaucoup d’énergie, ce que je n’ai pas toujours. Il faut savoir convaincre, et le rôle de commercial n’est pas ma tasse de thé.

 

 

 

 

JM : Lis-tu et quel genre ?

 

Marie : Avant d’entrer dans le monde des auto-édités, je ne connaissais pas du tout l’auto-édition. Alors, depuis quelques mois, je me suis mise à lire des auteurs auto-édités. J’ai fait des rencontres lors de mon premier salon à Marseille et sur Facebook. On fait parfois des échanges de livres, je lis aussi des auteurs que je vois passer sur Facebook et qui ne me connaissent pas forcément.

J’ai des goûts vraiment très variés.

J’ai eu mon époque où je lisais des histoires fantastiques avec mes fils, des romans d’enfants puis d’ados (Ah, ce cher Artemis Fowl !). J’ai lu aussi plusieurs Géronimo Stilton, pour ceux qui connaissent ! Il faut dire que lorsqu’on est parti un an, je devais partager ma liseuse et je lisais ce que mes fils me laissaient en livres papier.

 

JM : - Quel roman, lu dans ton enfance, t'a vraiment marquée ? L'as-tu lu plusieurs fois ?

 

Marie : Je sèche. J’étais une grande lectrice des classiques de l’époque : la Comtesse de Ségur et le Club des Cinq. Plus tard, je pense à 1984 d’Orwell qui m’avait marquée, je l’ai relu il y a quelques années.

 

JM : - Quels sont les auteurs que tu apprécies (dans le passé et dans le présent )?

 

Marie : Je n’ai pas vraiment d’auteurs préférés, quand j’allais à la bibliothèque, il m’arrivait de prendre des livres au hasard. Dans le domaine policier, j’aime bien Arnaldur Indridason

En romans divers, Olivier Adam, Elena Ferrante…

Et là, je suis exclusivement dans la lecture des auto-édités, j’ai apprécié Jo Frehel, Bernard Agnès, Andrea B. Cecil, Marc Vidon, Laurel Geiss, Géraud Pomel, Pascal Bézard, Barbara G.Derivière… tous ces auteurs ont des registres différents mais une jolie écriture et une belle façon de raconter des histoires.

 

 

JM : - Pour tes romans, improvises-tu au fil de l'histoire ou connais-tu déjà la fin avant d'en commencer l'écriture ?

 

Marie : Je connais à peu près la fin mais au fur et à mesure que j’écris, tout se transforme. Des détails s’ajoutent, la fin que j’avais prévue n’est plus la même. Elle évolue en même temps que l’histoire se construit.

Je fais un plan sommaire au départ et comme j’écris pendant six mois minimum, mon plan a largement le temps de vivre sa propre vie.

 

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Marie : Les voyages incontestablement. D’ailleurs, je suis partie un an en famille en 2013/2014 autour du monde. C’est mon mari qui m’a donné le virus (bon) des voyages. On a commencé à voyager en style routard, avec nos sacs à dos, empruntant les bus locaux !

 

Je fais aussi quelques randonnées dans la Drôme et ses environs.

 

Depuis quelques années, je suis membre d’un club de judo (mes enfants en faisaient), je suis au comité, je n’ai jamais fait de judo de ma vie. Je m’occupe en particulier des relations avec la presse, du site et du compte Facebook du club. Et quand on a une fête, je suis à la buvette (pas pour boire, pour vendre et servir)

Depuis septembre, j’aide aussi à l’encadrement des enfants de 4 et 5 ans le mercredi matin. Donc, j’enfile le kimono et j’apprends en même temps, je sers de cobaye pour l’entraineur (quelle est le féminin, pas entraineuse quand même), bon disons la prof de judo. Je suis ceinture blanche. Attention !

Tiens, dans mon roman «Trente ans, le bonheur m’attend », j’ai fait un clin d’oeil : « les enfants avaient une compétition de judo ».

 

 

 

JM : - Y a-t-il dans tes livres, des personnages qui te touchent et auxquels tu t'identifies ?

 

Marie : Oui, les personnages me touchent toujours, ils sont vivants. Thomas me donnait parfois envie de pleurer, j’étais triste pour lui (c’est bête, mais c’est comme ça).

Dans mes personnages, Claire a un peu de moi, Sophie aussi. On peut dire aussi que Pierre et Thomas, bien que ce soient des hommes, me ressemblent par certains aspects.

 

 

JM : - Quel est ton endroit préféré pour trouver l'inspiration (pièce de ta maison, région, pays) ?

Marie : J’écris toujours dans le bureau qui est un recoin dans le salon familial.

Pour l’inspiration, parfois, lorsque je suis dans mon lit, j’ai des éclairs qui m’obligent à me lever pour écrire sur mon cahier, j’ai peur d’oublier. Et surtout ça m’empêche de me rendormir.

 

 

JM : - Quelle est ta citation préférée ?

 

Marie : Je n’en ai pas. En cherchant un peu « Il ne faut jamais dire jamais » me correspond assez bien.

 

JM : A quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Marie : je reste à l’époque actuelle mais sans le confinement. Mais j’aimerais voyager dans le temps, à différentes époques pour aller observer sans être vue.

 

 

JM : - Tu dois partir sur une île déserte, quel objet incontournable à tes yeux, emporterais-tu ?

 

Marie : très pragmatique, je prends une casserole car si c’est une question de survie, ce sera très pratique pour faire cuire ce que je trouverai à manger.

 

JM : - Si tu étais : une couleur, un animal, un dessert : tu serais ?

 

Marie : Couleur : bleu ou rouge

Animal : une girafe (c’est le plus bel animal qui existe, tellement élégant)

Un dessert : un merveilleux (une pâtisserie du Nord, s’il y a des nordistes, vous connaissez peut-être la pâtisserie « Aux merveilleux de Fred » dans le Vieux Lille)

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Marie : Tenace ! (Je lâche rarement l’affaire avant d’avoir exploré toutes les possibilités)

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Marie : C’est impressionnant de répondre à toutes ces questions. Je suis d’une nature stressée (ça se voit ?)


Merci Joëlle de passer autant de temps à mettre en lumière les auteurs inconnus ou plus connus avec tant de bienveillance.

 

 

JM : - Merci Marie pour ce très agréable moment passé en ta compagnie , ta disponibilité et ta gentillesse.

 

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Marie qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.

 

 

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Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Colette MAJOR sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEURE

Colette MAJOR-McGRAW
 

 

JM : - Bonsoir à tous

 

Mon amie Québécoise Colette MAJOR-McGRAW a gentiment accepté, récemment,   de se soumettre à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions auxquelles Colette répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités (sachant que chez elle il est midi !).

 

 

 

JM : - Bonsoir Colette

 

Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Colette : Bonsoir Joëlle, et merci pour cette belle invitation. Je vais très bien et je suis très heureuse de participer à cette entrevue.

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Colette : Je suis la 3e d’une famille de 6 enfants, mais la plus vieille des filles, ce qui veut dire que c’est moi qui secondais ma mère pour accomplir les tâches ménagères. Naturellement, on parle ici d’une tout autre époque !

 

J’ai travaillé durant plus de 15 ans dans des services policiers à titre de préposée aux télécommunications (911) et par la suite à l’escouade des drogues et du jeu. J’ai ensuite travaillé à mon compte avec mon conjoint (un policier retraité) dans le domaine de l’automobile et ensuite de l’informatique. Parallèlement à cela, nous avons ouvert le 1er café internet des provinces maritimes au Nouveau-Brunswick. Finalement, la vraie retraite est arrivée et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à penser « réaliser mon rêve » et écrire un roman, soit en 2010.

 

 

 

JM : - Et si tu nous parlais de tes ouvrages

 

Colette : Dans les 5 dernières années, j’ai publié 5 romans, soit une trilogie « SUR LES BERGES DU LAC BRÛLÉ » et un diptyque « L’HÉRITAGE DU CLAN MOREAU. Deux histoires qui nous permettent de suivre des familles québécoises dans les Laurentides, soit au nord de Montréal.

 

Dans la première série, on peut suivre une famille habitant sur une petite ferme de 1958 à 1989. On se plaît à détester l’un des personnages principaux, qui est vil et dominateur. On réalise toutefois que les liens familiaux sont forts et que l’amour permet très souvent de gagner les batailles.

 

Dans la 2e série, on partage le quotidien de 2 frères âgés dont l’un, Hector, souffre d’alzheimer. Celui-ci a des enfants et ils s’occupent de lui trouver une résidence privée où l’on pourra prendre soin de lui.

 

Raoul, son frère décide lui aussi de vendre sa maison, mais il n’a pas d’enfant et demande à sa nièce de s’occuper de lui.

 

Des histoires qui font vivre beaucoup d’émotions et de questionnement, mais où il y a toujours une place pour l’humour.

 

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et peux-tu nous en dire quelques mots ?

 

 

Colette : Je viens de soumettre le 1er tome d’une histoire où l’un des personnages principaux est policier au début des années 1960. Loin de moi l’idée d’en faire un roman policier, mais plutôt de démontrer qui étaient ces personnes qui travaillaient comme policier dans ces années-là et comme ce déroulait leur vie à la maison. On voudrait ainsi découvrir « L’envers de l’uniforme ».

 

Aucune date prévue pour la sortie, mais j’ai hâte tout autant que vous de pouvoir le tenir dans mes mains.

 

J’ai aussi participé à un recueil de nouvelles qui devrait sortir au plus tard à l’automne 2020.

 

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes écrits ?

 

Colette : J’ai plusieurs idées pour de futurs romans et déjà des personnages habitent ma pensée. Au moment où je débute un roman, j’utilise celui qui était prévu pour l’histoire et je vis avec lui tout au long des quelque 500 pages. Je le découvre tout comme vous jour après jour. Il se révèle à moi tout simplement tout au long de l’intrigue.

 

 

JM : Si ma mémoire est bonne, tous tes livres sont des sagas familiales historiques ! Peux-tu nous donner la raison de ce choix et envisages-tu d'écrire dans un genre différent ?

 

 

Colette : J’aime beaucoup écouter parler les gens et très souvent, ils aiment se raconter. Les histoires familiales me passionnent. Nous avons grandi dans la maison de ma grand-mère et elle est décédée à 101 ans et 4 mois. Elle faisait partie des gens qui avaient colonisé la région. La maison familiale qui était autrefois un magasin général ne fermait jamais sa porte à clé et on pouvait y venir jaser quand on en avait envie.

 

J’aimerais peut-être écrire pour les enfants et les adolescents, mais ce n’est pas pour le moment ma priorité.

 

 

 

 

JM : Comment procèdes-tu pour écrire tes romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Colette : Je ne prépare aucun plan … j’y vais d’un chapitre à l’autre sans connaître la fin. L’histoire se tisse comme une toile d’araignée. Je prends rarement des notes. J’écris directement sur l’ordinateur et même si je me lève la nuit pour noter une idée, je le fais à l’ordinateur et il n’est pas rare que j’écrive à ce moment-là un chapitre au complet.

 

 

JM : - À quel moment de la journée écris-tu ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

Colette : Je ne suis pas suffisamment disciplinée dans mes horaires d’écriture, mais je tente de me corriger. Il me faudra apprendre à dire « non » plus souvent. Je m’embarque dans plein de choses (bénévolement… et on me qualifie de mère Thérésa), mais je devrai commencer à penser un peu plus à moi.

 

J’écris souvent tard le soir et dans la nuit.

Je ne suis pas une couche-tôt, mais plutôt une lève tard !

 

J’écris souvent pendant 5 à 6 heures par jour et parfois plus.

 

 

JM : - Quel endroit est pour toi source d'inspiration (pièce de ta maison, région, pays...)

 

Colette : L’été au Québec dans mon pavillon d’écriture derrière la maison et l’hiver dans notre condo en Floride où mon bureau est situé en face du golf.

 

On fait habituellement une croisière par année et c’est un moment idéal pour moi pour écrire. Aucun repas à préparer … pas de ménage … pas de visiteurs ! J’adore la mer !

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes livres ?

 

Colette : J’en ferai un roman un jour ! J’ai dû faire preuve de beaucoup de persévérance. Depuis le tout début, j’avais une seule idée en tête. Je voulais être publié par une grande maison d’édition. Pas question pour moi d’auto-édition. Je me disais que si c’était suffisamment bon, un éditeur voudrait se l’approprier, sinon il resterait dans mon tiroir.

J’ai donc envoyé mon manuscrit à 6 grandes maisons d’édition et j’ai attendu les retours. Souvent je n’avais aucune réponse ou j’avais des réponses négatives. J’écrivais ailleurs et je recommençais. Ça a duré 4 ans avant qu’un éditeur me dise qu’il publierait mon roman alors qu’il ne l’avait même pas lu. Tout semblait beau, mais j’ai eu affaire à un mauvais éditeur avec qui d’autres auteurs avaient déjà eu des démêlés juridiques pour se faire payer. J’ai donc repris mes droits après plus d’un an et j’ai frappé à une seule porte : GUY SAINT-JEAN ÉDITEUR. Il semble qu’ils ont aimé ma persévérance et ils ont lu, ils ont aimé et une belle histoire a débuté pour moi.

 

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où (au Québec en France ? (Mon rêve étant de te rencontrer !!!)

 

Colette :

 

18 avril séance de dédicaces à Place Rosemère dans le cadre de la Journée du livre et du droit d’auteur

 

23 avril Conférence « Croire en ses rêves » à la Bibliothèque de Mont-Tremblant au Québec.

 

Du 1er au 3 mai Auteure invitée au Salon des Mots de la Matapédia au Québec.

 

Et ça se poursuit ainsi jusqu’en juin avant de reprendre à la fin août !

 

Malheureusement rien de prévu pour la France … mais Dieu sait que j’ai hâte d’y aller et de tous vous rencontrer ! Malheureusement avec 5 romans, on ne vit pas de sa plume !

 

 

 

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Colette : J’ai été privilégié depuis le tout début pour les critiques et oui, je crois que les réseaux sociaux nous aident grandement. Ce sont particulièrement des gens comme toi Joëlle qui font la différence. Si je commence à être connue en France, c’est grâce à vous tous qui m’avez lu et avez pris la peine de commenter mon travail. Il y a tellement d’auteurs et de bons auteurs qu’il est parfois difficile de percer. Je me crois toutefois privilégiée.

 

 

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Colette : La toute première est Louise Tremblay D’Essiambre, car je me retrouvais dans ses écrits. J’aimais son style et la fluidité de ses textes. J’aime beaucoup Marie-Bernadette Dupuy également.

 

JM : Lis-tu ? Quel genre

 

Colette : Je lis beaucoup moins depuis que j’écris et j’évite de lire des romans historiques. Je ne voudrais pas contaminer mes textes avec des phrases ou des idées de mes collègues.

 

Lorsque j’ai le temps de lire, je me tourne alors vers Paulo Coelho (j’ai adoré L’alchimiste… que je relis à l’occasion) ou vers un thriller de Mary Higgins Clark.

 

Je lis également Danielle Steele en anglais afin de parfaire ma compréhension de cette langue.

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Colette : Le golf, la marche et la natation. J’aime beaucoup flâner devant la télé et écouter un bon film romantique, d’action ou policier, mais sans trop de violence. Je trouve qu’on fait beaucoup trop de films d’horreur ou de violence atroce. On apprend par l’exemple et je doute que ce soit bien pour nos jeunes de voir autant de laideur.

 

JM : - Quel est ton plus beau souvenir d'auteure ?

 

Colette : Le matin où l’équipe de GUY SAINT-JEAN m’a dit qu’ils allaient publier tout ce que j’allais écrire. C’était pour moi un cadeau du ciel.

 

JM : - Quels conseils donnerais-tu aux lecteurs qui souhaitent devenir auteurs ?

 

Colette : De ne jamais abandonner et de croire en eux. Tout au long de ma démarche pour trouver un éditeur, il y a une maison d’édition qui m’a donné de bons conseils et je les ai suivis. Notre roman n’est jamais terminé tant et aussi longtemps qu’il reste du temps avant d’aller au montage.

 

 

JM : - À quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Colette : La fin des années 50 début 60 me convient bien !

 

 

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Colette : Fonceuse

 

 

JM : - Quel est ton proverbe préféré ?

 

Colette : Rien n’arrive pour rien … n’abandonne surtout pas.

 

 

JM : - Ecoutes-tu de la musique ? Quel genre ? Ecris-tu en musique ?

 

Colette : J’aime bien la musique country anglaise et française. J’aime aussi les ballades françaises et québécoises. J’adore chanter, mais j’ai une voix ordinaire.

 

En atelier d’écriture, j’ai déjà écrit une chanson et j’aimerais bien en écrire une pour une amie qui fait ce métier.

 

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte, quel objet indispensable à tes yeux, emporterais-tu ?

 

Colette : Un livre

 

 

 

JM : - Si tu étais : une fleur, un animal, un dessert … tu serais ?

 

Colette : Fleur : marguerite

Animal : lionne

Dessert : crème glacée

 

 

JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer ou montagne ?

 

Colette : Café, chocolat et impossible de trancher : mer et montagne

 

 

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Colette : J’aimerais remercier tous les gens qui me suivent depuis le début de cette belle aventure et qui prennent la peine de m’écrire leurs commentaires et même de m’envoyer des photos de mes livres partout où ils se trouvent tant au Canada qu’en Europe.

 

Vous nourrissez ma passion pour l’écriture !

 

 

JM : - Merci Colette pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ton extrême gentillesse et ta disponibilité.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Colette qui vous répondra, j'en suis certaine, avec plaisir sous ce post.

 

 

 

 

Colette McGraw sur Facebook

N’hésitez pas à me faire une demande d’amitié

 

En 2020, mon site web sera également en fonction… c’est à suivre…

 

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Bonjour je partage l'interview que j'ai réalisée ce jour avec Sandra AMANI sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEURE

Sandra AMANI

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

- Notre amie Sandra AMANI a accepté de répondre, récemment, à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cet entretien et à l'issue, Sandra répondra en direct ou plus tard à vos questions, selon ses disponibilités.

 

 

 

JM : - Bonsoir Sandra

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à «subir mon petit interrogatoire » ?

 

Sandra : Bonsoir Joelle. Je vais super bien. Ravie d’être avec vous tous ce soir.

 

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Sandra : Sandra AMANI, 53 ans. Je suis professeur de français au collège de Chablis et j’habite à Dijon, après avoir passé mon enfance dans le Morvan, auprès de mes grands-parents à La Roche-en-Brenil.

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Sandra : Depuis toujours, j’ai grandi au milieu des livres. Ayant intégré une fac de lettres modernes, j’ai décidé de faire une maîtrise sur les Contes de Charles Nodier, un auteur franc-comtois. J’ai beaucoup aimé cette expérience de recherche. Puis un jour, mon grand-père m’a demandé de raconter sa vie. Il me parlait et j’écrivais en même temps sur ma machine à écrire. Ensuite, j’ai rédigé un petit essai fantastique, les « Rails du passé ». A ce moment, je me suis dit que c’était bien l’écriture. Depuis, cela est devenu un besoin, une drogue, poser des rêves sur du papier.

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

 

Sandra : Outre trois romans pour la jeunesse, mes ouvrages sont des recueils de légendes ou de contes, que j’ai parfois adaptés en BD ou en livres pour enfants, tels que le Poron de l’étoile ou le Poron des lutins. Je suis également l’auteur du Songe de Charlemagne, une BD qui raconte l’histoire de la Basilique de Saulieu. Ces ouvrages ont été écrits en collaboration avec des illustrateurs différents : Anna Prachkévich, Stayly Dompierre, Isa Python, Romain Gondy, Fred Grivaud. Pour les couvertures de mes deux derniers ouvrages, Légendes du Morvan et Légendes et mystères du Morvan, le peintre Pierre Labrousse m’a offert ses tableaux.

 

 

 

JM : - Si ma mémoire est bonne, tu as écrit 3 romans fantastiques jeunesse et divers ouvrages sur les légendes de ta région. Pourquoi ces choix et envisages-tu d'écrire dans un genre différent ?

 

Sandra : Tous ces choix ont plus ou moins un rapport avec le rêve. A la base, mes romans jeunesses étaient destinés à mes filles. Je suis ravie qu’ils aient trouvé un public plus large. Pour les légendes, j’ai pensé que ça serait un bon compromis entre le fantastique et le merveilleux. En plus, elles font rêver jeunes et moins jeunes et, même si mon public est plutôt féminin, les hommes ne sont pas non plus réticents. Ecrire dans un genre différent ne m’apporterait rien. Je pense qu’on ne doit pas trop s’écarter de son style de base car ensuite, ce sont nos lecteurs qui ne s’y retrouvent plus.

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Sandra : En ce moment, je suis sur l’écriture d’un roman, toujours fantastique pour une maison d’édition icaunaise. C’est pour moi une aventure terrible car une longue histoire ne s’écrit pas comme un recueil.

 

 

JM : - Comment écris tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?

 

 

Sandra : Il y a une partie prise de notes sur un cahier car j’aime le support papier. Mais ensuite, j’écris directement sur l’ordinateur. Il faut savoir vivre avec son temps...

 

 

 

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement  ?

 

 

Sandra : Après un mois de décembre très chargé, je pense recommencer les dédicaces très bientôt. La prochaine sera à Auxerre fait son Angoulême, le février. Il s’agit d’un salon de BD, mais j’y dédicacerai tous mes ouvrages.

 

 

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?

 

Sandra : Au départ, j’étais plutôt contre, car pour moi, rien n’égale le livre-papier. Mais une de mes amies, presque aveugle, m’a dit un jour que les tablettes étaient sa sauvegarde. Depuis, j’ai revu mon jugement.

 

 

 

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes livres ? Improvises-tu ou est-ce que tu connais la fin de tes histoires avant d'en commencer l'écriture ?

 

Sandra : Je puise mon imagination dans mon entourage, dans ma vie quotidienne. Créer des personnages n’est pas le plus simple lorsqu’on écrit un roman ou une nouvelle. Il faut savoir les faire vivre, leur donner une personnalité…C’est le travail le plus dur pour moi et celui sur lequel je bosse encore beaucoup. Pour le reste, étant très structurée, je n’improvise jamais rien, mon plan est fait avant chaque histoire et, même si les événements peuvent changer au cours de l’écriture, je garde toujours un fil conducteur.

 

 

JM : - Qui réalise les couvertures de tes livres ?

 

Sandra : Les couvertures de mes livres sont réalisées par mes éditeurs à partir de tableaux (Pierre Labrousse), de dessins (Fred grivaud) ou de photos réelles ou montages. Tout dépend de l’ouvrage et de l’éditeur.

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire éditer tes romans ?

 

Sandra : Mon entrée dans l’édition s’est faite relativement facilement. Après avoir envoyé le fameux essai fantastique à différentes maisons d’édition qui l’ont toutes refusé, j’ai reçu un appel des Editions Raphaël Jeunesse, à Paris. L’éditrice ne comptait pas publier mon essai mais adorais ma façon d’écrire. Elle m’a donc passé une commande de roman, tout en respectant mes idées. Ainsi est né Rendez-vous avec un fantôme. Le secret du Miroir et Ce mystérieux été ont suivi.

Ensuite, mon grand-père venant de décéder, j’avais un projet d’écriture de légendes du Morvan. Encore une fois, le hasard a bien fait les choses car un ami a mis sur ma route Christian Kempf, l’éditeur de l’Escargot savant qui a accepté mon projet. Au fil du temps, la région est devenue mon fil conducteur et j’ai adoré me plonger dans ses mythes.

 

 

JM : - Penses-tu que les réseaux sociaux, les blogs permettent aux auteurs de promouvoir leurs écrits ?

 

Sandra : Pour ma part, il est carrément évident que facebook est un outil de promotion. Je suis abonnée à plusieurs groupes, dont au moins quatre concernant le Morvan et, de jour en jour, mes lecteurs deviennent plus nombreux grâce à eux. Les groupes de lecture comme le tien permettent aussi d’agrandir son lectorat. Moi-même, j’y rencontre des auteurs et achètent leurs livres ensuite. Ce fut le cas, par exemple de La Chanson de Julien, roman de Catherine Boissel.

 

 

JM : - Quel est ton plus grand rêve ?

 

Sandra : Avoir encore assez de temps à vivre pour réaliser mes rêves justement. Parmi ceux-ci : voyager.

 

 

JM : Lis-tu et quel genre ?

 

Sandra : Depuis toujours, je dévore des livres. Je suis une grande amatrice de polars et de romans noirs. Bien sûr, les romans fantastiques occupent une grande place également dans ma bibliothèque. Mais je peux parfois aussi lire des récits réalistes.

 

 

 

JM : - Quels sont les auteurs que tu apprécies (dans le passé et dans le présent )?

 

Sandra : En ce moment, je me plonge dans les romans de Serge Brussolo, un auteur que, par ailleurs, j’apprécie personnellement. Les romans de Danielle Thierry aussi me font frissonner. Quand on est auteur, on a le privilège de rencontrer d’autres auteurs. A présent, j’achète mes livres au feeling. Si le personnage me déplaît, je n’achèterai jamais son livre, aussi passionnant soit-il. Je ne citerai pas de nom… Parmi les auteurs classiques, j’aime Barbey d’Aurevilly, Maupassant (que je trouve très contemporain), les récits des Chevaliers de la Table ronde, Colette... J’adore aussi certains auteurs de théâtre, tels que Giraudoux, Montherlant ou Cocteau.

 

 

JM : - Quand écris-tu : le jour, la nuit ? Pendant combien d'heures ?

 

Sandra : Mes horaires d’écriture sont le matin car le début de la journée est pour moi symbole de renouveau et donc d’inspiration. J’aime aussi beaucoup le cinq à sept d’écriture, l’heure où tout s’apaise. Par contre, pour écrire, contrairement à beaucoup d’auteurs, il faut du bruit et de la vie autour de moi. Par exemple, de la musique, des chants d’oiseaux l’été...

 

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Sandra: J’aime la mer et son infini. Nager est l’un de mes plus grands plaisirs, surtout dans l’océan. Sinon, j’aime bien aussi la randonnée à pied ou en vélo car on découvre plein de belles choses en arpentant les forêts.

 

 

 

 

JM : - Y a-t-il dans tes livres, des personnages qui te touchent et auxquels tu t'identifies ?

 

Sandra : Dans les légendes, pas forcément, mais dans Les Chemins du Mystère, le recueil de nouvelles fantastiques, j’ai mis beaucoup de moi-même dans la plupart des personnages. Mon éditeur, d’ailleurs, a même trouvé que je m’identifiais trop et a souhaité que je fasse intervenir d’autres personnalités, comme, par exemple, celle de ma fille.

 

 

 

 

JM : - Quel est ton endroit préféré (pièce de ta maison, région, pays)

 

 

 

Sandra : Dans une maison, l’endroit que je préfère est la bibliothèque. J’adore être entourée de livres. Sans livres, je ne suis rien. Sinon, l’été, j’adore les terrasses, écrire au soleil, boire des cafés au soleil...

Ma région préférée parmi celles que je connais est la Bretagne, une région sauvage, où l’on trouve à la fois la campagne, comme dans le Morvan et la mer, les falaises, l’aspect sauvage. J’aime aussi la Bretagne pour ses légendes, la forêt de Brocéliande, les druides qui font perdurer les anciens cultes…

Le pays dans lequel je me sens bien est l’Italie. J’aime Rome et sa richesse culturelle, mais aussi les petits villages bord de mer, les parfums et les gros citrons qu’on cueille dans les vergers. J’ai beaucoup aimé Israël aussi, une autre culture, un autre style de pays.

 

 

JM : - Quel est ton film ou série culte ? Quel genre de musique écoutes-tu ?

 

Sandra : Mon film culte, c’est L’Insoutenable légèreté de l’être, de Philip Kaufman, d’après le roman de Milan Kundera. Pour la musique, je suis hyper éclectique. J’écoute vraiment de tout, de la variété française aux groupes américains. Pas de musique classique par contre.

 

 

JM : - Quelle est ta citation préférée ?

 

Sandra : Ne juge pas car tu ne sais jamais qui te jugera.

C’est quelque chose que je rappelle sans cesse à ma fille. Les gens sont trop prompts à juger en général.

 

 

JM : - Si tu étais : une couleur, un animal, un dessert : tu serais ?

 

Sandra : Ma couleur est le bleu, je ne peux vivre sans bleu autour de moi.

Mon animal est le loup, très présent dans les légendes du Morvan. Cet animal pour moi représente la liberté, mais aussi le mystère.

Mon dessert préféré serait une salade de fruits frais. Je ne suis pas dessert, je préfère de loin les plats salés.

 

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte, quel objet indispensable à tes yeux emporterais-tu ?

 

Sandra : Moi ? Sur une île déserte ? Jamais de la vie ! J’aime beaucoup trop mon confort, mon téléphone, mes habitudes et les longues discussions entre amis ou avec mon amoureux… Et je ne vais tout de même pas lui faire l’affront de le traiter d’objet !

 

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Sandra : Merci pour tout ce que tu fais pour les auteurs, Joëlle, d’autant plus que dans ce groupe, on rencontre des gens formidables, comme Catherine Boissel, notamment et plein d’autres.

 

 

JM : - Merci Sandra AMANI pour ce très agréable moment passé en ta compagnie , ta disponibilité et ta gentillesse.

 

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Sandra qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.

 

 

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Bonsoir je partage avec vous l'interview que j'ai réalisée ce soir avec un auteur de mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Gérald VAUSORT

Lundi 21 janvier 2019 à 18 h

différé

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

  • J'ai lu “Le Monde selon Marie, roman de notre ami Gérald VAUSORT que j'ai interviewé récemment et je partage donc avec vous, ce soir, cet entretien.

 

JM : - Bonsoir Gérald

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prêt à « passer sur le gril » ?

 

Gérald : Bonjour à toutes et à tous, je suis prêt même si parler de moi-même est un exercice auquel je n’ai pas l’habitude de me livrer. Je vais néanmoins tenter de vous dresser un portrait le plus fidèle possible du sac de noeuds que je suis ;-)

 

JM : - Question habituelle mais incontournable : peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Gérald : Bon, ok, je me jette… Je suis Belge de naissance, né à Namur le 1er décembre 1964, jour de Saint Eloi, saint patron des métallurgistes et des orfèvres. Autant vous dire que je suis tombé dans une marmite « fêtarde » dès ma naissance, d’autant que ma famille possédait une petite entreprise de menuiserie métallique et que nous vivions en région sidérurgique.

Mes études se passent normalement, avec une orientation plutôt scientifique et sportive. Que j’approfondirai pour deux années à l’issue de mes études secondaires pour obtenir un diplôme de professeur en biologie et éducation physique. De niveau Bac+2 à 19 ans, et un peu poussé par mon papa, j’ai ensuite continué et terminé des études d’ingénieur en Biochimie en 1989.

Ensuite, un an de service militaire me pousse vers le nord où je m’installe pour dix ans pour y exercer le métier d’inspecteur maritime rattaché au transport chimique, et ensuite de technico commercial dans la vente de câbles électriques.

L’environnement de ce grand port international qu’est Anvers m’a beaucoup apporté tant au niveau de la pratique des langues que de la « vie ». Je suis au cours de cette période 6 jours sur 7 en vadrouille de par mes activités musicales.

C’est finalement en 2000 que tout bascule puisque je rencontre celle qui deviendra mon épouse (Olya) et que je déménage dans le Loiret, attiré par la beauté de la région mais aussi par une certaine envie de retour au calme.

Pour être le plus franc possible, je n’ai pu tenir qu’une année… Chassez le naturel… Ce vieil adage se vérifia encore une fois, et je ne pus m’empêcher de reprendre mes activités musicales.

Ainsi naquit Hobo, un groupe composé de 5 musiciens qui eut ses heures de « gloire » entre 2001 et 2015. Entretemps, je me suis marié, et nous avons eu 2 garçons, Sébastien et Sacha, aujourd’hui âgés de 15 et 14 ans.

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

Gérald : C’est simple, j’ai toujours écrit. Et pourtant, jamais je n’oserais me qualifier de « littéraire » dans l’âme. Quand j’avais 12 ans, je remplissais des pages de carnets de poésies. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi. C’était comme une musique pour moi. Tant que ça sonnait, ça me plaisait.

Vers 14 ans, j’ai découvert la « vraie » musique. La période était franchement punk, mais j’étais plutôt attiré par les groupes psyché tels que Pink Floyd, Deep Purple, Led Zeppelin etc. Et c’est là que tout à commencé.

Je vous parle plus de musique que de lettres, je sais, mais l’écriture est vraiment venue de cette façon, quand je me suis mis, à 16 ans, à composer des chansons.

Pendant 34 ans, je n’ai plus écrit un mot de texte en français. L’anglais était devenu ma langue d’écriture. J’avoue même ne pas avoir aimé ma propre langue pendant plusieurs années, la trouvant rébarbative musicalement. C’était une erreur, je ne l’ai compris que bien plus tard.

Et puis, il y a eu cette séparation du groupe, forcée par un arrêt médical de l’un de nos musiciens. Ce jour là, je me suis senti perdu. Cette impression d’avoir fait « tout ça pour rien ». J’ai donc lancé un projet, une comédie musicale à partir de notre cd « Bamboo Town » dont j’avais écrit les paroles, toujours en anglais…

Malheureusement, sans sponsor, ce projet n’a pas pu voir le jour. Je me suis donc retrouvé avec un script inutilisable de 80 pages, que j’ai décidé de transformer en un roman : « Hobo Johnson » dont l’écriture fut achevée en juin 2016.

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes ouvrages et en particulier de ton premier roman « Le Monde selon Marie » ?

 

Gérald : Le Monde selon Marie, tout en étant chronologiquement antérieur, découle de ce premier roman, dont je viens de vous parler. Dans Hobo Johnson, le héros est un orphelin qui a vécu en Californie durant la première moitié du XXe siècle. À la recherche de ses origines, il prend un train pour Mexico City. À peine a-t-il passé la frontière qu’il rencontre Jane, une jeune dame dont les parents, Marie Laveau et Louis Cypher sont des adeptes du culte vaudou. Je n’en dirai pas plus sur ce roman, car il est aujourd’hui devenu le tome 3 de la tétralogie, que j’ai appelé «  Le Monde selon Marie ». En effet, au terme de l’écriture d’Hobo Johnson, la nécessité de faire connaitre l’origine de mes personnages (Marie, Hobo, Swann, Louis Cypher…) s’est déclarée… J’ai reconstitué la vie de Marie à travers les siècles, mais en filigrane. Ce livre n’est pas l’histoire complète du personnage, mais une période importante au cours de laquelle elle joua un rôle décisif dans l’Histoire américaine : l’abolition de l’esclavage en 1865. Vous l’aurez compris, c’est avant tout un roman historique, mêlé d’ésotérisme, de romance, d’humour et d’idées résolument utopiques de paix, d’amour et de beauté. Ce Monde auquel j’aspire, en somme. C’est donc aussi un « feel good », dans lequel les frissons, les sourires et les larmes se mélangent. Le pitch en est très simple : Youri Golovine, un écrivain pamphlétiste russe est embarqué avec les troupes de Napoléon III dans la guerre contre le Mexique. Au cours d’une bataille, il est blessé et recueilli par Marie, une prêtresse vaudou. C’est le début d’un long voyage initiatique à travers le Mexique et les US, qui se terminera par… oups, j’ai failli en dire trop ;-) …

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

Gérald : Oui bien sûr, je suis en pleine écriture du tome 2, qui va s’intercaler entre le 1 et le 3, huhuhu, stromalin… Il s’agit de l’histoire de Swann, la fille de Marie. J’en suis à 60% et j’espère le terminer pour cet été, avec ensuite les corrections et l’édition pour fin 2019, si tout se passe bien avec le tome 1, bien sûr. Je peux déjà vous promettre certaines scènes très « croustillantes «  dans le sens historico-ésotérique du terme…

En parallèle, j’écris des « Légendes » qui viendront peut-être se rattacher à cette tétralogie, sous forme d’un « Tome 5 », recueil d’histoires dans le ton du roman, mais ça, c’est pour plus tard…

 

JM : - Comment procèdes-tu pour l'écriture de tes romans (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?

Gérald : N’étant pas « naturellement » un littéraire, l’écriture est un exercice assez difficile pour moi, les idées fusent, mais leur transcription sur la feuille n’est pas évidente. Lors d’un premier jet, il m’arrive souvent d’écrire des bouts de phrases, des idées, et même parfois de réaliser un petit croquis. Tout ça a besoin de murir pour devenir quelque chose de « lisible ». Aussi, pour ce qui est de mes textes, je suis un « éternel insatisfait », raison pour laquelle la re-lecture par un correcteur (ice) et plusieurs béta-lectrices (eurs) est une étape incontournable. Je dirais que l’écriture en tant que telle ne prend que 20% du processus de création, les autres 80% étant composés de 1. le séquencier et 2. les relectures et corrections. Pour ce qui est des outils utilisés, j’en ai 3 : Pour la structuration, la planification et l’écriture proprement dite, j’utilise Scrivener, programme dont je ne pourrais me passer aujourd’hui tant il permet de garder les idées claires et une vision globale de l’oeuvre. Ensuite, pour collectionner mes notes, liens, photos, videos de référence, j’utilise Evernote, qui est un excellent carnet de note. Et finalement, pour les premières corrections avant re-lecture je suis un inconditionnel d’Antidote, qui a la particularité de très bien s’intégrer à Scrivener. Au niveau du planning, je commence par créer un séquencier, C’est l’étape pour moi la plus importante, qui va servir de carcasse à l’oeuvre globale. A noter qu’il n’est certainement pas figé. J’en suis aujourd’hui à la version n° 46 et il fait environ 60 pages. Pour celles ou ceux que cela intéresse, je peux vous en parler plus précisément, mais je ne veux pas vous noyer ici dans des détails ayant peu d’intérêt.

 

JM : - A quel moment de la journée ou de la nuit écris-tu et pendant combien d'heures ?

Gérald : Quand je suis lancé, rien ne m’arrête. J’écris le week-end pendant 3 ou 4 heures le matin et reprends le soir pour entre 4 et 6 heures. La semaine, ayant un autre métier, je n’écris que le soir, entre 3 et 4 heures. Autant vous dire que ma vie de famille n’est pas simple, même si un certain rythme s’est peu à peu créé… Par contre, en période de vacances, je lève le pied et il peut arriver que je n’écrive pas une ligne pendant 2-3 semaines. Me lever la nuit pour écrire est assez fréquent, mais dans ce cas ce n’est que pour quelques minutes, le temps de noter une idée ou de revoir une séquence qui me « titille » et m’empêche de dormir…

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement  ?

 

Gérald : Oui, le 9 février (toute la journée) au rayon Culture de l’Hyper U de Baule. Sinon, des versions dédicacées peuvent vous être envoyées. N’hésitez pas à me contacter en mp.

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?

 

Gérald : J’ai utilisé la méthode traditionnelle qui ne marche pas ou très peu. J’ai envoyé 60 manuscrits à 60 ME, la moitié en version électronique, et l’autre moitié par la poste. Résultat : aucune réponse positive, et il est intéressant de signaler que seulement une vingtaine d’éditeurs ont daigné répondre… C’est la conjugaison de deux rencontres successives sur les réseaux sociaux qui m’a permis d’être édité. J’ai appris par cette « aventure » qu’il faut donner pour recevoir. Si je ne devais proférer qu’un seul conseil, ce serait « lisez les autres auteurs, faites des chroniques si les livres vous ont plu, soyez ouverts aux autres, et les autres s’ouvriront à vous ». Il est aussi important d’avoir une attitude ouverte et bienveillante que d’avoir une plume exceptionnelle pour l’éditeur. Ne jamais oublier que c’est un contrat à long terme que vous allez signer. Aussi, pensez à l’après édition, car dès que vous avez passé ce cap, vous devez vous transformer en une agence marketing (surtout les auto-édités), et par la même occasion apprendre un nouveau métier. Cela dit, c’est une expérience formidable, ne vous découragez jamais, « Tout vient à point à qui sait attendre »…

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?

Gérald : Je préfère le livre, bien que je lise aujourd’hui beaucoup sur liseuse ou tablette. J’en profite pour vous parler d’une méthode de lecture que j’ai adoptée depuis que j’écris beaucoup. Un des soucis classiques de l’auteur sur écran est d’avoir les yeux irrités. Si l’on y ajoute des heures de lecture sur liseuse ou tablette, on ne fait qu’aggraver ce problème. J’ai trouvé une petite application permettant de transformer en quelques clics un livre en audio book. Il s’agit de Voice Dream. Je l’utilise à chaque fois que c’est possible, ce qui me permet de « lire dans l’obscurité »…

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

Gérald : Mes premières passions sont mon épouse, mes enfants et mes chiennes. Mais je suis aussi musicien, chanteur, aquariophile, photographe et vidéaste. J’aime aussi bien sûr la lecture, la peinture (même si je ne peins pas), les balades à pied ou à vélo en pleine nature. Je ne suis plus du tout sportif, mon planning étant déjà bien trop fourni. J’aime aussi la cuisine et le bricolage. Si je devais utiliser un seul mot pour mes passions, ce serait « création ».

 

JM : - Lis-tu ? Quel genre de lecture ?

Gérald : Je n’ai pas de genre favori, ce qui me plaît est ce qui me procure des émotions. J’ai une préférence pour l’ésotérique, l’historique, le feel good, le mystère… Ce que j’écris, en somme… J’aime Tolkien, Umberto Eco, Patrick Suskind, Les frères Grimm, Jean de la Fontaine, Marcel Proust, Emile Zola, Victor Hugo, François Rabelais, Marcel Pagnol, Jean Giono, George Sand, John Steinbeck… pour les plus classiques, mais aussi des auteurs moins connus comme Christian Charrière (Le Vergers du Ciel, le Simorgh, La Forêt d’Iscampe), James Oliver Curwood, Frederick Spencer Oliver, Lars Horlgersson. Ces derniers temps, je me suis mis à lire les auteurs que je rencontrais au fil des groupes sur Facebook. J’ai fait de très belles découvertes telles que Laurence Martin, Alain Anceschi, Isabelle Malowé, Rémy Gratier de Saint Louis, Muriel Martinella, Mélodie Ambiehl, Barbara Laurame, Marushka Tsiroulnikoff, Florence Kious, Marie Nocenti, Anne Seliverstoff, Angeline Monceaux, Carine Foulon, Alvyane Kermoal, Philippe Ehly et d’autres encore que j’oublie…

 

JM : - Quel est ton style de musique préféré et écris-tu en musique ?

Gérald : Aaah, la musique, une vieille amie, 35 années de pratique en groupe. Comme en littérature, j’aime beaucoup de styles. Je ne suis pas trop fan du rap, même si j’apprécie des artistes comme Stromae, qui est soit dit en passant un compatriote. J’adore le jazz, des albums tels que Kind of Blue, de Miles Davis, ou Time Out de Dave Brubeck, ou Giant Steps de John Coltrane ou tous les albums de Dizzy Gillespie… Je suis aussi un fan de blues, Robert Johnson, Muddy Waters, Stevie Ray Vaughan, Tab Benoit, Blind Willie Johnson, Sonny Boy Williamson, BB King… En pop, Dire Straits, Supertramp, Prince, Frankie Goes to Hollywood, Culture Club, les anciens, quoi… Pour ce qui est de la musique française, j’aime tous les classiques comme Piaf, Montand, Aznavour, Trenet, Nougaro, Polnareff… Mais aussi des actuels comme Claudio Capeo, Zaz, Zazie, Julien Doré, Julie Armanet, Olivia Ruiz… Mais avant tout, le style que je préfère est le chant jazz. Je suis un inconditionnel de Nat King Cole, Dean Martin, Sinatra, Samy Davis Jr, Harry Connick Jr, Michael Bublé… c’est aussi un style que j’ai pratiqué pendant plusieurs années.

Je pourrais vous en parler pendant des heures, par contre écrire en musique m’est impossible. J’ai même besoin de silence complet, raison pour laquelle j’écris souvent avec le casque, mais plutôt pour me couper du monde…

 

JM : - Quel est ton plus grand rêve ?

Gérald : Je le vis, depuis la rencontre d’Olya, qui m’accompagne depuis près de 20 ans. Ah si, j’oubliais… revoir maman, bien sûr…

 

JM : - Quels auteurs t'ont donné l'envie d'écrire ?

Gérald : Tolkien, Christian Charrière, James Oliver Curwood, Suskind…

 

JM : Quels sont tes endroits préférés (chez toi, région, pays) ?, Ton film culte ?

Gérald : Plutôt la montagne. Le nord de la Californie me plait beaucoup. Mais aussi l’Auvergne, la Suisse, l’Autriche… J’adore les vertes collines de l’Écosse. Et les Fjords norvégiens. Pour ce qui est du cinema, des films tels que Mission de Roland Joffé, 1492, Au nom de la Rose, Angel Heart, Les Oiseaux, Psychose, Out of Africa, La Rose Pourpre du Caire… avec une préférence certaine pour « Danse avec les Loups » de et avec Kevin Costner.

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

Gérald : Juste merci pour cette attention et encore merci pour ton magnifique retour de lecteur, Joelle. Ces moments d’échanges sont rares et nous donnent l’opportunité de nous présenter réellement et de faire découvrir un peu de nos univers. Également, je vous remercie toutes et tous d’avoir suivi mes commentaires et de vous être intéressé(e)s à mon travail. J’espère sincèrement ne pas vous décevoir avec ce roman.

 

JM : - Merci Gérald pour cet agréable moment passé en ta compagnie.

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Gérald qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.

 

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NTERVIEW REALISEE CE JOUR SUR MON GROUPE FB

GROUPE FB

LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS

 

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INTERVIEW AUTEUR

Patrick TUDORET

 

 

JM : - Bonjour à tous

 

Notre ami Patrick TUDORET a récemment accepté de répondre à mes questions.

 

Je partage donc l'entretien que nous avons réalisé à l'issue duquel vous pourrez poser, si vous le souhaitez, vos questions à Patrick qui y répondra selon ses disponibilités.

 

 JM : - Bonjour Patrick

 

⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Patrick : Je vais au mieux compte tenu de cette période de verrouillage un peu particulière (crise sanitaire), qui commence à être urticante. Sinon, oui, je suis fin prêt pour « l’interrogatoire »…

 

  

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Patrick : Je suis écrivain, ayant à ce jour publié une vingtaine de livres - romans, essais, récits, poésie, théâtre - aux Editions de La Table ronde (groupe Gallimard), Grasset, De Borée ou aujourd’hui Tallandier et Les Belles lettres. J’ai eu la chance d’obtenir plusieurs prix littéraires, dont le Grand Prix de la Critique Littéraire dont j’ai ensuite intégré le jury. J’ai également écrit plusieurs pièces de théâtre qui ont été jouées à Paris,, en province et au Festival d’Avignon. Par ailleurs, ayant fait un doctorat en science politique à La Sorbonne, je suis enseignant, notamment à l’ESCP, où j’enseigne la rhétorique. Enfin, je produis et co-anime également, avec Antoine Spire, une émission culturelle sur la chaîne de TV Demain TV (n° 31 de la TNT) : Tambour battant (https://www.demain.fr/)

Mon dernier roman, "Juliette, Victor Hugo mon fol amour", est paru en 2020, chez Tallandier.  

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et peux-tu nous en dire quelques mots ?

 

Patrick : Les Editions Les Belles lettres rééditeront, en mai prochain, mon livre La gloire et la cendre, l’ultime victoire de Napoléon, paru il y a une dizaine d’années, livre qui a fait l’objet d’une adaptation au théâtre. Mon essai Petit traité de bénévolence paraîtra, lui, en poche, chez Pocket/Agora, en septembre. Enfin, j’ai commencé la rédaction d’un nouvel essai/récit pour Tallandier, à paraître, normalement, en 2022.

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Patrick : « La littérature est bien la preuve que la vie ne suffit pas. », a écrit Fernando Pessoa. Ecrire, c’est donc vivre au moins deux fois. C’est un démultiplicateur de vie(s), mais aussi une aspiration à un plus grand que soi. Il y a une dimension spirituelle et votive dans l’écriture.

 

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes romans ?

 

Patrick : Là encore, je citerai un de mes maîtres, Georges Perros, qui disait : « Je ne travaille pas, je suis travaillé. » En fait, tout roman est une sorte de gestation lente et pendant cette gestation, avant même son écriture, à proprement parler, je suis assailli par mille choses qui, par un assez miraculeux phénomène de décantation, finissent par s’agencer entre elles. Il en va de même pour les personnages de roman, ils vous pressent, vous harcèlent, jusqu’à devenir « vrais », à s’incarner sous votre « autorité » de romancier, de metteur en scène.

 

 

JM : - Sauf erreur de ma part, tu as écrit des romans, des essais, de la poésie et une pièce de théâtre. Envisages-tu d'écrire dans un autre registre ?

 

 

Patrick : Cela fait déjà pas mal de registres différents… Etant assez claustrophobe, je n’ai jamais aimé les ornières, les mondes clos. C’est pourquoi j’aime passer d’un monde à un autre. J’ai donné aussi dans le registre des Chroniques pour un grand quotidien (publiées en recueil aux Belle Lettres, en 2017.)

Peut-être, un jour, tâterai-je de la Nouvelle, mais c’est un genre, malheureusement, assez déprécié en France, contrairement aux pays anglo-saxons. Le Journal ou plutôt les Carnets me tentent aussi. J’en, ai déjà près de mille-cinq-cents pages…

 

 JM : Comment écris-tu (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Patrick : Je viens justement d’évoquer mes Carnets. J’ai toujours sur moi un petit carnet sur lequel je prends, humblement, le pouls du monde et mon propre pouls. J’y trace des hiéroglyphes parfois indéchiffrables, y compris par moi-même… Ensuite à partir de ce « fond de sauce » ou non, je travaille directement à l’ordinateur. C’est tout de même un gain de temps considérable.

  

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes livres ?

 

Patrick : J’ai donné, il y a fort longtemps, au début des années 90, mon premier manuscrit aux Editions de La Table ronde - et seulement à La Table ronde - et j’ai eu la chance qu’il soit publié. Cela-dit, s’il a été pris, c’est sans doute parce qu’il n’était pas… le premier. J’avais déjà écrit des milliers de pages que j’avais remisées dans un tiroir ne les trouvant pas assez bonnes. Je crois que la clé est avant tout l’exigence, c’est un message qu’il faut faire passer aux « apprentis écrivains » qui, trop souvent, voudraient tout, tout de suite… La patience et l’exigence sont bonnes conseillères. Ensuite, mes premiers livres ayant fait un peu parler d’eux, j’ai pu continuer à en publier à un rythme assez régulier. Ce n’est qu’au bout de pas mal d’années que, outre le succès critique, j’ai pu connaître un plus large accueil du public. Tout cela demande souvent du temps, c’est un travail aratoire.

 

JM : -Lorsque la situation sanitaire le permettra, envisages-tu de participer à des séances de dédicaces, de rencontrer tes lecteurs et lectrices ? Que ressens-tu à ces occasions ?

 

Patrick : Oui, bien sûr. Je le fais souvent. En 2020, pas moins de 30 de mes rencontres/conférences ont été annulées ou reportées… Cela devrait reprendre d’ici quelques mois (précisions que j’ai donné plusieurs fois dans la visioconférence et que cela s’est plutôt bien passé). J’ai déjà des dates qui se re-positionnent chez des libraires (dont la fidélité me touche) ou dans des salons, associations, clubs de lecture etc. Rencontrer les lecteurs, c’est fondamental. Comme j’aime le dire, il faut être à la hauteur de ce que l’on donne, mais surtout de ce que l’on reçoit. Des livres comme L’homme qui fuyait le Nobel, Petit traité de bénévolence ou Juliette n’auraient pas connu leur succès respectif si les lecteurs n’avaient pas été au rendez-vous et n’avaient pas relayé le bouche à oreille qui, même si l’on a la chance d’avoir une belle presse, est indispensable pour un livre. Donc, oui, j’aime aller à la rencontre des lecteurs et je suis souvent touché de ce qu’ils me disent. Il y a souvent de l’amour - l’amitié étant une des plus belles formes de l’amour - dans leurs témoignages.

 

 

JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (ami, membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

 

Patrick : En général, à ma femme, qui est ma toute première lectrice. Son exigence, son intransigeance, même, me sont précieuses. Ensuite, il m’arrive de demander une lecture à des amis « professionnels », c’est-à-dire des écrivains dont je suis proche. Enfin, la relation d’estime et de confiance établie avec un (vrai) éditeur est, bien sûr, cruciale.

 

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Patrick : On a beau s’en défendre, il est évident qu’une belle presse est indispensable pour faire connaître un livre, mais aussi pour rémunérer, non un Ego (à mes débuts, oui, sans doute, mais j’ai un peu passé l’âge…), mais un travail exigeant qui a demandé beaucoup d’implication, de sueur. Etre soutenu par des critiques et des libraires que l’on estime est tout simplement fondamental. Je suis touché d’avoir aujourd’hui à mes côtés un bon nombre de personnes (critiques, libraires et bien sûr lecteurs/lectrices) qui me font l’honneur et l’amitié de me suivre, de soutenir mes livres. Quant aux réseaux sociaux, ils sont - comme vous le savez -, le meilleur et le pire. Je ne prends que le meilleur, c’est-à-dire ces émouvantes vagues de lecteurs/lectrices qui parfois vous portent. C’est un moyen d’être en contact avec eux pour mieux les rencontrer ensuite « in vivo. »

 

JM : - A quel moment écris-tu (le jour, la nuit...) ? Et pendant combien d'heures ? En combien de temps écris-tu un ouvrage ?

 

Patrick : J’écris en général plutôt le matin, mais je ne veux pas d’un « carcan » J’écris, en fait, quand je le veux, partout (dans les cafés, notamment, et cela me manque…) ayant fait des choix pour cela, c’est-à-dire aussi la nuit, maintenant que certaines insomnies font de moi un candidat aux Odyssées nocturnes… Ça peut être trois, quatre ou cinq heures d’affilée, plus rarement sept ou huit dans des périodes d’urgence… Je « rumine » longtemps un livre avant de l’écrire, tout en écrivant d’autres livres en parallèle. Ceci explique que je rédige assez vite ensuite, en six mois ou un an. au maximum un an et demi. Cela dépend bien sûr de l’épaisseur du livre…

 

 JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ? (avantages – inconvénients)

 

Patrick : Je pense qu’elle est un débouché pour beaucoup d’auteurs. La course à l’édition est cruelle et tout le monde ne peut être publié par un éditeur ayant pignon sur rue. J’ai des amis qui procèdent comme cela. Les droits perçus sont plus élevés certes, mais l’absence d’une vraie structure de soutien (diffusion, distribution du livre, service de presse, publicité) fait que cela reste très difficile et souvent frustrant, j’en suis conscient. Après, l’édition des livres en version numériques en parallèle de leur publication « papier » est désormais indispensable. Je ne sais trop quelles sont mes ventes en numérique, mais j’ai le sentiment qu’elles progressent.

  

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Patrick : En vrac et sans être exhaustif, très loin de là, bien sûr : Pascal (pour moi le plus écrivain français), Dostoievski, Shakespeare, Hugo, Byron, Camus, Renard, Wilde, Rimbaud ou encore Gracq, Michon…

 

 

JM : - Quel conseil souhaiterais-tu donner à un lecteur qui désire devenir écrivain ?

 

Patrick : Les deux plus grandes qualités pour être un écrivain - outre son putatif talent - sont la patience et la persévérance.

 

 

JM : - Si mes sources sont bonnes tu es membre du jury du Grand Prix de la Critique Littéraire, sociétaire de la Société des gens de lettres (SGDL), membre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), membre du Conseil d'Administration de l'AEC (Association des Ecrivains Combattants) membre depuis 2017 du Comité d'Organisation de la Journée du Livre du Château de Meslay dans le Vendômois.

Peux-tu nous parler de toutes ces activités ?

 

Patrick : Cela prendrait trop de temps de parler de tout cela dans le détail. Ce que je dirais, c’est que le travail d’un écrivain - et cela correspond à une part de mon métabolisme - est souvent celui d’un moine copiste, reclus dans son scriptorium. Il a donc besoin aussi de renouer régulièrement avec une vie sociale. Alors, autant que possible, je m’implique dans des activités ou des cercles qui promeuvent le livre - ils disent à quel point il est un socle vital pour nos sociétés, un sanctuaire de la pensée complexe contre la pensée en vrac -, comme ils défendent aussi la liberté d’expression parfois si menacée.

 

JM : Lis-tu ? Si oui quel genre ?

 

 Patrick : Si à cette question un écrivain répondait non, il ne serait pas un écrivain. Le premier travail d’un écrivain, avant même tous les autres, c’est de lire, lire encore, lire toujours. Lire est pour moi aussi vital que respirer. Je mourrais vite si cela m’était interdit. Je lis (et relis) beaucoup de « classiques », y compris les Grecs, les Latins ou même les présocratiques, car ils ne sont pas « classiques » par hasard. Mais je lis aussi mes contemporains. En tant que membre de jurys ou animateur d’une émission culturelle, j’en reçois beaucoup. Il y a, il faut de le dire, un bon nombre d’écrivains - hommes ou femmes - de grande qualité en France. Je lis aussi de la littérature étrangère, mais commençons déjà par lire ce qui se produit de beau - et de parfois magnifique - tout près de nous. Pour les genres, un peu tout : romans, biographies, histoire, essais philosophiques, avec une dilection que j’avoue pour les carnets ou les journaux intimes.

  

JM : - Que préfères-tu : écrire ou lire ?

 

Patrick : L’écriture d’un roman est voluptueuse - d’une pièce de théâtre aussi - car la liberté que permet la fiction est immense. Mais écrire des essais m’est aussi vital. Je n’oublie pas que j’ai été chercheur, naguère, et ma curiosité, ma « libido sciendi », sont toujours en éveil et j’en suis heureux. Pour la lecture, je passe, comme je l’ai dit, de l’un à l’autre…

 

 

JM : - Quelle genre de musique écoutes-tu ? Ecris-tu en musique ?

 

Patrick : Par goût, j’écoute de la musique dite « classique », baroque, renaissance ou même médiévale (Bach, Mozart, Purcell, Haendel, Hildegarde de Bingen, Monteverdi…). Je n’oublie pas non plus que j’ai grandi dans des années où le rock a eu son importance. Alors, de temps à autre, je ne résiste pas aux Doors, à Pink Floyd ou aux Beatles… Même là, je reste « classique »…

 

JM : - Quel est ton film culte ?

 

Patrick : La nuit de l’iguane, de John Huston, tiré de Tennessee Williams, avec Richard Burton, Deborah Kerr et Ava Gardner…

 

JM : - A quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Patrick : Sous les empereurs Auguste ou Trajan, peut-être. Surtout dans les périodes où s’imposa la pax romana.

 

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel objet incontournable à tes yeux emporterais-tu ?

 

 Patrick : Des livres, forcément : Les Pensées, de Pascal, Les Evangiles, le Journal de Jules Renard, tout Dostoievski, Les vies parallèles, de Plutarque, ou les Mémoires d’Outre-Tombe, de qui l’on sait.

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Patrick : Je suis passionné par la littérature (quelle surprise !) ; l’histoire de l’art ; la spéculation métaphysique, donc la philosophie ; l’oenologie ; l’enseignement, plus largement la transmission ; et l’amitié.

 

JM : - Quelle est ta citation préférée ?

 

Patrick : Celle dont j’ai fait ma devise : « Se dépasser pour s’atteindre. », de cet immense écrivain (et ami proche) que fut Marcel Moreau, mort l’an passé.

 

 JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Patrick : Bénévolence (c’est-à-dire loyauté, intégrité, fidélité, souci de l’autre. J’ai écrit un essais sur le sujet…) Enfin, je l’espère. En suis-je digne ? Etre, humblement, ce que Confucius appelait junzi, un homme de bien.

 

JM : - Si tu étais un fruit, une couleur, une fleur, un animal ? Tu serais :

 

Patrick : Un fruit : le raisin (je suis un passionné de vin, je l’ai dit…) ; une couleur : le violet permanent ; une fleur : la violette ; un animal : l’ours décrit dans Sur le théâtre de marionnettes, de Heinrich von Kleist.

 

 JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Patrick : A très bientôt, ami(e)s lectrices et lecteurs, enfin « in vivo », en chair et en os… après la « levée d’écrou »… !

 

 

JM : - Merci Patrick pour ce très agréable moment passé en ta compagnie.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Patrick qui y répondra sous ce post.

 

 

LIENS : https://patricktudoret.net/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Tudoret

https://www.facebook.com/tudoretpatrick

 

 

 

 

 

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INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC JEAN RASTHER SUR MON GROUPE FB

INTERVIEW AUTEUR

Jean RASTHER

 

  

JM : - Bonjour à tous

 

Notre ami Jean RASTHER a récemment accepté de répondre à mes questions.

 

Je partage donc l'entretien que nous avons réalisé toutefois,

il n'y aura pas de questions-réponses mais cette interview vous permettra de mieux connaître Jean RASTHER.

 

 

 

JM : - Bonjour Jean

 

⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Jean : J’accepte de bon cœur d’être « soumis à la question », comme l’on disait jadis !

N’arrive-t-il pas que dialoguent parfois, sournoisement, la torture et l’acte d’amour ?

J’emprunte à Baudelaire, dont nous célébrons cette année le bicentenaire de la naissance, ce délicieux rapprochement.

Le rapport à l’écriture, celui qui s’instaure avec la lecture, tissent souvent de singuliers, de puissants liens d’amour.

Alors embarquons-nous pour ce « petit interrogatoire » !

 

 

JM : - Question habituelle mais incontournable : peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Jean : Je réside actuellement à Bordeaux où j’enseigne depuis de nombreuses années. L’écriture occupe tout le temps libre que m’octroie l’exercice de ce noble métier. Contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, j’aimerais parfois pouvoir étirer davantage le voile des jours ou celui des nuits, comme en avait le pouvoir Athéna, afin de dégager de plus longues plages qui seraient alors dévolues à l’écriture…

Mais je manque de temps, hélas, pour écrire autant que je le désirerais.

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes ouvrages ?

 

Jean : A ce jour, j’en ai fait publier quatre.

Un cinquième le sera très prochainement.

 

« L’Amant d’éternité » est une sorte de conte, ou d’odyssée amoureuse entre trois personnages.

Nous voyageons de Tahiti à Bruxelles mais les dieux déroutent souvent le récit, alors il se peut que le lecteur fasse escale à Bordeaux, ou bien sur les terres islandaises ou encore à L’Île aux Moines .

En outre, ce roman rend hommage, à sa manière, à l’un des plus beaux récits de langue française : « Le Petit Prince », d’Antoine de Saint-Exupéry.

Jacques Cassabois parle mieux de cet « Amant » que je ne saurais faire.

Il m’a fait cadeau d’une merveilleuse préface.

Il aura été mon premier parrain en littérature.

Sans ses encouragements, jamais je n’aurais osé affronter l’épreuve d’une publication.

Contrairement à ce que le titre pourrait donner à penser, « Les Métamorphoses d’un Vampire », n’est en rien un récit fantastique peuplé de créatures aux dents acérées comme des dagues !

Non, en réalité le titre fait explicitement référence à un poème de Baudelaire, jugé immoral en 1857 et par conséquent condamné.

Il sera par conséquent exfiltré des « Fleurs du Mal » puis édité clandestinement dans un recueil que les amoureux du Poète maudit connaissent bien : « Les Épaves ».

Point de vampire donc, mais la peinture fauve d’une femme à la beauté sulfureuse, diabolique, s ‘employant, telle une veuve noire, à détruire savamment des vies.

C’est tout à la fois un roman d’amour et un thriller dont je revisite les codes. Torture & Amour.

Éros & Thanatos.

Vous étiez prévenue.

L’intrigue du roman se déroule essentiellement dans un Jardin d’Éden devenu l’antichambre de l’Enfer : la Presqu’île du Cap-Ferret.

A Bordeaux, également.

 

Avec mon troisième roman « Palazzo Amadio », nous partons à Venise, à la découverte d’un palais mystérieux, peut-être abandonné, dans les couloirs duquel le héros est amené à vivre de troublantes aventures.

Ce texte est imprégné d’une atmosphère onirique.

Il flirte également avec le genre du fantastique.

De vagues réminiscences de Mérimée, Maupassant, ou Gautier, peut-être.

Je suis très honoré du retour de lecture dont m’a gratifié un grand écrivain contemporain, devenu un ami depuis que nous avons partagé la belle expérience du Salon du Livre de La Rochelle.

Je veux parler de l’auteur de « Juliette » : Patrick Tudoret, que vous avez interviewé il y a quelques semaines.

Il évoque, à propos de « Palazzo Amadio », la « splendeur onirique de Venise », ses « descriptions sensualistes, pour ne pas dire sensuelles », la « spiritualité qui teinte largement le récit », « une sorte de flou rêveur», un « sfumato léger qui rappelle sans peser, la perspective atmosphérique des peintres de la Renaissance ».

Une photographie architecture le récit ; elle se trouve au cœur de l’œuvre.

Elle représente une femme et sera amenée à jouer un rôle capital dans l’intrigue.

J’en profite pour remercier Louis Treserras, artiste-peintre et photographe de son état, avec qui j’aime à collaborer.

La couverture des « Métamorphoses d’un Vampire » ? Je la lui dois !

Elle incarne à merveille Sarah, mon héroïne, une beauté froide, une déchirure entre spleen et idéal.

Le modèle se prénomme Élise.

C’est elle que vous retrouverez également dans « Palazzo Amadio ».

Élise est devenue une Muse.

Elle accompagne souvent mon travail.

 

 

Avec « Casus belli », j’ai provisoirement abandonné le genre romanesque pour l’univers théâtral.

Cette comédie que je qualifie de « grinçante », je l’ai composée en cinq actes. L’intrigue se déroule dans un établissement scolaire.

Sa rédaction aura répondu à une impérieuse nécessité, faisant suite à deux drames.

L’un, majeur, la décapitation de Samuel Paty.

L’autre, mineur, un incident dont j’ai été personnellement victime.

Alors oui, je règle en quelque sorte mes comptes avec l’Institution, de sorte que la pièce peut être définie comme un pamphlet, mais ce serait une erreur de vouloir la réduire à la simple expression d’une humeur atrabilaire ! Mes personnages incarnent les derniers « hussards noirs de la République » (l’expression est de Charles Péguy, me semble-t-il) ; ils défendent la noblesse du métier d’enseignant, les savoirs, la culture.

La littérature.

La transmission.

J’espère que la pièce sera lue, qu’elle dérangera, qu’elle plaira, sera jugée haïssable, fera réagir, nourrira d’âpres débats, des controverses nécessaires car l’École vit une crise profonde, et avec elle la société tout entière.

N’en déplaise à beaucoup, l’École aujourd’hui ne tourne plus très rond, elle génère de l’échec, accompagne la décomposition de valeurs auxquelles je crois et pour lesquelles je lutte, chaque jour, celles d’une République devenue l’ombre fantomatique d’elle-même.

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et peux-tu nous en dire quelques mots ?

 

Jean : Oui, un recueil de nouvelles est prêt.

Le contrat d’édition vient d’être signé au « Lys bleu », que dirige Benoît Couzi.

Ce recueil aura pour titre « Ni-Ni Pompon rouge ».

Trois nouvelles jouent diverses variations autour de représentations de l’amour et de la mort.

Une nouvelle-clé « Frau Klara Oberhauser » aborde des sujets plus graves : la déportation, la mémoire, la résilience.

Trois autres récits sont centrés autour du désir, de la rédemption par le désir.

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Jean : Écrire, c’est grimper en cachette dans l’arbre de son enfance pour laisser librement gazouiller l’ imagination.

Ne dit-on pas de l’écriture qu’elle permet la communication des âmes ?

C’est dans « La Prisonnière » que Proust développe une réflexion sur les relations subtiles qu’entretiennent écriture et musique.

J’écrivais à une amie peintre que l’écriture ressemblait selon moi à un cheminement de l’esprit de soi vers le cœur de l’autre.

Je dois avouer que l’acte d’écriture obéit parfois à d’autres impératifs, à une nécessité, à une purge cathartique.

Ce fut le cas avec « Les Métamorphoses d’un Vampire ».

Je n’avais d’autre choix, au risque de perdre l’esprit ou la vie, que d’écrire.

Écrire compulsivement, quelles que fussent les heures du jour ou de la nuit.

Ce roman, je l’ai écrit en quinze jours.

Le travail le plus ardu était à vivre, celui des corrections, des mois durant.

Mais l’œuvre avait vu le jour.

J’avais « métamorphosé » la boue en or.

Un livre, fût-il médiocre ou même franchement mauvais porte toujours en lui, pour qui l’a écrit, de jolies éclaboussures de lumière.

« L’Amant d’éternité » enfonce ses racines, lui aussi, dans le terreau du réel, de souffrances personnelles ; pour cet écrit inaugural, la plume aura été une authentique thérapie, une sorte d’analyse.

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes romans ?

 

Jean : Dans la vie.

Je crois qu’il n’y a pas de lagon plus poissonneux.

 

JM : - Sauf erreur de ma part, tu as écrit un roman d'amour, fantastique, thriller et un recueil de nouvelles. Envisages-tu d'écrire dans un autre registre ?

 

 

Jean :   Oui, il y a un univers qui m’a toujours fasciné.

Il est à mes yeux le plus difficile, le plus noble, et pourtant quand on l’ évoque, c’est souvent avec une moue condescendante.

Je veux parler de la littérature « jeunesse ».

  • Parvenir à écrire un roman irréprochable quant à la forme (il serait criminel de galvauder la langue au prétexte que l’on écrit pour de jeunes lecteurs) mais simple à lire et à comprendre pour un enfant, un roman riche par son histoire, dans laquelle résonneraient en échos mille et une interprétations possibles, un roman capable d’émouvoir, de questionner à vingt, à quarante, à soixante ans, ah oui ! écrire un pareil roman ferait ma fierté !

    « Le Petit Prince » fait partie de ces œuvres inclassables, universelles, intemporelles, capables de bouleverser un enfant de dix ans aussi bien qu’un vieillard.

 

JM : Comment écris-tu (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Jean :  Je prends des notes lorsque une idée me vient, quel que soit le support. Le plus souvent, le bloc-notes de mon téléphone portable.

J’écris sur mon Pc.

J’aimais, dans une autre vie, m’asseoir à la terrasse des cafés, laisser mon regard et mon esprit vagabonder.

L’inspiration a souvent eu la gentillesse de s’asseoir à ma table.

Comme moi, elle doit apprécier le bon café italien et les mignardises que l’on sert avec.

A Bordeaux, ce sont des canelés.

Écrit avec un seul « n ».

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes livres ?

 

Jean : J’ai envoyé mon manuscrit à une dizaine de maisons plus ou moins prestigieuses et puis j’ai attendu.

J’ai besoin de l’objet-livre.

J’ai besoin d’en sentir la densité, de le feuilleter, de plonger mon nez dans ses pages. Une relation sensuelle m’unit aux livres.

 

JM : -Lorsque la situation sanitaire le permettra, envisages-tu de participer à des séances de dédicaces, de rencontrer tes lecteurs et lectrices ? A ce propos, quel est ton plus beau souvenir de ces rencontres ?

 

Jean :  Oui, j’attends avec impatience de pouvoir reprendre mon bâton de pèlerin !

Je conserve un excellent souvenir du Salon du Livre de La Rochelle « L’Encre & les Mots ».

J’y ai fait de magnifiques rencontres avec des auteurs et des lecteurs.

 

 

JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (ami, membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

 

Jean : Ma compagne est une femme cultivée, son esprit est aiguisé comme un silex et elle ne me pardonne rien ! Si elle juge le texte mauvais, elle me le dit sans ménagement et je repars dans mon bureau, l’orgueil chiffonné sous le bras.

J’importune quelques amis fiables et fidèles.

Ils ont la gentillesse de formuler un avis, toujours précieux.

Un auteur doit se faire vacciner contre un virus impitoyable que je nomme «l’orontite », en référence à ce pauvre personnage du « Misanthrope » de Molière, Oronte, qui tient absolument à lire un sonnet de sa composition à Alceste et qui le traîne ensuite devant les tribunaux parce que ce dernier a eu l’honnêteté de lui avouer que son sonnet méritait de finir aux cabinets.

Un écrivain doit accepter les critiques, cela fait partie du pacte d’écriture, d’autant que la plupart des avis critiques ne manquent pas de pertinence.

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Jean :  Facebook me permet de partager mon travail et je suis heureux de recevoir des retours de lectures mais la plupart des lecteurs n’osent pas exprimer leur avis, ils ont peur de ne pas « être à la hauteur », cela m’a été souvent répété. A partir du moment où la critique est argumentée et pour peu qu’elle émane également du cœur, je l’accueille avec une immense gratitude.

 

 

JM : - A quel moment écris-tu (le jour, la nuit...) ? Et pendant combien d'heures ? En combien de temps écris-tu un ouvrage ?

 

Jean :  La nuit permet une curieuse dilatation des sens, qui sont tous en alerte.

Je me retrouve alors seul face à mon clavier d’ordinateur et j’écris, parfois jusqu’au point du jour.

« Les Métamorphoses d’un Vampire », pour leur premier jet, m’a demandé quinze jours de travail ; ce fut une écriture compulsive, quasi ininterrompue, j’étais dans une sorte d’état second. Tout était en fusion en moi et demandait, exigeait une rapide expression.

« Casus Belli », en réaction à l’assassinat de Samuel Paty a été écrite en une semaine. Mais l’œuvre décante ensuite doucement et le travail de corrections exige d’énormes investissements en terme d’énergie et de temps consacré.

« Ni-Ni Pompon rouge », mon recueil de nouvelles, a obéi à une très lente maturation, pas loin d’une année.

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ? (avantages – inconvénients)

 

Jean : L’édition numérique me semble être un outil formidable mais qui viendrait en appui à ce qui existe déjà depuis des siècles, à savoir l’édition papier à laquelle je suis jalousement attaché.

Se battre pour la pérennité de l’objet-livre, des librairies ou bien des bibliothèques me semble essentiel.

Mais pas de schisme ou de mise à l’index, plutôt une complémentarité.

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Jean : Lorsque j’étais enfant Marcel Pagnol, Jack London, James-Oliver Curwood.

Plus grand, Saint-Exupéry, Marcel Proust, Georges Rodenbach, Baudelaire, Hugo, Maupassant, Gary, Cohen, Zola…

Mon Panthéon est vaste et j’ai le sens de l’hospitalité !

J’aime les belles plumes qui trempent profondément dans l’encrier des émotions.

 

JM : - Quel conseil souhaiterais-tu donner à un lecteur qui désire devenir écrivain ?

 

Jean :  Croire en ses rêves.

Guetter de belles rencontres ; il n’est pas rare de croiser des Fées sur son chemin.

Savoir les identifier.

Ne pas hésiter à les aborder.

Une vraie Fée est toujours adorable.

 

JM : - Si mes sources sont bonnes tu as beaucoup voyagé.. Peux-tu nous faire un peu rêver en quelques mots et nous dire si ces voyages ont été, pour toi, source d'inspiration ?

 

Jean : Deux pays ont à ce jour nourri mon inspiration : l’Italie que je connais bien et dont je parle la langue.

« Palazzo Amadio » se déroule à Venise.

L’Italie demeure ma Terre promise.

 

Et puis la Polynésie française.

Bora-Bora est certainement la plus belle île du monde (à l’exception de toutes les autres, bien entendu).

L’intrigue de « L’Amant d’éternité » se déroule partiellement à Tahiti.

 

JM : Lis-tu ? Si oui quel genre ?

 

Jean :   Tout.

Ou presque.

En littérature, il n’y a pas de sous-genre.

Pierre Boileau & Thomas Narcejac ont du génie.

Simenon également.

 

JM : - Que préfères-tu : écrire ou lire ?

 

Jean : Pas de Yin sans le Yang.

Pas de nuits sans étoiles.

Pas d’amour sans altérité.

 

JM : - Quelle genre de musique écoutes-tu ? Ecris-tu en musique ?

 

Jean : Mes goûts musicaux sont éclectiques.

J’incline peut-être davantage vers la musique dite « classique » mais elle fut en son temps révolutionnaire.

Je voudrais rendre hommage à trois compositeurs que j’admire particulièrement : Ennio Morricone, Georges Delerue, Yann Tiersen.

 

JM : - Quel est ton film ou série culte ?

 

Jean : Ils sont nombreux, les films qui m’ont bouleversé :

« Les Enfants du Paradis »

« Citizen Kane »

« La Prisonnière du Désert »

« The Tree of life »

« Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain »

« Les Temps modernes »…

Et 1000 autres !

 

JM : - A quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Jean : La mienne, nourrie des siècles passés et riche des promesses de demain.

 

JM : - Quel est ton mot préféré ?

 

Jean :  Confiance.

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel livre emporterais-tu ?

 

 

Jean : « A la recherche du Temps perdu »

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Jean : Les voyages, sous toutes leurs formes.

 

JM : - Quel est ton proverbe favori ?

 

Jean : « L’arbre tordu vit sa vie ; l’arbre droit finit en planches »

 

 JM : - Peux-tu nous confier un de tes défauts, une qualité ?

 

Jean : Défaut ? Impatience.

Qualités ? Compassion.

 

 JM : - Imaginons que tu doives organiser un dîner littéraire : quelles personnes aimerais-tu convier à ta table ?

 

Jean : Certainement pas des auteurs mais leurs personnages !

 

JM : - Si tu étais un fruit, une couleur, une fleur, un animal ? Tu serais :

 

Jean : Le fruit du Jardin d’Éden, parce qu’on ignore sa variété et qu’il symbolise la sexualité.

Le bleu.

Un chat.

 

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Jean : Un grand merci à vous pour cette interview.

 

JM : - Merci Jean pour ce très agréable moment passé en ta compagnie.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Nathalie THOMAS-VERNEY sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Nathalie THOMAS-VERNEY

Lundi 2 septembre 2019 à 18 h 00

direct

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

  • Je vous ai parlé sur ces pages de Nathalie THOMAS-VERNEY que je compte parmi mes fidèles amies et dont j'ai lu « Le Dernier chant du rossignol » et récemment «Destins interdits ». Nathalie a gentiment accepté de répondre ce soir à mes questions.

 

 

JM : - Bonsoir Nathalie

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à « passer sur le gril » ?

 

Nathalie : Bonsoir Joëlle, Bonsoir à tous. Je vais bien et je suis ravie d’être parmi vous ce soir. Prête à passer sur le grill ? Voici une expression qui inquiète fortement….

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Nathalie : J’ai envie de dire que je suis comme tout le monde avec une passion en plus  : l’écriture. Je suis née dans une famille modeste à Montereau en Seine et Marne d’une maman briarde et d’un papa haut savoyard. J’ai une sœur plus âgée que moi. Je suis née à la maison, à quelques centaines me mètres de la Seine, c’est peut-être la raison qui fait qu’on retrouve souvent ce fleuve dans mes romans.

Depuis mon enfance, j’ai toujours écrit. Je me souviens, à l’âge de 6 ans, j’avais eu un petit bureau pour Noël et je m’y installais souvent pour écrire. Mon premier souvenir d’écriture est une pièce de théâtre, bien sûr de la qualité que peut avoir un texte d’un enfant de 6 ans. A l’adolescence, j’ai continué d’écrire des histoires qui me permettaient de m’évader. Ensuite, est venu le temps de mon entrée dans le monde du travail et là, je n’avais plus de temps pour écrire, c’était métro-boulot-dodo.

Au final, mon démon de l’écriture est revenu me hanter voilà quelques années et là, je n’ai pas pu lui résister.

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Nathalie : c’est mon exutoire.

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes ouvrages ?

 

Nathalie : Mes ouvrages édités ?

Remontons en 2016 pour retrouver « L’Exil ». C’est le premier tome d’une série qui se nomme « Les Chroniques adaniennes ». Je l’avais écrit pour un jeune garçon hospitalisé à qui j’avais raconté l’histoire des Rois Dragons. Je n’ai toujours pas écrit le tome 2, peut-être parce que ce jeune garçon est parti retrouver les anges.

Le second fut une Nouvelle devenue roman : « Le Dernier Chant du Rossignol ». Septembre 2016, je reçois un courrier du Château de la Motte Tilly (dans l’Aube) qui annonce l’organisation d’un concours d’écriture. Je n’y prête pas trop attention jusqu’à ce que mon ami me taquine en me disant « tu n’es pas capable de le faire ». Piquée au vif, je demande le règlement et rédige ma Nouvelle. « Le Dernier Chant du Rossignol » est né. En Novembre, j’apprends que j’ai remporté ce concours. Malheureusement, le jour de la remise des récompenses, je travaillais et je n’ai pas pu me rendre au château. Une semaine plus tard, je peux enfin aller chercher mon prix et là, l’une des membres de l’organisation me dit : « votre Nouvelle était d’une qualité bien au-dessus des autres, n’en restez pas là. » Un peu plus tard, au cours de ma visite du château, je rencontre un autre membre du jury, un critique littéraire qui me dit aussi « votre Nouvelle, faites-en un roman ». Après avoir longtemps hésité, je me suis lancée dans l’aventure. Durant toute l’année 2017 j’ai fait des recherches, rencontré beaucoup d’experts qui m’ont aidée et, au bout de 9 mois, oui 9 mois comme un bébé, le roman « Le Dernier Chant du Rossignol » a vu le jour.

Le troisième, Destins Interdits a également mis plusieurs mois avant de naître. Ecrit durant l’année 2018, il n’est édité que dernièrement. Ce roman est complètement différent des autres. Volontairement, j’ai voulu m’éloigner de l’atmosphère du « Dernier Chant du Rossignol ». J’ai voulu m’ouvrir à d’autres horizons pour ne pas me laisser enfermer dans l’atmosphère de ce début de vingtième siècle. Là aussi, j’ai passé plusieurs mois à faire des recherches sur les thèmes de cette histoire, à rencontrer des personnes qui m’ont soutenue et aidée. Certaines parties de l’histoire sont un peu délicates et l’une scène a failli subir la censure.

 

 

 

JM : - Peux-tu nous raconter comment tu as vécu l'aventure du « Prix de la ville de Saint-Orens » pour ton roman « Le Dernier chant du rossignol » ?

 

Nathalie : Un souvenir merveilleux, il me suffit de lever les yeux sur la magnifique coupe que j’ai ramenée pour que l’envie d’écrire m’envahisse, plus forte.

J’ai fait ce concours un peu par hasard, sur les conseils d’une amie journaliste. Le roman a été sélectionné et au final, primé. Quand j’ai reçu le mail qui m’annonçait ma victoire, je n’y croyais pas. Ma raison première d’écrire a toujours été de faire lire et découvrir mes textes, sans plus de prétention. Là, je découvrais qu’ils pouvaient être appréciés au point de convaincre tout un jury de passionnés de littérature. Avoir une Nouvelle de dix pages primée est une chose, un roman de plus de 500 pages en est une autre. Il m’a fallu m’organiser au plus vite pour prendre le TGV jusqu’à Toulouse, et cela en peu de temps. Ma sœur aînée m’a accompagnée et j’en étais soulagée car son soutien a été essentiel dans cette aventure. Puis, le destin faisant bien les choses, l’un de mes amis, Philippe Muraret, auteur lui-même, habitait Saint Orens. Il nous a gentiment hébergées et a même accepté de devenir chauffeur pour m’accompagner jusqu’au château Catala à Saint Orens. Je me souviendrai toujours de notre entrée dans la grande salle. Toutes les coupes étaient alignées sur une longue table. Le concours international des Arts Littéraires, concerne toutes les formes de littérature : nouvelle, théâtre, poésie, roman et le prix le plus prestigieux, celui qui a fait l’unanimité : le prix de la ville. Donc en entrant, je dis à mon ami toulousain : « la petite coupe, là, elle m’ira très bien, elle tiendra dans ma valise pour le retour », et il me répond : « non je pense que toi, c’est la grande coupe au milieu », et là, je me rends compte qu’elle ne rentrera jamais dans ma valise et je n’avais aucune idée de la manière dont j’allais pouvoir la ramener. Que d’émotion quand mon nom a été appelé (en dernier bien entendu, histoire de faire monter le stress). J’ai eu l’honneur d’une présentation parfaite du roman par Madame Maryse Carrier, présidente du jury, et ce moment a été si plein d’émotion pour moi que j’ai eu du mal à refouler mes larmes au souvenir d’Annabelle et de Thomas du « Dernier Chant du Rossignol ». C’est un moment que je n’oublierai jamais.

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Nathalie : Actuellement, je travaille à l’écriture de mon roman qui devrait sortir en 2020. Il s’intitule « L’Or et le Fer » et se passe en 1794, époque de la Révolution Française et de la Terreur. Comme je n’aime pas faire les choses simples, j’ai choisi une époque assez compliquée mais, encore une fois, je me suis rapprochée d’experts, je pense notamment à Suzanne, une passionnée de Maximilien Robespierre. Cependant, la Révolution n’est qu’un arrière plan, une toile de fond à mon histoire dont je vous livre en exclusivité le résumé :

Ferronnier ! Ouvre ta maudite grille !

Dorian de Grare ne se doutait pas de l’importance de ses paroles lorsque, le 1er thermidor de l’an III, il quitte son château du Pré pour Paris, dans le but de sauver son cousin Enguerrand de l’échafaud.

Nous sommes en 1794, au cœur de la Révolution française. La Terreur est à son apogée et, après l’exécution de Danton, Robespierre règne en maître sur le Comité de Salut Public.

Aël de Kergoët, jeune ferronnier d’art, se voit proposer un travail exceptionnel en cette époque : la conception et la réalisation d’un portail en fer forgé, d’une splendeur inégalée, qui devra durer éternellement et marquer la puissance et la richesse du propriétaire du château du Pré, « château blanc flottant sur un lac ». Le jeune homme y fera une rencontre qui bouleversera sa vie : Dorian de Grare.

Libertin et débauché, Dorian fréquente les maisons closes parisiennes et sa beauté n’a d’égale que sa cruauté. Fils d’un aristocrate décédé avant la Révolution, Dorian n’a jamais accepté le remariage de sa mère avec le républicain Jean Beaujouan, à qui il doit cependant d’avoir pu conserver ses terres et son château. Un jour, cependant, son chemin croise celui d’Alwena, jeune fille pauvre qui fuit la misère de sa Bretagne natale et la guerre entre chouans et armée républicaine.

Jour après jour, tandis que la splendide grille s’élève dans des conditions tragiques et inexplicables, à une époque troublée, Aël et Dorian, aux origines pourtant si discordantes, parviendront à construire une amitié indestructible comme l’Or et le Fer.

Je travaille aussi sur une histoire d’un roman pour 2021 mais là…. Tout n’est qu’esquisse.

 

JM : - Comment écris tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?

 

Nathalie : J’ai toujours un petit carnet à la tête de mon lit car, chose étrange, c’est souvent la nuit que me viennent certaines de mes idées. Sinon, je dirais que 90% du temps, j’écris sur ordinateur.

 

JM : - Tu as une imagination débordante ! Comment procèdes-tu pour créer les protagonistes de tes ouvrages et connais-tu, lorsque tu commences à écrire, la fin de l'histoire ou est-ce que tu improvises au fil des mots ?

 

Nathalie : Lorsque je lis des romans, je suis souvent déçue par la chute et cela, même chez les plus grands auteurs. Je ne suis pas douée pour l’improvisation c’est pourquoi je travaille avec un plan qui, certes, va évoluer au fil du temps mais qui m’aide à rester logique dans l’action du roman. Lorsque je commence à écrire, je sais déjà ce que l’histoire va contenir. De préférence, j’écris la chute en premier, même si je dois la changer ou la modifier par la suite.

Mes protagonistes… question difficile à laquelle je ne sais trop répondre. C’est l’histoire qui fait les personnages. J’essaie de ne pas avoir trop de personnages principaux afin de centrer l’action sur eux au maximum. Souvent, je leur donne les traits de personnes de mon entourage. Un petit secret : le physique d’Annabelle, l’héroïne du « Dernier Chant du Rossignol », m’a été inspiré par un garçon, cela explique peut-être ses actions un peu garçonnes quelques fois…

Concernant l’écriture de mes romans, je glisse toujours un indice qui annonce le roman suivant. C’est un petit jeu auquel je me livre avec joie. Pour « Le Dernier Chant du Rossignol » l’indice est Rose Dumont de Givry, la danseuse étoile de l’opéra et amie de la comtesse de Rohan-Chabot. En effet, dans « Destins Interdits », Kentin Dumont de Givry, l’un des deux personnages principaux du roman, est le petit neveu de Rose. Il en parle d’ailleurs dans l’une des parties de « Destins Interdits ». Et dans « Destins Interdits », quel est l’indice qui annonce « L’Or et le Fer » ?

 

JM : - Ecris-tu la nuit ? Le jour ? Pendant combien d'heures ? En combien de temps écris-tu un roman ?

 

Nathalie : En fait, j’écris quand je le peux, selon les libertés que me laissent mon travail et ma famille. Ecrire est un acte égoïste et solitaire, j’ai besoin d’être seule à mon bureau pour écrire et, la nuit est un excellent moment. Mais alors, que c’est difficile de se lever le lendemain matin !

Je n’ai jamais comptabilisé le nombre d’heures que je passe à écrire un roman. Par contre, je sais combien de mois durent sa préparation. Par exemple, pour L’Or et le Fer, je me suis rendue aux archives départementales afin de savoir à quoi ressemblait la région en 1794. Villes et villages ont beaucoup changé depuis plus de 300 ans. J’y ai aussi découvert des trésors : de vieux plans datant de la fin du dix-huitième siècle et quelques écrits. Aujourd’hui, le château du Pré est privé, on ne peut pas le visiter. J’ai donc dû contacter le gérant du domaine qui m’a gentiment ouvert les portes de ce magnifique château en m’en expliquant son histoire car, une fois encore, le lieu a beaucoup changé depuis 1794. Pour la confection de ma fameuse grille maudite, j’ai dû rencontrer un ferronnier d’art. Mon personnage principal, Aël, est breton. A cette époque naissait la guerre des chouans et les bretons n’étaient pas les bienvenus à Paris. J’ai voulu insérer quelques dialogues en langue bretonne mais voilà : je ne la connais pas. Je dois alors remercier ici Eric Le Parc, auteur et ami, qui a accepté de m’aider sur ce point. Au total, si on fait le cumul des recherches, nous sommes déjà à plus de 6 mois. Ensuite, une fois la première écriture réalisée, je fais une relecture/ré-écriture qui me permet d’ajouter ou d’enlever certaines scènes. Une fois ce travail terminé, j’envoie le texte à un relecteur ou relectrice. Dans ces conditions, il est difficile pour moi de chiffrer en heures le travail effectué sur un roman.

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement  ?

 

Nathalie : Peut-être ai-je tord de penser ainsi, mais faire des séances de dédicaces quand on est un auteur inconnu ne se justifie pas. Quand je vais à mon centre commercial et que je vois un auteur assis derrière sa petite table à attendre un visiteur, j’ai beaucoup de peine pour lui ou elle. Je préfère les salons plus riches en rencontres et en échanges. En novembre prochain je serai au salon du livre de Dourdan. Ensuite, je ferai avec mon emploi du temps professionnel.

 

JM : - A qui confies-tu tes manuscrits en première lecture (membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

 

Nathalie : Je travaille toujours avec un bêta-lecteur. Pour "L'Or de fer" je suis fière de travailler avec Maryse Carrier qui n'est autre que la présidente du jury des Arts Littéraires mais aussi une personne férue de littérature.

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?

 

Nathalie : Pour « Le Dernier Chant du Rossignol » j’avais eu 3 propositions d’édition. J’ai refusé la première car ils souhaitaient faire deux tomes de l’histoire. J’ai refusé la seconde car leur contrat m’engageait à leur fournir un manuscrit par an. A l’époque, je ne savais pas encore si j’allais poursuivre ou non dans l’écriture. J’ai accepté la troisième proposition parce qu’elle me laissait plus de liberté. Mes deux premiers romans sont publiés chez Le Lys Bleu mais le troisième ne le sera pas. Pour des raisons que je ne souhaite pas aborder ici, j’ai décidé de les quitter et de reprendre mes droits sur « Le Dernier Chant du Rossignol » et « Destins Interdits » dès que mon contrat me le permettra.

 

 

JM : - Lis-tu ? Si oui quel genre ?

 

Nathalie : Oui, je lis dès que je le peux. La lecture m’apaise. Je n’ai pas de genre très précis cependant, je suis incapable de lire du policier ou de thriller.

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Nathalie : J’ai pratiqué durant plus de 15 ans l’équitation. J’ai eu la chance d’entraîner des chevaux de propriétaires et de les présenter en compétition. J’aime ce sport qui apprend le respect et l’humilité cependant, quand j’ai créé mon entreprise, j’ai cessé cette pratique sportive, trop dangereuse.

Comme le sport reste tout de même l’une de mes passions, j’adore la randonnée, en montagne de préférence mais sinon, la vallée de la Seine et la forêt de Fontainebleau me vont très bien.

 

 

JM : - Quelle est ta musique préférée et écris-tu en musique ?

 

Nathalie : La musique classique, sans hésitation. Lorsque j’écris, le soir, j’ai toujours un fond musical. Mon compositeur favori est Claude Debussy, vous vous en doutez si vous avez lu « Le Dernier Chant du Rossignol », mais il n’est pas exclusif. Avec « L’Or et le Fer », je me suis intéressée à la musique de la fin de ce dix-huitième siècle, Mozart bien entendu, mais également d’autres compositeurs comme Tomaso Albinoni. Je ne suis pas musicienne, même si l’on me pose souvent la question. Je laisse la musique aux musiciens, moi, je garde l’écriture.

 

 

JM : - Quel est ton plus grand rêve ?

 

Nathalie : le bonheur pour ceux que j’aime.

 

 

JM : - Si tu étais : un fruit, une fleur, un animal, une couleur : tu serais ?

 

Nathalie : un fruit ? l’abricot. Une fleur ? le lys. Un animal ? le cheval. Une couleur ? le bleu.

 

JM : - Quel est ton film culte ?

 

Nathalie : Gladiateur avec Russel Crow. J’ai dû aller le voir au moins 10 fois au cinéma quand il est sorti.

 

 

JM : - Si tu devais organiser un dîner littéraire qui inviterais-tu à ta table ?

 

Nathalie : Guy de Maupassant et peut être Voltaire s'il n'est pas trop désagréable !

 

JM : - As-tu autre chose à ajouter ?

 

Nathalie : Je dirais ma pensée profonde sur l'écriture : on n’écrit pas pour soi, on écrit pour les autres ; on n’écrit pas pour l’argent, on écrit par passion ; on n’écrit pas pour la gloire, on écrit par amour.

 

 

 

JM : - Merci Nathalie pour cet agréable moment passé en ta compagnie , ta disponibilité et ta gentillesse.

 

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Nathalie qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.

 

 

 

https://www.facebook.com/people/Nathalie-Thomas-verney/100012737744203

 

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Aujourd'hui samedi voici ma chronique concernant : "LA VIE QU'ON M'A CHOISIE"

« LA VIE QU'ON M'A CHOISIE »

Ellen Marie WISEMAN

Editions FAUBOURG MARIGNY

9 mars 2021

452 pages

 

 

Présentation

 

Un soir d'été de 1931, Lilly Blackwood remarque les lumières d'un cirque depuis la fenêtre de sa mansarde. La petite fille a interdiction d'explorer les alentours de Blackwood Manor... Elle n'est même jamais sortie de sa petite chambre. C'est pour sa sécurité, lui répète sa mère, car Lilly fait peur. Mais cette nuit-là, elle est emmenée en dehors de la propriété, pour la première fois. Et elle est vendue au cirque.


Deux décennies plus tard, Julia Blackwood hérite du manoir de ses parents et de leur élevage de chevaux. Elle espère que revenir sur le lieu de son enfance pourra effacer de douloureux souvenirs. Mais elle va découvrir une mansarde jamais ouverte, et les photos d'un cirque mettant en avant une étonnante jeune femme... Au début, le cirque des Frères Barlow n'est qu'une nouvelle prison pour Lilly. Mais au sein de ce monde violent et hétéroclite, Lilly va découvrir la force, l'amitié, et un lien incroyable avec les animaux.


Rapidement, grâce aux éléphants Pepper et JoJo, et à leur dresseur, Cole, Lilly n'est plus seulement une petite attraction, mais le clou du spectacle... jusqu'à la tragédie.

Avec l'histoire de Julia et celle de Lilly, Ellen Marie Wiseman dessine le portrait de deux femmes extraordinaires, très différentes, dans un roman qui nous emporte dans un monde étonnant.

 

L'auteure

 


Ellen Marie Wiseman est une romancière d'origine allemande, est née aux Etats-Unis. Elle est l'auteure de plusieurs romans, vendus en près de vingt langues, et best-sellers du New York Times.

"La vie qu'on m'a choisie" ("The Life She Was Given", 2017) est son quatrième roman et le premier traduit en français.

Elle vit avec son mari sur les rives du lac Ontario.

son site : https://ellenmariewiseman.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/EllenMarieWisemanAuthor/
Twitter : https://twitter.com/EllenMarieWise

 

Source : www.decitre.fr

 

Mon avis

 

Je remercie BABELIO et les Editions Faubourg Marigny de m'avoir donné l'opportunité de lire, dans le cadre de la « Masse critique privilégiée », « La Vie qu'on m'a choisie », roman de Ellen Marie WISEMAN et ainsi de découvrir la très jolie plume de cette auteure.

 

Ellen Marie WISEMAN nous offre un magnifique roman choral donnant la parole à ses deux héroïnes, Lilly et Julia, qui nous content à tour de rôle, leur histoire.

 

Ainsi l'auteure nous emporte tout d'abord en 1931 dans un Etat de New-York où Lilly âgée de 9 ans vit à Blackwood Manor, seule, enfermée par ses parents dans un grenier et ce depuis sa naissance. Sa mère ne cesse de lui répéter qu'elle est « monstrueuse et ferait peur aux autres si elle sortait".. Jusqu'au jour où, cette mère indigne et cruelle la traîne en pleine nuit et la vend aux propriétaires d'un cirque ambulant installé sur les terres de leur domaine...

 

Exhibée comme une bête de foire, maltraitée, Lilly parviendra-t-elle à survivre dans ce milieu dont rêvent tous les enfants ?

 

Ensuite, Ellen Marie WISEMAN nous emmène en 1956 dans une île située dans l'Etat de New York où Julia, âgée de 18 ans, vit pauvrement depuis qu'elle a quitté sa famille en conflit permanent avec sa mère dépourvue de fibre maternelle. Suite au décès de ses parents, Julia hérite de Blackwood Manor et retourne dans la propriété familiale.

 

Réussira-t-elle à découvrir les lourds secrets du passé bien cachés en cette demeure ? Quels liens l'unissent-ils à Lilly ?

 

 

L'auteure décrit à merveille le monde du cirque Américain dans les années 30 : les patrons, les animaux, les artistes et les bêtes de cirque comme on appelait à l'époque les humains qui étaient quelque peu différents, tout du moins en apparence..

 

Beaucoup d'émotions sont palpables à la lecture de cet ouvrage addictif et l'on ne peut rester insensible face à la souffrance, la tristesse, la colère de Lilly, une enfant tellement attachante. J'ai vraiment détesté sa mère et me suis posée maintes questions : comment une maman peut-elle ne pas aimer, séquestrer, vendre son enfant sans ressentir aucune culpabilité ? Comment un père parvient-il à se voiler la face et à garder le silence ?

 

J'ai ADORE ce roman bouleversant, tragique, triste, au suspense très bien mené et aux multiples rebondissements, qui aborde divers thèmes tels que : La différence, la maltraitance, l'abandon, le manque d'amour, l'amitié, les secrets de famille, les relations tumultueuses mère/fille et celles entre les humains et les animaux.

 

Un COUP de COEUR pour moi et un excellent moment de lecture qui restera, j'en suis certaine, longtemps gravée dans ma mémoire et je comprends pourquoi ce livre a été « Best-Seller du New York Times » . Je vous laisse le découvrir par vous-mêmes.

 

 

Page FB : https://www.facebook.com/joellemarchal74/

 

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com

 

 

 

https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.faubourg-marigny.fr%2F%3Ffbclid%3DIwAR17ruBFOwXTSo07Uo1AIllTzbVERpbIYB7MNjDk3e82mGmmWSzEnbKiysA&h=AT3UFNK-h-lHQcfJRtnWaM23oovsom_j5RsripwP19-GQL6Wi8lPo08D48qFycxVKQY5pPwkMQ67i8LUbSjWPDACAVbN16cEn_ocPLzaqZiQdZTm856nj9-Gu63jwPwp1R9ZICD-oz5KUAawu3I

 

https://www.babelio.com/groupes/27/Masse-Critique/forums/27/Discussion-generale

 

 

 

 

 

 

 

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Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Lydie LEFEVRE, auteur sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR Lydie LEFEVRE

Vendredi 8 février 2019 à 18 h

JM : - Bonsoir à tous,

 

J'ai lu récemment «Un Clic de trop » et « What Else ? » de notre amie Lydie LEFEVRE Auteur qui a gentiment accepté de répondre, ce soir, à mes questions.

 

JM : - Bonsoir Lydie

Comment vas-tu ? Es-tu prête à « passer sur le gril » ?

 

Lydie : Bonsoir Joëlle. Tout dépend de la cuisson et à quelle sauce je vais être mangée ! :-)

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

Lydie : Je suis auteure auto-éditée depuis cinq ans. Mon tout premier livre a vu le jour suite à un petit souci de santé. Puis, c’est devenu une addiction. Impossible de ne pas écrire.

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

Lydie : J’écris avant tout pour mon plaisir parce que ça me fait du bien et j’adore ça. L’écriture est une soupape pour moi, elle me permet de m’évader, de me lâcher à travers mes personnages.

 

 

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes livres et en particulier de ton « dernier né » « Wath'Else ? » ?

Lydie : Les premiers ouvrages sont plus ou moins autobiographiques, témoins de moments clés de ma vie : 13 jours dans la vie d’Elisa, Mon père m’a blessé... mon beau-père m’a tué... Cette phase passée, je me suis lancée dans la romance contemporaine : feelgood et chicklit. Je pense avoir trouvé ma plume dans ce genre littéraire et je suis aux anges lorsque mes lecteurs me délivrent leur ressenti comme étant une auteure leur apportant une bouffée d’oxygène à travers ces romans.

 

JM : - Le genre d'un grand nombre de tes ouvrages est « feel good », à l'exception, me semble-t-il de « Un Clic de trop ». Pour quelle raison choisis-tu d'écrire dans ce registre ?

Lydie : Exception oui. Je tenais (et je tiens toujours !) à lever le voile sur un sujet tabou qui touchent des milliers, des millions de gens, et dont on ne parle pas assez : l’addiction aux jeux. Une histoire pour informer et prévenir de ce danger.

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

Lydie : Malheureusement, mon esprit fourmille d’idées. Je dis malheureusement car je manque de temps pour mener à bien ces projets qui me tiennent à coeur. Je ne suis pas écrivaine à temps complet, je suis secrétaire médicale. Ce qui limite mes périodes d’écriture. Si tout se passe bien, je devrais publier courant mars mon nouveau roman feelgood dont le titre est encore secret. Juste un indice : la différence d’âge dans un couple. Un autre projet en arrière plan, un roman d’amour.

 

JM : - Quels sont tes processus d'écriture de l'idée de base à la finalisation et en combien de temps écris-tu un roman ?

Lydie : Je n’ai aucun plan. Je suis incapable de prendre une feuille, décrire mes personnages, découper les chapitres... J’écris uniquement sur clavier, au grè de mes humeurs et du temps imparti. J’ai la trame du début à la fin en mémoire, mais il m’arrive souvent de prendre une autre direction en cours d’écriture et de me surprendre sur la chute du roman. J’écris assez vite. En moyenne deux ou trois mois, si mademoiselle Inspiration ne fait pas des siennes. Vous ne le savez peut-être pas, mais celle-ci nous donne du fil à retordre à nous auteurs.

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ?

Lydie : Je serais présente à Romilly (27) au mois d’avril et à Vire (14) au mois de juin. En simple visiteuse au salon du livre de Paris au mois de mars. Pour le second semestre, je serais au salon de Mons au mois de novembre.

 

JM : - A qui confies-tu tes manuscrits (membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

Lydie : J’ai la chance d’avoir depuis le début une amie qui me suit, me lit, me corrige. Je l’appelle ma coach. Toujours là quand j’ai besoin, quand j’ai un petit coup de mou. Pareil pour mes bétas, elles sont fidèles et je trouve que c’est vraiment important.

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?

Lydie : J’ai opté pour Amazon. C’est simple, rapide. Bref, idéal pour les pros comme moi ! lol !

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?

Lydie : Je pense qu’elle simplifie l’accès à la lecture grâce à tous les supports sur lesquels nous pouvons lire et quel que soit l’endroit où nous sommes. MAIS, elle ne remplacera jamais un bon livre papier sur sa table de chevet.

 

JM : - Quel est ton proverbe préféré ?

Lydie : Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve une réalité. Antoine de Saint Exupéry

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

Lydie : Me promener, lire, faire la sardine au soleil, jardiner. Rien de très sportif !

JM : - Quelle est ta musique préférée et écris-tu en musique ?

Lydie : Je suis fan de Phil Collins et de Prince. Pour écrire j’ai besoin de silence.

JM : - Quel est ton plus grand rêve ?

Lydie : Quitter mon job et vivre de ma passion.

 

 

JM : - Lis-tu ? Quel genre ?

Lydie : Je lis occasionnellement. Souvent des auteurs auto-indépendants. Mes écrivains préférés sont Emile Zola et Stephen King. Deux genres totalement opposés, mais j’adore !

 

JM : - Si tu étais : une couleur, une odeur, un animal, un fruit ?

Lydie : Si j’étais une couleur... le bleu.

Si j’étais une odeur... le café. Si j’étais un animal... le chat. Et si j’étais un fruit... la pomme.

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

Lydie : Un grand merci pour cette interview.

 

JM : - Merci Lydie pour cet agréable moment passé en ta compagnie , ta disponibilité et ta gentillesse.

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Lydie qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.

 

Page auteur Amazon : https://www.amazon.fr/-/e/B00CSXU8L8

Page auteur Facebook : https://www.facebook.com/lefevrelydie/

 

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Bonsoir à tous voici l'interview que j'ai réalisée ce soir sur mon groupe FB ; lecteurs-auteurs : la passion des mots avec Marie MEYER

INTERVIEW AUTEUR

Marie MEYER

lundi 2 juillet à 18 h

direct

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

  • J'ai lu récemment «Au bout de mes rêves » de notre amie Marie MEYER, qui a gentiment accepté de répondre ce soir à mes questions.

 

 

 

JM : - Bonsoir Marie

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon interrogatoire » ?

 

Marie : Bonsoir Joelle, bonsoir à tous. ;) Je suis prête, ça va bien ! Allons-y !

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Marie : J'ai 40 ans, je suis mariée et j'ai deux enfants. J'habite à la campagne, au fin fond de la Champagne-Ardenne. Pardon, dans la Région Grand-Est ! ;)

 

 

 

JM : - Depuis combien de temps écris-tu ?

 

 

Marie : J'ai commencé à écrire des bribes par-ci, par-là il y a plusieurs années, rien de bien sérieux. Mais je m'y suis réellement mise avec un projet construit, il y a deux ans maintenant.

 

 

 

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Marie : Pour moi c'est un moyen de se vider la tête, d'évacuer ce qui m'encombre, de me changer les idées en plongeant dans un monde que je crée moi-même.

 

 

 

JM : - Comment écris-tu tes romans (carnets, cahiers ou directement sur l'ordinateur?)

 

 

Marie : Je commence systématiquement par des notes prises sur un cahier, mais elles sont dans un fouillis pas possible ! Il m'arrive même assez souvent de griffonner sur n'importe quelle feuille volante qui peut me tomber sous la main quand une idée subite pointe le bout de son nez ! Après, quand j'entame l'écriture approfondie sur PC, je reprends mes idées de bases et je les étaye. Parfois, je change complètement de direction et elles deviennent caduques.

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ? (« Au bout de mes rêves », « Don't love (me) »

 

 

Marie : Au bout de mes Rêves est un Roman qui vise un large public, car les personnages sont assez mûrs comparés aux romances qui sortent habituellement (39 et 35 ans). Il a beau être catégorisé Feel-Good, il reste néanmoins une romance sous fond dramatique. Il comporte également des scènes susceptibles de heurter la sensibilité de certains s'attendant à un Feel-Good classique. Cependant, j'ai voulu recréer une histoire réelle, et ce dans tous les domaines, scènes intimes incluses. Le thème abordé est un sujet de société actuel, trop souvent laissé dans l'ombre...

 

Avec Don't Love (Me) je suis partie dans un univers rythmé, jeune, décalé par moments, avec (comme j'aime le faire) pour fil conducteur un sujet qui touche beaucoup de personnes. On peut facilement croire que l'on retombe dans le cliché bar/groupe de rock, mais ça va beaucoup plus loin que ça .

 

Je peux juste ajouter que comme je suis une grande romantique, ça se ressent dans mes écrits, et si vous vous attendez à énormément de rebondissements, à des situations rocambolesques et des « je t'aime, je te quitte » à profusion, vous n'en trouverez pas chez moi.

 

 

 

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Marie : J'ai 7 projets qui sont plus ou moins avancés.

 

Le plus travaillé est le Spin Off de « Don’t Love (Me) ». Il s’agit d’une histoire totalement différente de la première. On se retrouve plongé dans un univers complètement opposé et j’y aborde encore et toujours des thèmes d’actualité. On retrouvera bien-sûr les personnages de la saison 1 car c'est avant tout une suite.

J’en ai un autre qui est plus une comédie romantique dans un univers bien français (la montagne, ça vous gagne), avec des personnages attachants et surprenants.

 

J’ai également un autre projet qui nous fait revenir à nouveau en France, mais qui nous fera nous évader vers l’Inde… ;)

 

Les autres n'ont que quelques chapitres d'écrits, voire parfois seulement le prologue.

 

 

JM : - Comment fais-tu pour assurer la promotion de tes livres ? Penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?

 

 

Marie : C'est la partie (avec celles des multiples relectures et corrections) la plus épuisante de la chose. Je suis quelqu'un qui adore parler, converser, du coup j'adore participer sur différents groupes quand le sujet ou l'envie m'en prend. Ce, déjà avant d'être publiée.

 

Donc je fais beaucoup de montages avec mes livres, extraits, photos de personnages qui pour moi représentent les miens, et je les partage sur différents groupes de lecture. Je publie aussi sur ma page ainsi que sur mon profil. Sans oublier Instagram.

 

Sans les réseaux sociaux, les blogs et les chroniques, il serait difficile de se faire une place, il faut être réaliste. La vague « romance » a pris une telle ampleur que seuls, on ne peut pas vraiment se faire de publicité. Alors merci Joelle, merci aussi à celles et ceux qui prennent beaucoup de leur temps pour nous aider et nous faire connaître. :)

 

 

 

 

JM : - A quel moment de la journée ou de la nuit écris-tu et pendant combien d'heures ?

 

Marie : Je n'ai aucun horaire précis. J'ai juste besoin de solitude et de calme.

 

 

 

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement  et si non pourquoi ?

 

 

Marie : Pour le moment rien n'est prévu. Et franchement, je dois avouer que je ne sais pas si je suis prête pour ça. J'aime bien mon cocon donc on va attendre un peu !

 

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Marie : La lecture, mais c'est assez logique je crois.

A part ça, j'adore le dessin et la peinture, que j’ai commencé au lycée, mais aussi la photographie, le chant et la musique en général (mon grand regret est de ne pas savoir jouer d’un instrument).

 

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel livre emporterais-tu ?

 

 

Marie : D'abord, je ne partirais pas sur une île déserte, je suis trop censée pour ça, et la chaleur et moi ne sommes pas très bonnes amies. Mais si je dois vraiment y aller, eh bien, j'emporterais Palomino de Danielle Steel. C'est une histoire dont je ne me lasserais jamais je crois.

 

 

JM : -Quel est ton animal préféré ? Ta couleur ?

 

 

Marie: Je suis un grande fan des chiens. Ma couleur c'est le noir, mais pour ceux qui pensent que ça n'en est pas une, je dirai le violet.

 

 

JM : - As-tu quelque chose d'autre à ajouter ?

 

Marie : J'ai besoin de vacances ? Oui, j'ai besoin de vacances ! 

 

JM : - Merci Marie pour cet agréable moment passé en ta compagnie.

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Marie qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.

 

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