INTERVIEW AUTEUR
Alain MAUFINET
JM : - Bonsoir à tous,
Je partage donc avec vous l'entretien que nous avons réalisé, à l'issue duquel, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser des questions à Alain qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Alain
Alain : Aucun problème, je tenais surtout à te remercier pour ton invitation. J’ai souvent lu tes entretiens avec beaucoup de plaisir. Il me vient subitement l’idée d’offrir une très petite histoire en fin d’entretien, pour distraire lecteurs et lectrices.
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Alain : Plus jeune, solitaire, je voyageais guidé par mes lectures, en particulier nos grands romantiques. Je pense surtout à Chateaubriand. À l’étroit entre la Garonne et les Pyrénées, je rêvais d’équipées lointaines.
En 1969, j’ai choisi l’uniforme, le danger soviétique se profilait. J’ai sillonné vingt ans les terres de l’Est de la France. Ce fut mon « désert des tartares ». Les années suivantes, chargé de missions sur d’autres continents, en particulier l’Afrique francophone, je découvrais des cultures et des mondes différents.
Puis, à l’aube de l’an 2000, je change de vie pour diriger une agence immobilière. J’ai d’abord pris un nom de plume : Alain Badirac, pour éditer chez Libre Label trois romans et un recueil de nouvelles.
Depuis j’écris avec mon nom : Alain Maufinet.
J’ai eu la chance d’être accepté par JDH EDITIONS, pour mes derniers écrits, et en particulier mon dernier roman : Le chant des Brisants.
JM : - L'écriture est-ce une passion ou un métier pour toi ?
Alain : Une passion. Elle m’a toujours habitée. Depuis jeune, je lisais et j’écrivais. J’ai d’abord écrit deux thèses pour mes mémoires du troisième cycle, puis pour des publications militaires.
JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?
Alain :
2010, j’avais pris un nom de plume, à mes débuts : Alain Badirac, pour éditer chez Libre Label trois romans : Passion clair-obscur, La Pluie soleil, les Griffes de la vie, et un recueil de nouvelles : Souffles de vies.
2018, je propose : Les larmes du désert avec mon nom chez le Livre Actualité. Il est distribué dans le réseau Hachette.
2020, je rejoins JDH EDITIONS. Je signe avec mon nom.
J’inaugure une nouvelle collection littéraire avec mon roman, paru mi janvier 2020, Le Chant des Brisants : Collection Magnitudes.
Puis, j’ai participé à un ouvrage à 8 mains : « Coronavirus, la dictature sanitaire » Collection Uppercut.
J’ai collaboré avec plusieurs auteurs à un livre sur le confinement : « Stupeur et Confinements » Collection Les collectifs.
J’ai rejoint d’autres auteurs pour évoquer la violence, sous toutes ses formes, entre homme et femme : « Nos violences conjuguées ». A paraitre : Les collectifs.
Je propose également des préfaces de romans de grands auteurs : Le colonel Chabert de Balzac et Aziyadé de Pierre Loti qui va paraitre (Collection Atemporels).
JM : - Si ma mémoire est bonne tes romans sont des thriller, polar mêlant amour et suspense. Pourquoi ce choix et envisages-tu d'écrire dans un autre registre ?
Alain : J’ai toujours du mal à définir un registre. Je vais simplement laisser s’exprimer trois lectrices, très présentes sur les réseaux.
Nadine Doyelle écrit, en parlant des larmes du désert : « Un roman inclassable, tant il traite de style ! Aventure, thriller psychologique, thriller à suspens etc. »
Corinne Falbet-Desmoulin (auteure) évoque, après avoir lu : le chant des Brisants : « Action et poésies entremêlées. »
Patricia Mercier indique : « Alain a une plume qui chante, empreinte de douceur, de légèreté et de poésie. »
J’explore actuellement d’autres registres en écrivant sur des thèmes différents avec d’autres auteurs.
JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes romans ?
Alain: J’ai d’abord contacté des maisons d’éditions, en proposant des écrits. J’ai rencontré des éditeurs. Ce ne fut pas toujours très simple : refus et déceptions. J’ai persévéré.
Puis j’ai échangé (écrits, idées) régulièrement avec quelques auteures.
Dernièrement ma rencontre avec JDH éditions a été déterminante.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?
Alain : J’ai effectivement un projet d’écriture avec une « artiste culinaire » de l’Île Maurice. On affine l’aventure.
JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes livres ? En combien de temps écris-tu un roman ?
Alain : Une idée me vient, je la développe. Parfois j’abandonne si le résultat ne me convient plus. D’autre fois, l’idée se développe comme une plante qui pousse régulièrement et donne des fruits. Alors petit à petit, je la développe, la nourris.
L’idée de départ peut avoir plusieurs origines. Un lecteur m’a indiqué dernièrement que le chant des brisants donne l’impression d’être un récit autobiographique. J’ai beaucoup aimé cette observation, mais ce n’est pas vraiment le cas, même si les interprétations des chants des récifs (brisants) sont les miennes.
Je fais souvent l’éloge de la nature car (à mon sens) son influence est déterminante sur l’humain, ses choix et son devenir.
Quelquefois, je reprends un projet abandonné et l’inspiration pour la faire vivre et grandir est cette fois au rendez-vous.
Pour mes premiers romans, j’ai mis 3 à 4 ans. Désormais, il me faut environ une année.
JM : - Comment écris-tu (cahiers, carnets, direct sur l'ordinateur) ?
Alain : J’écris lentement. Je lance plusieurs jets, soit à la main sur des cahiers, soit sur l’ordinateur. Puis je travaille, reprends, réécris chaque paragraphe, chaque page. J’ajoute, je supprime des passages, je tente de présenter le meilleur roman, celui qui transportera, fera rêver.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ?
Alain : Oui, je vais reprendre les séances, si la covid nous le permet. Je démarre doucement, j’avoue faire peu de dédicaces.
Pour l’instant j’ai prévu :
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Celle de la médiathèque de Fameck 57 290 (complétée par une foire aux livres) le dimanche 27 septembre.
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Celui organisé par Marie-Jo-Dumas Suter à Jouy-en-Josas (Yvelines) Le salon du livre et des Art, le 18 octobre, salle du Vieux Marché.
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Le salon du livre de Beaumont-sur–Oise le 1 décembre à l’Hôtel du Croissant.
JM : - A qui confies-tu tes manuscrits en première lecture (ami, membre de ta famille, bêta-lecteur) ?
Alain : Je ne commence que depuis peu à confier mes manuscrits à très peu de monde : Corinne Falbet-Desmoulin, Isabelle Bruffaert, (deux auteures que je vous encourage à découvrir), mon épouse…
JM : - Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?
Alain : Oui bien sûr, toute critique est bonne à lire et à comprendre. Les réseaux sociaux sont très utiles de nos jours. C’est un moyen de bousculer le règne de certains éditeurs qui décident de tout. Aujourd’hui, les éditeurs s’appuient sur les réseaux et les suivent. Les plus habiles recrutent.
JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Alain : J’aime : la lecture, le cinéma, le théâtre, l’opéra, le sport…
JM : - Quel est ton plus beau souvenir d'auteur ?
Alain : Le sourire heureux d’une de mes lectrices.
JM : - Quels auteurs t'ont donné l'envie d'écrire ?
Alain : J’ai toujours beaucoup lu : Chateaubriand, Victor Hugo, Balzac, Alexandre Dumas, James Fenimore Cooper, Pierre Loti…
JM : - Lis-tu ? Quel genre de lecture ?
Alain : Franchement, je lis sans rechercher de genre précis.
JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer ou montagne ?
Alain : Plutôt café, vanille et chocolat, un peu plus mer que montagne.
JM : - Quel est ton proverbe préféré ?
Alain : Je m’attache assez peu aux proverbes.
Jeune, je répétais parfois : « Il est dur d’échouer, mais il est pire de n’avoir jamais essayé de réussir. »
JM : - Peux-tu nous donner une des tes qualités ? Un de tes défauts ?
Alain : Je suis mauvais juge. Je dois avoir la qualité de mes défauts et le défaut de mes qualités.
Je l’avoue, je pense être assez persévérant.
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Alain : Oui beaucoup, mais je ne vais pas trop m’imposer en ne parlant que de moi. Je plaisante… Je propose juste la petite histoire promise quand nous avons commencé l’entretien.
Il était une fois…
Sur le quai de la gare, les bourrasques de vent chassaient les rares voyageurs Je n’étais pas mécontent de me réfugier dans le train, à l’abri. Les wagons étaient presque vides. Une journée de nuages gris et de pluies violentes ne pouvaient que décourager ceux qui n’étaient pas obligé de sortir.
Sur ma droite, la vitre reflétait les éclairs qui accompagnaient notre route. Sur ma gauche, je découvrais une passagère aux vêtements soignés, et sa petite fille. N’osant pas l’observer, je compris qu’elle avait choisi de voyager avec un livre qui l’absorbait. Un éclair plus puissant fit vaciller notre éclairage.
Le long trajet commençait, je m’assoupis. J’étais ce trappeur, d’une bande dessiné de mon enfance, qui affrontait des bêtes sauvages, et souvent des indiens. Je devais lutter contre une nature hostile, quand une petite voix m’obligea à quitter mon aventure, et mon rêve.
« Maman, le monsieur ressemble à celui de la couverture ! »
Je me retournais pour faire face aux yeux bleus de ma petite voisine qui me montrait du doigt. Sa mère captivée par sa lecture, ne fit qu’un signe de la tête sans m’accorder un regard. Elle lisait un de mes romans.
JM : - Merci Alain pour cet agréable moment passé en ta compagnie.
Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Alain qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.
Mon dernier roman, sur le site de mon éditeur. On peut y lire de nombreux ressentis de lectrices.
https://jdheditions.fr/produit/le-chant-des-brisants/