INTERVIEW AUTEURE
Coralie WINKA
JM : - Bonsoir à tous
⁃ Notre amie Coralie WINKA a gentiment accepté, de se soumettre, récemment, à mes questions.
Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez poser vos questions à Coralie qui y répondra en direct ou plus tard en fonction de ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Coralie
⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?
Coralie : et comment ! Je suis en pleine forme et ravie de commencer l’interview.
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Coralie : je suis originaire du Nord de la France, et après avoir roulé un peu ma bosse à Strasbourg, puis dans différents coins du Bade-Wurttemberg et même en Finlande, je me suis posée dans un petit village du sud de l’Allemagne près de Schwäbisch Hall. J’ai 42 ans, un mari allemand et trois enfants bilingues.
JM : - Et si tu nous parlais de tes romans ?
Coralie : « Le lieutenant et la dame blanche » est mon premier roman. Il a été publié en avril 2019 chez Gloriana Editions. Il s’agit d’un roman historique se déroulant pendant l’occupation allemande. Angélique, une jeune femme de 17 ans sur qui reposent de nombreuses responsabilités, rencontre Ulrich von Brackenstein, un lieutenant de la Wehrmacht. Son arrivée coïncide avec l’occupation de la zone sud par l’armée allemande en novembre 1942 en représailles au débarquement des Alliés en Afrique du Nord. Forcée de le côtoyer au quotidien, la jeune femme va s’éprendre de cet ennemi. Naturellement, cet amour interdit sera contrarié par les évènements qui ne vont pas leur laisser de répit.
Dans « Rencontre sous les flocons » paru en décembre 2019, on change complètement de registre. C’est une romance hivernale contemporaine avec toutefois un petit clin d’œil aux années 1990. L’histoire commence dans un lycée du nord de la France. Séverine, une lycéenne germanophile est déterminée à faire ses études d’allemand à Strasbourg une fois son Bac en poche. Attirée par tout ce qui a un lien avec la culture germanique, elle se rend seule à un voyage en Autriche près de Salzbourg. Là-bas, dans un charmant hôtel au pied de sommets enneigés, elle va faire, entre la découverte de la ville de Mozart, ses marchés de Noël et les joies des sorties alpines, des rencontres inoubliables qui vont chambouler tous ses projets. J’ai pris un plaisir fou à écrire ce livre qu’on peut qualifier de feel-good et qui comporte des aspects autobiographiques.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?
Coralie : oui. J’ai écrit un autre roman historique qui nous plonge cette fois à la fin du XVe siècle dans la Flandre des Ducs de Bourgogne qui devrait, si tout va bien, être publié courant 2020. Il retrace les semaines qui ont suivi le décès de Charles le Téméraire lorsque Marie de Bourgogne, unique héritière du Duché de Bourgogne, se voit contrainte de prendre époux pour conserver son titre, époux qui ne sera autre que Maximilien Ier de Habsbourg. Une union qui a changé la géopolitique de l’époque.
Actuellement, je travaille sur une histoire qui me tient à cœur car elle retrace l’histoire de mes arrières-grands parents, des Polonais ayant quitté leur pays pour la région de la Ruhr à la fin du XIXe siècle, quittée à son tour au milieu des années 1920 pour aller travailler dans les mines de charbon du nord de la France. A travers le destin d’Ilona, fille d’émigrés polonais née dans la Ruhr pendant la première guerre mondiale, on assiste, en plus de l’histoire familiale, aux lendemains du traité de Versailles, à l’hyperinflation de 1923 en Allemagne et aux prémices du nazisme. C’est durant cette période de crise que sa famille décide de répondre à l’offre alléchante des compagnies minières du Nord de la France et s’installe à Waziers, dans le Douaisis. J’essaie d’y évoquer les traditions, les fêtes et les valeurs autant des mineurs polonais que français de cette région, les années 30, l’arrivée au pouvoir du Front populaire jusque la Seconde Guerre mondiale qui réservera des surprises à Ilona, mais le dernier tiers reste encore à écrire ...
JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes livres ? Improvises-tu ou connais-tu la fin de tes histoires avant d'en commencer l'écriture ?
Coralie : Je suis très visuelle. Des images se forment dans mon esprit, un peu comme les scènes d’un film. Ces images surgissent souvent lors de promenades dans la nature. Pour le Lieutenant et la dame blanche, j’avais fait pas mal de recherches. J’avais, entre autre, regardé tous les épisodes d’ « un village français » pour m’immerger totalement dans cette époque quand j’ai écrit le roman. J’ai lu des témoignages et tout ce qui m’est tombé sous la main se rapportant aux lieux ou aux périodes qui m’intéressaient. Je suis aussi allée à Berlin pour rencontrer un ancien soldat de l’armée de l’air allemande, malheureusement décédé entre temps, qui m’a raconté ses souvenirs du temps où il était occupant en France.
Pour Rencontre sous les flocons, je n’ai eu qu’à plonger dans mes souvenirs.
En ce qui concerne la seconde question, disons que je connais plus ou moins la fin, sauf dans le cas de l’histoire sur mes immigrés polonais, pour laquelle je suis encore indécise. Sinon, je connais les grandes lignes de l’histoire dès le début, avec comme je l’ai dit avant, certaines scènes précises que j’intègre au fur et à mesure de l’avancement de l’intrigue et que j’étoffe spontanément lors de l’écriture.
JM : - T'arrive-t-il de t'attacher à tes personnages et certains te ressemblent-ils ?
Coralie : absolument ! Dans le Lieutenant et la dame blanche, Angélique (d’ailleurs c’est mon deuxième prénom ) vit des choses que j’ai l’impression d’avoir vécues dans une autre vie…
Dans Rencontre sous les flocons , Séverine c’est tout moi quand j’étais lycéenne.
JM : - Tu as écrit des romances (historique et contemporaine). Pourquoi ce choix ? Envisages-tu d'écrire dans un autre genre ?
Coralie : car je suis d’abord lectrice avant d’être auteure, et en tant que lectrice, j’aime rêver et ressentir des émotions fortes quand je lis. Quand on écrit de la romance, on aborde souvent la phase la plus intense du sentiment amoureux : celle de l’amour passionnel quand on « tombe amoureux » phase qui ne dure malheureusement pas très longtemps dans la vraie vie (si quelqu’un pense le contraire, il doit absolument me contacter pour qu’on en discute ). C’est un moyen de revivre cet état d’esprit et d’échapper à la monotonie du quotidien. Je me suis lancée dans l’écriture du Lieutenant et la dame blanche, car je rêvais de lire une histoire où la romance figurerait au premier plan dans ce contexte quotidien de l’occupation, mais je n’en ai pas vraiment trouvé. Je trouve que le contexte historique, en plus d’apporter une touche de culture générale permet d’accentuer les émotions. Qu’il s’agisse de guerres, de révoltes, de famines ou autre, je trouve que les événements historiques offrent une toile de fond parfaite pour faire évoluer des histoires d’amour semées d’embûches et qui nous font vibrer. Dans le contemporain, c’est plus ardu vu qu’a priori, dans notre vie d’aujourd’hui, tout est permis. C’est pourquoi je pense rester plutôt dans l’historique qui m’offre en plus la possibilité d’apprendre des choses par l’intermédiaire des recherches que j’effectue quand j’écris sur une période précise.
JM : Comment procèdes-tu pour écrire tes romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?
Coralie : J’ai un petit carnet sur lequel j’écris le nom des différents personnages, quelques mots succincts sur ces fameuses scènes ou images dont j’ai parlé plus tôt, ou encore le résultat de mes recherches comme par exemple des dates d’évènements ou toute info utile, historiquement parlant. Pour le reste, j’écris directement sur mon ordinateur portable.
JM : - Quand écris-tu (la nuit, le jour) pendant combien d'heures ? Est-ce que parfois tu passes des nuits blanches ? En combien de temps écris-tu un roman ?
Coralie : j’écris quand j’ai le temps et surtout quand je suis au calme. Avec trois enfants à la maison qui ont rarement l’école l’après-midi, ce n’est pas toujours évident. En général, j’écris plus en été car je peux m’isoler tranquillement dans un coin du jardin avec mon ordi. Sinon, j’écris plutôt le matin quand la maison est vide et dès que l’occasion se présente. Le soir, je préfère plutôt lire. Donc pas de nuit blanche passée à écrire. Il m’a fallu 18 mois pour écrire Le lieutenant et la dame blanche et 5 mois pour Rencontre sous les flocons.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?
Coralie : rien de prévu pour l’instant mais j’espère pouvoir être présente à Mon’s Livre (Belgique) en novembre 2020.
JM : - A qui confies-tu tes manuscrits en première lecture (membre de ta famille, amie, bêta lecteur) ? Qui réalise les couvertures de tes livres ?
Coralie : à ma mère qui lit mes textes comme un feuilleton au fur et à mesure de leur avancement, à Yannick Kujawa, un ami auteur, et deux amies pour le Lieutenant et la dame blanche. Depuis que je fais partie de la famille Gloriana, Marie Laurent, Rose Morvan et Eve Terrellon ont eu la gentillesse de me relire.
La couverture du Lieutenant et la dame blanche a été réalisée par Carpe Librum Book design et celle de Rencontre sous les flocons par London Montgomery.
JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?
Coralie : comme tout le monde j’imagine : j’ai envoyé le texte du Lieutenant à quelques maisons d’édition qui publiaient des romans historiques et de la romance.
JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?
Coralie : Ute Jäckle, alors je me doute bien que ce nom ne dira rien à personne et pour cause : c’est une auteure allemande qui habite près de chez moi. J’ai lu un article sur elle dans le journal local, elle venait de publier son premier livre et je me suis dit « pourquoi pas moi ? » et j’ai commencé à écrire l’histoire qui me trottait dans la tête depuis des années.
JM : Lis-tu ? Quel genre ?
Coralie : oui, j’ai toujours aimé lire. Ado, j’ai commencé à lire les romans préférés de ma mère : « Angélique » d’Anne et Serge Golon et la série des Catherine de Juliette Benzoni, puis je me souviens avoir eu une phase Barbara Cartland. Aujourd’hui, je lis de préférence des romans/romances historiques, mais aussi des témoignages et des magazines historiques et culturels.
JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Coralie : en dehors de la marche, elles sont essentiellement culturelles : voyages dans différentes villes européennes, architecture, histoire, gastronomie, concerts…
JM : - Quel est ta citation préférée ?
Coralie : « Les limites, ce sont nos peurs. On vit dans un monde où les gens se sentent victimes de tout et de rien. Comme si plus personne ne voulait prendre son destin en main. » citation de Philippe Croizon, qui malgré l’amputation de ses 4 membres a réussi la traversée de la Manche à la nage en 13h26.
JM : - Quel est ton endroit favori (pièce dans ta maison, une région, un pays) ?
Coralie : sous le marronnier dans mon jardin l’été, et autour des marais de Lecluse quand je retourne dans le Nord de la France.
JM : - Quel est ton péché mignon ?
Coralie : la gourmandise !
JM : - Quel est ton film culte et quel genre de musique écoutes-tu ?
Coralie : Film culte : La grande vadrouille - Musique : selon l’humeur, chanson française, allemande, swing, rock, pop, hard-rock, classique… un peu de tout en fait.
JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel objet, indispensable à tes yeux, emporterais-tu ?
Coralie : des lunettes de soleil
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Coralie : Merci Joëlle de m’avoir permis de m’exprimer !
JM : - Merci Coralie pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ta disponibilité et ta gentillesse.
Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Coralie qui vous répondra sous ce post.
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