Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Emilie MALAQUIN sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEURE

Emilie MALAQUIN LAPAWA

 

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

  • Notre amie Emilie MALAQUIN a récemment accepté de répondre à mes questions.


Je partage donc avec vous l'entretien que nous avons réalisé, à l'issue duquel, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser des questions à Emilie qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.

 

 

 

JM : - Bonsoir Emilie

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Emilie : Bonsoir Joëlle. Je vais bien, merci, j’espère que toi aussi.

Toujours prête ! Ça me fait plaisir de participer à ton interview et je sens que tu n’auras pas besoin de déployer les grands moyens pour me faire parler !

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Emilie : Alors, j’ai du mal à parler de moi. Mais bon, je m’appelle Émilie Malaquin-Lapawa. Je suis née à Lille au XXe siècle. Je suis mariée et nous n’avons pas d’enfant, mais un chat, Metka, dont on parlera un peu plus loin. Sinon, j’ai fait des études de droit et dans une vie antérieure, j’étais chargée de contentieux judiciaire dans le secteur bancaire ! Waouh ! J’ai complètement changé de vie en 2016 après un licenciement pour inaptitude médicale et j’en suis ravie !

 

 

JM : - Je crois savoir que tu as créé un cabinet d'écrivain public (EML-Ecriture). Peux-tu nous dire quelques mots sur cette activité ?

 

 

Emilie : On est synchos dans les questions-réponses. Oui, suite à ce fameux licenciement, j’ai cherché à me reconvertir (car je ne pouvais plus travailler dans le droit, en réalité, je ne pouvais plus travailler tout court, car mes contraintes étaient assez strictes). J’ai réfléchi à ce que j’aimais, ce que j’avais envie de faire et comme au lycée, je m’étais intéressée au métier d’écrivain public, j’y ai réfléchi (pas longtemps en fait), et j’ai décidé de me lancer. Je me suis formée au métier et à la création d’entreprise et en avril 2016, j’ai ouvert EML-Écriture.

 

Écrivain public est un métier très ancien et très vaste. Comme je suis juriste de formation, j’étais persuadée que j’allais surtout accompagner les gens dans leurs démarches administratives et le hasard (mais surtout mes clients) en ont décidé autrement. Je réalise essentiellement des biographies de particuliers (j’en ai 6 à mon actif), des livres professionnels (j’en ai réalisé deux et je suis en train de travailler sur un troisième), des relecture, correction, révision et mise en page de manuscrits (surtout de romans et de travaux universitaires ou professionnels). Et depuis 2017, j’anime des ateliers d’écriture à la médiathèque de Erre… avec une de mes anciennes clientes. C’est ce que j’apprécie le plus dans mon métier : il est essentiellement fait de contacts humains (90% du travail) et après on noue de belles relations avec des personnes pour qui on a travaillé. D’ailleurs, quasiment tous mes clients gardent le contact à la fin du contrat.

 

 

https://www.facebook.com/ecrivainpublicnordpasdecalais/


 

https://www.eml-ecriture.com/

 

 

JM : - L'écriture est-ce une passion ou un métier pour toi ?

 

Emilie : Je dirais que c’est les deux à la fois. Pour certaines personnes, je ne travaille pas car je passe mes journées à écrire (que ce soit pour moi ou mes clients) et j’entends souvent dire que je suis « tranquille à la maison ». Alors certes, j’adore l’écriture et je le fais par plaisir, et non en traînant les pieds comme dans mon ancienne vie. Mais écrire (que ce soit en tant qu’auteur ou écrivain public) demande beaucoup de travail et de concentration. Au-delà de la partie création qui fait appel à l’imaginaire (et qui, à mon sens, est le plus facile), il faut faire de nombreuses recherches et l’écriture est un art assez technique. De plus, de nos jours, le travail de l’auteur (enfin ça c’est mon avis et ça n’engage que moi) ne se limite pas l’écriture du livre, il y a toute la partie promotionnelle (même si je n’aime pas ce terme) à réaliser. Il faut trouver des dates de séances de dédicace ou des places dans les salons et surtout y assister. Donc c’est un quand même un métier, même si on est vachement mal payés et qu’on souffre d’un manque de reconnaissance (hormis celle qui vient des lecteurs).

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

Emilie : J’ai écrit deux recueils de nouvelles fantastiques Le sorcier vaudou (2017) et Sombres hivers (2019) dans lesquels le lecteur navigue entre surnaturel, rêve et folie et un polar, Métal parano (2018) qui raconte l’histoire d’un chanteur de métal (imaginaire) harcelé par un fan obsessionnel sur fond de meurtre et d’enquête policière. Tous mes livres sont édités chez Hyperion avenue, une jeune maison d’édition située à Aniche din ch’nord !

 

JM : - Si ma mémoire est bonne, tu as écrit un recueil de nouvelles fantastiques et un polar. Pourquoi ces choix et envisages-tu d'écrire dans un autre registre ?

 

Emilie : Mon premier amour littéraire a été pour le fantastique. Lorsqu’au collège et au lycée, j’ai découvert ce registre, ça m’a passionné. Très jeune (vers 11-12 ans), je lisais déjà des Stephen King, mais surtout, j’ai cassé les pieds à mes parents pour avoir le Horla de Maupassant. Pour la petite histoire, j’ai vendu des dessins pour m’acheter ce livre. À ce stade, j’aimais lire du fantastique et je ne pensais pas en écrire (même si depuis un petit moment, j’écrivais déjà sur des cahiers et j’étais très forte en rédaction). Puis, au lycée, j’ai découvert Hoffmann, Schiller et surtout Gogol avec les Nouvelles de Pétersbourg. Ça était le déclic ! Ma première idée avait été de mettre en scène des nouvelles comme Le manteau ou Le journal d’un fou. Puis, petit à petit, en allant à l’université et en découvrant le droit, j’ai mis de côté l’écriture littéraire, pour la rédaction juridique. J’y suis revenue à l’âge adulte, pendant un long arrêt maladie. Ainsi, entre 2009 et 2010, j’ai écrit ce qui allait devenir Le Sorcier vaudou.

 

En écrivant des nouvelles fantastiques, je me suis passionnée pour le thème de la folie qui est assez récurent dans ce genre. J’ai approfondi le sujet et c’est comme ça que je me suis tournée vers le polar. De plus, comme je suis juriste de formation, j’ai plaisir à me plonger dans des enquêtes policières et renouer avec la procédure pénale.

 

Je n’en dis pas plus, mais pour les romans à venir (sauf celui que je viens de boucler qui est un pur polar), je mixe le thriller et le fantastique. Et à la demande persistante de mes filleuls, je me suis lancée dans un roman jeunesse, lui aussi fantastique. Récemment, j’ai eu une idée de conte pour les plus petits (mettant en scène mon troisième filleul, Gabriel).

 

En y réfléchissant bien, je ne décolle pas beaucoup du fantastique.

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes romans ?

 

Emilie : Je me suis fait publier grâce à ma première cliente. Elle avait écrit un récit témoignage sur l’histoire de sa mère et la sienne et voulait l’offrir à sa famille pour Noël. Elle m’a donc demandé de lui proposer un imprimeur pour réaliser le livre. Sauf qu’elle était ma première cliente, et à l’époque, je ne connaissais absolument personne dans ce milieu. On en a discuté et elle m’a dit : « Je connais quelqu’un qui connaît un éditeur. » Ainsi j’ai rencontré mon futur éditeur. Nous avons travaillé ensemble pour l’édition du récit de vie de ma cliente, puis comme le courant passait bien entre nous et qu’on formait une bonne équipe, je lui ai proposé Le sorcier vaudou. Le manuscrit lui a plu et on travaille ensemble depuis 2016 que ce soit pour l’édition des biographies de mes clients ou celle de mes livres.

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Emilie : J’ai plein de projets en tête. Il y en a un sur lequel je travaille depuis 2012 et qui me tient vraiment à cœur. C’est un thriller fantastique ayant pour décor la ville de Cracovie. Je suis en train de le travailler à fond avec pour objectif de le faire éditer d’ici 2021 (si c’est possible bien sûr). J’ai démarré plusieurs thrillers fantastiques et une suite à Métal parano, car certains lecteurs m’ont réclamé un retour du capitaine Gilmont. Je travaille aussi sur le roman jeunesse, je pense pouvoir le présenter à des éditeurs courant 2020 et si ça ne fonctionne pas, ce sera simplement un livre pour mes filleuls.

 

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes livres ? En combien de temps écris-tu un roman ?

 

Emilie : Je trouve l’inspiration essentiellement dans ma tête, car c’est bourré de monde là-dedans ! J’ai déjà été inspirée par des rêves, d’ailleurs, je note souvent mes rêves, car il s’y passe beaucoup de choses également. Mes voyages aussi m’inspirent beaucoup, notamment, ceux à Cracovie et Édimbourg. Je suis de nature curieuse, alors je m’intéresse à tout. Ça va de l’histoire locale aux animaux, en passant par les humains et leurs interactions. J’observe tout le monde que ce soit des inconnus dans la rue ou au supermarché (j’adore regarder le contenu des caddies des gens), mon entourage proche ou les animaux. On doit d’ailleurs à mon chat, Metka, le personnage de Méphisto dans Un adorable chaton, une nouvelle de Sombres hivers.

 

Je suis très longue à écrire, car je ne suis jamais contente de ce que je fais. Il me faut quand même plusieurs années pour terminer l’écriture d’un livre. Si j’en ai publié trois en trois ans, ce n’est pas parce que je suis hyper productive, c’est juste que j’ai retravaillé des manuscrits écrits il y a plus de dix ans.

 

 

JM : - Comment écris-tu (cahiers, carnets, direct sur l'ordinateur) ?

 

 

Emilie : J’ai des carnets pour y noter mes idées et mes rêves. Lorsque je commence l’écriture d’un livre, je le fais toujours sur un cahier. Après, je le saisis en informatique. Mais j’ai besoin de réfléchir avec une feuille et un stylo, et c’est pareil lorsque j’écris pour mes clients.

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ?

 

 

Emilie : Je fais une pause en janvier, car j’étais en salon et en dédicaces, quasiment non-stop du 12 octobre au 22 décembre et c’est hyper fatiguant ! Je reprends les 1er et 2 février avec le salon du livre de La Couture et au fur et à mesure, j’informe les lecteurs de mes séances de dédicaces et salons sur ma page auteur de Facebook.

 

 

JM : - A qui confies-tu tes manuscrits en première lecture (membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

 

Emilie : Alors, je suis le cordonnier mal chaussé ! Je relis les manuscrits des autres mais très peu de personnes relise les miens. En première lecture, c’est ma mère et Cyril, mon mari. Cyril, c’est œil de lynx ! Et il est le genre de personne énervante qui devine les fins de film. Donc il est efficace pour les thrillers. De plus, il n’aime pas lire, alors quand il me dit qu’il a vraiment aimé mon manuscrit, c’est que c’est bon. Je me fie beaucoup à son sens critique.

Ma mère, elle, aime tout ce que je fais. Donc c’est bon pour la motivation. Quoique… Dans Le sorcier vaudou, elle m’a fait recommencer entièrement une nouvelle car elle n’avait pas accroché.

Sinon, depuis peu, une de mes collègues auteure relit mes manuscrits et je relis les siens. D’ailleurs, nous travaillons et faisons souvent des séances de dédicaces ensemble. J’ai confiance en ces trois personnes car je sais qu’elles sont bienveillantes.

 

 

JM : - Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Emilie : J’apprécie la critique quand elle est constructive, quand elle permet de s’améliorer en tant qu’auteur. Après, juste dire « je n’aime pas » ou uniquement casser la personne, c’est pas trop mon truc. Je pense que les blogs et les réseaux sociaux sont très intéressants pour les auteurs et souvent source de visibilité. Et il y a des blogueurs super sympas avec qui on noue de très bons liens.

 

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Emilie : Je suis très curieuse, donc je m’intéresse à beaucoup de choses. J’ai la mauvaise habitude, lorsque l’on me demande mes centres d’intérêts, de mettre côte à côte la cuisine et les animaux. Ça ne le fait pas ! Mais c’est vrai, j’aime bien cuisiner et je suis « fofolle » quand je vois un animal. Surtout les chèvres ! Quand j’en vois une, j’ai quatre ans d’âge mental. Sinon, j’aime bien regarder les matchs de foot à la télé et écouter du hard-rock et du métal. Je m’intéresse beaucoup à l’histoire, au paranormal et à la médecine. Et j’adore voyager, surtout dans les pays d’Europe centrale et de l’Est. Ce sont mes origines polonaises qui remontent. Je suis passionnée par Cracovie, alors que ma famille n’est pas du tout originaire de cette ville. Je ne sais pas, je devais y vivre dans une vie antérieure. Sinon, j’aime bien l’art aussi.

 

 

JM : - Quel est ton plus grand rêve ?

 

Emilie : C’est hyper matérialiste, mais ce serait vivre de mes deux métiers. Pas être super riche, juste avoir un salaire décent, histoire d’avoir l’impression de ne pas travailler « dans le vide ». Sinon, j’en ai un autre, mais c’est trop personnel pour que je le dise.

 

 

 

JM : - Quels auteurs t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Emilie : Les grands auteurs fantastique du XIXe siècle, comme Maupassant, Théophile Gauthier, Hoffmann, Schiller, Gogol et plus récemment Stephen King.

 

 

JM : - Lis-tu ? Quel genre de lecture ?

 

Emilie : Je lis énormément. Tous les jours. Depuis que je participe à de salons du livre, je lis surtout les auteurs que je rencontre. C’est essentiellement des thrillers et des romans fantastiques, mais de temps en temps je succombe à d’autres genres. Récemment, j’ai lu Léon d’Isabelle Sérafini et ça m’a fait pleurer.

 

 

JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer ou montagne ?

 

Emilie : Thé ou café, les deux ! Le café le matin, le thé l’après-midi. Plutôt vanille, je n’aime pas le chocolat. Mer ou montagne, je n’en sais rien. Je vais être contrariante, je dirai campagne.

 

 

JM : - Quel est ton proverbe préféré ?

 

Emilie : Ce n’est pas un proverbe, mais une citation de l’athlète américain Jesse Owens « Il faut croire en ses rêves et se donner les moyens de les réaliser. » je l’ai mise sur le site internet d’EML-Écriture.

 

 

 

JM : - Peux-tu nous donner une des tes qualités ? Un de tes défauts ?

 

Emilie : Pour mes qualités, je ne sais pas, il faut demander aux autres. Pour mes défauts, je suis assez casse-pieds. Après, j’ai tendance à dire ce que je pense et ça ne plaît pas à tout le monde, tout comme l’humour noir que je pratique souvent. Je suis une tête de mule et des fois, je donne l’impression de m’en foutre (alors que ce n’est pas du tout le cas). Et je me fatigue super vite.

 

 

JM : - Je vais te poser une question mais je connais déjà la réponse car nous avons la même passion : as-tu des animaux ? Lol

 

Emilie : OOOUUUIII ! Depuis trois ans, Metka partage notre vie. J’ai toujours eu des animaux avec mes parents. On a eu un chien et des chats.

Avant Metka, il y a eu Trust, une femelle basset artésien que j’avais adoptée avant de m’installer avec Cyril. Elle a vécu avec nous pendant treize ans et demi. Quand elle nous a quittés en 2016, je ne voulais pas reprendre d’animaux, mais ça était plus fort que nous.

Et en décembre 2016, on s’est décidés à adopter un chat à la SPA. C’est une belle anecdote qui montre que Metka était faite pour vivre avec nous. Nous sommes allés à la SPA un dimanche pour voir les chats à adopter, mais ce jour-là, ils préparaient une manifestation et personne ne s’est occupé de nous. Nous sommes repartis sans avoir vu de chats. En rentrant, nous nous sommes dit : « Ce n’est rien, on reviendra la semaine prochaine ». Et le même jour, un collègue de Cyril a trouvé Metka dans un sous-bois en faisant son footing. Il l’a amenée chez lui mais ne pouvait pas la garder car elle ne s’entendait pas avec ses animaux (elle a son caractère mon assistante !). Le lendemain, Cyril m’a envoyé une photo de Metka en me demandant si je voulais l’adopter. Et j’ai craqué ! Mais le fait qu’elle ait été trouvée au même moment où on n’a pas pu adopter de chat à la SPA était un signe.

 

 

 

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Emilie : Je crois que j’ai pas mal parlé déjà. On va laisser les gens tranquilles, sauf s’ils ont des questions.

 

 

JM : - Merci Emilie pour cet agréable moment passé en ta compagnie. N'oublie pas de faire un gros câlin à ta « petite assistante » de ma part !

 

Merci à toi Joëlle. Et pas de problème, c’est transmis à Metka. D’ailleurs, elle est sur mes genoux.

 

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Emilie qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.

 

 

 

https://www.facebook.com/emiliemalaquinlapawaauteure/


 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :