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INTERVIEW REALISEE CE SOIR AVEC YVES VIOLLIER SUR MON GROUPE FB

INTERVIEW AUTEUR

Yves VIOLLIER

 

 

JM : - Bonsoir à tous

 

Notre ami Yves VIOLLIER a gentiment accepté  de se soumettre, récemment, à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Yves qui y répondra en direct ou en différé selon ses disponibilités.

 

 

 

JM : - Bonsoir Yves

 

Comment vas-tu ? Es-tu prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Yves : Je vais bien. Le coronavirus a peu touché la Vendée. J'ai la chance de vivre à la campagne. Je soigne mes moutons et mes poules. De quoi me plaindrais-je ?

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Yves : Un éminent critique littéraire parisien a écrit que je devrais m'appeler « Vendée » « Yves Vendée ! »... Je suis vendéen de souche, j'habite en Vendée. J'ai été professeur de Lettres à plein temps, puis à mi-temps lorsque mes romans ont commencé à marcher. J'ai adoré ce métier de passeur de culture, de passions. Mes élèves me l'ont bien rendu. J'ai publié une trentaine de romans aux éditions Robert Lafont. J'ai vécu une superbe aventure littéraire et d'amitié avec mes camarades de L'Ecole de Brive. J'ai rejoint les Presses de la Cité depuis quatre romans et j'y retrouve avec plaisir l'esprit de bande de L'Ecole de Brive.

Je suis critique littéraire au magazine La Vie.

 

 

JM : - Et si tu nous parlais de tes romans ?

 

Yves : J'aime raconter des histoires appuyées sur des détails vrais. Je ne crois pas avoir beaucoup d'imagination, mais plutôt un imaginaire fort. Je puise mes sujets dans les rencontres. Je crois que l'une des qualités essentielles pour un écrivain est la curiosité. Je puise autour de moi. Bien sûr, un certain nombre de mes romans se passe en Vendée, d'autres en Charente, en Russie, Pologne, la Dominique. Je n'aime pas l'appellation écrivain de terroir, littérature de terroir, qui laisse entendre qu'on écrirait pour les lecteurs d'un territoire particulier. Bien sûr qu'on écrit à partir de quelque part. Je préfère l'idée américaine de « nature writing » qui reconnaît que le lieu est un personnage.

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire éditer tes ouvrages et qui réalise les couvertures de tes livres ?

 

Yves : J'ai toujours rencontré les gens dont j'avais besoin au moment où j'en avais besoin. Mon premier roman a paru quand j'avais 22 ans, chez un éditeur régional, le suivant aux éditions Universitaires, Bernard Clavel m'a fait rencontrer ensuite son agent littéraire anglais et j'ai publié deux romans chez Flammarion, puis je suis passé chez Robert Laffont où L'Ecole de Brive m'a adopté. Mes couvertures de livres sont réalisées par les maquettistes de l'éditeur.

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et peux-tu nous en dire quelques mots ?

 

Yves : Je travaille actuellement sur mon prochain roman et le scénario d'une BD à paraître à la fin de l'année. Ce scénario et la collaboration avec l'illustrateur me passionnent.

 

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?

 

Yves : J'avais beaucoup de signatures de prévues dans le grand Ouest et le Centre France. Tout est remis en question. Je me demande avec inquiétude si ma « Louise des Ombrages » ne sera pas victime du Covid 19.

 

 

JM : - Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?

 

Yves : Comment ne pas être sensible à la critique littéraire, d'autant plus quand on est critique soi-même ! Oui, les blogs et les réseaux sociaux ont un rôle important et même majeur désormais. Par ces temps de coronavirus, leur rôle a encore grandi.

 

 

JM : - Quand écris-tu (la nuit, le jour) et pendant combien d'heures ?

 

Yves : J'écris tous les jours, le matin, très tôt, quatre heures en moyenne.

 

 

JM : - Si ma mémoire est bonne tu as écrit des romans historiques et régionaux. Pourquoi ces choix et envisages-tu d'écrire dans un autre registre ?

 

Yves : Plutôt que romans historiques, je dirais romans dans l'histoire. L'histoire est un prétexte. Je les écris comme mes romans contemporains. Ce qui m'intéresse c'est la chair que je peux y mettre.

 

JM : - Quel est ton plus beau souvenir d'auteur ?

 

Yves : Je n'ai pas de plus beau souvenir. Les grands moments se répètent quand j'arrive chez l'éditeur et que je découvre mon nouveau roman, tout beau, tout neuf. Avant, il n'existait pas, c'étaient des mots les uns à la suite des autres et voilà, il a pris corps. Bons moments aussi, ces voyages de repérages pour un futur roman en Irlande, en Russie, Pologne, au Cambodge. Le voyage prend une valeur de haute curiosité. D'une certaine façon le pays vous appartient. Etre écrivain, c'est être un prédateur.

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 


Yves : Si je n'écris pas, je suis mort. Ecrire est un combat, une lutte quotidienne contre la mort. Un combat amoureux bien sûr. Illusoire peut-être.

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Yves : Beaucoup, Giono, Clavel, Carrière, Hemingway, Magnan, Zola, Maupassant, Nabokov... et tous les contemporains que je lis et critique. Leur lecture me donne toujours une folle envie de me mettre à l'ouvrage. Je suis toujours comme le gamin qui regarde un beau match de football et qui rêve de devenir à son tour un grand champion !

 

 

JM : - Quels conseils donnerais-tu aux lecteurs qui souhaitent devenir écrivains ?

 

 

Yves : Ecrire c'est se corriger. Tu veux écrire, pose ton cul sur la chaise et écris, écris, n'abandonne pas.

 

 

JM : - Quel est ton endroit préféré, source d'inspiration (pièce de ta maison, région, pays) ?

 

Yves : J'écris dans mon bureau. J'aime bien écrire dans le train.

 

 

JM : - Lis-tu ? Si oui quel genre ?

 

 

Yves : Je n'ai pas de genre de lecture particulier.

 

 

JM : - A quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Yves : Je n'ai pas envie d'autre époque que la mienne.

 

 

 

JM : - Possèdes-tu des animaux ?

 

Yves : Des poules et des moutons.

 

 

JM : - Si tu devais organiser un dîner littaire qui aimerais-tu convier à ta table ?

 

Yves : Giono et parler avec lui du Hussard sur le toit. Je regrette de ne pas avoir fait le voyage vers lui quand j'étais tout jeune écrivain. Pierre Magnan m'a raconté le personnage fabuleux qu'était son ami.

 

 

 

JM : - Quel est ton proverbe préféré ?

 

Yves : Si tu veux creuser ton sillon bien loin, accroche ta charrue à une étoile !

 

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Yves : Opiniâtre

 

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Yves : J’ajouterai que l’adolescent que j’étais avait toujours  sur son bureau, en classe de philosophie, cette phrase qu’on peut lire sur les murs de la ville nouvelle de Brasilia: « À quoi sert la vie? À réaliser tes rêves! » L’écriture m’a permis, et me permet, de les Incarner. J’en rends grâce tous les jours au ciel. 

 

 

 

JM : - Merci Yves pour cet agréable moment passé en ta compagnie.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Yves qui y répondra sous ce post.

 

 

 

 

 

 

 

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