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interview helene legrais

Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Hélène LEGRAIS sur mon groupe fb : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEURE

Hélène LEGRAIS

Lundi 4 novembre 2019 à 18 h

en direct

 

 

JM : - Bonsoir à tous

 

⁃ Je vous ai parlé sur ces pages d'Hélène LEGRAIS que je compte depuis plusieurs années parmi mes fidèles amies et dont j'ai lu un grand nombre d'ouvrages. Hélène a gentiment accepté de se soumettre ce soir en direct à mes questions. A l'issue de cet entretien, Hélène répondra à vos questions.

  

JM : - Bonsoir Hélène

 

⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Hélène : Houla, j’ai peur ! 😉 Bonsoir Joelle, bonsoir à toutes et tous … bien sûr je suis prête. Allez, feu !

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Hélène : Je suis catalane, mais avec un peu de sang breton aussi … vous imaginez le mélange 😉 Je suis née en 1961 dans le vieux Perpignan que j’ai quitté après une licence d’Histoire pour faire mes études à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille. Je suis sortie major de ma promotion ce qui m’a permis ensuite de travailler à France Inter puis Europe 1. J’ai commencé à écrire quand je me suis retrouvée seule avec mon fils. Il avait deux mois et demi. C’était ou la dépression ou trouver un moyen de m’évader … j’écrivais depuis l’enfance, des poèmes, des chansons pour les fêtes en colonie de vacances, des petites histoires que lisaient mes petites sœurs, des pièces de théâtre que je faisais jouer aux copains du quartier (ils s’en souviennent encore !) et plus tard bien sûr des articles ; je me suis tout naturellement tournée vers l’écriture. Au début j’écrivais juste pour moi, pour être « ailleurs » dans ma tête et m’extirper de ce quotidien difficile, mais Jacques Duquesne que je croisais à Europe 1 m’a encouragée à présenter mon manuscrit à un éditeur et c’est ainsi qu’est né « La Damoiselle d’Aguilar », mon premier roman paru en 1996 chez Pygmalion. Ça a été une révélation pour moi. J’ai continué et en 2000 j’ai quitté Paris revenir écrire au pays, au pied du Canigou. Aujourd’hui mon fils a 25 ans et mon 19ème roman vient de sortir 😊è

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans (la liste est longue, je sais !) et en particulier de ton petit dernier : «Le Front dans l'azur »

 

Hélène : J’ai toujours adoré l’Histoire, je suis d’ailleurs historienne de formation, et je me suis tout naturellement tournée vers le roman historique. Il permet d’apporter un autre regard sur les problématiques actuelles par le biais du décalage dans le temps. Je choisis un thème et des événements peu ou pas connus que j’ai envie de faire connaître, je l es reconstitue à l’identique et je glisse dedans une intrigue romanesque qui touche à l’universel. Ainsi « La transbordeuse d’oranges » retrace la première grève 100% féminine en France mais dit aussi qu’on ne se sait qui on est vraiment que dans l’adversité. « Les herbes de la St Jean » sur l’arrivée des travailleurs chinois dans les mines de fer du Canigou traite de la différence, « Les enfants d’Elisabeth » sur la Maternité d’Elne qu’on peut se battre autrement qu’avec un fusil, etc … Et mon nouveau roman (le 19ème déjà !) sorti chez Calmann-Levy le 23 octobre, « Le front dans l’Azur », raconte l’engagement des femmes dans la guerre civile espagnole (au front, comme reporters, infirmières ou volontaires de l’étranger) autour d’une question « qu’est-ce qu’une héroïne ? ». Pour cela, je vous raconte l’histoire de Madeleine, athlète et élève infirmière lyonnaise de 18 ans, qui se retrouve prise dans la tourmente.

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et peux-tu nous en dire quelques mots ?

 

Hélène : C’est un peu trop tôt, je n’en ai même pas encore parlé à mon éditeur … mais oui bien sûr, j’ai déjà une autre histoire en tête. Dès que je termine un manuscrit, et parfois même avant, mon imagination se remet en route !

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes écrits ? Improvises-tu ou connais-tu la fin avant de commencer l'écriture ?

 

Hélène : En fait, j’écris seulement les quatre derniers mois, les six ou sept précédents je prépare … Il y a l’idée de départ qui fait naître des personnages, encore vagues. J’entame alors ma documentation, très fouillée, et pendant ce temps les personnages s’affinent, se précisent, « vivent » dans ma tête … quand vous rencontrez quelqu’un dans la « vraie vie », il n’est pas né la veille et même si vous ne savez rien de son passé, il est le résultat de tout ce qu’il a vécu avant. Un personnage de fiction, c’est pareil : quand je commence à écrire, il « existe » déjà, il a de la « chair », de l’épaisseur. Le lecteur sent qu’il a vécu des chose « avant » le livre … c’est important pour moi. Je mêle mes personnages de fiction aux personnes qui ont réellement vécu les événements que je raconte, il faut qu’ils soient aussi crédibles. Tout dépend d’eux. Je sais d’où part l’intrigue et comment elle se termine, les principales péripéties, mais pour le reste je les laisse faire. C’est pour cela que les premiers chapitres sont cruciaux : c’est comme une partie d’échec, si on place bien les pions, la partie est déjà jouée !

 

JM : Dans un grand nombre de tes romans, si ma mémoire est bonne, tu mets très souvent à l'honneur les femmes et beaucoup d'entre eux se déroulent dans ta belle région. Peux-tu nous donner la raison de ces choix ?

 

Hélène : J’ai fait parfois des incursions ailleurs (la Bretagne pour « Les ombres du Pays de la Mée », Genève pour « Les anges de Beau-Rivage » et à présent l’Espagne), mais c’est vrai que la plupart de mes livres se passent en Pays catalan. J’y suis née, je le connais sur le bout des doigts, et au début c’est venu naturellement. On parle bien de ce qu’on connaît bien. Et puis je me suis rendu compte que les événements qui s’y étaient déroulés (je parle d’événements de portée nationale voire internationale) n’avaient jamais été racontés. Un vrai « trou noir ». Vu de Paris, qui impose sa vision à toute la France, les Pyrénées sont une barrière et nous sommes dans un cul de sac (le terme généralement utilisé est moins poli !). C’est une grossière erreur de perspective : la frontière, qui en plus a changé de place en 1659, est une porte et c’est à la porte que passent le plus de gens, qu’il se déroule le plus de choses. Ce sont ces gens, ces choses dont personne n’avait jamais parlés que j’ai entrepris de raconter … et parmi ces gens qui n’intéressaient pas les auteurs il y a beaucoup de femmes ! Je ne supporte pas cette injustice alors je mets en lumière celles qui étaient tombées dans les oubliettes de l’Histoire.

 

JM : Comment procèdes-tu pour écrire tes romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Hélène : Je prends énormément de notes pendant ma documentation et comme j’ai la chance d’avoir une mémoire d’éléphant je garde tout en tête. Je ne me réfère à mes papiers que pour les détails mais je sais où ils sont et je vais droit dessus. De même pour les fiches sur les personnages, au début je les écrivais afin de ne pas me tromper sur la couleur des yeux, l’âge, le nom du père … Maintenant je les ai dans la tête. Je suis du genre bordélique avec des notes, des photocopies, des livres tout autour de moi quand j’écris, ça vous ferait peur, mais mon cerveau est très bien organisé en fait, j’ai appris à lui faire confiance 😉 Avant de me lancer dans l’écriture, je rédige un synopsis comportant d’un côté le contexte historique, de l’autre l’intrigue romanesque que je vais mettre dedans. C’est pour mon éditeur, pour qu’il sache sur quoi je travaille et prépare des projets de couvertures, mais aussi pour moi, pour fixer mes idées. Sinon, j’inventerais une intrigue différente tous les deux jours ! Et tout ça directement sur ordinateur. C’est pratique, on ne perd rien. J’ai toujours une page « chutes » où je mets ce qui, après réflexion, ne me convient pas à tel endroit … je peux éventuellement le replacer ailleurs. Et surtout ça m’enlève tout scrupule. C’est dur de tailler dans son texte parce qu’il est trop long, parce que le rythme s’essouffle, qu’on dévie de sa trajectoire … quand on sait qu’on peut éventuellement récupérer le morceau, on a moins de réticences. Et la plupart du temps, la page « chutes » finit à la poubelle ! Je passe beaucoup de temps à fluidifier mon écriture, je veux qu’elle coule naturellement …

 

 JM : - À quel moment de la journée écris-tu ? ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

Hélène : Comme je n’écris pas effectivement toute l’année mais seulement les derniers mois, je ne peux pas me contenter d’écrire deux heures par jour. Je sais que pendant quatre mois ça va être à haute dose, que je vais me retrouver « menottée » à mon ordinateur. C’est un peu comme s’attaquer à une montagne : d’en bas, on regarde le sommet et on se sent écrasé. On a peur de ne pas y arriver, de se perdre, de tomber dans une crevasse … Il faut se donner un grand coup de pied dans le derrière (moralement parlant bien sûr) pour se lancer dans l’ascension ! J’écris le soir et jusqu’à tard dans la nuit. Quand le monde réel est endormi (qu’il n’y a plus de bruit de voiture, de sonnerie de téléphone …), je peux mettre le mien à la place. Certains auteurs préfèrent très tôt le matin, j’en suis incapable ; mon cerveau est engourdi et je ne suis bonne à rien ! Au fur et à mesure que la date de remise de manuscrit approche, le temps journalier d’écriture s’allonge et je peux travailler jusqu’à 12 heures par séquences d’une heure et demie environ.

 

JM : - Tu as noué un lien très fort avec tes lecteurs et lectrices, peux-tu nous en parler ?

 

Hélène : J’adore les rencontrer et discuter avec eux. Quand j’écris je suis seule. Je crée un monde dans lequel je suis aussi la seule à me promener au milieu de mes personnages. Lorsque le roman sort, j’en ouvre les portes et je les invite à y entrer. Quand les lectrices et les lecteurs viennent me voir dans les salons, les dédicaces, ils me parlent de ce qu’ils y ont vu, ressenti … et je le redécouvre autrement ! En fait, ils viennent me parler de LEUR livre et c’est passionnant ! C’est instructif aussi, ça peut me permettre de corriger le tir pour un prochain ouvrage. Et puis ils me racontent leurs histoires, me parlent de leur famille, on finit par se connaître … j’adore ces échanges. Encore une fois, on est seul pour écrire, or je ne suis pas une solitaire, ce n’est pas du tout mon tempérament ; j’ai besoin de ce contact, ces discussions, pour contrebalancer. Merci, merci et encore merci à ceux qui viennent me voir, m’écrivent ou suivent ma page Facebook !

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement  et où ?

 

Hélène : Comme mon nouveau roman vient de sortir, j’en ai beaucoup, plusieurs fois par semaine même. Mais le grand rendez-vous c’est la Foire du livre de Brive qui va avoir lieu le week-end prochain. C’est la 14ème année que j’y serai. Non seulement, j’y retrouve mes camarades auteurs mais aussi des lecteurs qui viennent de la France entière. Ce sont de vrais passionnés : ils réservent leur hôtel d’une année sur l’autre et s’offrent un « week-end livres » comme d’autres un week-end thalasso ! Ce sont trois jours intenses avec de belles retrouvailles et aussi des découvertes, des personnes qui ne m’ont jamais lue mais se laissent tenter par mon univers … je finis toujours épuisée mais regonflée à bloc !

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?


Hélène : La première fois, pour « La Damoiselle d’Aguilar », j’ai envoyé le manuscrit par la Poste. Je ne connaissais personne dans ce milieu. J’habitais Paris, j’ai fait la liste des éditeurs nationaux susceptibles d’être intéressés par un roman historique et j’ai tenté. J’ai essuyé plusieurs refus mais j’ai eu la chance de ne jamais recevoir la lettre type : « Votre manuscrit n’entre pas dans notre ligne éditoriale, et blablabla ». Chez Plon, j’ai raté de peu l’unanimité du comité de lecture. Une de ses membres à qui il plaisait beaucoup m’a fait venir et m’a transmis les critiques de ses collègues. Ils avaient raison, c’était la première fois que j’écrivais un roman et j’avais fait des erreurs. J’ai retravaillé mon manuscrit et il est repassé en comité. Cette fois pas une voix n’a manqué et je ne me tenais plus de joie … sauf que le directeur de la collection l’a refusé : mon intrigue se passait au Moyen Age et lui voulait l’Egypte antique. C’était la grande époque Christian Jacq et chaque maison d’édition voulait le sien ! J’étais très déçue mais après avoir « digéré » j’ai repris mes envois postaux en me disant qu’au moins je n’aurais pas de regret. Et là, miracle : j’ai reçu un coup de téléphone de Gérard Watelet, des éditions Pygmalion … à qui je n’avais pas envoyé mon manuscrit ! Il m’a expliqué que Jeannine Balland qui l’avait adoré mais ne pouvait le sortir car il n’entrait pas dans sa collection aux Presses de la Cité, le lui avait apporté en lui disant « Tu devrais le lire, c’est pour toi ! » Il m’a demandé de lui réserver l’exclusivité pendant 15 jours, vous pensez que j’ai accepté ! Quatre jours après, il m’a rappelé : il était conquis. C’est ainsi que mon premier roman est sorti 😊 Ensuite j’ai enchaîné ; mon style plaisait, j’avais de l’imagination et des sujets à revendre. A chaque fois que je rends un manuscrit, on me demande si j’ai une idée pour le prochain … et j’en ai toujours 😉

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Hélène : On voudrait se blinder et faire abstraction de la critique mais c’est impossible … je suis hypersensible et la moindre réserve me touche. Mais j’essaie toujours d’en tirer quelque chose de positif qui me permet de progresser. Quand je commence un nouveau manuscrit, je me dis qu’un jour, je raterai mon roman … non pas qu’il sera mal écrit mais je ne parviendrai pas à transmettre ce que j’ai voulu y mettre. Je suis d’autant plus vigilante ! Les blogs littéraires sont un des (très) bons côtés des réseaux sociaux … là où les journaux, trop souvent, se contentent de reproduire la 4ème de couverture, ce qui est très frustrant, les blogueurs/ses entrent vraiment dans le vif du roman, analysent, expriment leur ressenti, bref font par passion le travail que les journalistes n’ont plus le temps de faire. C’est très précieux. D’abord parce que leurs avis sont pertinents et ensuite parce qu’ils donnent véritablement envie de lire et d’en découvrir plus. Je leur dois un grand merci ! D’ailleurs si certain/es blogueur/euses que je n’ai pas encore dans ma liste souhaitent chroniquer « le front dans l’azur », qu’ils/elles se signalent et je leur ferai parvenir un service de presse 😊.

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

Hélène : Presque tous ceux que j’ai lus ! Le premier je crois c’était Pagnol, pour ses souvenirs d’enfance qui me semblaient si réels, moi qui voyais la garrigue de la fenêtre de ma chambre. Je les connais encore par cœur. Et puis pêle-mêle, Zola, Balzac, Camus, Ecco, Irving … Robert Merle a une place toute particulière dans mon cœur pour sa saga « Fortune de France » et son « vieux français réinventé ». Je vous la recommande. Il y est question d’un gentilhomme protestant, Pierre de Siorac, qui devient médecin à la cour du roi de France pendant les guerres de religion. J’adore mais il y avait une chose qui m’énervait : c’était une histoire d’hommes, les femmes n’y avait qu’un rôle « horizontal » … mon premier roman met en scène Agnès de Montclar qui a appris la médecine arabe au XIVème siècle, c’est une sorte de réponse à Robert Merle : je voulais une héroïne qui aurait pu tenir la dragée haute à Siorac ! 

 

JM : - Quels conseils peux-tu donner aux lecteurs qui veulent devenir écrivains ?

 

Hélène : D’abord d’écrire pour soi. Ne pas essayer de faire joli ou de traiter le sujet à la mode mais vraiment d’aller chercher au fond de ses tripes cette vérité qui a besoin de sortir, soit directement soit pour nourrir un récit. Ensuite, de commencer par les personnages ; une fois qu’ils « existent » vraiment, avec leur personnalité, le reste suit. Croire en ce qu’on écrit : on est convaincant si on est convaincu ! Se faire confiance : quand on sent qu’on est dans le vrai, il faut y aller 😊 Si vous essuyez des refus de la part d’éditeurs, ne vous découragez pas ; ce n’est pas forcément parce que ce n’est pas au niveau mais il faut tomber au bon moment au bon endroit et donc la chance joue un rôle important. Ah, encore une chose : ne laissez pas tomber votre travail. Il faut vendre beaucoup de livres pour en vivre. Le prix de mes romans tourne autour de 20 euros, je touche 1,10 euros net par livre un an après … c’est important de le savoir 😉

 

JM : Lis-tu et quel genre de lecture ?

 

Hélène : Avant, je lisais tout ce qui me tombait sous la main, une vraie boulimie ! A présent, je n’ai plus le temps. C’est triste de le dire mais quand on écrit et qu’on se documente beaucoup, on lit « utile » … quand j’arrive à avoir un créneau, je me plonge dans des livres qui sont à l’opposé des miens, pour ne pas risquer d’être influencée et, sans le vouloir, de m’en inspirer : des thrillers, des polars, et des OLNI (Objets de Lecture Non Identifiés) comme « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates » d’Annie Barrows (un pseudo qui cache en fait deux autrices) qui m’a incité à utiliser encore d’avantage les traces d’écrits pour mes romans.

 

JM : - Quels sont tes endroits préférés ( pièce de ta maison, région de France, pays) ?

 

Hélène : J’ai un bureau mais il est au second, sous les combles et l’été c’est un four. J’écris plutôt au salon, avec ma documentation étalée sur la table basse et le banc en pierre qui court contre le mur. Et mes chats autour. Ils m’apportent leur présence sans être intrusifs, m’inspirent souvent, me réconfortent parfois. J’adore mon pays catalan que je parcours dans tous les sens mais je suis ravie quand je découvre d’autres régions, d’autres paysages … il y a de magnifiques surprises partout pour qui sait regarder, des endroits qui nous raconte des histoires ! Par ailleurs en tant que journaliste, j’ai beaucoup voyagé … je suis même allée au Pôle Nord 😉 Ce que je préfère ce sont les déserts, les steppes ; ce sont des contrées où souffle l’Esprit. Je rêve d’aller en Mongolie et de parcourir la route de la Soie de bout en bout !

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Hélène : la musique, le théâtre (j’en fais à l’occasion), l’Histoire, les voyages, le sport (indispensable à mon équilibre, d’autant que je suis beaucoup assise pour écrire) … et rencontrer des gens intéressants qui ont d’autres passions que moi et les font partager !

 

JM : - À quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Hélène : Toutes ! J’aimerais tant voyager dans le temps pour me plonger dans ces vies que je ne peux que reconstituer de mon mieux dans mes livres … j’en rêve !

 

JM : - Quelle est ta citation préférée ?

 

Hélène : « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur » Winston Churchill

 

JM : Quel mot te définit le mieux ?

 

Hélène : Passion !

 

JM : - Si tu devais partir sur une île déserte, quel objet incontournable à tes yeux, emporterais-tu ?

 

Hélène : Si je suis pragmatique je dirais un couteau suisse, ce serait très utile, mais je suppose que ce n’est pas le sens de cette question … Donc d’instinct je répondrais un livre mais en fait je préfèrerais de quoi écrire pour imaginer des tas d’histoires et de personnages … et ne jamais me sentir seule !

 

JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ?

 

Hélène : Sans hésiter thé (pour une raison mystérieuse j’adore le parfum du café mais je n’aime pas le goût) et chocolat (mon péché mignon, mes formes en témoignent 😉)

 

 

JM : - Si tu étais une odeur, une couleur, un animal : tu serais...

 

Hélène : le parfum de la garrigue (thym, romarin, ciste …) grillée par le soleil, le bleu du ciel catalan … et mes yeux, un chat (j’en ai sept, ce sont mes compagnons d’écriture) ou un oiseau car mon rêve a toujours été de voler !

 

 JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Hélène : Il ne vaut mieux pas !!! 😉 Je plaisante mais c’est vrai que je suis intarissable quand quelque chose me tient à cœur. Et je te remercie, Joëlle, de m’avoir donné l’occasion de parler de ce qui est l’essence de ma vie jour après jour …

 

JM : - Merci Hélène LEGRAIS pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ta gentillesse et ta disponibilité.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Hélène qui va vous répondra avec plaisir.

 

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