GROUPE LECTEURS – AUTEURS :
LA PASSION DES MOTS
__________
INTERVIEW AUTEUR
Gwenael LE GUELLEC
JM : - Bonjour à tous,
– Notre ami Gwenael LE GUELLEC a récemment accepté de répondre à mes
questions.
Je partage donc avec vous l'entretien que nous avons réalisé, à l'issue duquel, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Gwenael qui y répondra selon ses disponibilités.
JM : - Bonjour Gwenael
– Comment vas-tu ? Es-tu prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?
Gwenael : Bonjour Joelle. Je vais bien, merci : en plein rush du lancement de mon deuxième roman, Exil Pour L’Enfer !
JM : - Question habituelle mais incontournable : Peux-tu tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Gwenael : Je m’appelle Gwenael Le Guellec, et suis né à Brest en 1982, où j’ai vécu jusqu’en 2006, année de mon départ pour l’Ile-de-France pour raisons professionnelles. Mes racines demeurent néanmoins en Bretagne, où je retourne chaque année.
JM : - L'écriture est-ce une passion ou un métier pour toi ?
Gwenael : L’écriture est avant tout une passion, pour moi, même si elle tend de plus en plus à devenir un deuxième métier, de par le temps que je suis amené à lui consacrer, particulièrement en ce moment, alors que je ne suis même pas dans une phase d’écriture...
JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?
Gwenael : J’ai écrit deux romans. Le premier, Armorican Psycho, est sorti en avril 2019, aux éditions Nouveaux Auteurs, et sortira chez Pocket ce 14 janvier. Le deuxième est sorti cette semaine, toujours chez les Nouveaux Auteurs. Tous deux mettent en scène le personnage de Yoran Rosko, un photographe contraint à voir le monde qui l’entoure en noir et blanc du fait d’une maladie rare, l’achromatopsie. Dans chacun des romans, il fait face à des événements tragiques le touchant personnellement, et l’amenant à se confronter à ce que la folie des hommes peut produire de pire… Les intrigues des deux romans sont cependant indépendantes.
JM : - Comment as-tu procédé pour les faire publier ?
Gwenael: L’écriture de mon premier roman s’était faite au long cours, mon unique intention étant d’en venir un jour à terme. Une fois le roman achevé, j’ai décidé de démarcher les maisons d’édition, par voie dématérialisée dans un premier temps. Trois mois après, j’ai reçu l’appel du directeur des Nouveaux Auteurs, qui m’a annoncé que j’allais être édité. J’ai donc conscience que cela a été très rapide, et que c’est une véritable chance d’avoir pu me lancer ainsi.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?
Gwenael : Mes deux premiers romans s’inscrivent dans une trilogie ; un troisième roman remettra donc en scène le personnage de Yoran Rosko. J’ai déjà quelques idées pour ce qui viendra ensuite...
JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes livres ? En
combien de temps écris-tu un roman ?
Gwenael : Les sources d’inspiration de mes personnages sont multiples : il y a une part de vécu à travers des personnes que j’ai pu croiser dans ma vie, puis il y a une part d’imaginaire. J’ai écrit mon premier roman en près de quatre années et demies et pas en continu, tandis que l’écriture du deuxième a duré quatorze mois, durant lesquels j’y consacrais presque tout mon temps libre.
JM : - Comment écris-tu (cahiers, carnets, direct sur l'ordinateur) ?
Gwenael : J’écris sur ordinateur portable, tout en prenant des notes sur papier, particulièrement lorsque l’ordinateur est éteint ou quand je suis à l’extérieur...
JM : -Lorsque la situation sanitaire le permettra, envisages-tu de participer à des séances de dédicaces, de rencontrer tes lecteurs et tes lectrices ?
Gwenael : Bien sûr ! J’ai déjà eu la chance de pouvoir présenter mon nouveau roman en avant-première au public brestois en fin d’année, avant sa sortie officielle, le tout dans une galerie photo, dans le cadre d’une rencontre avec un photographe spécialiste du noir et blanc. Il eut été difficile d’être davantage dans le sujet...
JM : - A qui confies-tu tes manuscrits en première lecture (ami, membre de ta
famille, bêta-lecteur) ?
Gwenael : Mon père est mon premier lecteur.
JM : - Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux
sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?
Gwenael : Il est toujours intéressant et souvent constructif de découvrir le ressenti des lecteurs par rapport à ce que l’on a écrit. De nos jours, il paraît peu réaliste de se passer des réseaux sociaux pour exister en tant que « personne publique », la difficulté consistant à ne pas tomber dans l’extrême d’y consacrer tout son temps et son énergie, au détriment de l’écriture.
JM : - Sauf erreur de ma part, tes deux romans sont des « Thriller». Pourquoi ce
choix et envisages-tu d'écrire dans un autre genre ?
Gwenael : Oui, il s’agit de thrillers à la frontière avec le roman noir. C’est le genre qui s’est imposé naturellement à moi. À ce jour, je n’envisage pas d’écrire dans un autre genre, mais je ne suis pas fermé à d’éventuelles évolutions.
JM : - Ton premier roman a été récompensé « Prix du suspense psychologique » en 2019 et « Prix du Goéland Masqué » en 2020. Peux-tu nous parler de ces
expériences ?
Gwenael : J’ai eu la chance de remporter le Prix du Suspense Psychologique avec Armorican Psycho, dans le cadre d’un concours dont le parrain était Bernard Minier, ce qui a permis un lancement privilégié du livre. L’année suivante, en 2020, j’ai eu l’honneur de remporter le Prix du Festival international du Goéland Masqué, qui récompense chaque année un premier roman noir. Ces deux prix m’ont apporté une reconnaissance forcément positive en tant que jeune auteur, même si je n’oublie pas que le plus important est de trouver son public, avec ou sans prix.
JM : - Je crois savoir que tu as beaucoup voyagé.. Peux-tu nous parler de ces
voyages ? Ont-ils été pour toi source d'inspiration ?
Gwenael : Complètement ! Mes voyages constituent une source d’inspiration essentielle, en effet. Comme moi, Yoran Rosko est amené à se déplacer à travers l’Europe, et ses destinations sont presque toujours des endroits où je suis moi-même allé. Dans Armorican Psycho, il se rend ainsi en Norvège et en Islande, tandis que l’intrigue d’Exil Pour L’Enfer le conduit notamment en Allemagne, en Estonie et en Finlande… mais pas seulement. ;)
JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Gwenael : J’ai pratiqué la photographie pendant plusieurs années, et j’écoute beaucoup de musique, notamment électronique. Et finalement, l’écriture est un petit peu au croisement de toutes ces disciplines, puisque Yoran est photographe, qu’il écoute les mêmes musiques que moi, et qu’il voyage beaucoup.
JM : - Quel est ton plus grand rêve ?
Gwenael : Vivre en bonne santé suffisamment longtemps afin de pouvoir concrétiser toutes mes idées de romans sur le papier, tout en continuant à voyager là où j’ai envie d’aller (et sans masque, si possible).
JM : - Quels auteurs t'ont donné l'envie d'écrire ?
Gwenael : Deux, en particulier, Maurice G. Dantec et Jo Nesbø.
JM : - Lis-tu ? Quel genre de lecture ?
Gwenael : Je lis essentiellement des thrillers, un genre qui pour moi se renouvelle en permanence, mais j’aime aussi lire des romans fantastiques ou de science-fiction. Je dois néanmoins préciser que l’écriture est une activité chronophage, qui me permet difficilement de lire autant que je le voudrais.
JM : - Quel genre de musique écoutes-tu et écris-tu en musique ?
Gwenael : Comme je le disais plus haut, j’écoute beaucoup de musique électronique, avec des groupes comme Massive Attack, UNKLE, les Chemical Brothers, ainsi que des bandes originales de films ou du post-rock, Robin Foster faisant partie de mes artistes préférés en la matière. Et, bien sûr, la musique m’accompagne très souvent quand j’écris.
JM : - Si tu devais partir sur une île déserte quel livre emporterais-tu ?
Gwenael : Tant qu’à faire, un que je n’ai pas encore lu ! Peut-être Terreur, de Dan Simmons, qui me tente énormément, après avoir récemment particulièrement apprécié L’Abominable, du même auteur.
JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer, montagne ou campagne ?
Gwenael : Thé, indéniablement, même si je ne me refuse pas un petit café de temps à autre. Chocolat pour les tablettes, vanille pour les arômes. Mer (je suis Breton!), mais j’aime de plus en plus la montagne, étant passionné par l’aventure des pionniers de la conquête de l’Everest.
JM : - Quel est ton proverbe préféré ?
Gwenael : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. » C’est de Mark Twain, mais cette phrase peut s’appliquer à tant de situations... : celle des pionniers de l’Everest, que j’évoquais ci-dessus, comme celle de l’auteur qui recherche une maison d’édition après avoir couché sur le papier une histoire qui lui tenait à cœur.
JM : - Peux-tu nous donner une des tes qualités ? Un de tes défauts ?
Gwenael : Qualité : perfectionniste / Défaut : perfectionniste (rires).
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Gwenael : Merci pour cet échange, et de permettre à des auteurs peu connus de s’exprimer auprès de passionnés de lecture.
JM : - Merci Gwenael pour cet agréable moment passé en ta compagnie.
Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Gwenael qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.
Facebook : https://www.facebook.com/Gwenael.Le.Guellec.Officiel/
Instagram : https://www.instagram.com/gwenael.le.guellec/
/image%2F2294367%2F20210226%2Fob_a849f9_143257744-694928791199874-250333782656.jpg)