INTERVIEW AUTEURE
Elisabeth LARBRE
JM : - Bonsoir à tous
⁃ Notre amie Elisabeth LARBRE a gentiment accepté, de se soumettre, récemment, à mes questions.
JM : - Bonsoir Elisabeth
⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?
Elisabeth : Bien, je te remercie. Oui bien sûr et avec grand plaisir. Je te remercie d’ailleurs de me l’avoir proposé.
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Elisabeth : Je suis née à Paris et vis en Bretagne depuis bientôt trente ans… Le temps passe vite !! Lol. De formation scientifique, docteur en biochimie, j’ai eu la chance à ce jour d’avoir plusieurs vies en une. J’ai tout d’abord travaillé dans de grands groupes industriels pendant de nombreuses années puis ai pris la direction d’un établissement privé d’enseignement supérieur. Mon souhait était de jeter des ponts entre le monde industriel et celui de l’enseignement afin d’aider nos jeunes à être mieux préparer au monde qui les attend. Je me consacre actuellement à l’écriture.
JM : - Et si vous tu nous parlais de tes romans ?
Elisabeth : J’ai écrit un premier roman : Les embruns du fleuve Rouge qui a reçu le prix du livre indépendant Monbestseller par un Jury d’éditeurs (La Martinière, Michel Lafon et Incartades) et a été édité en septembre 2018 par la Maison d’édition Carnets Nord. J’ai eu la chance de voir présélectionné ce premier roman pour le prestigieux prix Henri Quéffélec (Salon Livre et Mer de Concarneau).
Puis il y a eu une petite traverse du desert avec la cessation d’activité des éditions Carnets Nord et dans la foulée l’arrivée de la pandémie et de son confinement.
Les éditions Fauves (maison d’édition du groupe Harmattan) s’est penchée sur mon second roman : Le Veilleur des Songes et a souhaité l’éditer. Ce second roman est paru le mois dernier.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?
Elisabeth : Oui, je suis en train d’écrire mon troisième roman, mais pour le moment je n’en parle pas encore, comme à chaque fois ce sont mes personnages qui me guident et m’emmènent, je me laisse surprendre moi-même, il est donc encore trop tôt pour en parler.
JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes livres ? Improvises-tu ou connais-tu la fin avant de commencer l'écriture ?
Elisabeth : sans le savoir je viens de partiellement répondre à ta question dans la précédente. Je pars en fait d’un sujet qui me tient à coeur et me laisse ensuite guider par mes personnages. Je ne connais jamais à l’avance la fin de mes romans. Comme je l’ai dit tout à l’heure je me laisse surprendre, j’ai besoin de laisser libre cours à mon imagination, je ne me mets aucune barrière, aucun interdit. Et c’est en cela que se trouve le vrai plaisir pour moi de l’écriture. On peut changer de sexe, être tour à tour enfant, ado, homme, femme, vieillard, vivre là ou ailleurs, peu importe. La magie de l’écriture c’est de vous permettre de vivre plusieurs vies en une.
JM : Comment procédes-tu pour écrire (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?
Elisabeth : Directement sur ordinateur. Je me mets face à mon clavier et c’est parti. Je peux écrire des heures. Je ne ressens ni faim, ni soif, ni fatigue… Souvent je me contrains à m’arrêter.
JM : - Quand écris-tu (la nuit, le jour) ? pendant combien d'heures ?
En combien de temps écris-tu un roman ?
Elisabeth : J’écris le jour à n’importe quel moment, jamais la nuit. Un roman peut me prendre entre huit mois et un an. J’écris aussi des nouvelles en participant à des concours. Plusieurs ont été publiées dans des ouvrages collectifs papier et/ou numériques.
JM : - Si ma mémoire est bonne, tu as remporté le Prix du Livre Indépendant Monbestseller en 2016 pour ton premier roman “Les Embruns du fleuve Rouge”. Peux-tu nous dire quelques mots sur cette expérience ?
Elisabeth : La plateforme Monbestseller m’a permis de trouver ce que tout auteur cherche : un lectorat. Ecrire est avant tout un partage. Ne pas pouvoir permettre à ce partage d’exister est extrêmement frustrant pour tout auteur. C’est un peu, toutes proportions gardées, comme pour un tennisman de se limiter à faire des balles contre un mur : techniquement c’est intéressant mais la frustration de ne pas pouvoir jouer et de confronter son jeu à un partenaire est très vite pregnante, le plaisir ressenti se ratatine car le partage n’est pas là.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement (après le confinement bien sûr) et où ?
Elisabeth : oui bien sûr en matière de projets mais les dates ne sont pas encore fixées du fait du confinement, il est donc encore trop tôt pour en parler.
JM : - A qui confies-tu tes manuscrits en première lecture (amie, membre de ta famille, bêta lecteur) ? Qui réalise les couvertures de tes livres ?
Elisabeth : en première lecture amis et membres de ma famille. Le choix de la couverture est fixé d’un commun accord avec mon éditeur qui me soumet des propositions à partir des idées que nous avons émises ensemble.
JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?
Elisabeth : pour Les embruns du fleuve Rouge c’est la maison d’édition Carnets Nord qui est venue à moi, puisque Renaud Delourme son directeur avait demandé à Monbestseller qu’on lui reserve mon livre pour edition.
Pour Le Veilleur des Songes, j’ai procédé à cinq envois numériques. J’ai essuyé un refus, un ne m’a pas répondu, et les trois autres m’ont répondu positivement. J’ai choisi les éditions Fauves dont le sérieux et le professionnalisme ne sont plus à prouver.
JM : - Que ressens-tu lorsque tu écris le mot FIN ?
Elisabeth : Je ne l’écris jamais… Un bon livre pour moi, et là je parle aussi en tant que lectrice, doit continuer à s’écrire une fois refermé. Les personnages résonnent toujours en vous, vous vous y êtes attachés, ils sont entrés et ancrés dans vos vies. Ils continuent de vous accompagner, parfois même à certains moments ils vous hantent. Quand un lecteur/lectrice me fait ce compliment pour moi c’est de loin le plus beau. La transmission d’émotions, et donc le partage, cette magie irrationnelle s’est opérée.
JM : - Que prétères-tu le format papier ou numérique ? Pourquoi ?
Elisabeth : de loin le papier. J’aime l’odeur d’un livre que l’on ouvre. Cela fait parti du plaisir. Tous les sens sont sollicités et devraient l’être quand on lit. Même l’ouïe. Le rythme, le tempo des phrases doit donner au lecteur une musicalité qui l’accompagne et avec laquelle il chemine.
JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?
Elisabeth : Oh…. Il y en a beaucoup ! Mais pour faire court je ne citerai que cinq noms : Albert Camus, Yves Navarre, Andréï Makine, Philip Roth, Jeanne Champion…
JM : Lis-tu et quel genre ?
Elisabeth : Oui, j’aime avant tout les romans. Autant la littérature étrangère (Lars Christensen, Paulo Coehlo, Arturo Pérez-Reverte etc) que celle des auteurs français cités précédemment, auxquels je rajouterais Laurent Gaudé.
JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Elisabeth : la musique, sous toutes ses formes : Classique, blues, country etc. et les voyages qui sont ma grande passion et en même temps la nourriture indispensable à mes romans afin qu’ils prennent corps un jour ou l’autre. C’est au cours des voyages, que mes yeux et mon coeur retiennent certains visages, certaines émotions de lieux de couleurs, de musique justement, des moments là encore de partage privilégiés.
JM : - Quel est ton endroit préféré (pièce de ta maison, une région, un pays) ?
Elisabeth : depuis que je l’ai visitée l’été dernier, je répondrai l’Istrie en Croatie… Merveilleux ! Autant les paysages qui sont fabuleux que ses habitants accueillants et bienveillants au sens le plus noble du terme.
JM : - As-tu des animaux de compagnie ?
Elisabeth : Oui, un chat qui veille jalousement sur moi et j’adore ça !
JM : - Quel est ton film culte et quel genre de musique écoutes-tu ? Ecris-tu en musique ?
Elisabeth : “le cri” de Jules Dassin.
Musique de Georges Michaël à Stjepan Hauser (violoncelliste croate) comme je l’ai dit précédemment c’est très éclectique
Oui parfois, cela dépend de mon humeur.
JM : - Quelle est ton odeur préférée, ta couleur ?
Elisabeth : mon odeur préférée est celle de la glycine en fleurs ou de la terre mouillée après la pluie. Ma couleur le bleu avec toute sa palette qui s’étire de part et d’autre du vert au violine. Couleur de l’océan au large calme ou en colère.
JM : - Quel mot te définit le mieux ?
Elisabeth : persévérance
JM : - Quelle est ta citation préférée ?
Elisabeth : “Nous sommes tous un rayon de soleil pour quelqu’un … mais on ne le sait pas toujours” Antoine de Saint Exupéry
JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel objet, indispensable à tes yeux, emporterais-tu ?
Elisabeth : je ne vais pas être très originale, je dirais une boîte d’allumettes.
JM : - Imaginons que tu doives organiser un dîner littéraire.. Quelles personnes convierais-tu à ta table ?
Elisabeth : s’il m’était possible de faire revenir les personnes de l’au-delà je dirais : Victor Hugo, Charles Beaudelaire, George Sand, Marcel Proust, et pour nos contemporains Andréï Makine, Philippe Claudel, et Cécile Coulon pour ses poèmes.
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Elisabeth : Non, si ce n’est que je te remercie encore une fois beaucoup de cette interview extrêmement complète.
JM : - Merci Elisabeth pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ta disponibilité et ta gentillesse.
Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Elisabeth qui vous répondra sous ce post.
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