INTERVIEW AUTEURE
Martine MOREL-BOTTA
JM : - Bonsoir à tous,
Notre amie Martine MOREL-BOTTA a gentiment accepté de répondre récemment à mes questions.
Je partage donc avec vous cet entretien à l'issue duquel vous pourrez, si vous le souhaitez, poser des questions à Martine qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Martine
Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?
Martine : Très bien, merci. Je suis prête !
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Martine : J’ai 58 ans. Je vis en Île de France et j’enseigne l’histoire-Géographie dans un collège. J’écris depuis l’âge de 19 ans.
JM : - Que représente pour toi l'écriture ?
Martine : C’est un besoin que je ne m’explique pas. Lorsque j’étais en primaire, je confectionnais des petits carnets dans lesquels je racontais les films que j’avais vus à la télévision. Avec une copine, nous nous étions lancées dans la rédaction d’un polar que nous n’avons jamais fini. Aujourd’hui, j’ai toujours un calepin sous la main pour noter une phrase qui surgit soudain, où une idée pour poursuivre le livre auquel je travaille.
JM : - Et si tu nous parlais de tes romans !
Martine : L’ORDALIE et LE LION, LE LYS ET LA CROIX sont deux romans historiques qui se déroulent au XIIIe siècle pendant la croisade contre les Albigeois. Ils forment une suite (il y aura un tome 3) mais ils peuvent se lire de façon indépendante. Ils mêlent des personnages qui ont réellement existé et d’autres entièrement sortis de mon imagination. Les héros fictifs collent au plus près des événements historiques que je veux mettre en valeur. Ce sont, à la fois, des livres d’histoire, d’aventures et d’amour.
LE COMPLOT DES POULAINES, est un livre destiné à la jeunesse. L’histoire tourne autour de trois jeunes garçons qui, avec l’aide de leur maître d’armes, tentent d’innocenter le père de l’un d’entre eux. Leurs aventures les font évoluer dans le monde des corporations, celui des monastères et de la seigneurie. Allez, j’avoue, dans celui-là je suis autant auteur que prof d’histoire. Mes élèves de 5ème (niveau où l’on étudie le Moyen-Âge) diraient que j’abuse.
LE MOINE ET LE BAILLI est mon petit dernier. C’est un polar historique qui, une fois de plus, se déroule au moyen-âge. Un moine bénédictin et un représentant de la justice royale, unissent leurs forces pour résoudre deux enquêtes. La première, “Frère Antoine mène l’enquête”, a déjà été publiée en ebook en 2017. Je l’ai remaniée. La seconde, “Les pèlerins de Conques”, est inédite.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en dire quelques mots ?
Martine : Beaucoup de projets. Trop ! Difficile de mener tout de front. Pour le moment, je me consacre à la rédaction du troisième tome de ma saga cathare. Le roman se déroule pendant le siège de Montségur en 1244. J’ai déjà le titre (j’ai généralement beaucoup de mal à en trouver un !). Il devrait s’intituler “Montségur, la nuit qui jamais ne finit”. Parmi mes autres projets, la rédaction d’un nouveau polar, consacré cette fois, non à la période médiévale (quoique j’ai aussi une idée en tête de ce côté là) mais à l’époque moderne (début du XVIIIe siècle). J’ai déjà le cadre -les émeutes de subsistance- mais pas encore la trame. J’ai consacré mon mémoire de maîtrise à ce sujet. J’ai donc de la matière.
JM : - Comment procèdes-tu pour créer les protagonistes de tes ouvrages et connais-tu, lorsque tu commences à écrire, la fin de l'histoire ou est-ce que tu improvises au fil des mots ?
Martine : Mettre en scène des personnages ayant réellement existé demande une somme de travail importante (recherches/lectures). Pour les autres, je laisse galoper mon imagination. J’improvise au fur et à mesure. J’ai essayé, à plusieurs reprises, de respecter un plan préalablement établi. Je n’arrive jamais à m’y tenir. La fin peut donc changer jusqu’à la dernière minute.
JM : - Si ma mémoire est bonne, tous tes ouvrages sont des romans historiques se déroulant au Moyen-Age. Pourquoi ce choix ?
Martine : Pourquoi le Moyen-Âge ? J’adore cette période depuis “des siècles”. La littérature (la chambre des dames, les rois maudits, entre autres) et les séries télé de mon enfance et de mon adolescence (Jean Piat, le Robert d’Artois des rois maudits, quel jeu ! ou la Caméra explore le temps) n’y sont, sans doute, pas étrangers.
JM : - L'écriture de romans historiques nécessite de nombreuses recherches. Comment procèdes-tu pour ce faire ?
Martine : Cela demande une plongée incontournable dans les sources d’époque (dans la mesure où elles sont traduites) et la lecture de dizaine de livres écrits par des historiens spécialisés dans le sujet.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ?
Martine : Non aucune. J’avoue que je manque de temps.
JM : - Quand écris-tu (la nuit, le jour) pendant combien d'heures ?
En combien de temps écris-tu un roman ?
Martine : Je ne suis pas romancière à plein temps. J’ai, en parallèle, une vie professionnelle chronophage (préparation de cours, correction de copies, organisation de sorties, de projets…). J’avance donc très lentement (j’attends les périodes de vacances avec impatience pour me replonger dans les délices de l’écriture) d’autant qu’il faut compter aussi avec une inspiration capricieuse qui a parfois du mal à se plier aux périodes qu’on lui impose.
JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (amie, membre de ta famille, bêta-lecteur) ?
Martine : A personne en particulier. Je lis quelques passages, au fur et à mesure, à mon mari. Mais, il n’est pas fan de romans historiques. Je ne lui en demande donc pas plus !
JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?
Martine : Je suis un auteur indépendant. Je me suis tournée vers Iggybook qui se charge de la confection du livre et de sa distribution (contrat avec Hachette).
JM : - Que ressens tu lorsque tu écris le mot FIN ?
Martine: Une brève satisfaction. Beaucoup de doutes. Mais, très vite, je suis happée par l’écriture d’une autre histoire.
JM : - Quels sont les bons et les mauvais côtés du métier d'auteure ?
Martine : Je n’en vois que de bons. Même les moments difficiles sont appréciables. Bloquer sur un paragraphe pendant une heure, ajouter un mot, en rayer un autre, reformuler, recommencer… Quel bonheur !
JM : - Quels conseils donnerais-tu aux lecteurs qui souhaitent devenir écrivains ?
Martine : Ne pas hésiter une seconde à prendre “la plume” ou son ordinateur (outil tellement plus rapide et si pratique) pour laisser couler les mots. Et, surtout, ne pas se plier aux modes pour réussir à tout prix.
JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Martine : La lecture et la photographie.
JM : - Quelle est ta musique préférée et écris-tu en musique ?
Martine : Je suis assez éclectique en matière de musique par contre, je suis incapable d’écrire avec un bruit de fond, même musical.
JM : - Quel film as-tu vu plusieurs fois ?
Martine : Je suis capable de lire plusieurs fois le même livre, mais côté cinéma je n’ai pas de film préféré.
JM : - Quel livre aurais-tu aimé écrire ?
Martine : Difficile de faire un choix. Je vais tricher. Peut-être les trois mousquetaires, ou Autant en emporte le vent, ou les rois maudits, ou… Bon, je m’arrête là sinon je vais vous faire une liste interminable !
JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel objet, indispensable à tes yeux, emporterais-tu ?
Martine : Oh ! quelle horreur. Je ne veux pas me retrouver seule sur une île déserte. Je n’emmène rien, je fais tout pour ne pas prendre le bateau, au cas où… Surtout si la mer est mauvaise !
JM : - Peux-tu nous donner une citation qui t'inspire ?
Martine : Je ne suis guère performante. Rien ne me vient !
JM : - Lis-tu ? Quel genre ?
Martine : Je suis une grande lectrice, mais je ne peux pas lire et écrire en même temps. C’est pour moi une grande désolation car écrire me prive de lire et lire m’empêche d’écrire. Je lis majoritairement des romans, pas seulement historiques, et des polars. Je n’aime pas la science-fiction.
JM : - Quel mot te définit le mieux
Martine : ????
JM : - Si tu étais : une fleur, une couleur, un animal : tu serais ?
Martine : Pour la couleur, le bleu, sans hésitation. Pour l’animal, le chat. Pour la fleur, aucune en particulier.
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Martine : Un grand merci à toi Joëlle ainsi qu’à toutes celles et ceux qui auront la gentillesse de lire ces lignes.
JM : - Merci Martine pour cet agréable moment passé en ta compagnie.
Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Martine qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.
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