INTERVIEW AUTEUR
Caroline ROCCA
Vendredi 4 octobre 2019 à 18 h
(différé)
JM : - Bonsoir à tous
⁃ Je partage avec vous l'interview que j'ai réalisée récemment avec Caroline ROCCA. A l'issue, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser des questions auxquelles Caroline répondra en direct.
JM : - Bonsoir Caroline
⁃ Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?
Caroline : Avec Plaisir !
JM : - Question habituelle mais incontournable : peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?
Caroline : J’ai 57 ans, je vis dans le Var et je cumule les activités : prof en tourisme durable l’hiver, “jeune” scénariste et auteur( je n’aime guère le mot auteure) et guide-conférencière durant la saison touristique.
JM : - Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton métier de guide-conférencière ?
Caroline : Voilà près de 30 ans que je travaille dans le tourisme. J’ai commencé par travailler sur des navires de croisière (presentation des escales, conférences) puis j’ai accompagné des groupes dans la plupart des destinations touristiques mondiales.
C’était une idée fixe: je voulais avoir fait le tour du monde avant 40 ans!
Aujourd’hui je fais visiter la Provence à une clientele exclusivement anglophone et parfois je reçois des groupes de français intéréssés par l’art sacré. Je suis spécialisée en art paléochrétien depuis mes études en histoire des arts. Ça fait très sérieux je sais ! Mais c’est à moi de rendre mes visites accessibles au plus grand nombre.
C’est une période extraordinaire et peu connue du grand public. On peut observer qu’au fil des siècles, il existe une sorte de modèle universel qui perdure au fil des religions. Les symboles, les representations des divinités, les traits marquants de l’iconographie se retrouvent à l’infini.
JM : - Peux-tu nous parler de ton ou tes romans ?
Caroline : J’ai écrit tout d’abord un guide touristique sur Marie-Madeleine en Provence. Peu satisfaite du résultat en coécriture, j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains et écrire un roman sur ce personnage qui a fait tant parler de lui, bien avant le Da Vinci code !
Mon fil conducteur suit les pas d’une Marie-madeleine un peu particulière et revisitée qui défie le temps.
Je me sers de l’art pour parler des religions. J’ai été vigilante pour ne pas assommer le lecteur par les références artistiques, théologiques ou iconographiques.
JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en dire quelques mots ?
Caroline : J’ai commencé il y a plus d’un an un nouveau roman (suis lente). Les personnages principaux sont une plasticienne avant-gardiste irrévérentieuse, féministe, tatouée et… saint François d’Assise. C’est ce qui m’intéresse le plus : prendre des personnalités diamétralement opposées et les faire se rejoindre au fil des pages. Comme pour le premier, les personnages sont nombreux et les chapitres courts. C’est à la fin que le lecteur comprend le lien entre tous les protagonistes.
J’ai aussi écrit un scenario et suis en attente …
JM : - Que représente pour toi l'écriture ?
Caroline : Un besoin vital. J’écris depuis l’adolescence. J’ai même suivi une formation en atelier d’écriture pour aider ceux qui ont des difficultés avec l’écrit. Je suis par exemple intervenue auprès d’analphabètes et le résultat était souvent étonnant, touchant, parfois admirable.
JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes romans ?
Caroline : En voyage bien sûr ! C’est la difficulté et ce qui explique que je sois aussi lente. J’ai passé deux mois à Naples pour écrire une partie de mon premier roman. Pour le nouveau, je suis déjà allée à Jérusalem 15 jours mais je dois me render au Mont Gargan et à Assise.
Sans le visuel, le ressenti des lieux dont je parle, pas d’inspiration !
JM : - Ton roman “Histoire d'un livre qu'il ne fallait pas écrire” est un livre historique sur la religion et a nécessité, je pense, d'importantes recherches. Comment as-tu procédé pour ce faire ?
Caroline : Oui, mais c’est un vrai Plaisir. J’ai une multitude de livres, de monographies, de documents de tout genre chez moi, amassés depuis 30 ans.
Je suis tellement imprégnée des personnages historiques que, une fois que j’entre en “état d’écriture”, je ne consulte presque plus mes livres et mes diverses recherches. J’écris. Je me réveille le matin en me demandant ce qu’ils font, où ils vont aller pour poursuivre leur quête. Je vis avec eux.
Ce ne serait bien évidemment pas la même chose avec un personnage historique nouveau. Il faudrait recommencer le travail préparatoire de recherche.
JM : - Pourquoi avoir choisi ce titre au demeurant très accrocheur ?
Caroline : Un matin au réveil. Je pensais à “Histoire de …
Le suivant s’intitule “Histoire d’un tableau qui guérit”
JM : Comment procédes-tu pour écrire (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?
Caroline : J’utilise tous les supports et bien sûr mes carnets quand je suis en voyage.
La redaction finale et son lot de multiples relectures et modifications me prend un temps fou.
JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?
Caroline : J’en ai eu beaucoup depuis le printemps mais c’est un peu calme à la rentrée. Mon éditeur me contacte parfois pour m’en proposer aussi.
Je serai cette année encore à la Fête du livre du Var, (15, 16, 17 novembre) un grand salon littéraire où se retrouvent des auteurs très variés et quelques célébrités. C’est un honneur d’y être conviée. L’année dernière, j’ai rencontré des écrivains reconnus qui m’ont marquée par leur bienveillance et leurs conseils avisés. J’étais surprise de ne ressentir aucun sentiment de rivalité. 300 écrivains, ensemble, prêts à échanger avec des lecteurs de tous horizons.
Et puis tout s’est accéléré le 27 septembre : J’ai appris que j’étais sélectionnée parmi les trois finalistes du concours regional du Lions Club. Surtout que je n’ai rien demandé ni ne me suis inscrite !
C’est la sélectionneuse qui est venue vers moi lors du Salon du Livre sans me dire qui elle était. C’est après que je l’ai su. Je n’y croyais plus car la rencontre datait de novembre dernier ! Une belle surprise qui prouve que la patience est la veritable amie des auteurs. A suivre… Résultats en février 2020 ! Cette selection m’encourage à me remettre au travail.
Je termine cette question avec un extrait de mon nouveau roman :
“Si tu touches au plus profond de leur coeur (et de leur âme) une poignée de lecteurs, sois heureux.
Parce que les rêves de gloire et de notoriété vont brouiller ta créativité, sois le pèlerin patient de l’Ecriture. “
JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?
Caroline : Je ne connaissais pas du tout avant la sortie de mon livre. C’est le commercial de mon éditeur qui m’a demandé de créer un profil et une page. Au début, je n’étais pas convaincue mais, petit à petit, je me suis prise au jeu. J’ai découvert une multitude d’informations, de conseils, de personnes enthousiastes, des bloggeuses passionnées, j’ai pu échanger des conseils avec des auteurs et au final…je suis accro !
JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ? (avantages – inconvénients)
Caroline : Je n’ai jamais utilisé ( je suis de la vieille école et j’aime ma bibliothèque où rien n’est classé et que je grignotte tel un rongeur) mais je suis sûre que c’est l’avenir. Je regrette que mon éditeur ne s’y intéresse pas.
JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?
Caroline : Antoine de Saint-Exupéry, Charles Baudelaire, Boris Vian et Françoise Sagan dans ma jeunesse. Puis les écrivains américains comme John Irving ou Paul Auster et les italiens, Italo Calvino, Malaparte, Fruttero et Lucentini, et puis… liste non exhaustive, Didier van Cauwelaert, Paulo Coelho, Milan Kundera, Jean d’Ormesson …
JM : Lis-tu ? Si oui quel genre ?
Caroline :
Des romans historiques ( Mika Waltari), des thrillers (Jean Christophe Grangé)…et aussi ce qui vient à moi… par hazard.
JM : - A quelle époque aurais-tu aimé vivre ?
Caroline : Au premier siècle de notre ère.
JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?
Caroline :
Evidemment les voyages, proches ou lointains mais toujours en solo. Je suis en compagnie de groupes sept mois par an…alors mes vacances …
L’art également, mais là encore il est facile pour moi de visiter toutes les expos des lieux où j’ai du temps libre après mon travail. C’est un avantage de posséder une carte de guide car les entrées sont gratuities pour nous, dans la plupart des lieux.
JM : - Quel est ton proverbe favori ?
Caroline :
Une citation de saint François d’Assise :
“Rappelez-vous que lorsque vous quittez cette terre, vous n’emportez rien de ce que vous avez reçu, mais uniquement ce que vous avez donné”.
JM : - Si tu devais organiser un dîner littéraire, qui inviterais-tu à ta table ?
Caroline :
Eric Emmanuel Schmitt et Frédéric Lenoir par exemple.
JM : - Si tu étais un fruit, une couleur, une fleur, un animal ? Tu serais :
Caroline :
Une olive (mes origines méditerranéennes)
Le vert (de la nature)
Une pivoine
Une colombe
JM : - As-tu quelque chose à ajo
Caroline :
Juste un grand merci !
JM : - Merci Caroline ROCCA pour ce très agréable moment passé en ta compagnie.
Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Caroline.
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Caroline Rocca auteur
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