« Tu sais, Jenny, derrière ces murs, on enferme les petites filles qui parlent trop. »
Petite fille docile et sensible, Jenny passe les sept premières années de sa vie dans le mensonge et la douleur. Elle survit, et raconte avec courage et détermination la maltraitance sexuelle et le déni familial. Le ton, sobre et pudique, est celui d’une violence rentrée et maîtrisée sous forme d’interrogations quant au rôle d’une mère.
Plutôt que de se concentrer sur les agissements du prédateur et d’accuser, Le confort de l’autruche dénonce avant tout le comportement des proches, mère et grand-mère, engluées dans leurs mensonges, leur passivité et leur confort organisé. Toute la particularité de ce texte se situe dans l’évocation d’une tacite malfaisance familiale et affective.
Le combat de l'auteure est aujourd'hui de revendiquer le droit, voire le devoir d'ingérence. Tout plutôt que le silence !
L'auteure
Martine Magnin, auteure de nombreux livres, est une passionnée de philosophie et de psychologie. Les relations humaines sont au cœur de ses écrits.
Mon avis
Je remercie Martine MAGNIN de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, son ouvrage « Le Confort de l'autruche ». J'ai découvert la plume fluide et précise de Martine lors de la lecture de « Colliers de nouilles » puis de « A l'Ombre des saules en pleurs » et plus récemment « Le Baiser de Gustav », trois ouvrages très différents que j'ai vraiment beaucoup aimés.
Etant fan de cette auteure j'ai lu avec attention la préface écrite par la psychanalyste Anne-Catherine SABAS. Ainsi j'ai de suite compris que cet ouvrage était un récit autobiographique traitant d'un sujet malheureusement encore tabou de nos jours : « la maltraitance infantile » et que ce livre allait me toucher tout particulièrement, étant amie de l'auteure..
Martine MAGNIN nous conte donc l'histoire de Jenny (sa propre histoire), qui après le divorce de ses parents vivait tranquillement avec sa mère et sa grand-mère maternelle dans un petit appartement parisien.
Toutefois, lorsque l'amant de sa mère, que Jenny appelle M, arrive dans leur vie, cette petite fille alors âgée de 4 ans voit son existence basculer et devenir un enfer, prise dans les griffes de ce monstre que j'ai immédiatement détesté.
L'auteure décrit à merveille le quartier de Montmartre dans les années 50 et pour l'avoir connu dans ma prime enfance, je n'ai eu qu'à fermer les yeux pour m'y retrouver.. et voir les marchandes des quatre saisons, les bougnats portant sur leur dos les sacs de charbons .. une autre époque me direz-vous.
Comment rester insensible aux mots de Martine lorsqu'elle relate, avec beaucoup de pudeur, les agissements de M, la peur, la souffrance, l'incompréhension de la petite fille qu'elle était ? Ces mots bouleversants m'ont révoltée, émue aux larmes. La mamie que je suis ne peut en effet comprendre que l'on maltraite des enfants et en plus qu'une mère et une grand-mère se voilent ainsi la face, pour leur petit confort, devant de telles souffrances.
Je n'en dirai pas plus mais je vous invite à lire ce récit criant de vérité, fort émouvant sur l'inceste et le déni familial, une ode à l'enfance emplie d'espoir puisque notre « Jenny » s'en est sortie, est devenue une maman, une mamie affectueuse et heureuse : une très belle personne joyeuse et épanouie.
Ce livre fut pour moi un vrai COUP DE COEUR dans tous les sens du terme.
Embuscades et trahisons pour un trésor caché. Guilhem échappera-t-il à la potence ? Retour des aventures du jeune chevalier Guilhem d'Ussel après De taille et d'estocetFérir ou périr.
An 1193. Guilhem est sur les routes du duché de Normandie, escorté d'Enguerrand, un serf qu'il veut affranchir. Il a aussi juré protection au fils de la belle dame Evaëlle, le futur comte de Brionne, une seigneurie stratégique aux confins des terres anglaises et françaises, où serait dissimulé un trésor. Mais Guilhem tombe bientôt dans un guet-apens. Grâce à de pauvres hères, terrés dans les bois, il échappe à une mort atroce. Ils se découvrent un ennemi commun, le prévôt de l'abbaye du Bec. Mais les représailles de Guilhem contre celui qui dévoie ce haut lieu de savoir sont rapportées au roi de France.
Traqué, banni, comment Guilhem pourra-t-il s'acquitter de la promesse faite à ses deux protégés, alors que s'abat sur lui la menace du gibet ?
Embuscades et trahisons pour un trésor caché, la grande saga du valeureux chevalier troubadour se poursuit.
L'auteur
Jean d'Aillon (pseudonyme de Jean-Louis Roos), né le 16 avril 1948, est un écrivain français.
Docteur en sciences économiques, il a démissionné de l'administration des Finances en 2007 pour se consacrer à l'écriture.
Il a publié des romans policiers historiques chez Flammarion, JC Lattès, Le Masque, J'ai Lu, Le Livre de Poche. Ses romans, parmi lesquels la saga Guilhem d'Ussel, sont traduits en tchèque, russe et espagnol.
Il a reçu en 2011 le Grand Prix littéraire de Provence pour l'ensemble de son œuvre.
Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « A Lances et à pavois », roman de Jean d'AILLON et ainsi de découvrir la plume fluide et majestueuse de cet auteur.
Bien que n'ayant pas lu les premiers opus de cette série je me suis de suite sentie happée par cet ouvrage fort intéressant qui ne pouvait que séduire la férue d'Histoire que je suis.
Ce roman comprend deux parties : « Becc. Abb. Sum et Hic et nunc ».
Nous sommes en 1193 et nous suivons les aventures de Guilhem d'Ussel qui, après avoir sauvé un jeune garçon, le futur comte de Brionne, de la noyade, se voit confier la mission de protéger ce dernier face aux troupes du prince Jean, frère du duc de Normandie Richard Coeur de Lion..
J'ai bien aimé ce polar historique très vivant, extrêmement bien écrit et documenté mais il m'a manqué une petite touche de romanesque. Toutefois je suis certaine que cet ouvrage plaira aux lecteurs passionnés de récits historiques très détaillés au cours desquels chevaliers et troubadours sont victimes d'embuscades, de trahisons et côtoient la mort à tout instant.
MESSAGE IMPORTANT A L'ATTENTION DES MEMBRES DU GROUPE : LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS
Bonsoir les amis,
Ce soir vendredi 17 juillet 2020 j'ai réalisé ma 138 ème interview avec un auteur du groupe qui a accepté de se soumettre à mes questions.
Je vous donne rendez-vous le lundi 20 juillet 2020 à 18 H pour suivre l'entretien que j'ai eu récemment avecPhilippe Muratet. A l'issue, vous pourrez poser vos questions à Philippe qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.
- Notre amie Bernie FERE a gentiment accepté de se soumettre, récemment, à mes questions.
- A l'issue de cette publication, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Bernie qui y répondra en direct ou en différéselon ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Bernie
⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?
Bernie : Bonsoir, Joëlle, c’est avec un réel plaisir que je vais répondre à tes questions.
JM : - Tout d'abord, question basique mais incontournable : qui es-tu ? Que faisais-tu avant de te lancer dans l'écriture ?
Bernie : Je suis une passionnée, dotée d’une imagination sans borne. Dès que j’ai su écrire, mes doigts se sont mis à noircir des cahiers. Mes premiers danseurs furent des marionnettes que j’avais grossièrement confectionnées.
Voilà comment mes premiers pas dans les univers de l’écriture et de la danse ont bousculé ma jeune existence.
J’ai consacré ma vie professionnelle à la danse moderne et modern’jazz.
Directrice artistique d’une école de danse près d’Orléans, j’ai exercé mon métier durant près de 30 ans. Professeur de danse et chorégraphe, j’ai créé bon nombre de spectacles, organisé des tournées en France avec toute mon équipe.
Puis j’ai ressenti le besoin de monter ma compagnie professionnelle “À tire d’aile”. Grâce à elle, j’ai pu allier la danse et les animaux dans mes créations. Une expérience artistique très enrichissante.
J’ai également exercé ma profession auprès de Jean-Philippe Varin, professionnel animalier pour le cinéma. Avec lui, j’ai pu participer à beaucoup d’évènementiels.
Durant mon parcours, j’ai pu mener mes deux passions.
Écrivant des pièces de théâtre, peu à peu, mes spectacles se sont transformés en du théâtre dansé. Activité que je poursuis.
Aujourd’hui, j’écris et mets en scène des spectacles pour la compagnie “Pérégrin’”.
Le dernier spectacle en date se nomme: “Touche pas à mes regards”.
JM : - En quelques mots, peux-tu nous présenter tes ouvrages ?
Bernie : Sur les conseils et encouragements d’un ami, qui avait travaillé dans le monde de l’édition, je me suis lancée dans l’écriture d’un roman.
En 2017, “Un chemin nommé Bertille tome 1 mon a été publié et en août 2019, le tome 2 a suivi.
Mes deux romans ont la particularité de se lire dans l’ordre que l’on souhaite.
Dans le premier tome, l’éducation que reçoit mon héroïne, Bertille, a son importance; c’est elle qui la guidera, la portera, l’aidera à traverser les drames et les joies de son enfance.
Dans ce livre, on découvre Bertille, mois après mois, durant l’année de ses 7 ans; cette période, que l’on appelle âge de raison, me semblait importante pour vivre en compagnie de cette enfant ses premiers doutes, réflexions et interrogations. Mais toujours dans le souci de la porter vers des émotions authentiques.
Puis arrive le second tome, un grand bond dans le temps, où l’on retrouve Bertille à l’âge adulte. Dans ce livre, cette femme âgée de 36 ans y vivra les tumultes de la vie de tout un chacun.
Entre jalousie, amour, accomplissement de soi, peur et rire, elle se dévoilera, tour à tour déconcertante, passionnée, désabusée par les meurtrissures d’un passé difficile à oublier.
Mais au final, pour Bertille, son éducation si souvent chérie, l’aidera-t-elle à dépasser les affres de son existence ? Voilà la question en suspend…
Mes deux romans ouvrent les portes d’une campagne des années 1960 à nos jours, où la logique de ses habitants, souvent pleine de bon sens, n’a d’égale que leur vie rude et laborieuse.
Les autres personnages qui entourent Bertille, je les ai voulus au plus près de la réalité pour mieux les comprendre, les ressentir, les aimer.
JM : - Tu as écrit des romans, des nouvelles et des pièces de théâtre. Pourquoi ces choix et envisages-tu d'écrire dans un autre genre ?
Bernie : Je n’ai jamais choisi ce que je voulais écrire. Je me suis laissée porter au gré de mon inspiration.
Peu importe le style d’écriture, tout me plait. Cette diversité dans l’écriture me pousse à m’inventer, à mieux comprendre ce qui m’anime. J’ai également en attente des livres pour enfants.
JM : - Tu es auteure mais également chorégraphe. Peux-tu nous parler des fonctions que tu as occupées et occupes actuellement dans ce domaine ?
Bernie : Oupss…. Je crois y avoir répondu à ta pemière question.
Mais pour compléter mes propos, je peux dire que mettre en scène un spectacle me fait vibrer. Les pas de danse deviennent l’alphabet, les ballets des phrases qui formeront des chapitres.
J’aime écouter les émotions des danseuses et des danseurs, leur souffler une envie de se dépasser pour que moi-même je puisse m’améliorer dans la mise en scène.
JM : - As-tu des idées concernant un prochain livre ? Quels thèmes te tiennent à coeur et d'où part l'idée d'un roman ?
Bernie : Étant gourmande, j’ai toujours plusieurs ouvrages en route…
Et puis, vient un temps où je laisse certains se reposer pour effectuer mon grand plongeon d’auteure avec un seul.
Pour 2020, j’aurai écrit un recueil de contes et de nouvelles. Ainsi que le tome 3 de Bertille.
Actuellement, je termine un roman qui parle de l’égo d’un l’artiste. Le tout y est entremêlé d’intrigues aux reflets policiers. Je dis bien : reflets. Je ne me considère pas auteure de roman policier.
JM : - Comment as-tu procédé pour publier tes livres ?
Bernie : Comme tout écrivain, j’ai envoyé mon roman à des maisons d’édition. Après plusieurs réponses positives, je suis allée rencontrer ceux qui m’avaient lue.
Au final, mon choix s’est porté sur les éditions Amalthée en raison de sa directrice; une personne humaine, abordable, mais surtout, sensible aux mots.
De plus, étant diffusée par Hachette, je n’ai pas hésité.
JM : - Écrire est-ce pour toi une passion ou un métier ?
Bernie : Je suis certaine que sans passion, il n’y a pas de métier. On ne se décrète pas artiste. Seuls le public et les lecteurs décident ou non de vous porter vers un metier artistique.
J’ai eu la chance de pouvoir vivre de mes passions. C’est un luxe qui a ses exigences et ses bienfaits. Mais c’est un régal de chaque jour.
JM : - Dans ta prime enfance avais-tu déjà envie de devenir écrivain ?
Bernie :Je renouvelle mon oupss … (sourire)
Eh oui… Enfant, j’étais mordue de lecture. Les premières histoires qui se sont envolées de ma tête, je ne les imaginais pas un jour les voir se transformer au-delà mon petit monde.
Je peux dire, qu’enfant, mon métier me souriait déjà. Mais je ne l’ai compris que plus tard.
JM : - Quel livre lu dans ton enfance ou ton adolescence t'a particulièrement émue ?
Bernie : J’étais une visiteuse assidue de la bibliothèque paroissiale. Seul lieu de lecture que possédait ma petite ville.
Là-bas, j’y ai emprunté les livres de Pearl Buck. Je les ai lus et relus. Avec cette auteure, j’ai fait mes premiers voyages de par le monde, découvert la culture chinoise et réalisé combien j’avais soif d’apprendre.
JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?
Bernie : Ma rencontre avec Zola fut une vraie révélation.
J’ai ressenti cet auteur avec une telle force que j’en ai écrit un spectacle qui a été applaudi par les membres de l’association des amis de Zola; association que je ne connaissais pas. Cela m’a énormément touchée.
JM : - Quel livre emporterais-tu sur une île déserte ?
Bernie : Cette question est compliquée. Il y a tant de livres qui me charment. Je pense que je prendrai le livre du moment. Actuellement, je me promène avec Flaubert. Alors, cela serait un conte de cet auteur, “Un coeur simple”.
JM : - Quel est ton proverbe préféré ?
Bernie : “ Rien ne sert de courir, il faut partir à point” Jean de la Fontaine… Il me représente bien.
JM : - Que ressens-tu lorsque tu écris le mot FIN ?
Bernie : Bonheur, Ivresse et Accomplissement…. Ces émotions et ressentis m’envahissent à chaque fois.
JM : - Quel mot te définit le mieux ?
Bernie : Joie de vivre et obstination sont à égalité.
JM : - Quel endroit est pour toi source d'inspiration (pièce de ta maison, région, pays..) ?
Bernie : J’aime ces instants, juste avant de m’installer derrière mon bureau. Ils sont une source de joie infinie.
Je n’ai pas de lieu en particulier; ce qui m’importe est de ressentir cette émotion, celle qui va me transporter.
JM : - Quelle genre de musique écoutes-tu ? Ecris-tu en musique ?
Bernie : J’écoute en général de la musique douce, relaxante...Pour m'évader ; cela m'aide à rejoindre mes personnages.
JM : - Peux-tu nous dire quel est ton film ou ta série culte ?
Bernie : J’apprécie les films où la mise en scène m’impressionne, où les paysages me font voyager… La dernière série que j’ai aimé est “ Vikings”.
JM : - Es-tu thé, café ? Mer ou montagne ? Quel est ton péché mignon ?
Bernie : Je suis plus mer et thé… Mon péché mignon est de laisser mes passions me surprendre.
JM : - Si tu devais organiser un dîner littéraire, quelles personnes aimerais-tu convier à ta table ?
Bernie : Superbe moment à imaginer!
Eh bien! Je t’inviterai, Joëlle, et si je le pouvais, je redonnerai vie à Émile Zola. J’ai tant de questions à lui poser.
JM : - C'est très gentil de ta part Bernie cela me touche beaucoup !
JM : - Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Bernie : Avant tout, je tenais à te remercier pour cet interview. J’espère ne pas avoir été trop bavarde.
Je serai enchantée de répondre à celles et ceux qui le désireront.
Je terminerai par cette petite phrase de ma composition:
“ Il n’y a pas de sot plaisir lorsque la sincérité l’accompagne”.
Merci encore pour cet échange, Joëlle.
JM : - Merci Bernie pour cet agréable moment passé en ta compagnie.
Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Bernie qui y répondra sous ce post.
Jamaïque, 1753. Deirdre, la fille de Nora et de l’ancien esclave Akwasi, vit dans la plantation de sa mère et de son beau-père.
Les garçons de l’île, fascinés par la jeune métisse, ne cessent de lui tourner autour. Mais Deirdre n’a d’yeux que pour un seul homme : le Dr Victor Dufresne…
Après L’Ile aux mille sources, Sarah Lark entraîne de nouveau ses héroïnes dans les décors enchanteurs des îles caribéennes. Mais, sous les tropiques, le temps comme le destin se montrent parfois capricieux…
« Une épopée dans les Caraïbes du XVIIIe siècle.
Une saga flamboyante ! » Babelio
L'auteure
Née en 1958, Sarah Lark est tour à tour guide touristique et journaliste avant de se tourner vers l’écriture. Résidant dans une ferme isolée près d’Almeria, en Espagne, elle est l’auteure de sept romans parus aux éditions de l’Archipel, dont Le Pays du Nuage blanc, premier volet d’une trilogie qui a séduit plus de 3 millions de lectrices dans le monde.
Mon avis
Je remercie les Editions de l'ARCHIPEL et en particulier Mylène de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « L'Ile de la mangrove rouge », roman de Sarah LARK auteure dont j'ai lu tous les ouvrages tant j'aime sa plume légère et majestueuse.
La très jolie couverture et le résumé fort alléchant m'ont de suite interpellée et j'ai retrouvé avec grand plaisir Nora et Doug les protagonistes du premier opus : « L 'Ile aux mille sources ».
L'auteure nous transporte en 1753, de la Jamaïque à Saint-Domingue et nous découvrons le destin de Deirdre, la fille de Nora, ses espoirs, ses doutes, ses histoires d'amour. En effet la jeune métisse, en âge de trouver un mari, tombe amoureuse du Dr Vincent Dufresne, un Français, veuf depuis peu et dont l'épouse ressemblait fortement à notre héroïne.
Comme à son habitude Sarah LARK a le don de nous faire voyager dans le temps et dans les espaces magnifiques et en l’occurrence dans les îles caribéennes : un vrai régal pour le lecteur.
Elle décrit avec moult détails la vie dans les plantations de café et de tabac où les esclaves travaillent sans relâche dans des conditions très difficiles, sous l’œil mauvais des contremaîtres...
L'histoire est trépidante, passionnante dépaysante et les rebondissements tiennent vraiment en haleine jusqu'au dénouement.
J'ai ADORE cette romance historique, très bien documentée qui aborde divers thèmes tels que l'esclavagisme, la quête des origines, le racisme, la piraterie, la rébellion, le tout se déroulant dans un cadre idyllique mais dans lequel la vie de certains personnages n'est pas toujours facile...
Je recommande vivement ce magnifique roman aux amateurs du genre qui, comme moi, passeront un excellent moment de lecture.
MESSAGE IMPORTANT A L'ATTENTION DES MEMBRES DU GROUPE : LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS
Bonsoir les amis,
Ce soir mercredi 15 juillet 2020 j'ai réalisé ma 137 ème interview avec un auteur du groupe qui a accepté de se soumettre à mes questions.
Je vous donne rendez-vous le vendredi 17 juillet 2020 à 18 H 00 pour suivre l'entretien que j'ai eu récemment avecBernie Féré. A l'issue, vous pourrez poser vos questions à Bernie qui y répondra en direct ou plus tard selon ses disponibilités.
- Notre ami Yannick TOURATIER a gentiment accepté de se soumettre, récemment, à mes questions.
- A l'issue de cette publication, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions à Yannick qui y répondra en direct ou en différéselon ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Yannick
⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?
Yannick : Scout toujours prêt ! C’est avec plaisir que je répondrais à vos questions.
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Yannick : Alors, je suis quelqu’un d’un peu d’hyperactif… Je suis l’heureux papa de deux jeunes garçons qui sont une source d’inspiration intarissable, professeur des écoles depuis quinze ans, éducateur et joueur de foot, auteur de littérature jeunesse, de bande dessinée, de jeu de société… J’aime être toujours occupé.
JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?
Yannick : J’en ai terminé deux pour le moment. D’abord Noah Colo : le plan DESIDERIUS. C’est le premier que j’ai réussi à terminer, et il a été édité aux éditions Nouvelle Bibliothèque. Ça a été une grande fierté pour moi de le tenir dans les mains la première fois. J’ai aussi autoédité un autre livre, Enzo le corsaire, pour lequel je recherche un éditeur. C’est l’histoire d’un jeune garçon qui part à la mer pour la première fois. Et ce voyage va changer sa vie…
JM : - As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?
Yannick : Avec la situation sanitaire actuelle, il est difficile de se projeter dans des évènements. C’est d’ailleurs très frustrant, car je n’ai pas pu rencontrer de lecteurs depuis la sortie de Noah Colo. Pour l’instant, je suis inscrit pour un salon du livre en octobre à Estaimpuis, en Belgique. J’espère qu’il pourra avoir lieu.
JM : - Pourquoi écris-tu des romans “jeunesse” et depuis combien de temps ?
Yannick : J’écris des histoires que j’aimerais, ou que j’aurais aimé lire. Étant professeur des écoles depuis plus de quinze ans, lire ou inventer des histoires aux jeunes fait partie de mon quotidien. J’ai simplement mis sur papier des histoires que j’aime raconter.
JM : - Lorsque tu commences l'écriture d'un ouvrage as-tu déjà pensé à la fin de l'histoire ou images-tu au fil de tes mots ?
Yannick : Pour Noah Colo pas du tout. Mon seul objectif, quand j’ai commencé cette histoire, était de terminer l’histoire. En effet, je m’étais trop longtemps lancé dans des projets que je n’ai pas réussi à mener à bien. Je l’ai écrit d’une traite, en trois semaines.
Aujourd’hui, avant de me lancer dans un projet, j’essaye de le structurer un maximum, de le découper en chapitres, de voir où il me mène, avant de me lancer dans l’écriture.
JM : - Tes personnages qui sont des enfants : sont-ils faciles à maîtriser ?
Yannick : Entre mon métier et mon rôle d’éducateur sportif, je côtoie beaucoup d’enfants de cet âge, et je pense connaître leurs questions et leurs difficultés. J’aime beaucoup le fait que leurs problèmes, qui en sont des vrais, sont loin des miens… Ça m’aide à les résoudre plus facilement.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et peux-tu nous en dire quelques mots ?
Yannick : Oui, j’ai plusieurs projets en cours. Le premier est le tome 2 de Noah Colo. L’aventure reprend là où s’est arrêté le premier. Je suis aussi sur une bande dessinée avec un ami. J’ai écrit le scénario et lui l’écrit. Je peux d’ailleurs vous montrer un dessin en exclusivité. J’ai aussi commencé un autre roman, sur lequel je suis en pause pour le moment, mais que je reprendrai après la fin de l’écriture du tome 2.
JM : - Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?
Yannick : Partager une œuvre que l’on a écrite, c’est forcément se dévoiler un peu. La finalisation d’un livre, c’est un peu comme une naissance. Il ne nous appartient plus. J’espère que Noah aura une longue et heureuse vie. La critique peut faire mal si on ne prend pas de recul par rapport à cela. Mais j’avoue avoir été épargné jusqu’à là, je n’ai reçu que de bons retours, toujours très agréables à recevoir. Je pense que les blogs, les réseaux sociaux sont essentiels pour faire connaître de nouveaux auteurs comme moi qui ne bénéficient pas de la puissance de communication des grands éditeurs. Ils sont essentiels à la diversité culturelle.
JM : - Ecrire est-ce pour toi une passion ou un métier ?
Yannick : C’est une aujourd’hui une passion. Je m’évade quand j’écris, et c’est très agréable. Un des romans que j’écris se déroule au Bhoutan. Je n’y suis jamais allé, mais j’ai l’impression de m’y balader quand je suis avec Hava, mon personnage. Si mes livres rencontrent le succès, j’aimerais beaucoup en faire mon métier pas la suite.
JM : - Quand écris-tu (le jour, la nuit) et pendant combien d'heures ?
Yannick : Je n’ai pas vraiment de rituel. J’écris surtout la nuit, mais c’est parce que je ne suis pas un gros dormeur, et que c’est un moment propice à ça. Mais il m’arrive très souvent d’écrire la journée, dès que j’ai quelques minutes.
JM : Que ressens-tu lorsque tu écris le mot FIN ?
Yannick : C’est un mot que je n’écris pas… J’aurais l’impression d’abandonner mes personnages. C’est d’ailleurs pour ça que mon premier roman était un roman à suite, j’ai eu l’impression de rester avec mon personnage comme cela.
JM : - Dans ta prime enfance avais-tu déjà envie de devenir écrivain ?
Yannick : Oui, c’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire, mais je n’avais jamais été au bout de mes projets. Mais il y a deux ans, mon meilleur ami a perdu son père, que je connaissais depuis toujours. Ce malheureux évènement a été le déclencheur qui m’a poussé à aller au bout de mon projet.
JM : Comment as-tu procédé pour faire éditer tes livres ?
Yannick : Je l’ai envoyé à beaucoup de maisons d’édition. Pour moi qui suis plutôt impulsif et impatient, cette période n’a pas été agréable. Attendre plusieurs mois pour avoir un retour, quand tu en as un, et quelque chose de frustrant. Donc je dois bien dire que quand ma maison d’édition m’a envoyé son retour positif, j’ai été très heureux. Encore plus quand j’ai appris que c’était des jeunes lecteurs qui l’avaient sélectionné.
JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?
Yannick : Il y en a beaucoup. Quand j’étais plus jeune, je rêvais de devenir footballer professionnel. Alors quand on me demandait quel était mon footballer préféré, je répondais tous… car j’aimerais être à leur place. Je pense un peu la même chose pour les auteurs. Sempé, Pagnol, Werber, Laclos, et bien d’autres encore… Tous m’ont donné l’envie d’écrire.
JM : - Lis-tu ? Si oui quel genre ?
Yannick : Je lis beaucoup moins malheureusement depuis quelques années. Fichus réseaux sociaux… Je plaisante. Mais je préfère écrire, ce qui me laisse moins de temps pour lire. Mais je lis tout de même, des romans historiques ( comme des Ken Follett), des thrillers …
JM : - En dehors de l'écriture as-tu d'autres passions ?
Yannick : Comme je l’ai dit au-dessus, j’entraîne et je joue au foot, qui est une passion depuis toujours. Je travaille d’ailleurs sur un jeu de plateau sur les connaissances de l’histoire du foot.
JM : - Si tu devais partir sur une île déserte, quel objet incontournable à tes yeux, emporterais-tu ?
Yannick : Malheureusement sans hésiter, mon téléphone… Je n’arrive pas à m’endormir sans.
JM : - Quel est ton plus grand rêve ?
Yannick : Que plus tard, un écrivain réponde à la question que vous m’avez posée (Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?) Yannick Touratier. J’en serais tellement fier.
JM : - Quel est ton proverbe préféré ?
Yannick : Les seules limites que tu as sont celles que tu te mets.
JM : - Quel mot te définit le mieux ?
Yannick : hyperactif
JM : - Es-tu thé, café ? Quel est ton péché mignon ?
Yannick : CAFÉ ! Trop même. Je pense que l’on peut dire que c’est mon péché mignon… avec le chocolat.
JM : - As-tu des animaux de compagnie ?
Yannick : Oui, depuis toujours. Mon chien Moon et mon chat Sun m’accompagnent au quotidien, et c’est un vrai bonheur.
JM : - Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Yannick : Que j’ai pris beaucoup de plaisir à répondre à vos questions, et que j’espère que vous aurez la curiosité de découvrir Noah Colo, et surtout, que sa lecture vous donnera autant de plaisir que j’ai eu à son écriture. J’ai hâte de vous rencontrer pour de vrai…
JM : - Merci Yannick pour cet agréable moment passé en ta compagnie.
Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Yannick qui y répondra sous ce post.
Incendie, suicide, chute mortelle : en quelques jours, les morts accidentelles au sein de la bourgeoisie cannoise se succèdent et perturbent l'ordre de la Cité des Princes.
Du côté de la villa Les Pavots, l’ambiance est plus que morose depuis que le jeune Basile Mouron, qui vient souvent rendre visite à Miss Fletcher et ses amis, a été accusé d’attentat terroriste par le brigadier Rodot. Peu après, Basile meurt assassiné dans les bras de Lola, à qui il a remis un mystérieux carnet et fait promettre de retrouver sa sœur disparue.
Lola, Miss Fletcher et Maupassant se lancent à corps perdu dans l’enquête. Rapidement, ils découvrent que les accidents ressemblent plutôt à des meurtres déguisés. Mais quel est le rapport avec les enfants Mouron ?
Entre une Lola bientôt mariée, une Miss Fletcher amoureuse et un Maupassant qui sombre dans la folie, les chemins des trois héros se séparent inexorablement. Parviendront-ils à percer le secret du carnet volé ?
L'auteure
Alice Quinn (un pseudonyme) a fait toutes sortes de métiers, de ouvreuse de cinéma à serveuse dans des cafés.
Elle a abordé l’écriture par le scénario de court métrage et a réalisé quelques uns.
Elle écrit depuis longtemps, mais sous d'autres noms. Après quelques années à écrire des romans policiers pour les adolescents, et quelques déceptions de côté de ses attentes et dans sa relation avec certains de ses éditeurs, elle a pris un pseudonyme et c'est tournée vers l’auto-édition numérique.
Elle a choisi le pseudonyme "Alice Quinn" spécialement pour sortir son roman "Un palace en enfer". C'est une allusion à Alice détective, une série d’enquêtes qu'elle lisait quand elle était enfant.
"Un palace en enfer", publié en janvier 2013 sur Kindle Direct Publishing (KDP) d’Amazon, a remporté un tel succès que l'éditeur Michel Lafon, a intégré ce titre à son catalogue depuis janvier 2015.
Le succès numérique rencontré par Rosie Maldonne (son personnage) lui a permis de vivre des événements enthousiasmants pour un auteur: traductions en anglais, en espagnol, versions audio, éditions traditionnelles et des rencontres merveilleuses avec des lecteurs.
On peut découvrir d’autre facettes de Alice Quinn avec une comédie tendre dans un Paris attachant: "Le garçon qui rêvait de voler en Cadillac" (2013) et "La lettre froissée" (2017), une histoire policière historique qui se situe à Cannes, à la Belle Époque.
son site : https://alice-quinn.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/alice.quinn2013
Twitter : https://twitter.com/alicequinn2013
Mon avis
Je remercie Alice QUINN de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, le tome 3 de sa saga « Enquête à la Belle Epoque – Le Carnet volé ».
J'ai découvert la plume fluide et précise de cette auteure lors de la lecture des précédents tomes de cette série et j'avais hâte de retrouver les protagonistes si sympathiques de cette trilogie.
Nous voici donc transportés à Cannes à la Belle Epoque ! Alice QUINN nous plonge directement dans le sujet, dès les premières lignes, où nous apprenons qu'un homme vient de se suicider et qu'il s'apperçoit que quelqu'un lui vole son précieux « carnet »..
Nous retrouvons Lola, la courtisane toujours égale à elle-même, Miss Fletcher, la fidèle gouvernante et Maupassant l'ami de longue date, très affaibli et qui vit les derniers moments de sa vie.
C'est par les mots de Miss Fletcher que nous suivons l'enquête policière, les pensées, les sentiments et les émotions des personnages de ce roman.
Comme dans les précédents opus, l'enquête est bien menée le suspense garanti et les nombreux rebondissements ne peuvent que tenir le lecteur vraiment en haleine !
Aline QUINN dresse de très beaux portraits de femmes qui à cette époque n'avaient pas, pour certaines, la vie très facile et étaient prêtes à tout pour réussir.
J'ai beaucoup aimé ce polar historique très bien écrit, pétillant et fort passionnant que j'ai refermé à regret et que je recommande vivement aux amateurs du genre.
⁃ Notre amie Marie-France DESMARAY a accepté de répondre, récemment à mes questions. Je partage donc avec vous cet entretien et à l'issue, Marie-France répondra en direct ou plus tard à vos questions, selon ses disponibilités.
JM : - Bonsoir Marie-France
⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?
Marie-France : Bonjour chère Joëlle et bonjour à vous chers lecteurs. Je te remercie infiniment, Joëlle, de m’avoir accordé ce privilège d’un entretien sur ta page. Je me plie à ce petit jeu avec grand plaisir.
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Marie-France : Je suis née et j’habite toujours en Vendée, tout près de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Noirmoutier, Les Sables d’Olonne, pour vous situer. J’avoue que j’ai de la chance de vivre dans une si belle région à laquelle je suis très attachée.
L’envie d’écrire n’est pas venue très tard, puisque c’est à l’aube de mes 50 ans que je me suis lancée. J’en ai 61, vous voyez que j’ai mis le temps à me découvrir cette passion devenue un virus non dangereux qui, depuis, ne me lâche plus.
JM : - Peux-tu nous parler de tes livres ?
Marie-France : “Les Amants de la Rivière-Rouge” est mon premier roman. Mon bébé en quelque sorte. Je l’ai bichonné pendant des mois avant de le laisser vivre sa vie chez France Loisirs, en avant-première, puis chez Les Presses de la Cité et enfin chez JCL, un éditeur francophone canadien. A l’origine, j’avais écrit juste 5 ou 6 pages que je destinais à un concours de nouvelles. Et puis l’idéee de poursuivre pour en faire un roman m’a été soufflée par un lecteur et je me suis lancée.
JM : - Si ma mémoire est bonne, tu as écrit des contes et légendes se déroulant en Vendée, une trilogie historique et des ouvrages de cuisine. Pourquoi ces choix et envisages-tu d'écrire dans un genre différent ?
Marie-France : Oui, c’est d’ailleurs grâce à ces contes et légendes que je suis venue à l’écriture il y a dix ans. Un ami, auteur et devenu depuis éditeur, m’a incitée à proposer un texte pour un appel à écriture d’un ouvrage collectif de contes et légendes vendéens. Mon texte a été publié et j’en ai proposé un deuxième pour le volume suivant publié l’année d’après.
Ces deux exercices m’ont enthousiasmée. Je me suis prise au jeu et j’ai eu envie d’écrire et publier mes propres livres.
C’est ainsi que sont nés dans la foulée “Les Contes de la cocotte”, qui mêlaient une dizaine de courts récits du terroir et des recettes de cuisine. Parce que j’ai oublié de dire que la cuisine est une autre de mes passions. J’ai eu la chance que ce concept récits/recettes séduise un éditeur culinaire corrézien, “Mines de rien”, et l’aventure prenait son envol. J’ai poursuivi avec cet éditeur en publiant “Vendée, le goût de l’authentique” - “Marie-Cocotte a la patate” et “Marie-Cocotte de Bâbord à tribord”, toujours dans l’univers culinaire.
Quand “Mines de rien” a cessé son activité, j’ai dû chercher un autre éditeur et je collabore maintenant avec Les éditions Le Sureau qui m’ont publié le “Petit traité du haricot” pour lequel j’ai obtenu en décembre dernier, à Lyon, le Prix Eugénie Brazier. Et parallèlement, dans un tout autre genre, j’ai écrit le roman “Les amants de la Rivière-Rouge”.
JM : - Ecrire des romans historiques nécessite de nombreuses recherches. Comment as-tu procédé pour ce faire ?
Marie-France : Oui, tu as raison, c’est un gros travail de recherche, pas facile à appréhender pour un premier roman.
Pour la partie du récit qui se passe en Charente, je me suis déplacée car ce n’est pas trop loin de chez moi. Je voulais “ressentir” les lieux, les découvrir car je ne connaissais pas les lieux. J’ai aussi acheté beaucoup d’ouvrages.
Là où j’ai le plus galéré, ce fut pour la partie canadienne. Du Canada, je ne connaissais que le Québec pour y être allée en vacances. En revanche, j’étais en terrain totalement inconnu au Manitoba, que j’ai choisi car mes anciens éditeurs de cuisine y avaient séjourné et étaient fous amoureux de cette province des grandes plaines, plutôt méconnue des Français.
Mon histoire se déroulant au début du Xxème siècle, je ne parvenais pas à visualiser les lieux, les personnes, ni à m’imaginer leur parler. J’ai donc effectué un gros travail de recherches sur internet qui m’a permis d’acquérir plusieurs ouvrages illustrés de nombreuses photos sur le village de Saint-Claude, où j’ai situé mon récit. Et puis, surtout, j’ai eu la chance d’entrer en contact avec quelques manitobains, dont Jacqueline Blay, une historienne reconnue qui a accepté de me relire et me corriger, en me fournissant souvent des pistes très intéressantes d’écriture.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en dire quelques mots ?
Marie-France : Bien sûr ! J’ai terminé la suite des Amants de la Rivière-Rouge. Le contrat est signé avec Les Presses de la Cité, j’attends la date de publication. J’avoue qu’il me tarde mais avec la crise sanitaire que nous venons de vivre tout est décalé.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?
Marie-France : Hélas, le confinement a mis à mal toutes les dates prévues, notamment les salons. Pour l’instant, je pense participer au salon du patrimoine qui va se dérouler les 19 et 20 septembre prochains au château de la Flocellière en Vendée.
Le salon du livre en forêt de Grasla – en Vendée – devait se dérouler en juillet et sera peut-être reporté fin août, mais à cette date j’ai un évènement familial qui m’empêchera peut-être d’y participer si les deux évènements sont maintenus.
JM : - Comment as-tu procédé pour faire éditer tes ouvrages ? Qui réalise les couvertures ?
Marie-France : J’ai toujours eu beaucoup de chance jusqu’à présent. Pour mes ouvrages culinaires publiés chez Mines de rien, je les trouvés et contactés via Facebook, et comme je l’ai dit plus haut, ça s’est fait très vite car ils ont aimé ma proposition.
Pour le roman, j’avais demandé à une amie libraire son avis sur les éditeurs “sérieux” chez qui je pouvais envoyer mon manuscrit. J’en avais aussi discuté avec certains auteurs au printemps du livre de Montaigu.
Mon choix s’est porté sur Les Presses de la Cité, dont la collection Terres de France correspondait à ce que j’avais à proposer. C’est donc via leur site internet que j’ai transmis mon texte. Et après il a fallu attendre ! Pas le plus facile ;) J’ai d’abord eu assez vite un premier mail réconfortant qui me disait que mon récit entrait dans la ligne éditoriale – premier bonheur –, puis un autre mail positif, après passage en deuxième comité de lecture. Là, je vous laisse imaginer la danse de la joie que j’ai faite dans mon salon. Un grand moment de bonheur, dont je me souviens avec toujours autant d’émotion.
En revanche, les Presses de la Cité ayant déjà une auteure qui portait mon patronyme, j’ai dû prendre le nom de plume de “Desmaray”. Je conserve mon nom, Marie-France Bertaud, pour mes ouvrages culinaires.
JM : - Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?
Marie-France : Oui, absolument. Toutes les critiques sont positives et permettent de se remettre en question et d’évoluer.
Je dois admettre que j’ai reçu un accueil formidable pour ce roman, à la fois en France mais aussi au Canada. J’ai d’ailleurs eu le privilège de participer au salon du livre de Québec en avril 2019, une expérience incroyable particulièrement enthousiasmante.
Je continue à recevoir des courriers ou messages de lecteurs qui s’inquiètent de savoir quand va paraître la suite, donc ça me fait chaud au coeur.
Pour ce qui concerne l’intérêt des blogs, je ne peux qu’approuver leur existence. Ce serait malvenu de ma part de dire le contraire, vu que je tiens un blog de cuisine depuis une quinzaine d’années. Les blogueurs (blogueuses) sont bien entendu des influenceurs, pour employer un terme à la mode. Ils sont un vecteur indispensable et complémentaire de la presse traditionnelle, et sont même beaucoup plus proches des auteurs. Il se noue souvent des liens très forts avec certains d’entre-eux. Par leur présence très forte sur les réseaux sociaux, les blogueurs nous apportent une aide précieuse grâce à leur enthousiasme pour décrire leurs lectures favorites.
JM : - Quand écris-tu (la nuit, le jour) et pendant combien d'heures ?
Marie-France : J’écris souvent l’après-midi. Je me mets devant l’ordinateur généralement en tout début d’après-midi et je m’y tiens jusqu’au soir, vers 18 h 30.
JM : - A qui confies-tu tes manuscrits (amie, membre de ta famille, bêta lecteurs) ?
Marie-France : J’ai beaucoup de bêta-lecteurs, car je suis une grande anxieuse : des amis, ma soeur, et bien sûr mon éditrice qui, dans le cas de la suite à paraître, a lu en amont le début, ce qui était intéressant pour vérifier l’intérêt de l’histoire. C’est vraiment ainsi que l’on se rend compte du travail d’un véritable éditeur, qui est là pour nous aider à progresser et n’hésite pas à nous corriger quand on fait fausse route.
JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes livres ? Improvises-tu ou est-ce que tu connais la fin de tes histoires avant d'en commencer l'écriture ?
Marie-France : Alors, j’improvise totalement au fur et à mesure que j’avance dans l’histoire. Je suis incapable de faire un plan, et de décider à l’avance de ce qu’il va advenir de mes personnages. Bien sûr, au début, j’ai une petite idée… qui se transforme au fur et à mesure de l’avancement du récit et de mes échanges avec les bêta-lecteurs.
Je trouve souvent des idées la nuit – j’ai un sommeil léger et mes pensées vagabondent beaucoup.
JM : - Quel est ton plus beau souvenir d'auteur ?
Marie-France : Mon premier contrat pour “Les contes de la cocotte”, pour lequel j’ai chialé comme une gamine dans la voiture qui me ramenait de Brive en Vendée et j’ai dû appeler toutes amies de mon répertoire pour leur annoncer la nouvelle ! J’ai autant pleuré pour le contrat signé avec les Presses de la Cité – vous allez me prendre pour une pleureuse ! A h ! j’allais oublier, j’ai aussi pleuré quand j’ai tapé symboliquement le mot “fin” aux Amants de la Rivière-Rouge. Je n’en revenais pas d’avoir réussi à aller jusqu’au bout de ce travail.
Et il y en a tellement d’autres beaux souvenirs, je ne peux pas en isoler un plus particulièrement… Les rencontres dans les salons ou chez les libraires, avec les lecteurs, offrent des moments parfois très forts, ils sont une prolongation de l’écriture. J’adore !
La première fois que j’ai participé à la foire du livre de Brive – c’était avec “Les contes de la Cocotte”, j’ai rencontré un couple d’anciens libraires, acheteurs compulsifs, que je revois depuis sur différents salons car ils ont aussi une maison de vacances en Vendée. Ils m’ont acheté tous mes livres.
A mes premières dédicaces dans les boutiques France-Loisirs pour Les Amants de la Rivière-Rouge, j’ai été très surprise de voir venir de nombreux lecteurs qui l’avaient déjà lu et souhaitaient me rencontrer, pour la petite signature bien sûr, mais surtout pour échanger sur le roman. C’était génial, il y avait une véritable communion entre nous.
JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?
Marie-France : Je ne dirais pas que ce sont des auteurs qui m’ont donné l’envie d’écrire, puisque c’est arrivé plutôt par un concours de circonstance. En revanche, maintenant je lis complètement différemment, je décortique un peu plus tout en me laissant quand même porter par le récit.
S’il fallait que j’en cite un, ce serait Patrick Suskind. “Le parfum” est un roman qui m’a passionnée, envoûtée. J’aurais aimé l’écrire ! J’adore ce style de conte philosophique.
JM : - Quel livre, lu dans ton enfance, t'a particulièrement touchée ?
Marie-France : Mon premier livre “sans images !” - en CM1 je crois : “Croc Blanc”. Ce fut une révélation et depuis ce jour, je suis devenue une grande lectrice. Je ne peux que remercier ma maîtresse de l’époque, qui m’a donné le goût de la lecture.
JM : - Quels conseils donnerais-tu à des lecteurs qui souhaitent se lancer dans l'écriture ?
Marie-France : D’oser ! Beaucoup viennent me voir, lors des dédicaces, et me confient leurs angoisses, leurs peurs. Il faut se lancer, ne pas avoir peur de la page blanche. C’est un travail de longue haleine, certains jours rien ne sort ! Parce que les humeurs d’un auteur conditionnent beaucoup son aptitude à écrire. Mais l’écriture offre tellement de plaisir, elle nous permet de nous révéler. Dans mon cas, elle m’est salutaire car je suis beaucoup plus à l’aise devant l’écran qu’en public où je me laisse submerger par les émotions. Grâce à l’écriture, j’ose et sors véritablement de ma réserve.
JM : - Lis-tu ? Si oui quel genre ?
Marie-France : Je lis énormément. Pas beaucoup les thrillers et romans noirs, ni les biographies, à quelques exceptions près. En revanche je dévore tout ce qui est roman, et ce dans tous les styles.
J’adore les sagas : La série des jalna, par Mazo de la Roche, que je possède dans son intégralité – Les dames de Sibérie par Troyat et plus récemment “Le goût du bonheur”, la formidable trilogie de l’auteure québécoise, Marie Laberge.
Quand j’étais jeune, j’étais passionnée de littérature russe, j’ai adoré “Crime et châtiment” de Dostoïevski et je voudrais le relire.
Dans mes lectures marquantes, je retiens “le choix de Sophie”, un roman bouleversant, qui a fait l’objet d’un film avec Meryl Streep.
JM : - J'ai vu que tu a créé un blog culinaire (“une cuillérée pour papa”). Peux-tu nous en dire quelques mots et nous donner les liens ?
Marie-France : Ce blog a une quinzaine d’années. Son titre était dédié à mon papa qui nous avait quittés quelque temps avant. Je partage mes recettes de cuisine, mes bonnes adresses de restaurants et de producturs. C’est un blog auquel je tiens énormément, pour lequel j’ai obtenu une jolie audience au fil du temps.
JM : - Si tu devais organiser un dîner littéraire qui inviterais-tu à ta table ?
Marie-France : Amin Maalouf ! J’adore cet auteur libanais qui a d’ailleurs une maison en Vendée, à l’Île d’Yeu, où il a écrit beaucoup de ses livres. Je l’ai vu à Brive, il est très discret.
Yasmina Khadra, que j’ai rencontré au printemps du livre de Montaigu, est un écrivain charmant qui serait un formidable invité car il a en plus beaucoup d’humour. J’ai été bouleversée par la lecture, pendant le confinement, de son roman “Ce que le jour doit à la nuit”.
Et enfin, si elle pouvait revenir de l’au-delà, comme j’aimerais avoir Colette, à la fois grande gastronome et immense écrivain.
Marie-France : J’adorerais tenir salon, comme cela se faisait aux XVIIème et XVIIIème ! Faire venir des auteurs, des lecteurs de tous horizons, en dégustant des petits fours avec une boisson agréable.
JM : - Quel est ton endroit préféré (pièce de ta maison – région – pays) ?
Marie-France : Mon appartement est assez réduit, mais j’adore mon séjour-salon-cuisine, pièce unique que j’ai décoré à mon goût, où j’ai installé mon ordinateur. Je m’y sens très bien, il est extrêmement lumineux.
Quand je veux partir pour un week-end prolongé, j’adore aller en Charente Maritime, dans la région de l’île d’Oléron, ou plus haut, en Bretagne, côté Morbihan. J’aime beaucoup aussi me ressourcer à la montagne, dans les Pyrénées.
JM : - As-tu des animaux de compagnie ?
Marie-France : Je viens juste d’adopter un petit chat, Poppy. Une petite boule de poil de deux mois craquante.
JM : - Quel est ton proverbe préféré ?
Marie-France : J’aime énormément cette phrase tirée de “Origines” de Amin Maalouf et que j’ai reprise dans un des chapîtres des Amants de la Rivière-Rouge.
“Aie le courage de partir, et tu trouveras une autre famille pour remplacer la tienne. Et ne me dis surtout pas qu’il est dans la nature des choses que l’on demeure sa vie entière à l’endroit où l’on a vu le jour”.
Cette phrase illustre bien ma pensée, ma vision de la vie.
JM : - Aimes-tu le cinéma ? Quel est ton film culte ?
Marie-France : J’adore le cinéma. Plus jeune, j’étais très cinéphile, j’ai eu une période où j’y allais moins, et maintenant je recommence.
Vol au dessus d’un nid de coucou, m’a particulièrement bouleversée. Je l’ai vu deux fois au cinéma.
Docteur Jivago et Autant en emporte le vent font partie de mes films cultes, car je suis une incroyable midinette, et j’adore pleurer en regardant un film (la pleureuse qui revient !).
Je suis passionnée de comédies musicales américaines avec Fred Astaire et Gene Kelly. (J’adore et j’ai pratiqué les claquettes).
Dans les films contemporains, deux sortent du lot : “Sur la route de Madison” de Clint Eastwood et “La vie est belle”, de Roberto Benigni. Deux chefs-d’oeuvres dans leurs genres différents.
JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?
Marie-France : Un grand merci à toi Joëlle pour ta gentillesse et l’intérêt que tu portes aux auteurs. En tant que blogueuse, je mesure le temps que cela représente. Bravo.
JM : - Merci Marie-France pour cet agréable moment passé en ta compagnie, ta gentillesse et ta disponibilité.
Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Marie-France qui y répondra sous ce post.