INTERVIEW AUTEUR
Angie LE GAC
Vendredi 19 juillet 2019 à 18 h 00
en différé
JM : - Bonsoir à tous,
JM : - Bonsoir Angie,
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Angie : J’ai 48 ans (presque…) Je vis dans le sud de la France. J’adore lire, passion de gamine qui ne m’a jamais quitté. Je ne travaille pas pour des raisons de santé et j’écris depuis très longtemps même si mon premier roman terminé doit dater de 2000 ( une grosse bouse) et mon premier roman publié de 2006 ( paru en 2013).
JM : - Que représente pour toi l'écriture ?
Angie : Un pilier. Pas un exutoire, mais genre la quatrième patte du mouton… Je me sens mieux quand j’ai un roman en cours, plus équilibrée. Je sais que le matin, je peux ouvrir Word, retrouver le fil de mon histoire et mes personnages, avancer un peu, et ça me fait du bien. Après, il y a la satisfaction du travail accompli et même si le succès n’est pas au rendez-vous, une certaine fierté.
JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?
Angie : Oui, j’ai commencé en 2006 par un roman gay, « Coming Out ». De gamine, j’ai eu une culture littéraire et cinématographique portée sur les écrivains homosexuels et c’est naturellement que mon premier roman a été un « MM ». J’avais l’ambition d’écrire une saga, de lancer une collection genre Harlequin, pour les homos qui les pauvres (sentez poindre l’ironie) n’avaient pas de littérature sentimentale. Bon, j’ai été visionnaire dans la mesure ou les romans MM sont nés (sans moi) et qu’ils ont fait un carton (chez les lectrices hétéros lol ). Par la suite, j’ai écrit ADN, un roman né d’un fait divers, puis La Panne et autres désagréments… qui devait n’être qu’une nouvelle. Ensuite Une Coccinelle dans le cœur, inspirée d’un fait divers dramatique. J’ai mis deux ans à me lancer dans cette histoire qui m’avait bouleversée, et encore deux ans pour en achever la rédaction. Depuis il y a eu, un quatre mains écrit avec Tan Hagmann : d’autres horizons, et les Mots sur l’ardoise.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en dire quelques mots ?
Angie : A l’heure où je réponds à cette interview, ma vie personnelle et familiale est chaotique. Je retarde donc mes projets (enfin je me fais violence pour ne pas ouvrir un nouveau document) et me consacre à ma famille. Mais j’ai deux feuilles A4 intitulées « idées de roman » qui n’attendent que mon bon vouloir. J’ai aussi trois projets en stand-by, certains que je ne reprendrai probablement pas car ils sont de côté depuis trop longtemps. Je comptais aussi réécrire entièrement ma « bouse » de 2000 qui est un roman chicklit avec une petite intrigue.
JM : - Comment écris tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?
Angie : Directement sur l’ordinateur, je ne sais plus écrire à la main, je trouve ça douloureux. Je crée les fiches de mes personnages, une vague plan et je me lance.
JM : - Tes ouvrages sont, si ma mémoire est bonne, des romans contemporains (drame, romance) – Pourquoi ce choix ?
Angie : Par opposition à l’historique dont je n’ai jamais été férue, à la SF qui n’est pas dans ma culture. J’aime écrire sur ce que je connais et maîtrise. Ce que je ne sais pas, je le découvre à travers mes recherches, mais n’ayant jamais lu de SF ou d’historique, j’aurais beaucoup trop de lacune et je pense ne pas être légitime à écrire dans ces univers. Par contre, mes lectures favorites sont les romans policiers et je n’ose pas me lancer par peur de ne pas être à la heuteur.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ? Si non pourquoi ?
Angie : A l’heure où paraîtra cette interview, ma séance de dédicace annuelle (lol) sera passée, salon Des Livres et des Hommes, Auriol. C’est un salon que j’ai organisé dans mon village puisque, à cause de mes soucis de santé, je n’arrive pas à me rendre dans d’autres salons.
JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?
Angie : J’adore ! En tout cas j’adore lire en numérique, je suis accro à ma liseuse. J’en ai même une de secours. Après en tant qu’auteur, le pendant de l’édition numérique est évidemment le piratage, mais bon… Disons que la plupart du temps ce qui piratent le livre ne l’auraient pas acheté de toute façon.
JM : - Pourquoi as-tu choisi l'auto-édition ?
Angie : Non choix. Refus des maisons d’éditions auxquelles j’ai soumis. ( A part les deux maisons spécialisées dans les romans gays chez qui j’ai été éditée, mais je n’y ai pas trouvé mon compte). Après, j’apprécie de nombreux aspects dans l’auto-édition : tout maitriser de A à Z, choisir son texte de bout en bout, sa couverture, son résumé, sa date de publication… Ce que je déplore c’est l’absence de visibilité, mais certains auto-édités s’en sortent très bien… Je ne suis juste pas assez populaire à la base lol
JM : Est-ce que tu lis et quel genre ?
Angie : Oui je lis pas mal (pas assez à mon goût…) et surtout j’achète beaucoup de livres (trop) : Romans contemporains, encore un peu de MM, et énormément de suspense et de policiers.
JM : - Peux-tu nous citer le titre d'un livre qui a marqué ton enfance ?
Angie : J’allais partir sur la série des Alice (Alice détective etc…) que j’ai vraiment adoré. Mais en réfléchissant j’ai passé beaucoup de temps à lire et regarder les images d’un livre passionnant : Les merveilles de la nature.
JM : - Quels sont les auteurs que tu apprécies (dans le passé et dans le présent )?
Angie : Beaucoup trop pour les citer tous… En ce moment au rythme d’un ou deux par mois, je redécouvre les romans d’Agatha Christie et je prends beaucoup de plaisir à ces lectures. La psychologie des personnages et fort bien présentée et puis l’ambiance… Sinon l’an dernier j’ai découvert Valérie Perrin et ses deux romans m’ont vraiment transportée.
JM : - Pour tes romans, improvises-tu au fil de l'histoire ou connais-tu déjà la fin avant d'écrire ?
Angie : En principe, j’ai les grandes lignes et la fin… Mais pas toujours. Pour la Coccinelle, je ne savais pas comment ça allait finir. Inspiré d’une histoire vraie, je n’avais pas trouvé d’info sur ce qu’il était advenu dans la réalité et j’étais mitigée… et puis, après des recherches plus poussée j’ai appris le dénouement de l’histoire et décidé de coller à la réalité.
JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Angie : J’aime beaucoup la photo même si j’en fais moins faute de temps. J’aime bien jardiner aussi.
JM : - Y a-t-il dans tes livres, des personnages qui te touchent et auxquels tu t'identifies ?
Angie : Souvent il y a une part de moi dans mes personnages, c’est surtout vrai pour Lionel (La panne et autres désagréments) et Elena (Une Coccinelle dans le cœur)
JM : - Quel est ton endroit préféré (chez toi, région, pays)
Angie : La mer… mais j’en suis trop loin (enfin pas tant que ça en réalité mais avec mes phobies je ne peux pas y aller tous les jours et ça me manque)
JM : - Si tu étais : - une couleur ? Un animal ? Une odeur ? Tu serais …..
Angie : Violet, un chat peut être… L’odeur de la fleur de tiaré ou du monoï.
JM : - Si tu devais partir sur une île déserte, quel objet indispensable à tes yeux, emporterais-tu ?
Angie : De quoi lire ;) ( dans l’idéal, ma liseuse et une batterie solaire )
JM : - Peux-tu nous donner une citation qui t'inspire ?
Angie : la très célèbre : Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Ou bien une qui me tient à cœur étant donné l’état du monde et de la planète : « Lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l’argent n’est pas comestible. » (proverbe indien)
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Angie : Merci beaucoup pour cette agréable discussion.
JM : - Merci Angie pour ce très agréable moment passé en ta compagnie , ta disponibilité et ta gentillesse.
Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Angie qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.