GROUPE LECTEURS – AUTEURS :
LA PASSION DES MOTS
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INTERVIEW AUTEURE
Rebecca GREENBERG
JM : - Bonjour à tous,
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Notre amie Rebecca GREENBERG a gentiment accepté de répondre, récemment, à mes questions.
Je partage donc avec vous cette interview à l’issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Rebecca qui y répondra selon ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Rebecca,
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Comment vas-tu ? Es-tu prête à répondre à mon « petit interrogatoire » ?
Rebecca : Bonsoir, Joelle. Allons-y !
JM : - Peux-tu, tout d’abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Rebecca : Je suis une femme qui aime tout passionnément : son mari, ses enfants, ses petits-enfants, la Nature, les livres, l’écriture… et le chocolat. Je suis aussi auteure d’un roman, intitulé LE FIL D’ARGENT, à la fois surnaturel et historique, mêlant suspens et quête spirituelle.
JM : - Sauf erreur de ma part tu as de nombreuses obligations professionnelles et familiales. Comment t’organises-tu pour concilier tout cela ?
Rebecca : C’est vrai qu’une famille de 7 enfants n’est pas tous les jours facile à gérer, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il m’a été impossible d’écrire durant de longues années. Ce n’est que lorsque les enfants ont grandi que j’ai pu me libérer le temps nécessaire. Quant à mon travail de correctrice, j’ai la chance de travailler en free-lance depuis la maison et donc de pouvoir m’organiser comme je veux au niveau des horaires.
JM : - Que représente pour toi l’écriture ?
Rebecca. : C’est avant tout une « libération ». Le moyen d’exprimer et faire sortir ce qui bouillonne en moi, comme une thérapie. C’est ensuite un moyen de partager, de transmettre des messages, de toucher des âmes… Lorsque j’écris, je me sens incroyablement heureuse, je ressens une sorte d’ivresse qui me remplit de plénitude et de forces nouvelles.
JM : - Peux-tu nous parler de ton premier roman que j’ai lu et beaucoup aimé ?
Rebecca : C’est un récit qui a mûri en moi de longues années. Lorsque les images et les messages sont devenus trop intenses, j’ai commencé à écrire. Il m’a fallu 4 ans pour en achever la rédaction… D’une part parce qu’elle nécessitait de nombreuses recherches, et d’autre part parce que j’avais l’impression de vivre ce que vivaient les personnages et que ce n’était pas toujours simple…
JM : - Sauf erreur de ma part, ton premier roman est « fantastique - paranormal » sur fond historique. Pourquoi ce choix et envisages-tu d’écrire dans un genre différent ?
Rebecca : Ce n’est pas vraiment un choix. À la base, je voulais juste aborder un sujet qui me tient vraiment à cœur (disons ésotérique), puis l’intrigue s’est construite d’elle-même et les éléments historiques sont venus s’ajouter comme une suite logique, comme les pièces manquantes d’un grand puzzle. La Seconde Guerre mondiale était un autre sujet qui me tenait à cœur… Pour le moment, j’envisage d’écrire un second roman, qui lui aussi abordera des thèmes ésotériques et historiques, bien que de style tout à fait différent. Je ne sais pas si je pourrai un jour écrire un autre genre, mais ce que je sais, c’est que je serai incapable d’écrire un roman qui n’ait pas un sens universel. J’aimerais parfois pouvoir écrire des thrillers ou des polars qui n’impactent pas sur mes sentiments profonds, car c’est un cheminement qui ne se fait pas sans douleur. On n’a pas encore inventé la péridurale pour ce genre d’accouchement…
JM : - As-tu d’autres projets d’écriture et souhaites-tu nous en parler ?
Rebecca : Oui, j’ai commencé à écrire un second roman, mais comme je viens de l’expliquer, c’est assez fastidieux. La crise que nous traversons avec la Covid n’arrange rien. Comme la majorité des gens, j’imagine, je traverse des moments d’angoisse et de déprime, au cours desquels je suis incapable d’écrire. Heureusement, j’ai mon activité de correctrice qui m’occupe l’esprit et me permet de garder un pied dans la littérature, malgré tout. Cela m’apporte beaucoup de réconfort et d’épanouissement.
JM : - Comment écris-tu (carnets, cahiers, directement sur l’ordinateur) ?
Rebecca : La majorité du temps, j’écris directement sur l’ordinateur. Mais il m’arrive aussi, lorsque certaines idées fusent et que je ne suis pas devant l’ordi, d’écrire sur un cahier (à la maison) ou un carnet (quand je suis dehors). Bizarrement, j’ai l’impression que ça coule plus vite sur le papier, mais j’ai le sentiment de ne vraiment « avancer le roman » que lorsque je vois le manuscrit prendre forme à l’écran.
JM : - As-tu peur de la « page blanche » ?
Rebecca : Oh oui ! Et pour cause, je l’ai vécue de nombreux mois et je continue de la subir par intermittence. C’est terrible pour un auteur ! L’envie, le besoin d’écrire est là, à l’intérieur, mais rien ne veut sortir. Enfin… rien de satisfaisant. Contrairement à ce que beaucoup pensent, aucun argument logique, aucun conseil ne peut aider. C’est un blocage psychologique, totalement irrationnel et inconscient.
JM : - Que penses-tu de l’édition numérique ?
Rebecca : Je pense que c’est une opportunité exceptionnelle pour les gros lecteurs qui n’ont pas les moyens financiers de s’acheter des livres papier. De plus, avec les liseuses, on peut lire des ebooks sans s’esquinter les yeux et attraper la migraine, c’est génial ! Sans parler du gain de place… Dans ma petite Kindle, j’ai une PAL de plus de 400 livres !! Et puis, au prix des ebooks, je peux me permettre de découvrir de nouveaux auteurs sans risque d’être trop déçue : je lis les premières pages, si je n’accroche pas, je passe à un autre. Je peux ainsi « tester » plus de titres et découvrir de vraies perles, que je n’aurais sûrement pas achetées en librairie.
JM : - À qui as-tu confié la première lecture de ton manuscrit (amie, membre de ta famille, bêta-lecteur) et qui a réalisé la couverture ?
Rebecca : Mon mari est toujours mon premier lecteur. Ensuite, ma meilleure amie. Ensuite, certains amis auteurs en qui j’ai toute confiance et que je tiens en grande estime. La superbe couverture du FIL D’ARGENT a été réalisée par Matthieu Biasotto, lui-même auteur et graphiste de grand talent. Malheureusement pour les auteurs indépendants, il a arrêté de faire des couvertures pour se consacrer entièrement à l’écriture. Mais nous avons la chance d’avoir d’autres excellents graphistes spécialisés dans les couvertures qui ont pris le relais, comme Tom Nessy, Brian Merrant, Thomas Desmond ou Christine Gozet.
JM : - Comment as-tu procédé pour faire éditer ton ouvrage ?
Rebecca : Alors… C’est un parcours un peu atypique, mais vraiment magique !! Lorsque j’ai achevé ma énième version du manuscrit (après de multiples corrections et réécritures), je l’ai envoyé à 12 maisons d’édition… qui l’ont toutes refusé (du moins celles qui ont daigné me répondre). Entre-temps, j’avais contacté un auteur indépendant dont j’avais lu et adoré les romans : Luca Tahtieazym. Il a gentiment accepté de lire mon manuscrit, puis m’a recommandé de tenter l’auto-édition. Je n’avais rien à perdre et il était là pour me guider et me conseiller. Je me suis donc lancée dans l’aventure… Et quelle aventure !! Le roman a connu presque aussitôt un succès que je n’aurais jamais imaginé ! Quelques mois plus tard, une directrice de collection de City Éditions me contactait pour me proposer un contrat sur la version papier. Elle m’avait repérée sur Amazon, avait lu et aimé le roman ! Durant un an et demi, j’ai donc pu devenir une auteure « hybride », c’est-à-dire à la fois éditée en ME pour le papier (avec une présence en librairie) et indépendante pour la version numérique. Malheureusement, au bout d’un an, le livre s’est trouvé en rupture de stock et le boss de City n’a pas souhaité réimprimer. Je le remercie toutefois d’avoir accepté de me rendre mes droits sans discuter, pour que je puisse continuer à vendre mon roman sur Amazon. Aujourd’hui, je poursuis donc l’aventure en auto-édition uniquement, et j’en suis très heureuse.
JM : - Mon petit doigt m’a dit également que tu es correctrice littéraire ! Peux-tu nous en parler ?
Rebecca : Oui, et c’est une activité que je trouve très enrichissante ! J’adore échanger avec les auteurs et collaborer sur leur projet, afin de sublimer leur texte et leur permettre de donner le meilleur aux lecteurs. C’est un métier que je n’avais pas vraiment envisagé au départ, ça s’est fait comme ça, avec le temps, les bêta-lectures et les rencontres via les réseaux sociaux. Le fait que je puisse travailler de chez moi est aussi un énorme avantage, puisque je vis à l’étranger.
JM : - Penses-tu que les réseaux sociaux, les blogs permettent aux auteurs de promouvoir leurs écrits ?
Rebecca : Et comment !!! Que serions-nous sans les chroniqueurs ??? Quant aux comptes pros des auteurs, c’est indispensable pour se faire connaître et faire connaître ses livres. Tout le monde n’a pas la « chance » d’être édité dans une grande maison qui met le paquet sur la pub – internet, radio, télé… Non, franchement, à part les auteurs déjà célèbres, personne ne peut se passer des réseaux sociaux à notre époque.
JM : Je crois savoir que tu es une grande lectrice et que tu as un blog. Peux-tu nous dire quelques mots sur cette activité et nous joindre les liens de ces pages ?
Rebecca : En effet, je ne peux imaginer une journée sans lire au moins un peu… J’ai toujours un livre en cours de lecture. Je lis différents genres, mais j’ai une prédilection pour les thrillers, le fantastique, la SF et l’historique. J’aime aussi les polars quand ils apportent une touche psychologique. Quoi qu’il en soit, j’aime les livres qui portent un message, et non les livres « écrits pour vendre »…
En ce qui concerne mon blog, je n’y suis plus très active, faute de temps, mais je l’ai créé à l’époque où j’avais fini de rédiger mon roman et où je cherchais désespérément un éditeur. J’y partage mon parcours et mes états d’âme d’auteure inconnue, remplie de rage et de doutes. J’y ai aussi publié quelques chroniques de livres et des billets humoristiques sur ma vie perso.
Le Fil d’Argent (Rebecca G.) - Déboires et états d’âme d’une maman écrivaine, auteur d’un premier roman Fantastique (Le Fil d’Argent) et à la recherche d’un premier éditeur…
JM : - Quel roman, lu dans ton enfance, t’a vraiment marquée ?
Rebecca : Dans mon enfance, je ne lisais pas. Je souffrais d’une légère dyslexie et j’avais les bouquins en horreur ! Comme quoi… La première lecture qui m’a vraiment marquée à l’adolescence, c’était Jane Eyre de Charlotte Brontë. Ensuite, il y a eu 1984 de George Orwell, puis Les Raisins de la Colère de Steinbeck. Enfin, tous les livres de Stephen King que j’ai pu lire (c’est-à-dire presque tous), je suis une très grande fan.
JM : - Quels sont les auteurs que tu apprécies (dans le passé et contemporains) ?
Rebecca : Steinbeck, Hugo et Stephen King, pour les géants de la littérature. Olivier Norek et Henri Lœvenbruck, pour les contemporains. Pour les auto-édités, il y en a un paquet et je ne pourrais pas tous les citer, mais Luca Tahtieazym et Alexis Arend sont ceux dont la plume m’émerveille le plus.
JM : - En dehors de l’écriture quelles sont tes passions ?
Rebecca : Ma famille avant tout, et la Nature. Et puis les livres, évidemment…
JM : - Y a-t-il dans ton livre, des personnages qui te touchent et auxquels tu t’identifies ?
Rebecca : Évidemment. Tom est un reflet de moi-même, dans une dimension parallèle… Les autres personnages me touchent tous, à un niveau ou un autre.
JM : - Quel est ton film ou ta série culte ? Ton genre de musique ? Écris-tu en musique ?
Rebecca : Des films tels que Inception, Interstellaire, Shutter Island, Léon, Le Grand Bleu, ou Le cercle des poètes disparus… Pour la musique, je suis fan de Hans Zimmer et d’autres compositeurs de musiques de film, et je trouve le timbre de voix de James Arthur particulièrement apaisant, je l’écoute souvent en boucle en ce moment. Par contre, pour écrire, c’est plutôt en silence. De toute façon, quand j’écris, je ne suis plus là…
JM : - Quel est ton endroit préféré, source d’inspiration (pièce de ta maison, région, pays) ?
Rebecca : Pour écrire et me concentrer, c’est dans mon bureau. Pour l’inspiration en général, c’est la Nature !
JM : - Si tu étais : une couleur, un animal, une fleur, un dessert : tu serais ?
Rebecca : la couleur pourpre, un dauphin, une orchidée, un flan au caramel (celui confectionné par ma fille).
JM : - Quel mot te définit le mieux ?
Rebecca : Passionnée
JM : - Peux-tu nous donner ta citation préférée ?
Rebecca : « N’oubliez pas de regarder les étoiles, et non vos pieds » - Stephen Hawking
JM : - À quelle époque aurais-tu aimé vivre ?
Rebecca : J’ai souvent songé à cette question… Le Temps et l’Histoire sont des thèmes qui me passionnent et m’intriguent. Mais, à bien y réfléchir, je trouve des horreurs à chaque époque… La condition des Hommes (ceux faisant partie du peuple et non les puissants) a toujours été terrible, jusqu’après la Seconde Guerre mondiale où les choses ont commencé à s’améliorer quelque peu. Alors, il me semble que les années 60-70 seraient sympas à vivre. C’était une époque bénie, la vie y était belle, à ce qu’il paraît… Du moins, en France ou aux États-Unis.
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Rebecca : Merci infiniment de m’avoir proposé cette interview. Je suis touchée par ton intérêt et j’espère ne pas avoir trop exagéré dans mes blabla… C’est l’un de mes défauts, je suis trop pipelette !
JM : - Merci Rebecca pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ta disponibilité et ta gentillesse.
Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d’autres questions à Rebecca qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.
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