PORTRAIT CHINOIS AUTEURE HELENE LEGRAIS

PORTRAIT CHINOIS AUTEURE 

Hélène LEGRAIS

Si j'étais une couleur, je serais : le bleu (du ciel, de la mer, de la montagne à l’horizon … et de mes yeux 😉)

Si j'étais un animal, je serais : un chat (j’en ai six)

Si j'étais un fruit, je serais : un fruit rouge, fraise ou cerise

Si j'étais un plat cuisiné, je serais : les boles de picolat, spécialité catalane, ma mère les cuisinait rien que pour moi

Si j'étais une odeur, je serais : le chèvrefeuille dans mon jardin les soirs d’été

Si j'étais un pays, je serais : le Pays catalan évidemment😉

Si j'étais une ville, je serais : Samarkand, elle m’a toujours fait rêver et c’est la destination de mon prochain voyage. Je croise les doigts !

Si j'étais une saison, je serais : le printemps, de la floraison mousseuse des vergers à la dégustation des premières cerises … et le début de l’automne quand les arbres s’auréolent de rousseur avant d’exploser en un feu d’artifice de couleurs

Si j'étais un adjectif, je serais : passionné

Si j'étais une émotion, je serais : l’empathie

Si j'étais un verbe, je serais : aimer (« J'ouvre tout grand mon cœur, J'aime de tous mes yeux », voir la musique plus bas)

Si j'étais un vêtement, je serais :la robe en Liberty que ma grand-mère avait cousu pour moi quand j’étais au lycée. Je l’adore et je la garde précieusement … même si je n’entre plus dedans 😉

Si j'étais une phrase, je serais : « Un jour, on se réveille vieux ou on se réveille libre » Elisabeth Sauvy dite Titaÿna

Si j'étais une plante ou une fleur, je serais : thym, ciste, romarin, … toutes les plantes de la garrigue

Si j'étais un personnage célèbre, je serais : Frances «Poppy» Northcutt, seule femme ingénieur au contrôle de mission du programme Apollo quand Armstrong a marché sur la lune (elle m’a inspiré ma première vocation … à 8 ans !) devenue plus tard avocate spécialisée dans les droits des femmes notamment le droit à l’avortement. Une femme inspirante pas assez connue, immense respect.

Si j'étais un film ou une série, je serais : Downton Abbey … une merveille ! « Les anges de Beau-Rivage » (Calmann-Levy) est en quelque sorte mon Downton 😉

Si j'étais un sport, je serais : le running qui m’aère le corps et la tête !

Si j'étais une musique, je serais : Michel Fugain « Je n’aurai pas le temps ». Quand la chanson est sortie, j’avais six ans et je me suis dit qu’il parlait pour moi 😊 Et « I started a joke » des Bee Gees, une fulgurance de Robin Gibb

Si j'étais une passion, je serais : moi parce que c’est ce qui me définit : passionnée, par de multiples sujets, les gens, la vie, le monde …

Si j'étais un livre, je serais : « Une prière pour Owen » de John Irving, un modèle de construction. Au dernier chapitre, on a littéralement l’impression que les morceaux de puzzle sortent du livre pour s’assembler et nous présenter « l’image finale ». Des éléments qui semblaient anecdotiques jouent en fait un rôle essentiel dans le dénouement … du génie ! Et bien sûr mon nouveau roman chez Calmann-levy « La fascination Titaÿna »

(s'il s'agit d'un de vos livres ou le dernier vous pourriez en parler ici) 

Ce roman vise à sortir des oubliettes de l’Histoire Titaÿna, romancière, grand reporter, globe-trotter, aviatrice et « aventureuse » (selon son propre terme) à l’entre-deux-guerres … elle fascinait ses contemporains (et je mets en scène deux d’entre eux, un jeune compatriote catalan qu’elle aide à paris et une jeune femme qui rêve de suivre ses traces) et me fascine moi-même depuis des années par son extraordinaire modernité d’abord, sa liberté, son audace, son mépris du qu’en-dira-t-on et son courage physique indéniable, mais aussi parce que ses dérives condamnables du tout début des années 40, dérives partagées par la majeure partie de l’intelligentsia parisienne de l’époque, trouvent un écho aujourd’hui, quatre-vingt-cinq ans après, où crise économique, crispation sociale et montée des extrême semblent à nouveau se conjuguer pour nous mener dans la même funeste direction. L’Histoire bégaie et redonner vie à cette période ainsi qu’à la façon dont nos aïeux l’ont traversée, c’est un peu nous présenter un miroir pour nous regarder au fond de l’âme. Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas …