Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

INTERVIEW REALISEE CE JOUR AVEC SOLENE BAKOWSKI SUR MON GROUPE FB

GROUPE FB

LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS

 

__________________________________

 

 

INTERVIEW AUTEURE

Solène BAKOWSKI

 

 

 

 

JM : - Bonjour à tous

 

Notre amie Solène BAKOWSKI a récemment accepté de répondre à mes questions.

 

Je partage donc l'entretien que nous avons réalisé. Il n'y aura pas de questions-réponses mais cette interview vous permettra de mieux connaître Solène.

 

 

 

JM : - Bonjour Solène

 

⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prête à répondre à mon petit interrogatoire  ?

 

Solène : Bonjour Joëlle, et merci pour cette invitation. Je suis prête à répondre à toutes tes questions.

 

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Solène :

  • J'ai 39 ans, j'habite à Paris avec mon mari et ma fille. J'ai publié à ce jour 6 romans dont le dernier, Rue du rendez-Vous, est paru en mai 2021 aux éditions Plon. Jusqu'à présent, on me cataloguait plutôt en littérature noire. J'opère une sorte de virage avec ce nouveau texte.

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes ouvrages ?

 

Solène : Ce sont des ouvrages qui ont pour point commun de mettre en balance l'ombre et la lumière. Le pire y côtoie le meilleur, le courage succède à la lâcheté. Comme dans la vie en somme. Je me méfie de ceux qu'on nous présente comme des héros, j'aime les fêlures, les gens cabossés. Nous le sommes d'ailleurs tous un peu, non ? Ce qui m'intéresse, c'est de gratter derrière le vernis des personnages.

 

 

JM : - Où peut-on trouver tes livres ? A combien d'exemplaires ont-ils été imprimés ?

 

Solène : Mes livres sont disponibles dans toutes les librairies. Il ne faut pas hésiter à passer commande s'ils ne sont pas en rayon.

Pour être honnête, j'ignore le nombre d'exemplaires imprimés. J'avoue que ces histoires de chiffre me dépassent un peu ;)

 

 

JM : - Ton dernier livre « Rue du rendez-vous » est sorti le 20 mai dernier. Peux-tu, pour nos amis, résumer en quelques phrases ce roman ?

 

Solène : Avec grand plaisir.

Ce soir-là, Alice Beausoleil quitte la boulangerie où elle travaille pour rentrer chez elle. Mais une grève inopinée des transports la pousse à s’engager, sous des trombes d’eau, dans la rue du Rendez-Vous. Dans ce quartier voué à la destruction et aux bulldozers, Marcel, un ancien bottier de quatre-vingt-sept ans, vit terré dans son vieil atelier. Il n’a ouvert sa porte à personne depuis vingt-cinq ans.

La jeune femme trempée toque à sa vitre. Est-ce parce que ses yeux disent le contraire du sourire qu’elle affiche, ou bien parce qu’il est seul depuis trop longtemps ? Toujours est-il que Marcel consent à lui offrir un abri.

À cet instant, tous deux ignorent que la vie leur a donné rendez-vous. De leur rencontre naîtra la certitude que la vie résiste toujours, même au milieu des ruines.

 

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en dire quelques mots ?

 

Solène : Je suis en train de commencer l'écriture d'un nouveau roman. Il me tient très à cœur, tellement à cœur que la peur de me tromper m'a empêchée d'écrire pendant de longs mois. Il m'a fallu du temps pour trouver le meilleur angle. Mais je crois que je le tiens enfin, je suis contente. Comme quoi, chaque nouveau texte est une aventure. Roman après roman, les doutes sont les mêmes : et si je n'étais plus capable d'écrire ? Et si je n'avais plus rien à dire ?

  •  

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Solène : L'écriture représente une grande partie de ma vie. Je suis devant mon ordinateur plusieurs heures par jour et, quand je n'y suis pas, je ne cesse d'écrire dans ma tête et de penser à mes personnages, même la nuit. L'histoire que je suis en train de fabriquer ne me quitte pas jusqu'à ce qu'elle soit terminée.

  •  L'écriture m'apaise et me grise en même temps. Il y a des moments magiques où, au cours de l'écriture, l'imagination s'embrase et s'envole littéralement. Ma respiration s'accélère (d'après mon mari) et je suis littéralement projetée au cœur de l'action, un peu comme en transe. Durant ces quelques minutes, je peux pleurer, rire, je vibre, je suis un autre, je suis ailleurs. C'est assez rare mais lorsque ça se produit, c'est prodigieux. Je me demande si, au fond, je n'écris pas uniquement pour ressentir cette sensation.

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes romans ?

 

Solène : Dans la vraie vie ! La réalité regorge de trésors, il n'y a souvent pas besoin de chercher loin pour trouver de merveilleux personnages.

 

JM : - Sauf erreur de ma part, tu as écrit des romans plutôt noirs, genre « Polar - thriller ». Envisages-tu d'écrire dans un autre registre ?

 

 

Solène : C'est justement ce que je te disais un peu plus haut. Si jusqu'alors mes romans étaient au rayon noir des librairies, j'amorce avec Rue du Rendez-Vous une sorte de virage. Je n'ai pas foncièrement changé de style mais j'ai l'impression qu'être rangée en littérature générale m'offre des perspectives plus grandes, un espace de liberté plus vaste.

  •  

 

JM : Comment écris-tu (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Solène : Je prends beaucoup de note à la main, sur un cahier d'écolier. Mais le gros de l'écriture se fait sur ordinateur. Je ne fais pas de fiches ni de plans détaillés. J'ai essayé, mais force est de constater que cette manière de procéder ne fonctionne pas pour moi. J'ai besoin de liberté, j'ai besoin d'être surprise par ce que propose mes personnages en cours de route. C'est ce qui rend à mes yeux l'exercice intéressant.

 

 

 JM : - Que ressens-tu lorsque tu écris le mot FIN ?

 

Solène : Je suis envahie par des sentiments ambivalents. Je suis à la fois triste de quitter mes personnages et soulagée d'être parvenue à les mener au bout du chemin.

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes livres ?

 

Solène : Je dois admettre que j'ai eu beaucoup de chance. J'ai publié en autoédition Un sac qui, par la magie du bouche à oreille, a rencontré un lectorat assez vaste. C'est grâce aux lecteurs, à leurs merveilleux retours de lecture, que mon roman a attiré l'oeil de la personne qui est devenue par la suite mon éditrice. Je suis très fière de dire que ce sont les lecteurs qui m'ont portée en librairie. C'est à eux que je dois cette merveilleuse aventure. Je leur en suis extrêmement reconnaissante.

 

JM : -Lorsque la situation sanitaire le permettra, envisages-tu de participer à des séances de dédicaces, de rencontrer tes lecteurs et lectrices ? Que ressens-tu à ces occasions ?

 

Solène : Ces rencontres sont toujours très riches et très réconfortantes. Les gens sont en général d'une incroyable bienveillance. J'ai eu la chance de participer à beaucoup de salons et de séances de dédicaces avant la pandémie et j'avoue que cela me manque beaucoup. On y reçoit beaucoup d'amour. Mais, hauts les cœurs, les événements reprennent peu à peu, il me tarde !

  •  

JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (ami, membre de ta famille, bêta-lecteur) ?

 

Solène : Aujourd'hui, c'est mon agent, Lilas Seewald, qui lit mes textes en premier. On échange énormément en amont de l'écriture et au cours de celle-ci. Son regard m'est très précieux.

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Solène : Bien sûr que je suis sensible à la critique littéraire. Chaque chronique est un cadeau.

Les blogs et les réseaux sociaux sont devenus indispensables, ils sont très prescripteurs.

 

 

 

 

JM : - A quel moment écris-tu (le jour, la nuit...) ? Et pendant combien d'heures ? En combien de temps écris-tu un ouvrage ?

 

Solène : J'écris le matin, entre trois et quatre heures.

Il me faut entre 6 et 9 mois pour écrire un roman mais il faut parfois des années pour qu'un texte émerge d'une idée.

 

 

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ? (avantages – inconvénients)

 

Solène : Je viens de l'édition numérique. J'en pense beaucoup de bien. Mais l'un des dangers, c'est qu'il n'y a pas de garde-fous. Je crois que cela ne peut fonctionner que si l'auteur accepte de s'entourer de gens de confiance, dont c'est le métier. Je parle tant de la forme (mise en page, corrections ortho-syntaxiques, couverture) que du fond.

 

 

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Solène : J'ai pensé à écrire dès que j'ai su tenir un stylo. Je crois que c'est d'abord l'amour des mots qui m'a poussée à écrire. À six ans, j'écrivais de la poésie ; à sept, j'inventais des pièces de théâtre ; à neuf, je créais un petit journal dans mon école et y rédigeais des articles. En parallèle, au fil de ces années, j'ai découvert Le petit prince de St Exupéry, que j'ai appris presque par cœur. Et puis, avec le collège, j'ai lu Oscar Wilde, George Sand, Pagnol. Au lycée, là encore, j'ai découvert des trésors. Aujourd'hui, je dirais que l'auteur qui m'inspire le plus est Romain Gary. Je l'ai découvert tardivement et je dois admettre qu'il me subjugue.

 

 

JM : - Quel conseil souhaiterais-tu donner à un lecteur qui désire devenir écrivain ?

 

Solène : De lire, d'y croire, d'avoir envie et d'être tenace.

 

 

JM : - Si mes sources sont bonnes, « Parfois on tombe » a remporté le Prix de la Chapelle-Montreuil en 2015 , «Un Sac », le Prix Amazon auto-édition également en 2015 et « Une Bonne intention », le Prix Le Géant du Polar en 2018.

Qu'as-tu ressenti lors de ces remises de prix ?

 

Solène : J'ai ressenti beaucoup de fierté et de reconnaissance.

 

JM : Lis-tu ? Si oui quel genre ?

 

 

Solène : Je lis énormément et tous les genres.

 

JM : - Quel est ton dernier coup de cœur littéraire ?

 

Solène : L'embaumeur d'Isabelle Duquesnoy. Une merveille d'écriture, d'humour et d'histoire. Bref, une merveille tout court !

 

JM : - Que préfères-tu : écrire ou lire ?

 

Solène : C'est une question difficile. Je dirais que ça dépend des moments.

 

JM : - Quel genre de musique écoutes-tu ? Ecris-tu en musique ?

 

Solène : J'ai des goûts musicaux très éclectiques et j'adapte ce que j'écoute en fonction de ce que j'écris. Ce qui répond à ta question : j'écris en musique, cela offre un soutien à mon imagination. En revanche, je relis dans le silence complet et à voix haute. J'ai besoin d'entendre le rythme, la musicalité de la phrase.

 

JM : - Quel est ton film ou ta série culte ?

 

Solène : Je pourrais revoir Jean de Florette et Manon des Sources (version 1986 avec Gérard Depardieu et Daniel Auteuil) indéfiniment sans me lasser.

 

JM : - A quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Solène : Toutes, sans exception. J'aimerais pouvoir voyager dans le temps, je suis curieuse.

 

 

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel objet incontournable à tes yeux emporterais-tu ?

 

 

Solène : Une baguette magique.

 

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Solène : Je confesse que l'écriture, chez moi, laisse peu de place au reste...

 

 

JM : - Quelle est ta citation préférée ?

 

Solène : « Il y souvent plus de choses naufragées au fond d'une âme qu'au fond de la mer » de Victor Hugo.

 

 JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Solène : C'est une question difficile qu'il faudrait poser à ceux qui me connaissent ;)

 

 

 

JM : - Si tu étais un fruit, une couleur, une fleur, un animal, un dessert ? Tu serais :

 

Solène : Si j'étais un animal, je serais un écureuil.

Si j'étais une couleur, je me situerais quelque part entre le marron doré et l'orange. J'aime les couleurs chaudes ;)

 

 

JM : - Merci Solène pour ce très agréable moment passé en ta compagnie.

 

 

Vous pouvez me retrouver sous nom sur Facebook , Instagram, Twitter ou, encore, sur

http://solene-bakowski.com/

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :