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Bonjour aujourd'hui mardi je vous propose ma chronique concernant : "LA JEUNE FILLE QUI DEPLACAIT LES MONTAGNES"

« LA JEUNE FILLE QUI DEPLACAIT LES MONTAGNES »

Patrick BREUZE

PRESSES DE LA CITE

13 juin 2019

348 pages

 

Présentation

 

1960. Louise part sur les traces de son grand-père disparu en Allemagne pendant la guerre de 1914...

Un village des Alpes. A Samoëns, le lendemain de Pâques. Un inconnu entre dans un café pour demander son chemin. Le patron rechigne à le servir. Il a cru reconnaître l'accent allemand. Et les « Boches », il leur voue une haine tenace, vient de Forêt-Noire pour rencontrer la fille du bistrotier, Louise Planpraz. Entre eux s'est établie depuis des mois une correspondance secrète, régulière. Lui a la quarantaine, elle vingt ans à peine, une beauté rare et un talent certain pour le dessin. Le clerc de notaire, qui sait beaucoup de choses sur la disparition du grand-père, dont on n'a retrouvé ni le corps ni les effets personnels, est venu remettre à Louise ses lettres jamais envoyées, son carnet aussi. Il y raconte ses derniers instants au front, sa peur, sa honte d'avoir baissé les armes. Jusqu'au jour où Louise apprend de la bouche du clerc de notaire que son grand-père est vivant.

 

L'auteur

Journaliste indépendant, Patrick BREUZE partage son temps entre l'écriture romanesque et la rédaction d'articles pour la presse française et internationale. Le Silence des glaces, La Grande avalanche, a Malpeur et La Lumière des cimes, notamment, ont révélé le talent avec lequel il évoque les dangers et la beauté de la haute montagne.

 

Mon avis

Je remercie PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « La Jeune fille qui déplaçait les montagnes » et ainsi de retrouver la plume fluide et poétique de Patrick BREUZE que j'ai découverte lors de la lecture de « Mon fils va venir me chercher » et « La Valse des nuages », romans que j'ai beaucoup aimés et qui se déroulent dans ma belle région « Les Alpes du Nord ».


 

Je remercie également Patrick pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

L'auteur nous transporte en 1958 dans un village Haut-Savoyard où un inconnu qui a un accent allemand, arrive au café de Joseph et demande le chemin lui permettant de rencontrer Louise, la fille du cafetier...

Les habitués du bar sont méfiants et il en est de même pur le patron qui garde une rancune contre les « boches » comme ils disent tous.. Il est vrai que Joseph ne s'est jamais remis de la disparition de son père Eugène lors de la Première Guerre Mondiale.

Nous faisons également connaissance avec Louise que Darius semble chercher afin de lui remettre des lettres de son grand-père. Eugène serait-il encore vivant ?


 

Patrick BREUZE dépeint à merveille la beauté des paysages des Alpes mais également les traits psychologiques des protagonistes de son roman, les rendant vrais. Ainsi l'on ne peut que s'attacher à Louise, cette jeune fille de 18 ans, forte et volontaire, prête à tout même l'impossible pour retrouver la trace de son aïeul.


 

J'ai beaucoup aimé ce roman régional passionnant, émouvant, empli d'amour et d'espoir que j'ai dévoré d'une traite tant il me tardait d'en connaître le dénouement et que j'ai refermé à regret.


 

Très bon moment de lecture.

 

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Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée avec Sergine DESJARDINS ce vendredi 12 juillet sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Sergine DESJARDINS
Vendredi 12 juillet 2019 à 18 h (heure française)

(différé)

 

 

JM : - Bonsoir à tous

 

Je vous ai parlé sur ces pages de Sergine DESJARDINS que je compte depuis plusieurs années parmi mes fidèles amies et dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages. Sergine a gentiment accepté, récemment, de se soumettre à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions auxquelles Sergine répondra en direct.

 

 

 

JM : - Bonsoir Sergine

 

Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Sergine : Je vais très bien. Et toi ? Petit clin d’œil à ceux et celles qui ont lu mon roman Le châtiment de Clara : ton interrogatoire, chère Joelle, est infiniment plus agréable que ce qu’il était au 17e siècle dans les cours de justice lorsqu’une femme violée était interrogée (rires).

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Sergine : Je suis née au Québec, en Gaspésie. Géralda, l’une de mes sœurs qui avait 15 ans à ma naissance, m’a maternée autant qu’une mère. Elle m’a appris à lire et à écrire très tôt. J’avais à peine 16 ans lorsque j’ai quitté l’école. J’ai exercé trente-six métiers. J’ai notamment été serveuse dans un restaurant; j’ai vendu des abonnements à un quotidien; j’ai été fleuriste. J’ai côtoyé toutes sortes de gens, issus de différentes classes sociales, des bienveillants autant que des malfaisants. Ce qu’ils m’ont appris sur la nature humaine m’aide aujourd’hui à créer différents personnages, mais à l’époque, je n’aurais jamais cru pouvoir devenir romancière. Je suis retournée aux études dans la vingtaine et j’ai complété une maîtrise en éthique. J’ai ensuite écrit des articles pour un quotidien et des magazines et j’ai publié un essai sur la pratique de la sage-femme, sujet qui avait fait l’objet de mon mémoire de maîtrise. Je n’avais suffisamment pas confiance en moi cependant pour imaginer que je pourrais publier un roman un jour. La vie m’y a poussée : durant une période difficile, je ressentais le besoin irrépressible d’être, quelques heures par jour, très concentrée sur quelque chose qui me passionnait, à savoir la recherche et l’écriture. C’est là que tout a commencé, il y a déjà 16 ans. Ma vie, depuis, a radicalement changé et j’en suis très heureuse.

 

JM : - Et si tu nous parlais de tes ouvrages “Marie Major”, “Robertine Barry”, “Le Châtiment de Clara”, “Isa L'Ile des exclus tome 1” et en particulier de ton petit dernier : “Isa L'Ile de l'ermite tome 2” ?

 

Sergine : Marie Major est mon ancêtre. J’ai entendu parler d’elle lorsque j’étais enfant. Ce sont mes tantes, des religieuses qui avaient fait notre arbre généalogique qui, les premières, en ont parlé dans ma famille. Elles en parlaient à mots couverts : elles avaient honte que notre ancêtre soit mort assassiné dans le lit de sa maîtresse (rires). Moi, c’était Marie qui m’intéressait, bien plus que son époux. Son destin me touchait : issue de la bourgeoise, d’un tempérament rebelle, elle a été enfermée à la Salpêtrière avant d’être envoyée en Nouvelle-France avec un contingent de Filles du roy dont la mission était de peupler la colonie. Après la mort tragique d’Antoine, elle a perdu tous ses biens et a été jugée responsable des écarts de conduite de son mari volage. Dans mon roman, je raconte aussi son histoire d’amour avec un esclave amérindien ainsi que la façon dont elle a réussi à se reconstruire, arrivant même à aider d’autres femmes.

 

J’ai écrit ensuite la biographie de Robertine Barry (1863-1910). Non seulement cette femme exceptionnelle a réussi à pénétrer cette chasse-gardée masculine qu’était le journalisme en 1891, mais elle a osé défendre les droits des femmes, ce qui était très mal vu à l’époque. À la Saint-Valentin, elle recevait des Valentins satyriques : sur la carte où était illustrée une femme à barbe, était écrit Gardez la place que la providence vous a confiée. La majorité estimait que la place de la femme était à la maison et qu’une bourgeoise qui travaillait se déclassait et déshonorait sa famille. On l’insultait et on l’appelait Monsieur, mais elle ne se laissa pas intimider et continua à défendre les idées qu’elle croyait justes. Elle a aussi écrit un recueil de nouvelles et des pièces de théâtre. La critique l’a comparée à Sand et à Balzac. Il y a beaucoup à dire sur cette femme. Les deux tomes de la biographie que j’ai écrite totalise presque mille pages.

 

La toile de fond de mon roman Isa est l’épidémie de lèpre au Nouveau-Brunswick au 19e siècle. Au début des années 1840, des lépreux se cachaient dans la forêt ou dans leur maison. Une partie de la population, craignant la contagion, demanda qu’on les enferme. Un comité, composé d’un médecin, d’hommes d’affaires et d’un curé, décidèrent de les séquestrer sur une île. Commença alors « la chasse aux lépreux » durant laquelle des hommes les attrapaient au lasso. Des parents désespérés, refusant que leurs enfants soient séquestrés, n’hésitèrent pas à user de la violence pour les garder auprès d’eux. Isa fut malgré tout envoyée sur cette île. Dans mon roman, je raconte sa vie, mais aussi celle de ses deux sœurs. L’une d’elles veut devenir médecin : même si les portes des facultés de médecine étaient fermées aux femmes, elle réussira à atteindre son but, mais je ne vous dis pas comment puisque vous le découvrirez dans le tome 2 (rires). L’autre sœur se retrouve enceinte et accouche chez une femme à Montréal qui accueille des filles tombées (tombées dans le vice), comme on appelait à l’époque, les filles-mères. Son enfant sera enlevé, et je ne vous dis pas si elle le retrouvera (rires), ça aussi vous le saurez dans le tome 2. Un autre personnage auquel je me suis beaucoup attaché, est une esclave noire enfuie des États-Unis grâce au chemin de fer clandestin (il ne s’agit pas d’un véritable chemin de fer, ce n’est qu’un code). Comme vous pourrez le lire dans le tome 2, sa destinée est exceptionnelle. Il y aussi la mère de Isa, Charlotte, qui sera prête à sacrifier son mariage pour sauver sa fille. Ce roman a deux tomes.

 

Mon septième ouvrage, Le châtiment de Clara, raconte la vie d’une femme victime de viol au 17e siècle. Ce roman a été publié juste au début du mouvement moi aussi, comme si j’avais saisi, trois ans plus tôt, cette idée qui flottait dans l’air du temps, ce qui est assez fréquent chez les auteurs, semble-t-il. En faisant ma recherche, j’ai été consternée d’apprendre que lors d’un procès pour viol, une femme pouvait être torturée, les juges estimant que c’était la meilleure façon de savoir si elle disait la vérité. Clara se retrouve enceinte après le viol et son conjoint à qui elle a caché un certain temps le drame qu’elle a vécu, se demande si l’enfant est de lui ou du violeur. La vie de tous les proches de Clara est changée par cet événement. Elle trouvera un allié en la personne du greffier dont le passé l’a sensibilisé à la violence faite aux femmes.

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et peux-tu nous en dire quelques mots ?

 

Sergine : Oui, mon prochain roman sera publié à l’hiver 2020. Il met en scène des femmes dont deux habitent Paris et deux à Ste-Flavie, (près de Rimouski, où je vis). Les lecteurs découvriront progressivement le lien indéfectible entre elles, ainsi que les conséquences néfastes du non-dit.

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes écrits ?

 

Sergine : Comme je l’ai dit précédemment, mon premier roman est inspiré de mon aïeule Marie Major dont la destinée m’a touchée dès l’enfance.

 

Ce sont souvent des coïncidences, certains diraient des synchronicités, qui me guident vers les héroïnes de mes romans. Lors d’une entrevue à la radio durant laquelle je racontais la vie de Marie Major, l’animatrice m’a demandé de revenir parler en ondes d’une femme exceptionnelle. Une série de coïncidences m’ont conduite à Robertine Barry et c’est grâce à elle que j’ai écrit mon autre roman, Isa.

 

Lorsque je préparais mon bagage pour aller à Tracadie afin d’y donner une conférence, je reçus une lettre d’une archiviste avec qui j’avais communiqué pour trouver de la documentation concernant Robertine. Cette lettre avait été écrite par Robertine Barry : Demain je vais visiter la léproserie de Tracadie, écrivait-elle à une amie. Tracadie : exactement l’endroit où j’allais le lendemain! À la fin de ma conférence, un homme m’a raconté que des descendants de Marie Major avaient des liens avec cette léproserie : l’un avait été le premier gardien; l’autre avait soigné des lépreux et une femme avait été enfermée avec des lépreux alors qu’elle n’avait pas la lèpre. C’est elle qui m’a inspiré le personnage principal de mon roman.

 

Après avoir trouvé le thème de mon roman, une recherche plus approfondie débute. Lorsque ce sont des personnages qui ont vraiment existés, comme Robertine Barry et Marie Major, je fouille d’abord dans les archives. Mais qu’ils aient réellement existés ou non, je dois ensuite faire les recherches nécessaires pour bien comprendre le contexte dans lequel ils ont vécu. Je fais énormément de recherches, d’une part, parce que j’adore apprendre et me documenter, d’autre part, parce que je veux décrire le plus fidèlement possible la mentalité ainsi que les us et coutumes.

 

J’aime aussi marcher dans les pas de mes personnages, comme si je pouvais ainsi mieux les comprendre. Par exemple, j’ai frappé à la porte d’un monastère afin de demander aux religieuses la permission de dormir une nuit dans la partie du bâtiment datant du 17e siècle où est morte Marie Major. Les religieuses m’ont peut-être trouvée étrange (rires), mais elles ont accepté. J’ai passé une nuit, seule entre ces murs chargés d’Histoire. J’ai adoré. Le lendemain, il me semblait être plus proche de Marie.

 

Au fil de mes lectures et recherches, les personnages prennent forme peu à peu. Il arrive aussi qu’ils s’imposent. Par exemple, quand j’écrivais Marie Major, j’avais en tête un personnage qui m’obsédait, mais que je n’avais pas imaginé : je voyais en pensée une vieille femme qui attendait sur le quai l’arrivée d’un bateau. J’ai décidé de l’écouter. Il s’est avéré que cette femme était la mère de Julien Talua, l’homme qui a tué l’époux de Marie Major.

 

 

JM : Si ma mémoire est bonne, tous tes livres sont des romans historiques mettant à l'honneur des femmes remarquables ! Peux-tu nous donner la raison de ces choix ?

 

Sergine : J’aime l’histoire. J’aime apprendre. J’aime débusquer des personnages méritant d’être sortis de l’ombre, comme Robertine Barry. J’aime parler de faits historiques méconnus, comme l’épidémie de lèpre au Nouveau-Brunswick au 19e siècle. Cependant, à part Robertine Barry, mes héroïnes sont remarquables, non pas parce qu’elles ont accompli de grandes choses dignes de mention dans les livres d’histoire, mais parce qu’elles ont réussi à se reconstruire après avoir traversé des épreuves. J’aime les personnages que la vie a rendu meilleurs. La bienveillance, la bonté, l’altruisme, me touchent et m’impressionnent d’autant plus que l’individualisme, omniprésent à notre époque, me déconcerte souvent.

 

JM : Comment procèdes-tu pour écrire tes romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Sergine : Je fais beaucoup de recherches. Je crée des fichiers par thèmes. J’ai des carnets partout dans la maison, dans mon sac à main, dans mes poches, dans la pochette de ma bicyclette : les meilleures idées, les phrases les mieux ficelées, surgissent souvent à l’esprit quand il n’est pas trop accaparé par le travail.

 

Je fais toujours un plan avant de commencer à écrire, mais il change en cours de route. J’écris plusieurs versions et parfois, je crois avoir presque terminé quand une idée surgit et m’amène à modifier certains aspects.

 

JM : - À quel moment de la journée écris-tu ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

Sergine : Je suis très disciplinée, autrement je n’y arriverais pas, mes volumineux livres exigent beaucoup de recherches et de temps. Jusqu’à récemment, j’écrivais de 4 :30 ou 5 :30 h jusqu’à 11 :00, mais l’adoption de notre chiot en avril a modifié mon horaire : je travaille lorsqu’il dort afin d’être disponible pour le dressage à la propreté, le jeu, le bonheur d’être avec lui, etc…

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes livres ?

 

Sergine : J’ai eu de la chance. Tous mes livres envoyés à des éditeurs ont été acceptés en peu de temps.

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où (au Québec en France ? (Mon rêve étant de te rencontrer !!!)

 

Sergine : Après la sortie de chacun de mes livres, je suis présente dans les Salons du livre au Québec. J’aimerais effectivement aller en France dans les prochaines années et je serais très très très heureuse de te rencontrer, chère Joelle, ainsi que mes lecteurs et lectrices.

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Sergine : J’y suis très sensible. Heureusement, jusqu’à présent j’ai été plutôt gâtée.

 

Les blogs et les réseaux sociaux ont un impact considérable et je suis infiniment reconnaissante envers tous ceux qui m’accordent une petite place. Grâce à eux, j’ai gagné des lecteurs fidèles. Le métier d’écrivain est exigeant, peu payant : tout ce qui contribue à faire connaître une œuvre est un cadeau du ciel. « Un écrivain qui n’est pas lu, est un écrivain mort ». Je ne me souviens pas qui a dit cela, mais je partage cet avis.

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Sergine : Je porte ce désir depuis si longtemps qu’il m’est impossible de nommer les auteurs qui sont à l’origine de cette envie irrépressible. Je me souviens cependant d’un moment charnière survenu lors de ma première journée à la petite école de campagne au Cap-à-la-Baleine. Lorsque j’ai aperçu la petite bibliothèque vitrée de la salle de classe, je me suis précipitée devant et suis restée debout, la fixant longuement, émerveillée, mais sans doute que j’avais l’air niais (rires). Les livres m’apparaissaient comme une véritable merveille. J’étais d’autant plus impressionnée que je viens d’un milieu modeste et qu’il n’y avait pas de livres dans la maison de mon enfance.

 

JM : - Si ma mémoire est bonne, en 2011, tu as remporté le prix Jovette Bernier pour la biographie consacrée à Robertine Barry, première femme journaliste Canadienne-Française et en 2013, tu as reçu le prix littéraire international indépendant Marguerite Yourcenar pour “Marie Major”, roman inspiré de la vie de ton ancêtre, une Fille du Roi. Peux-tu nous dire comment tu as vécu ces expériences ?

 

Sergine : Les marques d’estime, de confiance et de reconnaissance, inhérentes à chaque prix sont très touchantes et stimulantes. À chaque fois que je termine un livre, je doute toujours de la valeur de mon travail. Les prix m’aident à avoir un peu plus confiance en moi.

 

Mais je dois dire que l’amour et l’estime de mes lecteurs comptent encore plus, ainsi que l’impact que mes ouvrages peuvent avoir dans la vie des gens. Par exemple, un lecteur ayant lu mon roman dont l’héroïne est victime de viol, m’a dit qu’il comprenait désormais ce qu’une femme peut ressentir en de telles circonstances, ainsi que les bouleversements subséquents dans sa vie et celle de ses proches. Plusieurs lecteurs me disent aussi que mes livres ont été pour eux une consolation parce qu’ils se sentent moins seuls : d’autres vivent des épreuves semblables.

 

JM : - En plus de tes travaux d'écriture, tu donnes des conférences au Québec. Peux-tu nous en parler en quelques mots ?

 

Sergine : J’adore rencontrer mes lecteurs et/ou ceux qui s’intéressent aux thèmes dont je parle dans mes conférences : 1. Marie Major et son époque. 2. Les Filles du Roy. 3. Robertine Barry et son époque. 4. Tracadie au temps de la lèpre. 5. Viol et violence faite aux femmes au 17e siècle. 6. Cinq femmes : Marie Major (1637-1689), Robertine Barry (1863-1910), Rosalie Cadron-Jetté (1764-1864), Clara de Longueville et Geneviève Picoté dit Belestre (1667-1721).

 

JM : Lis-tu ? Quel genre ?

 

Sergine : Je suis une lectrice très gourmande. Je lis tous les genres de romans ainsi que des ouvrages traitant de Psychologie, d’Histoire et de Santé. Il n’y a que l’Horreur qui m’angoisse et dont je me tiens loin.

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Sergine : L’écriture et la lecture occupent une large place dans ma vie. J’adore les promenades en forêt. J’aime marcher avec mon chien ou contempler le fleuve qui se trouve à quelques encablures de ma maison. Je suis plutôt solitaire, mais j’adore discuter avec mon fils, mon conjoint, mes amis, mes frères et sœurs.

 

JM : - À quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Sergine : Je ne sais pas. Chaque époque a ses beaux et mauvais côtés. Je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Sans doute parce que pour moi, ce n’est pas l’époque qui importe, mais d’être avec ceux que j’aime.

 

JM : - Quel est ton proverbe préféré ?

 

Sergine : Ce n’est pas vraiment un proverbe. Nicole Bordeleau, prof de yoga et auteure, a écrit qu’un plombier lui avait donné une belle et grande leçon de vie. Le matin où elle lui demandait s’il allait bien, il avait répondu : « Ben sûr que ça va ben, c’t'une journée neuve! Une journée neuve? Il n'avait pas dit « une nouvelle journée » pour répéter mes problèmes, mes anxiétés et mes inquiétudes de la veille, il avait dit « c'est une journée neuve. » Une journée où je pouvais repartir à neuf, remettre le compteur à zéro et continuer ma vie, mais avec une nouvelle vision des choses. Aujourd'hui, offrez-vous une journée "neuve". »

 

Depuis que j’ai lu cela il y a quelques jours, je me répète chaque matin que c’est une journée neuve.

 

JM : - Écoutes-tu de la musique ? Quel genre ? Écris-tu en musique ?

 

Sergine : Oui, chaque jour. De la musique classique et populaire. Ces temps-ci, mes vers d’oreille sont Il est où le bonheur ainsi que Tu trouveras la paix dans ton cœur interprétée par la québécoise Renée Claude.

 

Par contre, j’écris toujours dans le silence.

 

JM : - Si tu étais : une fleur, un animal, un dessert … tu serais ?

 

Sergine :

 

Une rose.

Un chien doux, affectueux, adopté par de bons maîtres.

Du chocolat (que tout le monde, ou presque, aime).

 

JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer ou montagne ?

 

Sergine :

Café (que j’adore mais dont je dois désormais me priver, mon estomac ne supportant plus l’acidité).

Chocolat.

Montagne. Pour sa force tranquille.

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Sergine : J’ai adoré cette entrevue et suis remplie de gratitude pour cette occasion qui m’est offerte de communiquer avec des lecteurs et lectrices de France. Merci du fond du cœur.

 

JM : - Merci Sergine DESJARDINS pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ton extrême gentillesse et ta disponibilité.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Sergine qui vous répondra, j'en suis certaine, avec plaisir.

 

www.sergine-desjardins.com

 

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Bonsoir voici ma seconde chronique du mardi concernant : "LE SECRET DES TERRES BLANCHES"

« LE SECRET DES TERRES BLANCHES »

Christian LABORIE

Editions DE BOREE

ESSENTIELS

16 mai 2019

379 pages

 

 

Présentation

 

Otto Larguier, fils d'un général prussien, s'enrôle dans l'armée allemande pour combattre durant la Grande Guerre. Au milieu des luttes sanglantes, il tue un soldat français nommé Ruben Larguier. Intrigué et tiraillé par la culpabilité, Otto se lance à la recherche du passé de sa victime. Il s'installe alors sur le domaine des Terres Blanches, malgré les suspicions des habitants à son égard. Surnommé « l'estranger » par les femmes du village, il vit seul dans cette ferme jusqu'à sa rencontre avec Marie Larguier, la fille du défunt, dont il tombe sous le charme...

 

« Il n'avait jamais confié à personne les raisons qui l'avaient amené à Saint-Victor et il avait toujours tenu cachées

ses années de jeunesse. »

 

L'auteur

 

Christian Laborie est né en 1948 dans le Nord. Après des études d’histoire-géographie, il a enseigné dans le Pas-de-Calais pendant six ans, puis s’est installé dans le Gard en 1978.


Cévenol d’adoption et de cœur, il vit depuis cette date entre Alès et Anduze, où il écrit depuis 1995 : L’Arbre à palabres, Prix Découverte France Telecom 2001 ; Le Chemin des larmes, Prix Mémoire d’Oc 2004 ; Les Sarments de la colère, Prix Lucien Gachon 2011.


Auteur reconnu et incontournable du roman populaire, il est l’auteur de nombreuses sagas dont Les Rives Blanches, Prix de l’Académie cévenole Le Cabri d'Or 2013, Les Rochefort, L’Enfant rebelle, Le Goût du soleil aux Presses de la Cité.


Aimant mêler son goût pour l’histoire et pour la société des XIXe et XXe siècles à sa façon de ressentir les Cévennes, il s’efforce à travers ses romans de faire découvrir à ses lecteurs ce qui fait l’authenticité de cette région.

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions DE BOREE et en particulier Virginie de m'avoir permis de lire en service de presse, « Le Secret des Terres Blanches », roman de Christian LABORIE, auteur dont j'ai lu tous les ouvrages tant j'aime sa plume fluide et précise.

 

Dès les premières lignes, l'auteur nous emmène en 1935 sur le domaine des Terres Blanches où Otto Larguier « l'estranger » comme le surnomment les habitants du village, vit seul et s'occupe de la propriété d'un baron depuis une quinzaine d'années.

 

Otto est allemand et pendant la première Guerre Mondiale, il a été contraint de tuer un français Ruben Larguier ce qui le fait culpabiliser. Il part à la recherche de ses ancêtres et rencontre Marie, la fille de l'homme à qui il a ôté la vie et qui porte le même patronyme.

 

Comme à son habitude, Christian LABORIE dépeint à merveille les paysages, les odeurs, les us et coutumes des Cévennes, au fil des saisons à cette époque, mais aussi les atrocités de la guerre et les sentiments des protagonistes de son roman.

 

Beaucoup d'émotions sont palpables à la lecture de cet ouvrage très prenant, intéressant et fort bien documenté tant sur les plans historique, régional, cultuel.

 

Les nombreux rebondissements m'ont tenue en haleine jusqu'au dénouement que j'attendais avec impatience et qui m'a beaucoup émue.

 

J'ai bien aimé ce roman régional empli d'amour et d'amitié, ponctué d'une touche de magie, que j'ai refermé à regret.

 

Je le recommande vivement aux amateurs du genre qui, comme moi, passeront un bon moment de lecture.

 

 

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Bonjour aujourd'hui mardi je vous propose ma chronique concernant : "MEMOIRES EFFACEES"

« MEMOIRES EFFACEES »

Frédérick d'ONAGLIA

Editions DE BOREE

16 mai 2019

318 pages

 

Présentation

 

Doué d'une intuition hors du commun, le capitaine Léo Sarlat a été mis à pied par sa hiérarchie après la mort de son coéquipier lors d'une opération où lui-même a été blessé. Il profite de ce congé forcé pur rendre visite à son père qu'il n'a pas revu depuis vingt ans. A peine arrivé en Camargue, il croise Iris, une ancienne collègue de la section de recherches de Marseille, qui dirige désormais la brigade fluviale et nautique de Port-Saint-Louis-du-Rhône. Un cadavre a été repêché dans les fonds protégés de Beauduc par un pêcheur braconnier. Loin de partager la méfiance de on équipe à l'égard de Léo, Iris compte bien sur les talents d'enquêteur du capitaine pour l'aider à résoudre cette affaire qui s'annonce complexe, d'autant qu'un nouveau cadavre est bientôt découvert... Un tueur en série rôderait-il sur la plage si convoitée de Beauduc, lieu de ralliement des kit-surfeurs et prisé des archéologues spécialisés en fouille subaquatique dont une équipe vient d'y installer son camp de base ?

 

L'auteur

Né à Lyon, Frédérick d'ONAGLIA vit près de Montpellier. La Provence et la Camargue, terres de contrastes à l'identité forte, servent souvent de cadre à ses romans. Traduit dans plusieurs pays, finaliste du Prix Carrefour et lauréat du prix Lions Clubs International avec sa trilogie à succès Le Secret des cépages (Belfond), Frédérick d'ONAGLIA séduit un lectorat toujours plus nombreux. Mémoires effacées est le deuxième roman de l'auteur à paraître chez De Borée, après Les Murmures de l'Olivier (2018).

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions DE BOREE et en particulier Virginie de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Mémoires effacées », roman de Frédérick d'ONAGLIA, auteur dont j'ai découvert la plume fluide, précise et sensible lors de la lecture d'un grand nombre de ses romans.

 

Dès les premières lignes, Frédérick d'ONAGLIA nous emmène à bord de l'Amarok un chalutier dont le patron découvre un cadavre alors qu'il pratique la pêche illégale en zone protégée...

 

L'auteur nous présente ensuite Iris, chef de la brigade fluviale et nautique ainsi que ses proches lors d'un déjeuner familial à la Bastide en Camargue ainsi que sa rencontre avec le capitaine Léon, un ancien collègue de Marseille, au cours d'une mission. Celui-ci pourrait bien l'aider à élucider les meurtres commis dans les eaux troubles de Beauduc...

 

Comme dans tous ses romans, l'auteur dépeint avec moult détails la beauté des paysages Camarguais et l'histoire de cette région. Il nous offre une plongée en fond marin et nous apprend beaucoup sur les fouilles subaquatiques dans le Rhône, l'histoire Antique et la crise de la pêche en Méditerranée...

 

L'intrigue est intéressante et le suspense bien mené tient vraiment le lecteur en haleine jusqu'au dénouement, fort surprenant, que nous attendons avec impatience !

 

J'ai bien aimé ce polar romancé, mêlant archéologie, vengeance, amour, pardon à une enquête policière, avec lequel j'ai passé un très bon moment de lecture et qui séduira les amateurs du genre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Annonce interview auteur Sergine DESJARDINS, auteure le vendredi 12 juillet à 18 h sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

MESSAGE IMPORTANT A L'ATTENTION DES MEMBRES DU GROUPE : LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS🌹📖

Bonjour les amis💁‍♂️🙋‍♀️

Et oui je reprends les interviews ! 🎤💻Le vendredi 17 mai dernier j'ai réalisé ma 55ème interview avec un auteur du groupe 🙋‍♀️ qui a accepté de se soumettre à mes questions.

Je vous donne donc rendez-vous le vendredi 12 juillet

à 18 h pour suivre l'entretien 💻🎤 que j'ai eu récemment avec Sergine Desjardins 🙋‍♀️📖. A l'issue Sergine répondra à vos questions depuis le Québec où elle réside et il sera 11 H ou 12 H pour elle, sauf erreur de ma part..😅😎

A vendredi.😍

 

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Bonjour aujourd'hui dimanche voici ma chronique concernant : "UNE PIE PARMI LES PAONS"

« UNE PIE PARMI LES PAONS »

Tome 1 : Le paradoxe

Madyline ROSE

Auto-Edition

18 novembre 2016

210 pages

 

 

 

Présentation

 

FRANCE, 1947

Un accident de voiture aux causes obscures a effacé la mémoire de Constance, jeune photographe professionnelle.
Appelée à Paris deux ans plus tard pour couvrir un événement dans le milieu de la mode et de la joaillerie, elle va être confrontée à son passé.


Intrigues, faux-semblants, chassé-croisé amoureux font de ce roman une course effrénée à travers le monde à la recherche de sa vérité.

 

L'auteure

 

« Née dans le sud de la France, je suis depuis mon plus jeune âge, passionnée par tout ce qui attrait à la création artistique. 
A 16 ans, je poursuis un cursus dans le milieu de l’esthétique et de la coiffure, ce qui plus tard m’épanouira dans événementiel.
Créer, imaginer, transformer, persévérer dans ce que j’aime sont mes fers de lance.
Je jongle entre mes pinceaux à maquillage, mes ciseaux et ma plume pour former mes pensées en nouvelles.
En 2014, un événement va bouleverser ma vision sur l’écriture. Je prends alors ma plume, je griffonne des mots, des phrases, puis une histoire prend vie.
Deux ans après la première ébauche et un gros travail d’investigation, je termine mon premier roman : Le paradoxe, tome1 de la trilogie d’Une pie parmi les paons.


C’est avec sincérité et humilité que je partage avec vous mon aventure. »

 

 

Mon avis

 

Je remercie Madyline ROSE de m'avoir envoyé pendant mon hospitalisation son roman « Une Pie parmi les paons - Tome 1» accompagné d'une très gentille dédicace qui m'a énormément touchée. J'ai ainsi découvert la plume fluide et addictive de cette auteure.

 

Bien que peu habituée à lire des romans policiers, je me suis sentie de suite happée par les mots de l'auteure et intriguée par l'histoire de cette jeune journaliste ainsi que par le titre dont j'ai maintenant compris le sens …

 

Madyline ROSE nous emporte en 1949 à Paris où nous faisons connaissance avec Constance, jeune photographe de mode qui, depuis un accident de voiture survenu deux ans plus tôt, est amnésique.

 

Alors qu'un défilé de mode se déroule dans un hôtel de luxe où notre héroïne et son amie Jeanne séjournent, plusieurs meurtres vont la contraindre à jouer au détective. Ces événements permettront-ils à la jeune fille de découvrir son passé ?

 

L'histoire est originale et intéressante, le suspense bien mené : on se croirait dans l'ambiance rétro des romans d'Agatha Christie en compagnie de personnages mystérieux et hauts en couleur.

 

Toutefois ce premier opus comporte beaucoup de personnages, ce qui peut perturber le lecteur, mais l'auteure a eu l’excellente idée de répertorier, en tout début de livre, les noms dans une « table des personnages », ce qui m'a bien aidée.


J'ai beaucoup aimé ce roman policier romancé, ponctué d'une touche d'humour que j'ai lu d'une traite tant j'avais hâte d'en connaître le dénouement, au demeurant très surprenant et qui donne envie de lire au plus vite le tome 2 puis le suivant...


Voici un premier roman fort prometteur. Bravo Madyline ROSE !

 

 

 


 

 

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Rebonjour voici ma seconde chronique du samedi concernant : "NOUVELLES VOIES"

« NOUVELLES VOIES » 

Laurence MARTIN

Auto-Edition

19 juin 2019

142 pages

 

 

Présentation

 

Pour quelles raisons partiriez-vous ?


Quelle autre vie ? Quelles nouvelles voies ? 
Vous décideriez-vous dans l’heure ou prendriez-vous votre temps ? 


Voici le récit de départs irréfléchis ou orchestrés, volontaires, subis ou rêvés… définitifs, libérateurs.

 
Au travers de ces dix nouvelles, l’auteure vous invite à suivre des personnages en quête d’un autre destin. 

 

L'auteure

 

Laurence MARTIN est née en 1969 à Paris. Journaliste pour plusieurs magazines varois, l'écriture a toujours été pour elle une évidence.


Dans son premier roman L'Eau de Rose, elle abordait avec justesse la réparation de soi après un deuil.


De sa plume émouvante et poétique qui a déjà conquis le cœur de nombreux lecteurs, elle signe aujourd'hui ce recueil de dix nouvelles sur le thème du départ, récits de vie pleins d'espoir et de délicatesse.


 

Mon avis

 

Je remercie Laurence MARTIN pour l'envoi, en service de presse, de son recueil de nouvelles « Nouvelles Voies », accompagné d'une très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

J'ai découvert la plume douce et romantique de cette auteure lors de la lecture de « L'Eau de Rose », roman que j'ai beaucoup aimé et qui fut pour moi un vrai COUP DE COEUR.

 

 

Bien que peu habituée à lire des recueils de nouvelles, je me suis laissée emporter par les si jolis mots de l'auteure et la très belle couverture invitant au voyage m'a de suite interpellée.

 

Laurence MARTIN présente donc dix nouvelles dont les histoires sont belles, émouvantes, tendres et ont un point commun : la relation parents-enfants.

 

Les personnages que nous croisons sont vrais, attachants et les récits chargés d'émotions. Ils nous touchent en plein cœur et nous les quittons très émus après avoir suivi la voie qu'ils ont décidé de prendre..

 

Dans ce sublime recueil, Laurence MARTIN aborde des sujets sensibles tels que l'adoption, la prostitution, l'enfance, la mort, la maladie, les relations familiales... mais surtout l'amour.

 

J'ai ADORE cet ouvrage bouleversant, doux et empli d'espoir que j'ai refermé les yeux humides.


Un joli COUP DE COEUR à découvrir sans hésitation.

Excellent moment de lecture.

 

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui samedi je vous propose ma chronique concernant : "LA DENTELLIERE DES PRES"

« LA DENTELLIERE DES PRES »

Alysa MORGON

Editions Lucien SOUNY

Le Chant des pays

10 mai 2019

190 pages

 

Présentation

 

 

Quel est donc l'élément mystérieux et central qui a orienté la vie d'Armande malgré elle, celui qu'elle a enfoui un soir de mars dans la forêt ?


Quel étrange puzzle que la vie d’Armande, avec ses curieux morceaux à emboîter, pour certains facilement, pour d’autres avec grande difficulté au bas mot ! Mais jamais cette femme ne renoncera à tenter d’imbriquer chaque nouvelle pièce qui se présente. Comme si elle se devait de reconstituer ce casse-tête dans son intégralité. Pourtant, au plus profond d’elle-même, elle sait qu’il manquera toujours l’élément principal, celui qu’elle a fait disparaître un soir de mars dans la forêt.


Alors, afin d’oublier tous ses tourments, elle court les champs pour tresser avec adresse les fleurs et les herbes. Ces trésors, que seule la nature lui offre, réussiront-ils à apaiser son cœur et sa tête qu’on dit prise de folie ? Seront-ils le remède à ses maux ?


Un habile et insolite jeu d’ombres et de lumières, de douceur et de fureur, dans ce roman rempli de tendresse et d’espérance. 

L’amour d’Alysa Morgon pour la nature imprègne chaque page de cette histoire. Et grâce à la poésie qui se dégage de sa plume, l’auteur nous fait cadeau de ce merveilleux sentiment de connaître vraiment quelqu’un qui n’existe pourtant que dans un livre.



Grâce à la nature de la Provence, à la tendresse et à l'espérance, Armande tente de s'éloigner de ses tourments les plus sombres. Un roman psychologique et familial où l'amour de l'auteure pour la nature et la poésie envahit chaque page.
 

 

L'auteure

 

L’amour d’Alysa Morgon pour la nature imprègne chaque page de cette histoire. Et grâce à la poésie qui se dégage de sa plume, l’auteur nous fait cadeau de ce merveilleux sentiment de connaître vraiment quelqu’un qui n’existe pourtant que dans un livre.
Alysa Morgon est née en Provence. Elle y passe toute son enfance et sa jeunesse, entreposant méticuleusement dans sa mémoire des souvenirs qui nourriront son imagination de romancière des années plus tard. À vingt ans, elle change d’accent et s’installe dans les Hautes-Alpes, où elle réside encore aujourd’hui (Gap). Dans chacun de ses romans, les lecteurs retrouvent les couleurs, les senteurs, les coutumes et les traditions provençales, celles d’une Provence qui a malheureusement disparu aujourd’hui.

 

 

Mon avis

 

Je remercie Alysa MORGON et les Editions Lucien SOUNY de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « La Dentellière des près ». Etant une fan inconditionnelle de cette auteure, tant j'aime sa plume fluide et poétique, je me suis empressée de découvrir ce dernier roman dont la très jolie couverture m'a de suite interpellée.

 

Alysa MORGON nous transporte au XIXème siècle dans un village Provençal où Armande vient de naître. La petite n'est pas la bienvenue dans cette famille aisée : son père est toujours absent et sa mère ne la regarde pas. Elle grandit sans affection, personne ne semble s'intéresser à elle à part Magali, la gouvernante.

 

L'auteure nous conte, comme elle sait si bien le faire, la triste vie d'une femme dont le père l'a forcée à épouser un veuf violent et ceci en échange d'un champ.. Nous partageons les espoirs, les souffrances de cette femme qui, lors d'une seconde grossesse, craint de mettre au monde une fille du fait que son époux cruel a menacé de tuer si elle ne lui donnait pas un garçon..

 

Armande est un personnage très attachant qui est perturbée et paraît un peu folle ou étrange mais l'on ne peut toutefois qu'être ému, troublé par son destin peu enviable. J'avoue, qu'au fil des mots de l'auteure, j'ai eu les larmes aux yeux et envie d'aider Armande à se sortir des griffes de son bourreau, de la consoler de son malheur.

Les autres protagonistes de ce roman sont authentiques, certains sont sympathiques comme Alaïs et sa mère ainsi que Clovis le fils d'Armande mais d'autres sont vraiment trop révoltants..

 

Alysa MORGON dépeint à merveille, au fil des saisons, la beauté de la nature dans laquelle notre héroïne trouve la paix et le réconfort en réalisant des compositions florales.

 

J'ai ADORE ce roman régional bouleversant, empli de tendresse et d'espoir, extrêmement bien écrit comme tous les livres de l'auteure d'ailleurs, sur la condition féminine à l'époque et les secrets de famille que j'ai dévoré pratiquement d'une traite tant j'avais hâte de découvrir la pièce qui manquait au puzzle de la vie d'Armande.

 

Je vous recommande donc vivement ce magnifique roman qui fut pour moi un véritable COUP DE COEUR et que j'ai refermé à regret.

 

Excellent moment de lecture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rebonjour voici ma seconde chronique du mercredi concernant : "PERLOU"

« PERLOU »

Chérif ZANANIRI

RAMSAY Editions

10 mai 2019

368 pages

 

 

 

Présentation

 

Arthur est un garçon d'une dizaine d'années (en 1885) qui pousse comme l'herbe folle à Montmartre, au pied de la basilique en construction. Entre courses endiablées dans la cour de sa maison et parties d'osselets, il croise les pas de son voisin Perlou, la soixantaine et noir de peau, qui progressivement, l'aidera à grandir. Une amitié, melée de respect et d'affection naîtra entre eux, se développera et permettra au garçon de se doter de règles de vie qui le conduiront jusqu'au don ultime en 1942.

 

Si on suit les pas d'Arthur de 1885 à 1889, on n'oublie pas les événements majeurs qui se sont déroulés à Paris à cette époque : la construction du Sacré-Coeur, l'enterrement de Victor Hugo, la préparation de l'Exposition Universelle, l'édification de la Tour Eiffel à laquelle il participe.

 

 

L'auteur

 

Physicien de formation et écrivain vulgarisateur pendant une longue période, Chérif ZANANIRI est devenu romancier en s'intéressant à de grands moments de l'histoire du XXème siècle. Ses ouvrages se sont intéressés aux trois guerres (la première étant celle de 1870). Après Pisseur au vent, Léocadie Lepic, marraine de guerre ou L'étrange village de Monsieur Labiche.. il propose un ouvrage qui nous installe dans le Paris de la Belle Epoque.

 

Mon avis

 

Je remercie Ramsay Editions et en particulier Christophe et Agathe de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Perlou », roman de Chérif ZANANIRI, auteur dont j'ai lu un grand nombre de romans tant j'aime sa plume légère et précise.

 

Chérif ZANANIRI nous emmène en 1885 à Montmartre, quartier de Paris qui, à l'époque était un petit village, où Arthur, âgé de 10 ans, vit avec sa famille.

 

Nous le suivons dans une cour où il joue aux jeux d'antan puis sa rencontre avec Perlou, un homme de couleur âgé d'une soixantaine d'années et les liens d'amitiés qui se tissent entre eux au fil du temps. Arthur écoute avec attention le récit de la vie de Perlou. Ensuite nous découvrons la vie amoureuse et professionnelle du jeune homme qui est très attachant.

 

L'histoire est belle, intéressante et les personnages très bien présentés par l'auteur paraissent authentiques. Il en est de même pour les descriptions du Paris de l'époque, des événements, des progrès et des constructions des monuments tels que le Sacré-Coeur et la Tour Effeil.

 

J'ai beaucoup aimé ce roman émouvant où l'amour et l'amitié tiennent une grande place ainsi que la transmission des connaissances et des valeurs.

 

Un très bon moment de lecture.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui mercredi voici ma chronique concernant : "UN CHARMANT PETIT VILLAGE"

« UN CHARMANT PETIT VILLAGE »

Serge CAMAILLE

RAMSEY Editions

10 mai 2019

144 pages

 

 

Présentation

Au milieu des années 30, le charmant petit village niché au cœur de la forêt de Tronçais vivait des heures paisibles. Jusqu'à l'arrivée de Gaspard.. Gaspard le charmeur, Gaspard l'opportuniste, Gaspard aux dents longues ! Aussi, tous les malheurs s'abattant sur le village depuis son avènement lui étaient attribués par la rumeur. Jusqu'à ce beau matin où un ultime drame survient sans que les gendarmes n'y voient goutte. Excédé, le maire réunit alors un conseil municipal extraordinaire et élargi qu'il nomme « Comité, en vue de se débarrasser enfin de Gaspard.. Oui mais de quelle manière ? C'est Gilles, l'ébéniste du village qui croit résoudre le problème : il va faire appel à Laurent, son vieux copain de régiment... Est-ce bien raisonnable ? Une fable bucolique dans le somptueux décor de l'ancestrale forêt de Tronçais.

 

L'auteur

Après une dizaine de romans et le prix Arverne en 2018, Serge CAMAILLE revient en 2019 avec un polar qui a en rayon des « bons mots », des personnages « déconnants », une histoire rocambolesque.. il y aurait bien de « l'Audiard dans l'air ».

 

Mon avis

 

Je remercie RAMSAY Editions et en particulier Christophe et Agathe de m'avoir permis de lire, en service de presse « Un Charmant petit village », roman de Serge CAMAILLE. Ayant lu pratiquement tous les ouvrages de cet auteur je n'ai pu résister à l'envie de découvrir ce petit dernier...

 

Serge CAMAILLE nous transporte dans un petit village imaginaire situé près de la forêt de Tronçais, dans les années 60.

 

L'arrivée d'un nouvel habitant dans ce village semble coïncider avec une série de drames que les villageois imputent donc à Gaspard. Gilles, ébéniste confie une mission spéciale à Laurent un ancien copain de régiment..

 

Serge CAMAILLE conte une histoire incroyable et très originale, évoquant meurtres, mascarades, tueur à gages avec des dialogues truculents à la manière de Michel Audiard qui m'ont bien faire sourire malgré la gravité des faits.

Il a le don de nous emporter sur des événements et des pistes trompeuses et je me suis dit à plusieurs reprises « mais il est immoral ce roman » !

 

J'ai beaucoup aimé ce polar empli d'humour que j'ai dévoré d'une traite tant j'avais hâte d'en connaître la fin, très surprenante, mais je vous laisse la découvrir par vous-mêmes !

 

Si vous voulez passer un très bon moment de lecture, de détente et d'amusement, ce roman est fait pour vous.

 

 

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