INTERVIEW AUTEURE
Dany ROUSSON
JM : - Bonsoir à tous
⁃ Notre amie Dany ROUSSON a gentiment accepté, récemment, de se soumettre à mes questions.
⁃ Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions auxquelles Dany répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Dany
⁃ Comment vas-tu ? es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?
Dany : je suis prête, en espérant ne pas finir sur la chaise électrique. :)
JM : - Question habituelle mais incontournable : peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Dany : Que dire...? Ce n'est pas l'exercice le plus facile pour moi.
J'ai 57 ans, je suis originaire d'Uzès dans le Gard où je vis. J'ai commencé à écrire un peu par accident en 2013 et depuis, je ne me suis plus arrêtée. C'est un grand plaisir, un besoin. Le bonheur c'est d'être lue, appréciée et de continuer à écrire.
JM : - Et si tu nous parlais de tes romans ?
Dany :
Mon premier roman est “les genêts de Saint-Antonin” paru chez les nouveaux auteurs en juillet 2014 puis chez Pocket en 2016. Une “petite histoire” que je pensais écrire juste pour moi et qui a révélé ma passion pour l'écriture. Il a obtenu le “coeur de coeur des lectrices Femme Actuelle 2014” et m'a permis d'être éditée.
Une jeune Blanche, cultivatrice de plantes aromatiques et médicinales qui vit dans une campagne gardoise, découvre au fin fond de la garrigue un mazet abandonné avec les effets d'une femme ayant vécu là des années durant, un petit carnet : son journal.
A partir de cet instant, elle n'aura de cesse de chercher a en savoir plus sur la vie cachée d'Odile Coste, sur sa fille, sur le mystérieux J dont elle est amoureuse. Pourquoi se cachait-elle non loin de son village natal ? De quel mal souffrait-elle ? Qui était-elle réellement ?
Ce roman parle de l'amour très fort qui lie Blanche et Marcel son grand-père, entre autres. L'amitié y tient une grande place avec la bande d'amis toujours présente autour de l'héroïne. Et bien sûr l'amour, lorsque Blanche rencontre son Marceau.
“L'ensoleillée” paru aux presses de la cité en juin 2016, puis chez Pocket en 2017. Nous sommes prés de Nîmes, en 1980. L'histoire débute avec l'enterrement de Grégoire Fabre, vigneron passionné et oncle chéri de Clarisse qu'il a élevé au décés accidentel de ses parents. Chez le notaire, celle-ci apprend qu'elle hérite du mas, des vignes et de la cave où elle s'investie mais aussi d'une maisonnette à Sanary sur mer, objet d'un mystérieux leg. Ce qui va bouleverser sa vie, c'est la lettre que lui a laissé Grégoire, lui avouant qu'elle a été une enfant adoptée par ses parents mais auparavant un nourrisson abandonné dans la grange du mas Fabre, avec pour seule indication un prénom griffonné sur une feuille : Clarissa Alégra. Meurtrie de ne pas appartenir à cette famille à laquelle elle est tant attachée, avec l'aide d'Héloïse son amie d'enfance, de Momo le petit boulanger un peu farceur et celle de Gaspard son premier amour, Clarisse va partir à la recherche de ses origines.
Je pourrais dire de “l'ensoleillée” qu'il est un roman plein de rebondissements, où l'on passe du rire aux larmes et qui véhiculent mes valeurs, celles de l'attachement familial, de l'amitié et de l'amour.
“L'été retrouvé” paru aux presses de la cité en juin 2018 et chez Pocket en 2019, a pour personnages principaux Lazare et Gérald, tout deux âgés de 39 ans aux caractères très opposés, les meilleurs amis d'enfance qui se sont fâchés à mort un 13 juin 1970 alors qu'ils avaient seize ans, se jurant de ne jamais se revoir. Il faudra des lettres anonymes envoyées à Gérald évoquant cette mystérieuse date, pour que celui-ci se décide à retrouver Lazare 23 ans plus tard. Après des retrouvailles très fraîches, les deux hommes se réapprivoisent peu à peu et partent à la recherche d'une certaine Elisa dont ils étaient tout deux fous amoureux, cause de leur séparation. Qu'est devenue toutes ces années durant celle qui a disparu depuis ce fameux 13 juin 1970 et qu'ils n'ont jamais oublié ? Est-elle l'auteur des lettres ? Le personnage de Séraphine, belle voisine de Lazare et son espiègle fillette Pia ont un rôle important, apportant fraîcheur et enthousiasme, la touche féminine essentielle.
En dehors de l'intrigue, vous découvrirez la beauté des paysages de la vallée de la Cèze, Goudargues la venise gardoise et Cornillon, village médiéval voisin. Vous aimerez sûrement ma petite Pia qui zozotte, une petite curieuse qui dit sa vérité d'enfant. Moi, je l'aime fort.
“Pour le sourire de Lenny”, paru aux presses de la cité en août 2019. Ce roman aborde des sujets qui me tiennent beaucoup à coeur tels que la déchéance, la vie sans toit et la résilience. Celui qu'on surnomme “Savate”, sans domicile fixe, après avoir traîné sa bosse sur les routes de France, arrive par hasard en Camargue à Aigues-Mortes. Il y rencontre, comme partout, la méfiance, la bêtise mais aussi la bienveillance et des mains tendues. Blessé par la vie, on ne sait qui il est, ni ce qui l'a mis dans cette situation. Ce n'est qu'au contact d'un gamin qui s'accroche à lui que celui-ci va commencer à se dévoiler. Acrobate accompli, Savate va enseigner l'équilibre au jeune Lenny passionné de skate-board. Un réel attachement s'installe entre le gamin mal aimé par son père et le vagabond brisé par son histoire douloureuse. Ensemble, ils redeviennent joyeux, jusqu'à ce que Lenny soit victime d'une grave chute le laissant hagard et amnésique. Tout d'abord bouleversé, Savate culpabilise et veut fuir une nouvelle fois. Gaelle, la maman de Lenny, le retient. Il va alors user de tout les stratagèmes pour que l'enfant retrouve sa vie d'avant, son sourire et son dynamisme.
Je suis très attachée à ce roman, parce-qu'à mon avis, il est le plus touchant que j'ai écrit. Il parle simplement de la réalité de la vie, des joies, des peines et d'espérance.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en dire quelques mots ?
Dany :
Je suis en train de terminer mon cinquième roman qui paraîtra au printemps 2021. Il est trop tôt pour en dévoiler l'histoire... Plus tard, avec plaisir.
JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes écrits ?
Dany :
J'ai beaucoup d'imagination. Je les vois, les décrit, leur donne vie. Et ensuite, ils m'accompagnent pour toujours. C'est une phase extrêmement intéressante. Certains ont des traits de caractères des gens qui m'entourent, mais seulement quelques détails.
JM : Comment fais-tu pour écrire tes romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?
Dany :
J'écris tout d'abord un synopsis qui va être mon guide.
Puis, je fais des fiches où je pose les lieux où va se dérouler mon histoire avec beaucoup de détails, d'autres sur les personnages que j'ai créee (caractère, histoire, physique), et des arbres généalogiques assez précis.
Ensuite, j'écris directement sur l'ordinateur.
JM : - À quel moment de la journée écris-tu ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?
Dany :
La nuit j'essaie de dormir ;). J'écris l'aprés-midi, de 14h à 19h environ.
JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (amie, membre de ta famille, bêta-lecteur) ?
Dany :
A mon époux dont l'avis sera sans concession, à ma mère qui est une lectrice aguerrie et à ma meilleure amie.
JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes romans et qui réalise les couvertures de ceux-ci ?
Dany :
J'ai participé au concours de romans Femme Actuelle. Mon manuscrit a été envoyé en mode numérique. J'ai eu la grande chance qu'il soit parmi les quatre gagnants du prix. Ça restera un formidable souvenir qui m'a ouvert les portes de l'édition.
C'est ma maison d'édition (les presses de la cité) qui choisit les couvertures, avec beaucoup de goût.
JM : - Tu as noué un lien très fort avec tes lecteurs et lectrices, peux-tu nous en parler ?
Dany :
Oh oui ! Je suis toujours touchée quand une lectrice me dit ce qu'elle a ressenti en lisant mes romans. Partager des émotions, c'est une richesse.
Cela crée une complicité entre nous. C'est pour cela que j'écris.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?
Dany :
Le 17 octobre au salon du livre de Quissac (30) et le 18 octobre à la fête du livre de Laudun, où je serai l'invitée d'honneur. D'autres dates restent à déterminer selon l'actualité.
JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs ouvrages ?
Dany :
Oui, j'y suis sensible car les blogs sont tenus par de grands lecteurs et leurs avis a de l'importance pour moi.
De nos jours, les réseaux sociaux sont un mode de communication indispensable.
JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?
Dany :
Romain Gary, Régine Desforges, Claude Michelet, Jacques Lanzman, Voltaire avec son “Zadig”, Gustave Flaubert avec “Emma Bovary”...
JM : - Quel roman, lu pendant ton enfance, t'a le plus marquée ?
Dany :
Pendant mon enfance, je lisais, grâce à ma mère, la bibliothèque rose et verte. La comtesse de Ségur, avec “les malheurs de Sophie”.
JM : - Quels conseils donnerais-tu aux lecteurs qui souhaiteraient devenir écrivains ?
Dany :
De ne pas hésiter, de se lancer car on n'a rien à perdre à essayer. Je leur conseillerai de rester eux-mêmes, d'écrire avec leurs mots, avec sincérité.
JM : Lis-tu et quel genre ?
Dany :
Beaucoup. J'aime mélanger les genres. Je lis avec engouement Michel Bussi, un auteur formidable. Virginie Grimaldi dont j'adore l'humour et la simplicité. Joel Dicker, pour le suspens... et tant d'autres encore !
JM : - Quel mot te définit le mieux ?
Dany :
Généreuse.
JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Dany :
Le modelage, la peinture et le dessin, le cinéma, la nature et la cuisine !
JM : - À quelle époque aurais-tu aimé vivre ?
Dany :
Aujourd'hui. Je me sens bien dans mon époque.
JM : - Quelle est ta citation préférée ?
Dany :
“Au plus élevé trône du monde, nous ne sommes assis que sur notre cul”.
Michel de Montaigne
JM : - Quel est ton film culte ? Ton chanteur ou chanteuse préféré ?
Dany :
J'ai plusieurs films cultes que je pourrais revoir et revoir :
“Forest Gump”de Zemeckis, “La gloire de mon père” d'Yves Robert, “Les enfants du marais” de Jean Becker, “Une époque formidable” de Gérard Jugnot, “Le bonheur est dans le pré” d'Etienne Chatillez...
J'adore le cinéma.
JM : - Si tu devais organiser un dîner littéraire, quelles personnes aimerais-tu convier à ta table ?
Dany :
Pas de célébrités, mais de fervents lecteurs anonymes. Ce serait plus vrai.
JM : - Si tu étais : une fleur, un animal, un dessert … tu serais ?
Dany :.
Une violette
Un rossignol
Une mousse au citron
JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer, montagne ou campagne ?
Dany :
Jus d'orange
Chocolat
Mer
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Dany :
Un grand merci à vous Joelle, pour votre gentillesse et votre patience !!
JM : - Merci Dany ROUSSON pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ta gentillesse et ta disponibilité.
Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Dany qui vous répondra, j'en suis certaine, avec plaisir sous ce post.
