INTERVIEW AUTEURS
Marie-Hélène FASQUEL- Gabriel ERHART
JM : - Bonsoir à tous,
JM : - Bonsoir Marie-Hélène
Marie-Hélène : Bonsoir Joëlle ! Avec plaisir ! Merci de ton invitation !
JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Marie-Hélène : Professeure d’anglais et de littérature américaine, je suis passionnée depuis l’enfance par les livres. Tout ce que je fais tourne autour de cette passion : l’écriture, le blog littéraire et les chroniques, l’enseignement, la participation au Grand Prix des Lectrices Elle 2020.
JM : - Que représente pour toi l'écriture ?
Marie-Hélène : C’est bien sûr mon jardin secret, mais aussi des instants que je ne consacre qu’à moi, une espèce de territoire où la liberté (en tout cas celle que je m’accorde !) est quasi totale. L’écriture n’est que la transcription de l’imagination et l’imagination est tellement stimulante ; c’est le rêve, c’est la création, ce sont des idées qui nous tiennent à cœur et que l’on met dans la bouche de personnages qui prennent vie petit à petit et qui grandissent au point de devenir presque réels !
JM : - Peux-tu nous parler de tes ouvrages ?
Marie-Hélène : Je n’ai écrit aucun ouvrage de fiction seule. Ils sont tous coécrits avec Gabriel Erhart, mon mari, qui, en tant qu’artiste (il est musicien de jazz) contribue de manière importante à l’élaboration des intrigues. Nous avons partagé cette aventure une première fois en publiant un témoignage sur ma vie professionnelle : L’élève au cœur de sa réussite aux Éditions François Bourin, un ouvrage qui, loin d’être technique, se lit précisément comme un roman.
Notre premier véritable roman mi-historique mi-anticipation (Le feu secret publié aux Éditions Nouvelle Bibliothèque) a été l’occasion d’évoquer de nombreux thèmes qui nous tiennent à cœur : l’environnement, les sectes (et les déviances religieuses !), les dictatures. Nous avons également publié chez le même éditeur Dissonances, un recueil de nouvelles dont le fil conducteur est la musique, ou plutôt les musiques, puisqu’il y est question de rock, de jazz, de symphonies, musiques diverses dont les effets sont souvent surprenants.
JM : - Vous avez écrit, Gabriel et toi un roman d'anticipation. Pourquoi ce choix et comment procédez-vous pour écrire à quatre mains ?
Marie-Hélène : Ce roman dont j’ai parlé plus haut n’est pas véritablement un roman d’anticipation. C’est une rêverie sur deux époques : moyen-âge et avenir. L’idée est de réfléchir à ce qui peut lier les gens à travers le temps. En dehors de la technologie, restons-nous les mêmes ? Il s’agit moins d’une réflexion sur la valeur actuelle de nos sociétés que d’un parcours humain, des rapports d’un père et d’un fils lesquels ont des statuts similaires dans les deux époques. Que reste-t-il du moyen-âge ? En quoi le passé nourrit-il l’avenir ? Voilà ce que nous avons tenté de comprendre et de décrire. Je ne sais pas si nous y sommes parvenus. En tout cas ces histoires sont aussi des aventures, il y beaucoup d’action, de conflits, de liens qui se tissent. On le verra, à mesure que se déroule le récit, le monde ne change pas tant que ça !
Vous ne croisez pas Gabriel souvent car je m’occupe de la promotion de nos ouvrages, des réseaux sociaux, des liens avec les auteurs et auteures que nous chroniquons... Il est beaucoup plus solitaire que moi !
JM : - Tu as été finaliste en 2017 du Prix Global Teacher Prize. Peux-tu nous raconter comment tu as vécu cette aventure ?
Marie-Hélène : Je n’ai jamais imaginé que je ferais partie des 50 finalistes alors que nous étions plus de 122 000 sélectionnés dans le monde ; donc je l’ai vécu comme une aventure inespérée et merveilleuse. J’ai rencontré des collègues passionnés comme moi, qui sont toujours prêts à rejoindre mes projets et c’est absolument fantastique. Dernièrement, j’ai participé au projet de l’un d’entre eux et plus de 100 000 élèves de 100 pays ont travaillé sur le même projet en même temps et parfois ensemble. Mes élèves ont adoré cette ouverture et cette synergie pour combattre les changements climatiques.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?
Marie-Hélène : Oui, nous en avons trois, mais le premier à voir le jour sera un recueil de nouvelles que nous pensons bientôt publier.
JM : - Comment écris-tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?
Marie-Hélène : Un carnet de notes, mais surtout directement sur l’ordinateur.
JM : - As-tu déjà ressenti la peur de la page blanche ?
Marie-Hélène : Avant d’écrire, il faut méditer, il faut discuter, il faut rechercher, et lorsque l’on arrive devant la page blanche, il y a déjà un flot de mots (malheureusement indompté !) qui se presse sous nos doigts afin de se répandre sur le papier virtuel de Word !
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ?
Marie-Hélène : Non, nous espérons simplement participer à Lire à Limoges. Nous venons de déménager et nous avons peu de temps à consacrer à la recherche de librairies pour les dédicaces.
JM : - A qui confies-tu tes manuscrits (membre de ta famille, amie, bêta-lecteur) ?
Marie-Hélène : Nous les confions à Violette Erhart, la plus jeune fille de Gabriel, qui est elle-même actrice et qui écrit également (pour l’instant des mises en scène pour le théâtre, elle a par exemple adapté Bérénice 34-44 pour le théâtre avant de jouer la pièce pour laquelle elle vient de recevoir un P’tit Molière).
Nous les confions également à sa maman, Sylvie Guérin, ex. professeur documentaliste passionnée de littérature.
JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ? Qui a réalisé les couvertures de tes ouvrages ?
Marie-Hélène : L’élève au cœur de sa réussite a été un peu à part, car des éditeurs, à la suite du Global Teacher Prize, m’ont demandé de l’écrire, et j’ai pensé que c’était une excellente idée.
Nous avons ensuite autopublié La musique adoucit les mœurs, qui (augmenté) s’est transformé en Dissonances, puis avons proposé Le feu secret à divers éditeurs. Au bout du compte nous avons choisi Les Éditions Nouvelle Bibliothèque.
Les éditeurs se sont chargé des couvertures : Brian Merrant a conçu celle du feu secret, Stéphanie ENB Frère, celle de Dissonances.
Je me suis occupée de celle de La musique adoucit les mœurs sur le site Canva avec la photo d’un tableau original de mon beau-frère, Serge Berrier.
JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?
Marie-Hélène : Je trouve cela très pratique : je ne sors jamais sans ma liseuse.
JM : - Je sais que tu es une dévoreuse de livres, mais quel est ton genre de lecture ?
Marie-Hélène : En fait, je ne suis pas genrée (c’est à la mode !) et suis capable d’avaler livres pour enfants, essais, classiques, romans d’aujourd’hui, polars, fantasy, poésies, sans restriction aucune. Pourquoi faudrait-il d’ailleurs s’en mettre ? Il y en a tellement partout ! La première page et même les premières lignes sont déterminantes. J’ai besoin d’être accrochée ! Un livre, c’est un peu comme un film, il faut peu de temps pour savoir si on va s’ennuyer ou pas…
JM : - Tu as plusieurs pages Facebook peux-tu nous communiquer les liens de ton site Facebook et celui de ton blog ?
Marie-Hélène :
Blog : https://sharingteaching.blogspot.com
Blog du Feu Secret : https://feusecret.blogspot.com
Pour les curieux, notre blog voile : https://rush-and-co.blogspot.com
Page Facebook de Gabriel : https://www.facebook.com/erhartgabriel
La mienne : https://www.facebook.com/mariehel2
Notre page chroniqueurs : https://www.facebook.com/AutourDesLivres/
Notre page auteurs : https://www.facebook.com/FasquelErhart/
JM : - Penses-tu que les réseaux sociaux, les blogs aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?
Marie-Hélène : Je l’espère, mais crains que ce ne soit qu’à une petite échelle en fin de compte. Cela simplifie en revanche les échanges avec les lecteurs et auteurs et je trouve que c’est une excellente chose.
JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Marie-Hélène : Je les partage avec Gabriel : la voile, la lecture, le cinéma, la nature.
JM : - Quelle est ta musique préférée et écris-tu en musique ?
Marie-Hélène : Surtout le jazz (heureusement vu que Gabriel en joue tous les jours) et le classique. Non, nous n’écrivons pas en musique.
JM : - Quel est ton plus grand rêve ?
Marie-Hélène : Partir faire le tour de monde sur notre bateau…
JM : - Quel est ton film ou ta série culte ?
Marie-Hélène : J’hésite entre Brazil de Terry Gilliam et La vie de Brian des Monty Python et beaucoup d’autres… !
JM : - Si tu devais organiser un dîner littéraire qui convierais-tu à ta table ?
Marie-Hélène : Oh ! Sans hésiter, Shakespeare, Virginia Woolf, James Joyce et ce serait sensationnel !
JM : - Si tu étais : un fruit, une fleur, un animal : tu serais ?
Marie-Hélène : la pêche, l’ancolie (nom de notre voilier 😉), un chien parce que je suis complètement folle de mon petit York !
JM : - Quel endroit te paraît le plus propice pour trouver l'inspiration : la ville, la mer, la montagne ?
Marie-Hélène : La mer ! Nous passons tous nos étés sur l’Ancolie en Bretagne et ce type de ressourcement nous fait le plus grand bien.
JM : - Quel est ton proverbe préféré ?
Marie-Hélène : Qui ne tente rien n’a rien.
JM : - As-tu autre chose d'autre à ajouter ?
Marie-Hélène : MERCI infiniment, Joëlle, pour ton invitation, ta disponibilité, ta générosité !
JM : - Merci, Marie-Hélène pour cet agréable moment passé en ta compagnie, ta disponibilité et ta gentillesse.
Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Marie-Hélène qui se fera un plaisir de vous répondre sous ce post.