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Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Jocelyne GODARD sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Jocelyne GODARD
Vendredi 26 avril 2019 à 18 h

(différé)

 

 

JM : - Bonsoir à tous

 

⁃ Je vous ai parlé sur ces pages de Jocelyne GODARD que je compte depuis plusieurs années parmi mes fidèles amies et dont j'ai lu une grande partie des ouvrages. Jocelyne a gentiment accepté, récemment,   de se soumettre à mes questions.

 

⁃ Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions auxquelles Jocelyne répondra plus tard, selon ses disponibilités.

 

 

 

JM : - Bonsoir Jocelyne

 

⁃ Comment allez-vous ? Êtes-vous prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Jocelyne :

Oui, je suis prête. Il est tôt ce matin et la journée s'annonce froide et pluvieuse.

 

 

JM : - Pouvez-vous, tout d'abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

 

Jocelyne :

Je suis née au Mans, dans la Sarthe. Puis, je suis venue à Paris à 21 ans (l'âge de la majorité à l'époque. J'y suis restée 40 ans, y ayant fait toute ma carrière professionnelle de journaliste d'entreprise.

A Paris, je découvre la poésie moderne, ce qui est nouveau pour moi ne connaissant que la poésie classique étudiée en classe. Je fréquente donc les milieux de la poésie moderne et publie mes premiers recueils.

Un peu plus tard, en parallèle à ma profession, j'ai créé une revue d'arts "SEPIA" : littérature, photos, peinture et poésie, ouverte à toutes formes de culture. Nous étions une équipe de femmes et chacune y tenait sa rubrique auxquelles nous avons ajouté le théatre et le cinéma.

 

 

JM : - Pouvez-vous nous parler de vos romans qui, si ma mémoire est bonne, sont nombreux : 55 ?

 

Jocelyne :

Oui, mais en fait si j'ai commencé à écrire mes romans très tôt, j'ai publié assez tard. Ma profession et la revue "SEPIA" me prenaient tout mon temps. Alors, j'écrivais très tôt le matin, ce qui ne me dérangeait pas, et durant mes week-end. Vers l'âge de 40 ans, toute ma saga "LES THEBAINES" était pratiquement achevée (11 tomes, 11 années de recherches et d'écriture) si bien que l'orsqu'elle fut publiée par Les Editions Le Sémaphore, puis reprise par le Livre de Poche, les Editions Pocket, France-Loisirs et Le Grand Livre du Mois, j'avais ma saga suivante "LYS EN VAL DE LOIRE" en 6 tomes complètement achevée. Elle fut publiée par les Editions Stock et Le Livre de Poche.

J'avais alors ma saga suivante "LES ATELIERS DE DAME ALIX", terminée. Elle fut publiée par les Editions Le Sémaphore et reprise par les Editions Pocket.

Entre les deux sagas, l'une sur le Moyen-Age et l'autre sur la Renaissance, j'avais découvert Dhuoda, cette femme hors du commun élevée à la Cour de Charlemagne. J'eus envie d'écrire son histoire en même temps que cela me plaisait d'aborder la période carolingienne et de m'y enfoncer avec joie.

Plus récemment, "DHUODA" et les deux sagas "LYS EN VAL DE LOIRE" et "LES ATELIERS DE DAME ALIX" ont été publiés en version numérique par les Editions du 38 qui ont également fait paraître la série "LES AMOURS DES FEMMES CELEBRES" (10 titres publiés et d'autres à paraître).

 

 

JM : - Avez-vous d'autres projets d'écriture et pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

 

Jocelyne :

Après la parution aux Editions le Sémaphore, de "GUERRE ET FEMMES", une saga sur l'investissement, la force, le courage et la détermination des femmes durant la guerre 14-18, puis d'une trilogie : "LES CHEVAUX DE LA MER" où l'action se passe à l'époque de la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, j'ai fait paraître aux Editions Picquier deux romans sur le Japon médiéval : "AU BOUT DE L'EVENTAIL" et "DANS LES PLIS DU KIMONO".

Nullement lassée par l'époque médiévale française après avoir raconté l'époque médiévale japonaise, j'ai publié aux Editions Le Sémaphore "TERRES DE SANG ET DE LUMIERE" qui relate les difficultés du périlleux parcours de la première Croisade en l'an 1096 pour atteindre Jérusalem afin d'y délivrer le tombeau du Christ tombé entre les mains des hérétiques.

Actuellement, je poursuis, ma grande série "LES AMOURS DES FEMMES CELEBRES" qui paraissent en version numérique aux Editions du 38.

 

 

JM : - Où trouvez-vous l'inspiration pour créer les protagonistes de vos écrits ?

 

Jocelyne :

L'inspiration est toujours là, même si, parfois, elle se fait attendre un peu, elle ne tarde jamais à se concrétiser. Pour moi, il est toujours question de femmes éloignées de notre époque que je découvre. Puis, j'aime raconter ce qu'elles ont fait, vécu, enseigné, aimé, pour les sortir de l'ombre quand elles y sont toujours restées ou les remettre en lumière lorsque l'Histoire les a oubliées ou ignorées.

 

 

JM : Si ma mémoire est bonne, tous vos livres sont des romans historiques, mettant en lumière des femmes célébres du passé. Pouvez-vous nous donner la raison de ce choix ?

 

Jocelyne :

Pour ne pas me répéter avec la question précédente parce que j'ai tendance à mêler "inspiration" et "choix du sujet", car pour moi les deux forment un tout, je peux ajouter que tous mes romans historiques ont une héroïne fictive qui se mêle à la vie des femmes authentiques. Cela me permet de brosser harmonieusement la "Grande Histoire" et la "petite histoire" en introduisant dans la partie romancée des femmes célèbres avec ce qu'elles ont fait et vécu à leur époque. C'est un parti pris qui laisse la place aussi largement que possible à la réalité et à la fiction en restant bien en place dans mon choix, chacune d'elles y étant à l'aise.

 

 

JM : - L'écriture de romans historiques nécessite de nombeuses recherches. Comment avez-vous procédé pour ce faire ?

 

Jocelyne :

Il y a beaucoup à dire sur ce sujet, car le temps que je mets dans mes recherches historiques est long et important. Lors de mes premières sagas, il n'y avait pas Internet, il fallait chercher la documentation dans les livres, les dossiers, les bibliothèques et les biographies publiées ainsi que les ouvrages détaillant les moeurs, les coutumes et la vie quotidiennes des diverses époques. Il fallait prendre des tas de notes sur des cahiers, des carnets, des classeurs, annoter, rayer, compléter ! Mais depuis Internet, c'est beaucoup plus facile : chercher, imprimer et classer. Il faut, cependant, ne pas tout prendre et s'assurer des sources choisies. En ce qui me concerne, chaque classeur que je mets en route concerne une époque avec ses personnages, la vie quotidienne, les évènements historiques, etc... C'est long et minutieux. Il faut de la méthode, du temps et de la précision.

 

 

JM : Comment faites-vous pour écrire vos romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Jocelyne :

Je me souviens de mes poèmes publiés lorsque je suis arrivée à Paris. Je les ai tapés à la machine à écrire. C'était une vieille "underwood". Il fallait mettre des feuilles "pelures" pour avoir des doubles. Après sont venues les petites "Japy" plus légères et plus maniables. Puis celles où le chariot revenait tout seul en bout de course et la ligne entière s'imprimait. Quel gain de temps ! Après tout a été très vite, les machines étaient de plus en plus perfectionnées, les photocopieuses sont arrivées, puis Internet et les imprimantes.

 

 

JM : - À quel moment de la journée écrivez-vous ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

Jocelyne :

Le matin très tôt, quand tout est calme et silencieux. Il est environ 4 heures du matin. J'ai gardé cette habitude que j'avais avant ma retraite, sauf qu'à présent je peux poursuivre mon travail beaucoup plus longuement, parfois jusqu'à midi. Je préfère travailler longtemps et en une seule fois.

 

 

JM : -Avez-vous des séances de dédicaces prévues prochainement  et où ?

 

Jocelyne :

Hélas, je ne me déplace plus. Malheureusement, les complications sont trop nombreuses et les déplacements de tout un week-end sont devenus pour moi trop fatigants. J'ai fait beaucoup de Salons et beaucoup de dédicaces en librairies, FNAC et grandes surfaces, sur toute la France, la Suisse et la Belgique et j'ai réuni, à ce jour, un gros dossier de presse. Une partie de ce dossier est sur mon site : www.jocelynegodard.com

 

 

JM : Êtes-vous sensible à la critique littéraire et pensez-vous que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Jocelyne :

Oui, je suis sûre que les blogs et réseaux sociaux aident à faire connaître les auteurs. Il ne faut surtout pas négliger cette nouvelle possibilité de pouvoir accéder à cet avantage pour faire parler de ses romans. Toutes les critiques et chroniques littéraires par Internet, sur FB, blogs et autres réseaux, et plus encore les chroniques d'excellente qualité comme les vôtres, Joelle, sont très importantes et aident beaucoup à faire connaître les auteurs et leurs ouvrages.

 

 

JM : - Comment avez-vous procédé pour faire publier vos ouvrages ?

 

Jocelyne :

J'ai eu une grande chance en 1998 de passer dans une émission télévisée de FRANCE 3 intitulée "Coup de Coeur" de Gérard Collard pour présenter ma saga Les Thébaines. Puis est venue se greffer une autre émission télévisée sur FRANCE 2 intitulée "Au cercle de l'Art" présentée par Frédéric Mittérand. Ce fut un succès dès le départ. Puis, de ce jour, le reste a suivi assez facilement. Les émissions télé régionales et les émissions radio ont également suivi. A l'époque, le sujet de l'Egypte Ancienne était très en vogue. Ma seconde chance fut que la saga comprenait 11 tomes et qu'ils ont tous plu. Et la troisième chance, car celle-ci compte aussi, c'est qu'on avait, jusqu'alors, peu parlé et peu écrit sur la pharaonne Hatchepsout. Pour l'anecdote, Gérard Collard avait fait rire le public en concluant, livre en main, couverture tournée vers l'écran : "Enfin une nana parisienne qui écrit sur une nana égyptienne, une pharaonne en plus ! ".

 

 

JM : - Quels sont les auteurs qui vous ont donné l'envie d'écrire ?

 

Jocelyne :

En fait, j'ai toujours eu envie d'écrire, mais poussée par personne. Je faisais des poèmes très jeunes, des petites poésies qui rimaient, cela me plaisait de chercher les bonnes rimes. Et puis, je me souviens avoir lu vers l'âge de 14/16 ans une suite de livres qui racontaient la vie des grandes aviatrices du début du siècle avec des illustrations, style jeunesse. Ces lectures m'avaient marquée par le caractère bien trempé de ces femmes. Les grandes pionnières des débuts de l'aviation ! Pourquoi avaient-elles frappé autant mon imagination ? Je rêvais d'écrire de tels ouvrages. Partie de cette idée, et vite passionnée d'Histoire, ma route était déjà tracée.

 

 

JM : - Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs qui souhaiteraient devenir écrivains ?

 

Jocelyne :

Très difficile à dire. Chacun ayant sa propre nature, sa propre sensibilité. Je conseillerai juste d'avoir le goût d'écrire, c'est essentiel. Puis avoir l'inspiration féconde, de l'enthousiasme et ne pas perdre le sens de l'assiduité et de la ténacité.

 

 

JM : Lisez-vous et quel genre de lecture ?

 

Jocelyne :

J'ai beaucoup lu, un certain temps, les ouvrages de plusieurs historiens comme Maurice Druon, Georges Bordonave, Alain Decaux et beaucoup d'autres. Puis, bien sûr, j'ai adoré les grandes sagas des années 70/80 écrites par des femmes, Mazo de la Roche, Jeanne Bourin, Juliette Benzoni. Actuellement, je suis portée plutôt sur les biographies de femmes célèbres, ce qui m'inspire pour choisir les titres de ma série "Les amours des femmes célèbres". Je lis, bien sûr, des romans historiques portant sur des époques diverses, par exemple je viens de terminer "Les Piliers de la Terre" de Ken Follet, le moyen-age des cathédrales qui m'a enthousiasmée.

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont vos passions ?

 

Jocelyne :

Autrefois la photographie (noir et blanc) que je développais moi-même dans un tout petit labo installé dans mon appartement parisien. J'ai publié d'ailleurs un recueil de photographies sur les rues de Paris comme on les voyait "encore" dans les années 60/70.

Mais vivant à la campagne depuis ma retraite, je me suis prise de passion pour les fleurs à cultiver. J'ai donc fait beaucoup de jardinage. A présent, ce n'est plus le cas, mes genoux et mes lombaires ne me le permettent plus ! Outre la lecture et l'écriture, il me reste la musique, et comme j'adore la recherche, je me passionne pour toutes celles que je poste sur ma page facebook.

 

 

JM : - À quelle époque auriez-vous aimé vivre ?

 

Jocelyne :

Grande hésitation : quand je me plonge dans une époque précise pour écrire, j'ai envie d'y rester. Alors, toutes celles qui m'ont inspirée pour mes romans me plaisent.

 

 

JM : - Quel est votre proverbe préféré ?

 

Jocelyne :

Qui veut la fin, veut les moyens.

 

 

JM : - Quel est votre film culte ?

 

Jocelyne :

Film culte ! Alors je dirai que fidèle à mes sagas, fidèle à mon cher moyen-âge, je cite "Les Rois Maudits", oeuvre de Maurice Druon.

 

 

JM : - Si vous étiez : une fleur, un animal, un dessert … vous seriez ?

 

Jocelyne :

-Fleur : le lys (si beau et si facile à cultiver)

 

-Animal : le chat (pour la déesse égyptienne qu'il représente si majestueusement)

 

-Dessert : Le Paris-Brest (il me suggère les voyages de l'esprit .... avec une crème pralinée délicieuse)

 

 

JM : - Etes-vous thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer ou montagne ?

 

Jocelyne :

-Café / Chocolat / Montagne.

 

 

JM : - Avez-vous quelque chose à ajouter ?

 

Jocelyne :

Je vous remercie, Joëlle, de m'avoir accordé toute votre attention, de m'avoir lue, appréciée, et sollicitée pour cette interview. Un grand merci à vous.

.

 

 

 

JM : - Merci Jocelyne GODARD pour ce très agréable moment passé en votre compagnie, votre gentillesse et votre disponibilité.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Jocelyne qui vous répondra, plus tard n'étant pas connectée ce soir du fait de problèmes informatiques.

 

 

 

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