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INTERVIEW AUTEUR
Laurence MARTIN
JM : - Bonsoir à tous,
Notre amie Laurence MARTIN a gentiment accepté de répondre ce soir à mes questions.
JM : - Bonsoir Laurence
Comment vas-tu ? Es-tu prête à « passer sur le gril » ?
Laurence : Bonsoir Joëlle et bonsoir à vous tous !
Je vais bien et suis à point pour « passer sur le Gril » comme tu me le proposes si gentiment !!
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Laurence :
Je suis une ex parisienne arrivée dans le sud il y a une dizaine d’années. J’habite le Var entre les vignes et la mer ! Ma vie professionnelle a débuté dans la restauration à Montparnasse où je tenais l’un des plus vieux bistrots du boulevard ! À l’époque j’écrivais déjà… des poèmes et des textes de chanson. Puis, ma vie a pris une autre direction en arrivant dans le midi et j’ai eu la chance de collaborer à un magazine local intitulé Turquoise pour lequel je rédige des articles saisonniers. Dans le même temps j’ai commencé à écrire de manière plus régulière et à me former aux techniques du scénario et du récit. J’ai produit un recueil de nouvelles et un premier roman non édité ainsi qu’un scénario. L’eau de Rose est donc le premier livre que j’ose porter à l’attention du public et je suis ravie de l’accueil que m’ont fait les lecteurs !!
JM : - Que représente pour toi l'écriture ?
Laurence :
L’écriture a toujours été présente dans ma vie, depuis mon plus jeune âge et jusqu’au aujourd’hui la plume reste mon meilleur mode d’expression ! C’est une amie, une confidente, une béquille lorsque je vais mal… une façon d’exprimer ma voix, mes ressentis, mon imaginaire et de les partager, enfin, avec le public.
JM : - Peux-tu nous parler de ton roman « L'eau de Rose » ?
Laurence :
L’eau de Rose est une histoire qui a pris naissance il y a quelques années grâce à des lectures sur la résilience et le deuil vécu durant l’enfance.
Puis, suite à des premiers contacts noués avec des professionnels de l’enfance et des deuils traumatiques ( Justine Mc Hugh et Jean-Yves Hayez ), un premier manuscrit a été finalisé comme un roman choral passant d’un personnage à un autre.
C’est grâce à la rencontre avec l’auteur Laurent Bettoni, qu’un remaniement complet de l’organisation du texte a été décidé pour se recentrer sur le personnage de Rose.
Le roman a donc été totalement remanié et réécrit pour les deux tiers.
L’eau de Rose est l’aboutissement d’un long travail de recherche et d’écriture qui m’a tenu en haleine pendant trois ans et m’a également aidé à surmonter un deuil personnel.
JM : - Quel message souhaitais-tu faire passer à travers ce livre ?
Laurence :
Je souhaitais transmettre un message d’espoir !
Je voulais que chacun de mes personnages puissent reprendre confiance en la vie, à leur manière et à leur rythme, que l’amour soit le fil conducteur de leur résilience.
J’avais été marqué par l’une des phrases de Justine McHugh, travailleuse sociale auprès d’enfants et de jeunes adultes endeuillés à Deuil-Jeunesse au Canada, qui m’avait dit ceci sans que j’y crois vraiment : « On peut choisir que la mort nous construise ».
Ce n’est que quelques années plus tard en faisant mon deuil d’une personne qui m’était chère que j’ai su à quel point Justine avait raison…
Aussi, ai-je décidé de la fin heureuse et pleine d’espoir pour mon roman.
Je pense chaque jour à cet absent, c’est grâce à lui que j’ai osé aller jusqu’à l’auto édition.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?
Laurence :
Oui, je suis à l’écriture du second roman.
Il s’agit, de nouveau, d’une histoire basée l’un de mes thèmes privilégiés : la famille !
On y croise le destin de Pierre, un homme de cinquante ans, abîmé par les échecs de sa vie et ses mauvais choix paternels.
Après de longues années de silence, sa fille décide de renouer avec lui. Célèbre cantatrice, Nadia est enceinte d’un homme qu’elle n’a pas mis au courant de sa paternité. Lorsque naît la petite Soledad, Pierre y voit une chance de réparer ses manquements paternels. L’enfant grandit avec de lourds problèmes de langage et le diagnostic de dysphasie est posé. Pour sa mère, cela est insupportable. Pierre décide alors de dédier sa vie à l’éducation de Soledad et de l’aider à vaincre son handicap grâce à la musique. Un parcours de vingt ans qui amènera le grand-père comme sa petite fille à trouver la voie du bonheur.
JM : - Comment écris tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?
Laurence :
Je me sers de tout !
Carnets lorsque j’interviewe des personnes liées au thème que j’aborde afin de pouvoir compulser mes notes quand je passe au travail de rédaction.
Puis, ordinateur pour ce qui est de l’écriture pure, ce qui me permet des relectures plus rapides et des corrections plus faciles.
JM : - Comment fais-tu pour assurer la promotion de tes livres ? Penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?
Laurence :
Il est incontestable que sans l’appui des réseaux sociaux, groupes et blogs littéraires je n’aurais jamais pu rencontrer un si large lectorat.
Lorsque l’on s’auto édite, tout le travail de communication nous revient… J’ai donc pris contact avec de nombreux bloggeurs et chroniqueurs sur Facebook ou Instagram.
Certains n’ont jamais répondu mais tant d’autres ont été formidables d’enthousiasme et d’éloquence !
J’ai eu, également, la chance d’être lue et aidée par des auteurs tel que Sébastien Théveny, devenu un vrai parrain littéraire, Vanaly Nomain, Alain Anceschi, Elisa Sebbel, Frédéric Brusson, Gérald Vausort pour n’en citer que quelques-uns…
Que de belles rencontres depuis la sortie de ce livre, que de mains tendues et d’émotions partagées !
Toutefois, cette démarche sur la toile n’exclut pas la recherche de libraires prêts à soutenir le livre, la participation à des séances de dédicace et à des salons littéraires qui sont complémentaires et tout aussi précieux pour la mise en lumière du roman.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ? Si non pourquoi ?
Laurence :
Je prévois de faire le salon du livre de Toulon, le samedi 17 novembre prochain : ce sera une première !
La librairie Papiers Collés de Draguignan m’a fait l’honneur de m’y convier et j’espère rencontrer de nombreux auteurs et nouveaux lecteurs.
JM : - A qui confies-tu tes manuscrits (membre de ta famille, bêta-lecteur) ?
Laurence :
Mon premier manuscrit a été coaché par l’auteur Laurent Bettoni mais n’a pas été confié à un bêta-lecteur… je n’en connaissais pas l’existence à l’époque !
En effet, le 25 janvier dernier, au moment de la sortie de L’eau de Rose, je venais tout juste de créer ma page auteure et commençais à peine à comprendre les rudiments de Facebook.
Pour le second roman, il y a deux bêta-lecteurs, une femme et un homme dont j’ai fait la rencontre grâce à L’eau de Rose !
Ce nouveau manuscrit est également suivi par une professionnelle du handicap abordé par ce livre, une mère de deux enfants dysphasiques et la jeune femme atteinte de dysphasie m’ayant inspiré ce roman.
Il est évident que mon récit sera lu, une fois achevé, par mon cercle familial ainsi que mes amis proches afin qu’ils me donnent leurs premières impressions de lecteur.
JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?
Laurence :
C’est une formidable opportunité donnée aux auteurs autoédités de proposer leurs récits aux lecteurs !
La tablette numérique est également un outil de lecture adapté à nos nouveaux modes de vie, de plus, elle permet l’achat de livre dématérialisé à des prix plus abordables que le papier.
Je note, toutefois, que l’objet « livre » a encore, chez de nombreux lecteurs, une valeur incomparable : le toucher, l’odeur des pages, la prise en main, comme une sorte de sacralisation de la rencontre avec une histoire, ses personnages et son auteur.
JM : Est-ce que tu lis et quel genre de lecture ?
Laurence :
Je lis uniquement lorsque je n’écris pas.
J’aime tous les genres de lecture du moment que l’écriture, l’intrigue et les personnages me plaisent.
JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Laurence :
Je suis très cinéphile, j’aime les salles obscures et là encore tous les genres sauf peut-être les films d’horreur ou les thrillers trop violents… Je suis une froussarde !
J’aime l’humain, le partage, l’amitié, les petits moments de la vie qui font que le bonheur existe…
JM : - Quel est ton endroit préféré (chez toi, région, pays)
Laurence :
J’aime la Corse, cette île sauvage est à chaque fois un dépaysement formidable !
Près de chez moi, j’aime me ressourcer aux creux des vignes (mais ceux qui me suivent le savent déjà…)
Et pour élargir ce tour d’horizon au monde, j’ai eu la chance de parcourir une partie de l’Asie, j’y ai fait la rencontre d’un peuple, d’une culture et de paysages apaisants.
JM : - Quelle est ta couleur préférée ? Ton animal favori ?
Laurence :
Evidemment, pour ma couleur favorite, je vais vous dire le rose mais j’adore également le vert, celui des vignes, celui des lacs, celui des forêts où qu’elles se trouvent…
Dans la culture occidentale c’est la couleur associée à l’espoir et la chance !!
Pour les animaux favoris, je ne vais pas aller chercher très loin… Ce sont mes trois chiennes qui remportent ma préférence !
JM : - As-tu quelque chose d'autre à ajouter ?
Laurence :
Juste un très grand merci aux lecteurs, chroniqueurs, administrateurs de groupe, auteurs qui me suivent depuis la sortie du livre !
Un remerciement également à ceux qui ont suivi cette interview… J’attends leurs questions avec impatience !
Enfin, un immense merci à la vie qui nous offre chaque jour l’opportunité d’être humain, bienveillant, patient envers tous ceux qui ne savent plus l’être, qui nous amène à de belles rencontres, qui nous fait vibrer, aimer, partager, pleurer, croire en l’avenir et lutter pour notre idéal.
JM : - Merci Laurence MARTIN pour ce très agréable moment passé en ta compagnie. Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Laurence qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.