Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

inteview marie meyel

Je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Marie MEYEL sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEURE

Marie MEYEL

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

  • Notre amie Marie MEYEL a gentiment accepté, récemment, de répondre à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Marie qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.

 

 

JM : - Bonsoir Marie

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à « passer sur le gril » ?

 

Marie : Bonsoir Joëlle, j’espère que le grill ne sera pas trop chaud !

 

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Marie : J’ai 52 ans (déjà ?), j’habite dans la Drôme depuis 1996 et je suis originaire du Nord où je retourne une ou deux fois par an pour voir ma famille (et eux descendent aussi dans le sud).

Accessoirement, j’ai un mari, originaire de Bourgogne, et deux garçons de 19 ans et presque 14 ans.

 

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Marie : un loisir très addictif. C’est prenant et ça me demande des efforts (c’est comme le sport !). L’écriture me procure beaucoup d’émotions car je vis avec mes personnages.

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

Marie : Mon premier roman « Je n’ai pas d’attirance pour toi » a été publié en août 2019. Au début, je le présentais comme un roman contemporain avec une histoire d’amour jusqu’au jour où on m’a dit que j’avais écrit une romance. Mais pour moi, une romance était un terme péjoratif qui rimait avec eau de rose, mièvre ; feelgood, guimauve, Harlequin …

Et ça ne correspondait pas à mon roman. Depuis j’ai admis que j’avais écrit une romance contemporaine mais à ma sauce, une romance réaliste, ancrée dans la vraie vie.

 

Fin novembre, j’ai édité aussi un conte de Noël que j’avais écrit un an plus tôt « Le Facteur et les Rennes magiques du Père-Noël ». Je l’avais écrit pour un concours mais mon texte n’a pas été retenu (Je l’ai alors retravaillé et je l’ai auto-édité).

 

Ensuite, en janvier 2020, j’ai publié un recueil de nouvelles « Ames Sensibles ». J’y ai rassemblé plusieurs nouvelles dont certaines écrites depuis plus de 20 ans (que j’ai retravaillées également), d’autres plus récentes, et d’autres encore écrites spécialement pour ce recueil.

Je l’ai préparé pour m’occuper pendant que je laissais reposer mon 2ème roman que j’avais achevé d’écrire en novembre 2019.

 

Enfin, en février 2020, j’ai publié « Trente ans, le bonheur m’attend ». C’est une histoire qui m’a pris du temps à écrire (d’avril à novembre avec une interruption de plus de 3 mois). C’est l’histoire de Thomas qui après le départ de la femme qu’il aimait explore une nouvelle voie pour essayer de retrouver le bonheur. C’est un roman dramatique à la tonalité triste avec des petites touches de moments heureux puisque Thomas explore son passé et en particulier les moments où il a été heureux. Comme pour mon premier roman, je ne sais pas dans quel registre exactement je dois le classer.

 

 

 

JM : - Si ma mémoire est bonne, tu as écrit un recueil de nouvelles et des romances contemporaines. Pourquoi ce choix et envisages-tu d'écrire dans un genre différent ?

 

Marie : Il m’est plus facile de m’inscrire dans le réel, écrire sur la vie, sur notre monde. Je ne me vois pas écrire un roman fantastique ou de la fantasy (ou alors une nouvelle peut-être), de l’horreur sûrement pas. Du thriller ou du policier, ça me semble compliqué car j’estime qu’il faut être crédible et légitime dans ce registre et je n’y connais rien dans ce domaine, il faudrait que je fasse des recherches poussées. C’est possible.

 

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Marie: Je suis dans l’écriture d’un roman qui se passe en Argentine, entre passé et présent.

En parallèle, j’ai écrit aussi trois nouvelles qui se passent en Argentine. Peut-être pour un futur recueil.

 

J’ai aussi commencé un roman pour enfant, une histoire de Princesse moderne, que j’ai commencé il y a deux ans. Un jour, je le reprendrai. Mais je travaille tellement lentement que je n’ai pas le temps de tout faire.

 

 

 

 

JM : - Comment écris-tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?

 

Marie : J’écris directement sur l’ordinateur. J’ai aussi un cahier où je note mes recherches, mon déroulé, des infos sur mes personnages, tout ce qui me passe par la tête… c’est un peu n’importe quoi. Quand il m’arrive de me relever la nuit pour une idée, je la note dans mon cahier.

J’ai besoin aussi de me botter les fesses pour avancer, alors j’y inscrit le nombre de mots écrits par jour. Je me fixe un minimum de 3000 mots par semaine (pendant le confinement, je n’ai pas pu les atteindre).

J’ai aussi dans mon ordi des fichiers sur mes recherches car mon roman en cours se passe en partie au début du XXème siècle et dans un pays étranger. Même si c’est une fiction, le contexte doit être soigné et s’appuyer sur des faits véridiques.

 

 

 

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?

 

Marie : J’aime lire en papier mais le numérique est très pratique et moins cher. J’ai découvert la lecture en numérique en 2013 lors de mon voyage d’un an, j’avais téléchargé quelques livres pour moi et mes enfants.

Par contre, je trouve dommage qu’il n’y ait pas un prix minimum pour le numérique car puisque c’est numérique, certains lecteurs pensent presque que ça devrait être gratuit. Mes livres sont à 2,99 €, c’est peu mais je pense que ce devrait être le prix minimum.

 

 

JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (amie, membre de ta famille, bêta-lecteur) et qui réalise les couvertures de tes livres ?

 

Marie : des personnes de mon entourage sont les premiers lecteurs. Chose amusante, mon mari qui n’est pas lecteur du tout, ne connait même pas la fin de mon premier roman. Il a lu le premier jet mais après je l’ai modifié !

Je réalise moi-même les couvertures, ce qui n’est pas toujours évident (question de coût). Je demande l’avis de mon entourage. J’ai beaucoup de doutes.

Je ne suis pas forcément compétente mais il y a aussi des couvertures moches faites pas des pros… non ?

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire éditer tes romans ?

 

Marie : Pour le premier, j’ai envoyé aux maisons d’édition mais sachant que finalement elles éditent très peu de nouveaux auteurs inconnus, j’avais peu de chances. Cela a un coût non négligeable (impression, envois) donc pour le 2ème, j’en ai envoyé très peu et finalement je l’ai mis très vite en auto-édition.

Une maison d’édition m’a contactée en février pour mon 1er roman mais je n’ai pas donné suite car je ne pense pas qu’elle m’aurait apporté plus en terme de ventes que ce que je fais en auto-édition. Et je me plais en auto-édition, je suis libre même si je ne fais pas beaucoup de ventes et que certains salons me sont fermés.

 

 

JM : - Penses-tu que les réseaux sociaux, les blogs permettent aux auteurs de promouvoir leurs écrits ?

 

Marie : Oui, c’est une évidence. Je n’étais pas du tout présente avant cette aventure. Petit à petit, je fais mon nid mais ça demeure très difficile car je ne suis pas du genre à jouer au « guignol de service» même s’il m’arrive parfois d’avoir des traits d’humour. C’est un travail harassant qui demande beaucoup d’énergie, ce que je n’ai pas toujours. Il faut savoir convaincre, et le rôle de commercial n’est pas ma tasse de thé.

 

 

 

 

JM : Lis-tu et quel genre ?

 

Marie : Avant d’entrer dans le monde des auto-édités, je ne connaissais pas du tout l’auto-édition. Alors, depuis quelques mois, je me suis mise à lire des auteurs auto-édités. J’ai fait des rencontres lors de mon premier salon à Marseille et sur Facebook. On fait parfois des échanges de livres, je lis aussi des auteurs que je vois passer sur Facebook et qui ne me connaissent pas forcément.

J’ai des goûts vraiment très variés.

J’ai eu mon époque où je lisais des histoires fantastiques avec mes fils, des romans d’enfants puis d’ados (Ah, ce cher Artemis Fowl !). J’ai lu aussi plusieurs Géronimo Stilton, pour ceux qui connaissent ! Il faut dire que lorsqu’on est parti un an, je devais partager ma liseuse et je lisais ce que mes fils me laissaient en livres papier.

 

JM : - Quel roman, lu dans ton enfance, t'a vraiment marquée ? L'as-tu lu plusieurs fois ?

 

Marie : Je sèche. J’étais une grande lectrice des classiques de l’époque : la Comtesse de Ségur et le Club des Cinq. Plus tard, je pense à 1984 d’Orwell qui m’avait marquée, je l’ai relu il y a quelques années.

 

JM : - Quels sont les auteurs que tu apprécies (dans le passé et dans le présent )?

 

Marie : Je n’ai pas vraiment d’auteurs préférés, quand j’allais à la bibliothèque, il m’arrivait de prendre des livres au hasard. Dans le domaine policier, j’aime bien Arnaldur Indridason

En romans divers, Olivier Adam, Elena Ferrante…

Et là, je suis exclusivement dans la lecture des auto-édités, j’ai apprécié Jo Frehel, Bernard Agnès, Andrea B. Cecil, Marc Vidon, Laurel Geiss, Géraud Pomel, Pascal Bézard, Barbara G.Derivière… tous ces auteurs ont des registres différents mais une jolie écriture et une belle façon de raconter des histoires.

 

 

JM : - Pour tes romans, improvises-tu au fil de l'histoire ou connais-tu déjà la fin avant d'en commencer l'écriture ?

 

Marie : Je connais à peu près la fin mais au fur et à mesure que j’écris, tout se transforme. Des détails s’ajoutent, la fin que j’avais prévue n’est plus la même. Elle évolue en même temps que l’histoire se construit.

Je fais un plan sommaire au départ et comme j’écris pendant six mois minimum, mon plan a largement le temps de vivre sa propre vie.

 

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Marie : Les voyages incontestablement. D’ailleurs, je suis partie un an en famille en 2013/2014 autour du monde. C’est mon mari qui m’a donné le virus (bon) des voyages. On a commencé à voyager en style routard, avec nos sacs à dos, empruntant les bus locaux !

 

Je fais aussi quelques randonnées dans la Drôme et ses environs.

 

Depuis quelques années, je suis membre d’un club de judo (mes enfants en faisaient), je suis au comité, je n’ai jamais fait de judo de ma vie. Je m’occupe en particulier des relations avec la presse, du site et du compte Facebook du club. Et quand on a une fête, je suis à la buvette (pas pour boire, pour vendre et servir)

Depuis septembre, j’aide aussi à l’encadrement des enfants de 4 et 5 ans le mercredi matin. Donc, j’enfile le kimono et j’apprends en même temps, je sers de cobaye pour l’entraineur (quelle est le féminin, pas entraineuse quand même), bon disons la prof de judo. Je suis ceinture blanche. Attention !

Tiens, dans mon roman «Trente ans, le bonheur m’attend », j’ai fait un clin d’oeil : « les enfants avaient une compétition de judo ».

 

 

 

JM : - Y a-t-il dans tes livres, des personnages qui te touchent et auxquels tu t'identifies ?

 

Marie : Oui, les personnages me touchent toujours, ils sont vivants. Thomas me donnait parfois envie de pleurer, j’étais triste pour lui (c’est bête, mais c’est comme ça).

Dans mes personnages, Claire a un peu de moi, Sophie aussi. On peut dire aussi que Pierre et Thomas, bien que ce soient des hommes, me ressemblent par certains aspects.

 

 

JM : - Quel est ton endroit préféré pour trouver l'inspiration (pièce de ta maison, région, pays) ?

Marie : J’écris toujours dans le bureau qui est un recoin dans le salon familial.

Pour l’inspiration, parfois, lorsque je suis dans mon lit, j’ai des éclairs qui m’obligent à me lever pour écrire sur mon cahier, j’ai peur d’oublier. Et surtout ça m’empêche de me rendormir.

 

 

JM : - Quelle est ta citation préférée ?

 

Marie : Je n’en ai pas. En cherchant un peu « Il ne faut jamais dire jamais » me correspond assez bien.

 

JM : A quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Marie : je reste à l’époque actuelle mais sans le confinement. Mais j’aimerais voyager dans le temps, à différentes époques pour aller observer sans être vue.

 

 

JM : - Tu dois partir sur une île déserte, quel objet incontournable à tes yeux, emporterais-tu ?

 

Marie : très pragmatique, je prends une casserole car si c’est une question de survie, ce sera très pratique pour faire cuire ce que je trouverai à manger.

 

JM : - Si tu étais : une couleur, un animal, un dessert : tu serais ?

 

Marie : Couleur : bleu ou rouge

Animal : une girafe (c’est le plus bel animal qui existe, tellement élégant)

Un dessert : un merveilleux (une pâtisserie du Nord, s’il y a des nordistes, vous connaissez peut-être la pâtisserie « Aux merveilleux de Fred » dans le Vieux Lille)

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Marie : Tenace ! (Je lâche rarement l’affaire avant d’avoir exploré toutes les possibilités)

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Marie : C’est impressionnant de répondre à toutes ces questions. Je suis d’une nature stressée (ça se voit ?)


Merci Joëlle de passer autant de temps à mettre en lumière les auteurs inconnus ou plus connus avec tant de bienveillance.

 

 

JM : - Merci Marie pour ce très agréable moment passé en ta compagnie , ta disponibilité et ta gentillesse.

 

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Marie qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.

 

 

___________________________________________________________________

 

 

 

 

Voir les commentaires