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INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC JEAN-FRANCOIS PRE SUR MON GROUPE FB

GROUPE LECTEURS – AUTEURS :

LA PASSION DES MOTS

__________

 

 

INTERVIEW AUTEUR

Jean-François PRE

 

JM : - Bonjour à tous,

 

    • Notre ami Jean-François PRE a accepté, récemment, de répondre à mes questions.

 

Je partage donc l'entretien que nous avons réalisé à l'issue duquel vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Jean-François qui y répondra selon ses disponibilités.

 

 

 

 

JM : - Bonsoir Jean-François

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prêt à « subir mon interrogatoire » ?

  • Je dois dire que, pour ma part, je suis très intimidée et honorée que tu fasses partie de mon groupe et que tu aies accepté de répondre à mes questions car, étant de la même génération que toi, je me souviens très bien d'une partie de ta vie professionnelle, dont tu vas nous parler je l'espère dans cette interview....

 

Jean-François : Pas de quoi être intimidée, chère Joëlle. L’auteur et son lecteur sont sur un pied d’égalité. L’un ne peut exister sans l’autre. Il y a un actif et un passif, chacun pouvant être les deux à la fois… mais pas en même temps. Ainsi va le monde, en harmonie. Car si nous ne sommes que passifs, c’est la mort, et si nous ne sommes qu’actifs, c’est aussi la mort.

Ma vie professionnelle, qui a précédé l’écriture, je l’ai voulue et je ne la renie pas. Je me suis construit matériellement à travers une passion de jeunesse. Cette passion perdure, je mourrai avec elle, mais elle ne me nourrit plus que spirituellement. Le cheval a toujours été mon ange gardien et je le regarde comme tel.

 

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Jean-François : De formation, je suis linguiste (langue et littérature anglaise et américaine). Passionné d’équitation de course et n’ayant pas la taille-jockey, j’ai vécu professionnellement ma passion à travers le journalisme. J’ai commencé dans la presse écrite (33 ans au Parisien) puis j’ai enchaîné simultanément à TF1 (28 ans) dont je suis devenu le « Monsieur cheval », prenant ainsi la succession d’André Théron et de Léon Zitrone. En 1994, j’ai créé « La minute hippique », la première émission introduisant le cheval à une heure de très grande écoute. C’était aussi le premier des programmes courts sponsorisés qui fleurissent aujourd’hui sur toutes les antennes.

 

 

JM : - Comment es-tu passé de « journaliste hippique » à « auteur de polars-thrillers » ?

 

Jean-François : C’est très simple. Un journaliste, en principe, ça aime écrire. Etant un gros lecteur depuis mon plus jeune âge, il était normal que la plume finisse par me démanger. En fait, j’ai toujours préféré la fiction à la réalité… même si les deux se rejoignent souvent. J’adore inventer des histoires. J’ai franchi le pas en 1997 quand j’ai publié mon premier roman chez Fleuve Noir : « Le cheval du président ».

 

 

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Jean-François : C’est une autre passion. J’écris depuis toujours, n’importe comment… mais j’écris. Aujourd’hui, je me suis discipliné… mais je suis toujours aussi excité à l’idée de coucher des mots sur une page. Je ne suis pas poète – du moins, dans l’écriture – mais j’adore la musique des mots, leur couleur, les belles phrases fluides, bien ponctuées et bien rythmées. Bref, la belle langue.

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

 

Jean-François : Les nommer un par un serait long et fastidieux. Disons qu’avec EPISTO, j’en suis à mon 16ème. De nombreux lecteurs me disent que j’ai beaucoup évolué depuis « Le cheval du président ». J’en suis conscient. Je crois avoir atteint ma vitesse de croisière avec les deux derniers romans. La maturité de mon style et son originalité (pas de fausse modestie… on n’est jamais si bien servi que par soi-même !) me confèrent une identité. Même si d’aucuns me collent une étiquette un peu « rétro », beaucoup (peut-être une génération un peu nostalgique) se reconnaissent à travers moi. Ou à travers Langsamer, ce qui n’est pas pareil. Ce personnage que j’ai créé en 2012 est devenu très populaire au fil du temps. A telle enseigne, que je ne peux plus m’en passer. C’est maintenant lui qui me tient… et non le contraire.

 

 

 

JM : - Sauf erreur de ma part, tous tes ouvrages sont des « Polars » ou « Thrillers » ayant pour cadre le monde du cheval et du jeu. Envisages-tu d'écrire dans un genre différent ?

 

Jean-François : Non. C’est trop tard pour repartir de zéro (je ne suis pas sûr de le vouloir, d’ailleurs). Donc, que du polar. Mon père était un gros lecteur de polars ; il m’a donné le virus.

Pour être tout à fait franc, j’ai fait une tentative en littérature blanche. J’ai publié une pochade sur le monde de la télé et de la culture, intitulée : I.N.T.E.L.L.O.C.R.A.T.I.E. Un fiasco ! D’abord sorti en version papier par un éditeur fantaisiste, passons…. Ensuite, je l’ai retravaillé et autopublié sous le pseudonyme de Justin Neuro. Vous pouvez le trouver en format numérique sur Amazon à… 0,99 euros ! Pour ce prix, vous ne risquez pas grand-chose, si vous êtes curieux, mais ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux !

Revenons aux polars. Oui, toutes mes intrigues tournent autour du cheval mais je n’en ferai jamais un sujet unique. Dans EPISTO, par exemple, il est aussi question de franc-maçonnerie, d’art et d’édition. Mes livres se passent toujours dans des milieux aisés mais j’aime bien varier les sujets. Plusieurs critiques m’ont dit que j’étais le Dick Francis français. C’est un compliment auquel je suis sensible car j’adore Dick Francis et je considère que personne n’a jamais fait mieux en matière de polars en milieu hippique. Mais Dick Francis, aujourd’hui décédé, avait un lectorat gagné à la cause du cheval. En France, c’est beaucoup plus difficile. C’est là que je m’aperçois que ma notoriété peut s’avérer contre-productive car je suis sûr que beaucoup de lecteurs ne me regardent pas comme un véritable romancier, mais toujours un journaliste hippique, voire un pronostiqueur.

 

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Jean-François : Oui, je n’ai rien à cacher. Je sors un polar par an, à l’automne généralement. Depuis 2012, ce ne sont plus que des « Langsamer ». Celui de 2021 est déjà écrit ; reste à le relire et à le peaufiner. Je travaille aussi sur un grand roman noir à quatre mains, directement rédigé en Anglais et qui paraîtra en Angleterre ou aux USA, sous un pseudonyme. Pour l’instant, je ne peux pas en dire plus, si ce n’est que ce ne sera pas un Langsamer. Le début d’une nouvelle série, peut-être.

 

 

 

JM : - Comment écris-tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?

 

Jean-François : Directement sur l’ordinateur mais je prends des notes à la main.

 

 

 

 

JM : -Lorsque la situation sanitaire le permettra, envisages-tu d'assister à des séances de dédicaces, de rencontrer tes lecteurs et lectrices ?

 

 

Jean-François : Je n’attends que ça ! Le contact des lecteurs et surtout des lectrices (rires !) me manque… comme il manque à nous tous. Les salons sont des lieux de promotion indispensables, quant aux dédicaces dans les librairies… c’est un retour aux sources. On y rencontre les « vrais » lecteurs et les discussions qui s’ensuivent sont toujours enrichissantes.

 

 

 

JM : - Quel est ton plus beau souvenir d'auteur ?

 

Jean-François : Une fois, en arrivant à Vincennes, un jeune avec un très fort accent des banlieues m’a interpellé et m’a appelé « le Molière des courses ». J’avoue que je m’attendais à tout sauf ça. Nous autres journalistes, avons plus l’habitude de nous faire insulter que d’être reconnus pour nos qualités littéraires !

 

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ? - Avantages et inconvénients -

 

Jean-François : Il faut vivre avec son temps. Très franchement, je ne me sens pas à l’aise dans ce siècle mais, si j’ai la chance de rester en bonne santé, il me reste encore pas mal d’années à vivre. Il faut donc se faire violence et s’adapter, aller de l’avant. Qui n’avance pas recule ! J’ai adopté le numérique comme complément du support papier. Pour moi, rien ne remplacera jamais le bonheur sensoriel de la page tournée. A titre d’exemple, je me régale avec les exemplaires de la collection « La Pléiade » que je me fais offrir à chaque anniversaire. Mais le numérique comporte des avantages pratiques qui vont avec son temps : le stockage en un espace réduit, la facilité de transport, la lecture de nuit ou en plein soleil, le prix des ouvrages, l’immensité de l’offre, la livraison immédiate et le dictionnaire permanent. Donc, ce sont vraiment deux modes de lecture complémentaires.

 

 

 

 

JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (ami, membre de ta famille, bêta-lecteur) et qui réalise les couvertures de tes livres ?

 

Jean-François : Ma première lectrice, critique et correctrice est ma femme. Elle a l’esprit beaucoup plus logique et rationnel que moi. Et de plus, c’est une psychologue professionnelle. Ses observations me sont précieuses, notamment quand il s’agit de retravailler la psychologie de certains personnages.

Les couvertures sont réalisées par Caroline Lainé, co-directrice des éditions Lajoinie. Sur la « planète polar », elle est unanimement reconnue comme une des graphistes les plus talentueuses.

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire éditer tes romans ?

 

Jean-François : Envoi de manuscrit ou relationnel. Mais l’auteur est jugé sur la qualité de son travail, le relationnel ne vient qu’après. Enfin, ça compte quand même. J’ai la chance de très bien m’entendre avec mon éditeur. Nous sommes passés de la confiance à l’amitié et c’est un plus !

 

 

JM : - Penses-tu que les réseaux sociaux, les blogs permettent aux auteurs de promouvoir leurs écrits ?

 

Jean-François : Non seulement je le pense mais… sans eux, point de salut ! Du moins pour l’immense majorité des auteurs, à l’exception de quelques « block busters » dont les éditeurs bénéficient de budget marketing énormes qui leur ouvrent les portes des grands médias et des influenceurs. Le gros de la troupe, dont je fais partie, ne peut se passer des réseaux sociaux. D’ailleurs, ce n’est pas plus mal car leur côté interactif nous permet de dialoguer avec certains de nos lecteurs, ce qui serait impensable dans le système traditionnel où le lecteur n’est qu’un acheteur !

 

 

JM : Lis-tu et quel genre ?

 

Jean-François : Tous ! Classique, contemporain, littérature blanche et noire. Mais que des romans !

 

 

 

JM : - Quels sont les auteurs que tu apprécies (dans le passé et dans le présent) ? Quel est ton dernier coup de cœur littéraire ?

 

Jean-François : Ils sont nombreux. Céline, Proust, Dostoïevski, Tolstoï, Maupassant et aujourd’hui Houellebecq et Kundera, pour la littérature générale. Dans le polar, mes préférences vont à Agatha Christie et Simenon, pour les classiques, et chez les contemporains à Ken Follet, RJ Ellory et James Ellroy. En France, j’aime beaucoup le travail de Thierry Berlanda et de Franck Leduc. Mes derniers coups de cœur : Lacrima Corsica de Stéphane Oks et « La Mémoire du temps » de Franck Leduc.

 

 

JM : - Quand écris-tu : le jour, la nuit ? Pendant combien d'heures ?

 

Jean-François : Le matin, à partir de 10 heures. Je n’écris jamais le soir et encore moins la nuit. Chez moi, quatre heures d’écriture représentent le bout du monde. Dès que l’on sent la saturation, il faut savoir s’arrêter, faute de quoi le travail est contre-productif. En revanche, une « gymnastique » quotidienne est nécessaire. Même si l’on n’a pas le temps d’écrire plus d’une page, voire quelques lignes, il faut le faire, pour ne pas perdre le fil.

 

 

 

 

JM : - Tu es assurément passionné de chevaux mais toutefois, en dehors de l'écriture, as-tu d'autres passions ?

 

Jean-François : Je joue beaucoup au golf.

 

 

 

 

 

JM : - Y a-t-il dans tes livres, des personnages qui te touchent et auxquels tu t'identifies ?

 

Jean-François : Forcément un peu. Notamment au niveau des goûts et de l’art de vivre car mes personnages évoluent dans un monde qui me correspond. Mais en ce qui concerne mon caractère, mes valeurs ou mes opinions, jamais !

 

 

JM : - Quels conseils donnerais-tu aux lecteurs qui souhaitent devenir écrivains ?

 

Jean-François : Etre humble et avoir un regard critique sur soi-même. C’est très difficile d’être objectif vis-à-vis de soi-même… mais ça s’apprend. Pour savoir écrire, il faut lire beaucoup. Il en a toujours été ainsi, dans l’art, la musique ou la littérature : le talent se transmet. Ensuite, c’est à soi de trouver les codes.

 

 

JM : - Quel est ton endroit favori, source d'inspiration (pièce de ta maison, région, pays)

 

 

Jean-François : Les beaux endroits où règnent le bon goût et un certain art de vivre. Dans les salons, pour présenter mes bouquins, je dis toujours que chez moi, le sang coule sur des cols blancs, avec élégance. Mes personnages sont propres sur eux et sales à l’intérieur. J’enduis toujours le crime de plusieurs couches de vernis. J’écris pour me faire plaisir, pas pour faire du reportage. Jamais je n’écrirai sur des lieux, des personnes ou des sociétés qui ne m’attirent pas. Ma région de prédilection, c’est la Normandie. Elle me le rend bien puisque je viens de recevoir le Prix du Polar Normand pour « Les neuf jours du cafard ». Les pays où j’aime planter mon décor : l’Angleterre ou quelques états d’Amérique Latine.

 

 

JM : - Quelle est ton émission TV préférée ? Le film culte que tu as regardé plusieurs fois ?

 

Jean-François : Je ne regarde que les films à la télé ou quelques séries étrangères (anglaises ou nordiques, de préférence). Mon film culte, celui que je pourrais regarder tous les jours : Barry Lyndon, de Stanley Kubrick.

 

 

JM : - Si tu étais : une couleur, un animal, une fleur, un dessert : tu serais ?

 

Jean-François : Le vert, le cheval, une orchidée et un très bon sorbet ou une tarte car je suis une bonne pâte….

 

JM : - Si tu écrivais tes mémoires quel en serait le titre ?

 

Jean-François : Je ne pense pas que mes mémoires seraient d’un quelconque intérêt. Pas pour moi, en tout cas ! C’est la fiction qui me passionne, inventer des histoires et des personnages. Je ne dis pas que je ne m’inspire pas du réel mais le moins possible.

 

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte, quel objet indispensable à tes yeux emporterais-tu ?

 

Jean-François : Dans ce cas précis, j’aurais recours au numérique car je transporterais des milliers de livres avec moi. J’ai un caractère solitaire et j’ai la chance de ne jamais m’ennuyer. Un bon livre suffit à faire mon bonheur. Allez, il n’y a pas que les nourritures spirituelles…. J’ajouterais donc quelques très bons vins et alcools avec une provision de cigares.

 

 

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Jean-François : Je crois que tu m’as fait passer aux aveux, Joëlle. Mais j’ai bien supporté la torture. Merci à toi.

 

 

 

 

 

JM : - Merci Jean-François pour ce très agréable moment passé en ta compagnie.

 

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Jean-François qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.

 

  • www.jean-francois-pre.com

 

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Aujourd'hui samedi voici ma chronique concernant : "POURQUOI JE T'AIME"

« POURQUOI JE T'AIME »

Francis HUSTER

MONPOCHE

11 février 2021

189 pages

 

 

Présentation

 

Ce livre est une lettre d'amour de Francis Huster à la femme qui l'a quitté. Cette saisissante confession, qui oscille entre rires et larmes, ressemble à son auteur : lui qui vit toujours ses rôles avec une même passion nous bouleverse autant qu'il nous choque par son audace impudique. L'acteur se raconte comme on livre un combat où, pour la première fois, il ne serait pas allé jusqu'au bout de lui-même. Puisque la scène est toute sa vie, puisque l'amour est aussi un spectacle, l'auteur remonte sur la scène sentimentale pour parler du couple, de la rupture, de ce que l'on aurait dû faire, de ce que l'on aurait pu dire, et de tout ce qui aurait pu être mais n'a pas été. Homme ou femme, chacun retrouvera une part de lui-même dans cette mise à nu, puisqu'il n'y a pas de point d'interrogation à l'aveu de Francis Huster : « Pourquoi je t'aime. »

 

 

L'auteur

 

Francis Huster, monstre sacré du théâtre, star de la télévision, vedette du cinéma, est auteur, réalisateur, adaptateur, professeur et metteur en scène.

 

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions MONPOCHE et en particulier Virginie de m'avoir permis de lire, en service de presse, « Pourquoi je t'aime », roman de Francis HUSTER.

 

L'auteur dédit cette histoire à l'une des femmes de sa vie qui l'a quitté et lui adresse, par ses mots, une lettre d'amour.


Ce témoignage, drôle, nostalgique, touchant et élégant -à l'image de l'auteur -, interpelle le lecteur qui se reconnaîtra assurément dans ce récit.

 

Francis HUSTER dresse une fine analyse des relations amoureuses, des causes et conséquences des échecs en ce domaine.

 

Voici un court ouvrage qui se lit facilement, invite à la réflexion et fait passer un bon moment de lecture.

 

Page FB :https://www.facebook.com/joellemarchal74/

 

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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ANNONCE INTERVIEW JEAN-FRANCOIS PRE LUNDI 8 MARS - dans la journée - SUR MON GROUPE FB

MESSAGE IMPORTANT A L'ATTENTION DES MEMBRES DU GROUPE : LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS

 

Bonsoir les amis,

 

Aujourd'hui Vendredi 5 mars 2021 j'ai réalisé ma 178ème interview avec un auteur du groupe qui a accepté de se soumettre à mes questions.

 

Je vous donne rendez-vous le Lundi 8 mars 2021 (dans la journée) pour suivre l'entretien que j'ai eu récemment avec Jean-François PRE. A l'issue, vous pourrez poser vos questions à Jean-François qui y répondra selon ses disponibilités.

 

A bientôt.

 

 

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INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC PATRICK BREUZE SUR MON GROUPE FB

GROUPE LECTEURS-AUTEURS :

LA PASSION DES MOTS

 

INTERVIEW AUTEUR

Patrick BREUZE

 

 

JM : - Bonjour à tous

 

⁃ Notre ami Patrick BREUZE a gentiment accepté de répondre, récemment, à mes questions.

 

 Je partage donc avec vous cet entretien. Il n'y aura pas de questions/réponses aujourd'hui, du fait de problèmes de connexion rencontrés par Patrick BREUZE actuellement. Croyez-bien qu'il le regrette vivement.

 

 

JM : - Bonsoir Patrick

 

⁃ Comment allez-vous ? Etes-vous prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Patrick : Un interrogatoire, mais je n’en ai pas l’expérience, est sans doute moins agréable qu’une interview surtout lorsqu’il est question de parler le livres, d’auteur et de littérature.

 

 

 

JM : - Pouvez-vous, tout d'abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

 

Patrick : En fait j’ai eu plusieurs vies. Une première comme journaliste dans des titres de province ou je couvrais tout ce que l’on me disait. Le résultat c’est que l’on apprend à écrire sur tous les sujets et à rentrer dans tous les cercles. une belle expérience qui me sert aujourd’hui comme auteur. Une deuxième vie dans la presse parisienne. Pour moi, cela s’est traduit par beaucoup de voyages, de rencontres, de découvertes et un rythme de travail moins prenant. C’est sans doute pourquoi, je me suis intéressé, alors, à la transmission de ce métier en enseignant à Institut Pratique de Journalisme dont je suis diplômé et à Sciences Com’ à Nantes, toujours sur les techniques d’écriture journalistiques. Et puis passé la quarantaine j’ai voulu autre chose. C’est là que je me suis installé à Samoëns en Haute Savoie. La montagne je la connaissais pour avoir grimper à Fontainebleau comme tous les Parisiens, à Chamonix, et organisé plusieurs treks au Népal. Mais y vivre ce fut une autre expérience. L’une des plus belle de ma vie.

 

JM : - Pouvez-vous nous parler de vos romans (la liste est longue, je sais !) ?

 

Patrick : Je ne vais pas les détailler un à un. Disons qu’ils ont tous en commun d’avoir pour décor la montagne et souvent pour héros des gens d’ici. Ceux de la génération qui est en train de disparaître. Ils avaient un regard à la fois prudent et étonné sur les choses et les hommes. Ils avaient connu la misère ou les difficultés de vivre avant l’or blanc et brusquement leur vie a changé. Ils se méfiaient de cette rapidité et de cette perte de valeurs. Ce sont ces femmes et ces hommes-là qui m’ont intéressé quand je me suis installé ici en Haute Savoie. Confusément, je ressentais qu’ils détenaient un savoir qui allait disparaître: les attitudes, le courage, l’esprit travailleur, l’esprit de conquête et un si beau vocabulaire, imagé, juste, fort qui disait en quelque mots l’essentiel. Et de fait, les uns après les autres, ils disparaissent. Il m’aura manqué de temps pour en rencontrer davantage. C’est ainsi. Ils sont désormais dans mes romans.

 

JM : - Vous serait-il possible de résumer, en quelques phrases, votre dernier roman ?

 

Patrick : En voici le pitch: Martin Grismons fut un cadre brillant. Cela c’était avant. Avant qu’il décide de laisser sa vie derrière lui.

Il arrive un jour dans un village de Haute Savoie, son sac sur le dos. Rien d’autre. Il est là pour quelques jours. Après il repartira. Dans ce village où il a loué un bas de ferme, on le met en garde contre la « femme aux chèvres ». Une femme d’une rare beauté qui a été suspectée d’être à l’origine de la mort d’un historien anglais venu ici écrire un ouvrage sur les premiers alpinistes britanniques.

Elle est sauvage, rebelle, fuyante. Elle cache un mystère, une plaie, une souffrance. Peu à peu, naît une relation d’amitié entre Fanny et Martin. Puis l’amour s’invite. Martin Grismons ne parle plus de partir. Il impose néanmoins à Fanny d’aller avec elle sur le glacier où a disparu l’historien anglais. Pourquoi ? Que cherche-t-il à voir et à comprendre là-haut, dans un endroit aussi dangereux ?

Un monde qui pourrait paraître sombre. Il ne l’est pas car les fils de la vie vont se renouer. Même une vieille femme qui héberge Fanny va retrouver le bonheur en apprenant qu’elle a un fils installé à deux pas de chez elle. Un enfant qu’on lui a volé. Mais une vie qui va renaître.

 

 

 

 

 

JM : - Avez-vous d'autres projets d'écriture et pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

 

Patrick : Oui cela m’est indispensable. Je suis sur le livret d’un opéra, je fais avancer un livre de nouvelles et j’écris un prochain roman pour Calmann-Lévy. Un roman d’aujourd’hui mais avec des personnages d’hier et au milieu une jeune femme, presqu’une jeune fille qui tente de comprendre comment marche le monde. Un personnage me plaît particulièrement. Son nom la Banquise parce qu’il est grand et gros et pour, parce qu’il a été matelot sur les Terre Neuva et n’hésite pas à sortir son couteau tout en se prenant pour Rimbaud. Parce que l’homme passe des journée entière au comptoir d’un petit bistrot à essayer de faire de vrais poèmes. jusqu’au jour où le bistrot est vendu dans des conditions particulièrement troubles. Bien sûr les vieux vont serrer les rangs et s’épauler pour sauver ce bistrot dans lequel ils passent le plus clair de leur temps.

 

JM : - Où trouvez-vous l'inspiration pour créer les protagonistes de vos écrits ? Improvisez-vous ou connaissez-vous la fin avant de commencer l'écriture ?

 

 

Patrick : Pour les différents personnages de mes romans, je les décris tels que je les ai vus. Mon plus grand bonheur et de m’installer à la terrasse d’un café et d’observer, de prendre des notes, m’imaginer de morceaux de vie ou des histoires inachevées. Pour les décors c’est pareil, je me déplace 10, 100 ou 200 fois sur le lieux du roman pour être au plus juste. Parfois un seul mot peut tout changer. Je dirai que je travaille à la manière des peintres qui peignaient sur le motif. Moi j’écris sur le motif.

Je commence avec un pitch et un plan tracé à grandes lignes mais les choses changent à mesure que j’avance. J’ai cette chance que mon éditeur me laisse faire. L’important est que ne se produisent pas de ruptures dans le déroulé de l’histoire.

 

 

 

JM : Sauf erreur de ma part, un grand nombre de vos romans se déroulent dans votre belle région qui est aussi la mienne ! Pourquoi ce choix ?

 

Patrick : Parce que j’écris sur le motif. Je pourrais sans problème écrire sur n’importe quelle autre région de France ou du monde mais j’ai besoin de m’en imprégner, d’y retourner souvent. Habitant en Haute Savoie, j’écris donc sur la montagne. J’en profite pour dire que je ne comprends toujours pas le mépris qu’ont certains pour ce qu’ils qualifient de littérature du terroir ou régionale. Et alors? Il y a toujours un ancrage dans une oeuvre, allez demander à Giono, Pagnol, Maupassant ou Clavel ce qu’ils en penseraient aujourd’hui. Cette habitude de vouloir tout mettre dans des tiroirs ne correspond à rien si ce n’est à une ignorance de l’histoire de la littérature.

 

 

JM : Comment procédez-vous pour écrire (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Patrick : Je muris longuement mon sujet, en marchant, en conduisant, en rêvassant…C’est long parfois, laborieux, mais on ne réussit pas un bon vin en quelques jours. Puis je prends des notes, je me documente. Si je suis sur une période historique, je lis des auteurs de l’époque ou des contemporains qui parlent de cette époque. Le détail est déterminant pour moi c’est lui qui fera qu’un roman sonne juste ou non. Ensuite j’écris au clavier. Et j’aime le lendemain retrouver une page propre ce qui n’est pas possible avec une écriture manuscrite. Ensuite vient le travail de menuisier qui rabote sa planche. Le temps des corrections est long, lent, indispensable . C’est un travail au corps à corps avec les mots, pour traquer les répétitions, le tics d’écriture et surtout les images qu’il faut inventer. A mes yeux seul un auteur capables de faire naître de l’émotion grâce à ses images est digne d’éloges. Je n’aime pas prendre des exemples mais en l’espèce, Philippe Claudel est un maître à mes yeux.

 

 

JM : - À quel moment de la journée écrivez-vous ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

 

Patrick : J’écris le matin. Jeune quand je réécrivais des manuscrits scientifiques c’était après une journée de travail. Avec l’âge, cela n’est plus possible. je travaille donc le matin: 3 ou 4 heures. Ensuite je passe à la relecture et aux premières corrections. Mais comme je suis encore journaliste pour des revues médicales ou scientifiques, il me faut jongler avec les contraintes de temps des uns et des autres. Question d’habitude, de rigueur et d’envie.

 

 

 

JM : - Vous avez noué un lien très fort avec vos lecteurs et lectrices. Pouvez-vous nous en parler ?

 

Patrick : C’est mon plus beau cadeau. Savoir que j’ai des lecteurs, des lectrices surtout, partout en France, beaucoup en Belgique, quelques uns au Canada, d’être en contact avec eux, leur répondre via FB ou mon site par patrickbreuze.com est pour moi d’un immense réconfort. Pareil avec les séances de dédicace, retrouver des lectrices d’une année sur l’autre, s’entretenir de choses et d’autre, parler du dernier roman lu et de celui qu’elles vont choisir, le leur décrire aussi, leur donner envie est un élément essentiel de la relation avec le lecteur. Les temps derniers ont été difficiles pour nous tous auteurs. nous avons été privés de cette relation privilégiée, indispensable, je dirai même vitale.

 

 

 

 

JM : -J'ai vu dans la presse locale que vous avez pu, malgré la crise sanitaire, organiser des « petites rencontres » dans des librairies en Haute-Savoie ce qui est formidable. Avez-vous des séances de dédicaces prévues prochainement  et où ?

 

Patrick : J’ai la chance d’habiter dans un village où nous avons beaucoup de touristes en hiver comme en été. la population est multipliée par dix. Malgré la crise, certains sont venus, pour le plaisir et je me plais à penser pour soutenir aussi l’économie locale. Certains traversent toute la France avec leur ouvrage acheté chez eux pour que je le leur dédicace. La moindre des choses est de leur répondre présent. Donc je m’organise pour les satisfaire autant que faire se peut. Pour connaître mes dates de dédicaces qui se décident parfois quelques jours avant, il faut se reporter à ma page Facebook, c’est ce qu’il y a de plus fiable en dehors de la presse locale bien évidemment.

 

JM : - Comment avez-vous procédé pour faire publier vos ouvrages ?


Patrick :Je n’étais pas venu ici en Haute Savoie pour écrire mais pour vivre à la montagne, au côté de montagnards. Un jour en sortant de la bibliothèque où j’avais créé un atelier d’écriture bénévole et donc gratuit pour les participants, j’ai vu qu’il y avait un concours de nouvelles à Bonneville. Je l’ai fait, j’ai gagné le premier prix. Je me suis alors enflammé en adressant un manuscrit de nouvelles aux éditeurs parisiens. Beaucoup n’ont pas répondu, d’autres des banalités, d’autres m’ont conseillé d’arrêter. Donc j’ai continué, n’oubliez pas que je suis Breton. Et là un représentant en vacances à Samoëns a acheté cet ouvrage « La Vallée des Loups » que j’avais édité moi-même en auto-édition. Et l’histoire a commencé ainsi avec Jeannine Balland alors directrice littéraire aux Presses de la Cité.

 

 

 

 

 

JM : Etes-vous sensible à la critique littéraire et pensez-vous que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Patrick : Les critiques parisiens je ne les connais pas. Les blogs sont très utiles pour leur rapidité de réaction, leur capacité de diffusion et leurs analyses souvent de très bonne qualité. Il n’est pas exclu de penser qu’ils prennent un jour la place des espaces jadis réservés aux livres dans la presse et aujourd’hui réduits comme peau de chagrin. Il est certain qu’une bonne analyse bien étayée et argumentée de la part d’un blogger ou d’une bloggeuse peut avoir un taux de pénétration plus important que la presse elle-même par le seul fait que ce sont des passionnés de livres qui rejoignent ces groupes ou lisent ces blogs.

 

JM : - Quel est votre plus beau souvenir d'auteur ?

 

Patrick :D’avoir échangé pendant quelques temps avec un homme malade qui correspondait avec moi depuis son lit d’hôpital. Ils relisaient mes livres pour se souvenir de ce qu’il ne ferait plus. Et puis un jour le silence, la dernière page, pour lui, elle s’était tournée.

 

JM : - Que pensez-vous de l'édition numérique ? -avantages, inconvénients -

 

 

Patrick : Elle prend sa place petit à petit à ma grande surprise. Pour ma part elle ne représente qu’une petite partie de mes ventes mais qui progresse d’année en année. Et contrairement à ce que je pensais les jeunes ne sont pas seuls à recourir aux liseuses, nombre de personnes à la vue difficile ou déficiente y trouve un intérêt car le corps de lettre peut-être agrandi pour plus de confort. maintenant à mes yeux, un livre est à la fois un contenant et un contenu. l’un ne vas pas sans l’autre. Avant de commencer à lire, il y a le plaisir de tenir son livre de le caresser, de commencer à dialoguer avec lui. Toutes choses que le numérique ne permet pas.

 

 

JM : - Quels sont les auteurs qui vous ont donné l'envie d'écrire ?

 

Patrick : Un nom, un seul: Bernard Clavel. L’un de nos plus grands auteurs populaires, en train de tomber dans l’oublie pour de sombres raisons ses romans non réédités. Quel dommage…

 

 

 

 

JM : - Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs qui veulent devenir écrivains ?

 

Patrick : Lire, lire et encore lire. Et attendre que le déclic se fasse, un jour ou peut-être une nuit l’envie sera trop forte, on se met alors à écrire. La drogue est alors entrée dans nos veines.

 

 

 

JM : Lisez-vous ? quel genre ?

 

Patrick :De tout mais jamais de romans ni de nouvelles durant mes périodes d’écriture, je ne veux pas être influencé. Et un ou deux poèmes tous les soirs, cela évitent les somnifères.

 

JM : - Quel livre aimeriez-vous offrir à un de vos amis ou à un proche ?

 

Patrick : Le mien « Versant Secret », (rire.) Ou l’Enfance d’un chef » le livre du film Himalaya.

 

 

JM : - Quels sont vos endroits préférés, source d'inspiration ( pièce de votre maison, ville, région de France, pays) ?

 

Patrick : Un journaliste a appris à écrire partout. J’ai gardé cette capacité. Sinon c’est mon bureau face à la forêt.

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont vos passions ?

 

Patrick : Collection d’objets populaires anciens, travail du bois (j’en suis à mon deuxième chalet), la gastronomie mais seulement pour le plaisir du palais car je ne sais pas du tout cuisiner, aller en forêt, en montagne de préférence seul et en dehors des grandes transhumances.

 

 

JM : - À quelle époque auriez-vous aimé vivre ?

 

Patrick : Je ne sais pas. Je prends les choses comme elles me sont données.

 

JM : - Quelle est votre proverbe préféré ?

 

Patrick ; Quand on est heureux, on ne trompe pas.

 

JM : Quel mot vous définit le mieux ?

 

Patrick : La volonté disait mon père, la fragilité disait ma mère. Moi j’écoute, j’ai mes mystères que je ne partage pas et qui pourtant sont entre les pages de mes romans.

 

JM : - Si vous deviez partir sur une île déserte, quel objet incontournable à vos yeux, emporteriez-vous ?

 

Patrick : Un Opinel

 

 

JM : - Vous organisez un dîner littéraire : quelles personnes aimeriez-vous convier à votre table ?

 

Patrick : Peu importe qui. Le principal c’est qu’ils aient des règles de vie, la première étant d’écouter les autres sans chercher sans cesse à briller et à s’imposer.

 

 

JM : - Etes-vous thé ou café ?

 

Patrick : Café… puis thé

 

 

JM : - Avez-vous des animaux de compagnie ?

 

Patrick : Bien sûr. Je ne peux pas vivre sans eux. J’ai même écrit un court roman « Bout d’chien » en hommage à ma chienne labrador Vénus que je venais de perdre. Actuellement j’ai une autre chien labrador. Mais pas question de les comparer. Elles sont l’une comme l’autre merveilleuses.

 

 

JM : - Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

 

Patrick : Non

 

JM : - Merci Patrick pour ce très agréable moment passé en votre compagnie.

 

 

 

 

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INTERVIEW REALISEE HIER AVEC ALICE MASSON SUR MON GROUPE FB

GROUPE LECTEURS – AUTEURS :

LA PASSION DES MOTS

__________

 

INTERVIEW AUTEURE

Alice MASSON

(réalisée en 2020)

 

JM : - Bonjour à tous,

 

  • Notre amie Alice MASSON a gentiment accepté de répondre, récemment, à mes questions.


 

  • Je partage donc cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser des questions à Alice qui y répondra selon ses disponibilités.

 

 

JM : - Bonsoir Alice

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête « à  passer sur mon gentil gril ! » ?  

 

Alice : Bonjour ma chère Joëlle, merci beaucoup pour cette invitation, je suis ravie de passer sur ton gril, je vais tâcher d’être la plus authentique possible !

 

 

JM : - Question habituelle mais incontournable : peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Alice : Je vis à Marseille où je suis arrivée à l’âge de cinq ans. Comme je suis née à l’étranger, j’ai appris le français à l’école. Ce fut une véritable révélation parce que je suis complètement tombée amoureuse de cette belle langue. J’ai deux enfants qui sont adultes et sont partis de la maison. J’écris depuis toute petite mais mon premier livre a été publié en 2019. J’avais publié un article sur un de leurs auteurs dans le média numérique dans lequel je tiens une chronique littéraire. Ils avaient aimé ma plume et m’ont proposé de publier un recueil de nouvelles. L’aventure a commencé ainsi !

 

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Alice : J’ai toujours aimé écrire, c’est un moyen d’expression incroyable. C’est mon institutrice de CM1 qui a détecté mes capacités rédactionnelles. Un jour elle a lu à toute la classe une rédaction que j’avais faite et ça m’a fait un énorme effet ! Depuis, j’ai fait des études littéraires pour découvrir les écrits des auteurs et pour m’en inspirer.

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes ouvrages ?

 

Alice : J’ai publié deux recueils de nouvelles : Modern Love en 2019 et Le Croustilleur de Versailles en janvier 2020. Et en septembre 2020 mon tout premier roman : La chair est cendre, l’âme est flamme. C’est un roman de développement personnel basé sur le travail de Lise Bourbeau sur les cinq blessures de l’âme. Ce sont cinq personnages principaux, chacun porteur d’une des blessures : la trahison, le rejet, l’humiliation, l’injustice et l’abandon, qui vont évoluer vers une meilleure version d’eux-mêmes tout au long d’un voyage initiatique.

 

JM : - Si ma mémoire est bonne, tu as remporté plusieurs prix littéraires chez Grasset et au Cherche Midi. Peux-tu nous raconter comment tu as vécu ces aventures ?

 

Alice : Grasset m’a passé un coup de fil, j’étais à mon bureau en train de travailler sur un texte pour le concours George Sand. J’ai sauté de ma chaise, j’étais en ébullition ! Pour les Abeilles de Guerlain du Cherche Midi, j’ai été contactée par mail. J’ai relu quinze fois le mail pour être sûre de ne pas m’être trompée. Ils ont fait les choses en grand, avec la publication d’un recueil, une cérémonie de remise de prix à Paris sur les Champs, la venue de Patrick Poivre d’Arvor (la photo avec lui a été la plus likée sur mon mur FB cette année-là !). J’ai vécu ça comme un conte de fées. Cependant, je tiens à dire qu’aucune de ces maisons d’édition ne m’a fait de proposition concrète après ça.

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Alice : Oui, j’ai commencé à écrire un livre sur l’histoire de ma famille qui va s’appeler : Revenir à Marseille. C’est le témoignage de mon père sur son parcours de vie. Il est né à Marseille et à l’âge de douze ans, il a été obligé par sa mère et ses frères ainés à aller vivre en Arménie (le pays d’origine de ses parents). Pendant vingt-six ans, son unique obsession a été de revenir chez lui à Marseille. J’en profite évidemment pour raconter l’horreur du génocide des arméniens auquel mes grands-parents ont réussi à survivre, mais aussi la difficulté de l’immigration forcée, la détermination pour s’échapper d’un régime totalitaire (l’Arménie était incluse dans l’URSS), la capacité d’adaptation quand on doit s’intégrer…

 

JM : - Comment écris-tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?

 

Alice : J’utilise les deux, quand j’en suis à la phase de recherches, de montage du plan, à l’élaboration des personnages, j’utilise des carnets. Puis, quand je commence la rédaction, c’est directement sur ordinateur.

 

JM : - Dans ta prime enfance avais-tu déjà envie de devenir écrivain ?

 

Alice : Pas tellement dans la prime enfance, mais l’envie d’être romancière m’est venue pendant l’adolescence. J’ai commencé par écrire des poèmes puis j’ai écrit une pièce de théâtre. Mais il a fallu que j’attende d’avoir cinquante ans pour voir mon rêve d’adolescente se concrétiser.

 

 

JM : - Tu as une imagination débordante ! Comment procèdes-tu pour créer les protagonistes de tes ouvrages et connais-tu, lorsque tu commences à écrire, la fin de l'histoire ou est-ce que tu improvises au fil des mots ?

 

Alice : J’ai besoin de verrouiller ma trame narrative et la psychologie de mes personnages avant de me lancer dans la rédaction. Je fais énormément de recherches. Par exemple pour le Croustilleur de Versailles, j’ai relu très attentivement les Lettres de Madame de Sévigné pour m’inspirer de ses tournures de phrases. Pour mon dernier roman, j’ai étudié à fond les livres de Lise Bourbeau. Quand je commence à rédiger, je dois avoir quatre-vingt pour cent des rebondissements en tête. Effectivement, les enchainements, les dialogues et certains passages me viennent au fur et à mesure.

 

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement – quand la situation sanitaire le permettra bien sûr.. - et où  ?

 

Alice : J’avais prévu de faire 22 salons littéraires en 2020, j’en ai fait quatre ! Donc si mon calcul est bon, si tous les salons qui ont été annulés en 2020 sont reportés en 2021, mon agenda est déjà plein ! Non, sérieusement, cette année 2020 est une véritable catastrophe pour nous autres auteurs indépendants. J’avais prévu de sortir mon livre dans une librairie à Marseille et de faire le tour des salons littéraires et de bien-être dans ma région et aussi dans d’autres régions, mais tout est gelé pour l’instant. C’est très anxiogène.

 

 

JM : - A qui confies-tu tes manuscrits (amie, membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

 

Alice : Pour mes premiers écrits, j’ai envoyé effectivement à beaucoup de mes amis, à ma sœur, mes enfants, mes nièces. Puis j’ai commencé à participer à des concours de nouvelles, et j’ai eu la chance d’en remporter quelques-uns.

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?

 

Alice : Je n’avais jamais imaginé qu’un jour mes écrits seraient publiés, mais par un concours de circonstances, une de mes nouvelles a été publiée dans un recueil collectif suite à ma participation à un concours. C’était pour les éditions du Cherche Midi. Avant ça, j’avais remporté un prix chez Grasset mais la nouvelle n’a pas été publiée. Puis comme je le raconte plus haut, j’ai été contactée par une maison d’édition qui m’a mis le pied à l’étrier.

 

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?

 

Alice : C’est à double tranchant. D’une part c’est formidable de pouvoir diffuser au grand jour ses écrits, mais du fait de la facilité du processus, il est très difficile de se faire remarquer parmi le nombre impressionnant de publications.

 

JM : - Tu as plusieurs pages Fb peux-tu nous en communiquer les liens ?

 

Alice : Je ne suis pas très active malheureusement sur les réseaux sociaux. Je trouve que c’est très chronophage. Cependant, j’ai effectivement une page FB qui s’appelle le blog littéraire d’Alice où je publie mes retours de lectrice et les informations sur mes livres. Mais j’ai conscience que je pourrais en faire plus, mais le temps me manque cruellement !

 

JM : - Que ressens-tu lorsque tu écris le mot FIN ?

 

Alice : C’est une libération, mais aussi, le début d’un processus qui prend beaucoup de temps et d’énergie : la correction. Heureusement que pour mon dernier roman, j’ai eu la grande chance d’être aidée par mon amie auteure Dominique Guenin qui m’a beaucoup fait évoluer dans mon écriture grâce à ses conseils.

 

 

JM : - Je sais que tu es également une dévoreuse de livres et une chroniqueuse littéraire de grand talent puisque tu travailles pour un média en ligne : France Net Infos. Peux-tu nous parler de ton job au sein de ce groupe ?

 

Alice : Merci beaucoup Joelle, l’aventure de FranceNetInfos a débuté en 2012, j’avais vu une annonce en ligne où ils cherchaient des correspondants locaux. Comme Marseille avait été élue Capitale de la culture pour 2013, j’ai proposé ma candidature pour couvrir l’évènement. De fil en aiguille, j’ai continué à leur envoyer des articles, sur le cinéma, le théâtre, les festivals, des interviews… Et j’en suis à ce jour à plus de mille articles publiés ! Et j’espère continuer encore longtemps avec eux.

 

JM : - Quel est ton genre de lecture préféré ?

 

Alice : Je suis passionnée par l’histoire, j’aime beaucoup les livres de vulgarisation de la philosophie et de la science. Mais j’aime aussi beaucoup les romans feelgood et les essais en général.

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Alice : J’ai travaillé pendant six ans dans le spectacle vivant, je suis passionnée par les artistes, la création, l’expression culturelle par tous les biais possibles.

 

 

JM : - Quelle est ta musique préférée et écris-tu en musique ?

 

Alice : Je suis très fan de la pop britannique qui est, pour moi, l’origine de tous les mouvements musicaux modernes. J’ai grandi avec David Bowie et Peter Gabriel !

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel objet, indispensable à tes yeux, emporterais-tu ?

 

Alice : J’emporterai une photo de mes enfants.

 

JM : - Quel est ton plus grand rêve ?

 

Alice : J’aimerais arriver à lire un livre par jour comme Bernard Pivot.

 

JM : - Si tu étais : un fruit, une fleur, un animal : tu serais ?

 

Alice : une grenade (symbole de mon pays de naissance), une rose (c’est le prénom de ma grand-mère paternelle qui a inspiré ma nouvelle : Un nouveau départ qui a remporté le prix des Abeilles de Guerlain), une louve (il parait que c’est mon animal totem).

 

JM : - As-tu des animaux de compagnie ?

 

Alice : Je ne conçois pas ma vie sans animaux. J’en ai eu beaucoup depuis que je suis petite et je tenais absolument à ce que mes enfants grandissent en compagnie d’animaux. J’ai eu une chatte qui s’appelait Poupounette, qui est morte pendant le confinement, elle me manque énormément. Actuellement, j’ai un chat qui s’appelle Bouboulito qui est en « pension » chez moi (il appartient à ma fille) et mon fils est parti de la maison avec sa chienne qui s’appelle Siam que j’ai gardée pendant deux ans.

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Alice : Authentique

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Alice : Effectivement, ton grill était très bienveillant, ce fut un réel plaisir de répondre à tes questions, merci beaucoup Joëlle.

 

JM : - Merci Alice pour cet agréable moment passé en ta compagnie.

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Alice qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.

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ANNONCE INTERVIEW PATRICK BREUZE VENDREDI 5 MARS 2021 (dans la journée) SUR MON GROUPE FB

Aujourd'hui Lundi 1er mars 2021 j'ai réalisé ma 177ème interview avec un auteur du groupe qui a accepté de se soumettre à mes questions.

 

Je vous donne rendez-vous le Vendredi 5 mars 2021 (dans la journée) pour suivre l'entretien que j'ai eu récemment avec Patrick BREUZE. A l'issue, vous pourrez poser vos questions à Patrick qui y répondra selon ses disponibilités.

 

A bientôt.

 

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Bonjour aujourd'hui lundi voici ma chronique COUP DE COEUR concernant "LES PETITS PAPIERS DE MARIE-LOU"

« LES PETITS PAPIERS DE MARIE-LOU »

Corinne JAVELAUD

Editions CALMANN-LEVY

24 février 2021

250 pages

 

 

Présentation

 

 

Fêlures secrètes dans une dynastie bordelaise.
 


Dans les années 70, Marie-Lou Beltran, serveuse à L’Auberge du bonheur, vit avec sa fille, Dora, et sa mère, Luce, dans la maison familiale du quartier des Chartrons à Bordeaux. La main verte de Luce et les talents culinaires de Marie-Lou font merveille pour créer un cocon harmonieux.

Un trouble naît lorsque pour son anniversaire, Marie-Lou offre à Dora une magnifique poupée, dénichée chez un antiquaire. Les femmes Beltran constatent bientôt que la poupée suscite des phénomènes étranges.

Un médium prétend qu’elle est habitée par l’esprit d’un proche assassiné. Comment ne pas penser au père de Marie-Lou, Josué, et à son oncle, Féréol, morts en héros sur leurs arpents de vigne à Saint-Émilion, alors sous la botte allemande ?

Prise dans un engrenage de manifestations surnaturelles, butant sur le silence de Luce, Marie-Lou va devoir affronter les démons d’une histoire familiale tourmentée…

 

 

 

L'auteure

 

Après des études de lettres et d'histoire de l'art, Corinne JAVELAUD s'est tournée vers l'écriture. Originaire du Limousin, elle est l'auteure d'une dizaine de romans. Elle est membre du Jury du prix des Romancières remis chaque année lors de la Foire du livre de Saint-Louis en Alsace.

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions CALMANN-LEVY et en particulier Valérie Taillefer de m'avoir donné l'opportunité de lire «Les Petits papiers de Marie-Lou », roman de Corinne JAVELAUD auteure dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages tant j'aime sa plume fluide et majestueuse.

La très jolie couverture et le résumé fort alléchant m'ont de suite interpellée.

 

Corinne JAVELAUD nous emmène à Bordeaux dans les années 70 et nous présente Marie-Lou, son héroïne.

 

Marie-Lou, célibataire, mène une vie tranquille avec sa fille Dora chez Luce sa mère. Toutefois, après avoir offert une jolie mais mystérieuse poupée à Dora pour son anniversaire, la vie de la famille est soudain très perturbée.

En effet, des phénomènes paranormaux se produisent depuis l'achat de la poupée Millie et des petits papiers écrits par Josué le père de Marie Lou, apparaissent étrangement alors que celui-ci est décédé pendant la guerre en 1944....

 

L'histoire est intéressante et addictive. Ce n'est qu'au fil des mots de Corinne JAVELAUD que nous découvrons les secrets de famille et les non-dits bien enfouis.

 

L'auteure nous offre un ouvrage magnifique, étrange et très bien écrit avec une intrigue menée tambour battant qui tient vraiment le lecteur en haleine jusqu'au dénouement ô demeurant fort surprenant. Je ne vous en dirai cependant pas plus et vous laisserai le découvrir par vous-mêmes.

 

 

J'ai ADORE ce roman que j'ai lu d'une traite ne pouvant me résoudre à le refermer tant il m'intriguait.

 

Un COUP DE COEUR que je recommande aux amateurs du genre.

 

MERCI Corinne pour ce très agréable moment de lecture.

 

 

Page FB :https://www.facebook.com/joellemarchal74/

 

Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com

 

 

 

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