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Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Virginie Sarah LOU sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Virginie Sarah LOU

Vendredi 18 octobre 2019 à 18 h

(en différé)

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

  • J'ai lu récemment « Et si on oubliait l'avenir » de notre amie Virginie Sarah LOU qui a gentiment accepté de répondre à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez poser vos questions à Virginie Sarah qui vous répondra en direct.

 

 

JM : - Bonsoir Virginie-Sarah

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à « passer sur le gril » ?

 

Virginie S : Très très bien Joëlle. Un plaisir d’échanger avec toi, et pour ce qui est du grill, j’adore la chaleur, cela tombe bien !

 

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Virginie S : Donc Virginie, jeune auteure de 40 ans ;) je travaille dans la communication publique depuis 15 ans. J’ai une petite puce de 9ans ½. Qui je suis au quotidien ? Une passionnée dans l’âme, un brin hyperactive, avec ses forces et ses faiblesses. Je fais tout à fond, et cela peut-être épuisant pour mon entourage, et parfois pour moi ;). Je dis souvent que j’ai le cœur d’un bisounours, cela ne m’empêche pas de ne pas être naïve, et assez rebelle sur les bords. Enfin, évidemment, je suis une livrovore !

 

JM : - Que représente pour toi l'écriture ?

 

Virginie S. : L’écriture est une révélation. L’impression de pouvoir être enfin moi et utile. L’écriture me permet de partager mon optimisme et mes émotions dans mes histoires, que je souhaite humaine avant tout. J’ame l’idée de faire sourire, rire, pleurer, d’inventer des personnages attachants, des mondes nouveaux…

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

Virginie S :

Le premier « Et demain l’Eternité », aborde ce qui nous dépasse avec une vision sur les Cieux, les anges, et le créateur un peu décalée. C’est histoire d’une archange rebelle qui se fait « virer » du Paradis. Elle doit faire son cheminement pour comprendre pourquoi, et s’accepter telle qu’elle est avec ses forces et ses faiblesses. C’est aussi une satire « gentille » de la société contemporaine.

 

Le deuxième « Et si on oubliait l’avenir ? », est un feel good pur sur la notion de vivre dans le présent, l’acceptation de soi, et le cheminement suite à un deuil. On suit Fabienne, une fausse médium au grand cœur, qui vit de mensonges et dans la culpabilité. Elle a des clientes improbables qui vont devenir ses alliées. Rire et émotions au programme. Ce roman est arrivé dans trio de tête d’un grand concours national avec Télé-Loisirs pour le roman de l’été 2019, dont la marraine était Virginie Grimaldi elle-même.

 

JM : - Tes deux romans sont des « feel good » qui mêlent humour, suspense, émotion, surnaturel. Pourquoi ce choix et envisages-tu d'écrire dans un genre différent ?

 

Virginie S : Parce que j’aime donner le sourire aux gens. Ça fait partie de moi. Le côté surnaturel me fascine… J’aime me dire qu’il y a quelque chose qui nous dépasse, que nous ne sommes pas ici, sur Terre, pour rien, et que nos destins sont plus grands… qu’on a des missions de vies… En fait, je n’en sais absolument rien, mais j’aime y croire.

J’ai écrit une nouvelle « noire » également, qui est dans un recueil avec 22 autres auteurs « Thrillers et vous », disponible sur Amazon.

Mon roman 3, en cours, sera une romance, pour participer au Prix du livre Romantique des éditions Charleston.

Enfin, mon roman 4 sera plus noir, plus sombre, car je pense avoir de quoi remuer les tripes des lecteurs et les miennes dans ce registre.

 

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Virginie S : Comme indiqué ci-dessus, 2020 sera plus sombre. J’ai envie de me tester sur une histoire plus dure, travailler sur de nouvelles émotions.

 

JM : - Comment écris tu (carnets, cahiers, directement sur l'ordinateur) ?

 

Virginie S : Directement sur l’ordinateur, avec le plan dans ma tête.

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement  ? Si non pourquoi ?

 

Virginie S : En novembre, je serais au Festival du Livre de Mons en Belgique ! et début décembre, à la fête du Livre de Montauroux.

 

JM : - Que penses-tu de l'édition numérique ?

 

Virginie S : Je pense que c’est un bon complément. Je lis moi-même sur les 2 formats.

 

JM : - A qui confies-tu la première lecture de tes manuscrits (membre de ta famille, bêta-lecteur) et qui réalise les couvertures de tes livres ?

 

Virginie S : Mes 2 premiers, c’étaient des amies. Pour le 3ème, j’ai conservé les amies mais j’ai la chance en plus d’avoir trouvé 3 bêtas lectrices de chocs qui m’aident à être meilleure !

LA couverture du premier « Et demain l’éternité », c’est moi. Ce visuel a été une évidence. La 2ème, Et si on oubliait l’avenir « , C’est Brian Merrant, une évidence aussi dès qu’il me l’a proposé. Pour le 3ème, tout dépendra si il est sélectionné ou pas pour le Prix, ou si il intéresse une ME, sinon, je la réaliserai moi, car j’ai déjà mon idée.

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire éditer tes romans ?

 

Virginie S : J’ai envoyé mon manuscrit à une vingtaine de maison d’éditions à taille humaine en juin 2018. En juillet 2018, je signais avec les Editions Nouvelle Bibliothèque.

 

JM : - Penses-tu que les réseaux sociaux, les blogs permettent aux auteurs de promouvoir leurs écrits ?

 

Virginie S : Oui, absolument. C’est une vitrine essentielle pour les nouveaux auteurs tels que moi.

 

JM : Lis-tu et quel genre ?

 

Virginie S : La lecture est essentielle à mon équilibre. Je lis presque de tout, sauf de l’horreur ou de l’érotique. J’adore la Fantasy, Robin Hobb est mon auteure phare.

 

JM : - Quel roman, lu dans ton enfance, t'a vraiment marquée ?

 

Virginie S : Tous ceux de la comtesse de Ségur !

 

JM : - Quels sont les auteurs que tu apprécies (dans le passé et dans le présent )?

 

Virginie S : Bernard Werber, Gilles Legardinier, Robin Hobb, Georges Orwell, Boris Vian, Virginie Grimaldi, Luca Di fulvio, Maxime Chattam (pour sa saga Fantasy), Franck Thilliez, olivier Norek et beaucoup d’autres également

 

JM : - Pour tes romans, improvises-tu au fil de l'histoire ou connais-tu déjà la fin avant d'en commencer l'écriture ?

 

Virginie S : J’ai la fin, mais la manière d’y arriver peut bouger en cours de route.

 

JM : - En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Virginie S : Le théâtre d’improvisation, la politique (au niveau local, je me définit comme une citoyenne engagée, je refuse de jouer le jeu des étiquettes), la musique (je pratique du piano).

 

JM : - Y a-t-il dans tes livres, des personnages qui te touchent et auxquels tu t'identifies ?

 

Virginie S : Si je dis tous, je peux ? ;) En tout cas, c’est sincère, je les aime tous… Peut-être parce que je les ai créés ? J’aime leurs forces et leurs failles. Ils sont comme nous, on peut s’identifier en chacun d’eux.

 

JM : - Quel est ton endroit préféré (chez toi, région, pays)

 

 

Virgnie S : Je suis amoureuse de la Corse, l’île de Beauté.

 

JM : - Si tu étais : une couleur, un animal, un dessert : tu serais ?

 

Virginie S : Noir ça marche ? ;) Un loup (et pas une louve), une glace (ça se mange sans faim)

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Virginie S : Passionnée

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Virginie S : Juste un grand merci, à toi pour cette interview et ton retour sur mon Roman et à ceux qui seront intéressés par cette mise en lumière sur ma vie de romancière ;) Cette aventure me met des étoiles dans les yeux, j’espère les conserver le plus longtemps possible.

 

JM : - Merci Virginie Sarah LOU pour ce très agréable moment passé en ta compagnie, ta disponibilité et ta gentillesse.

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Virginie Sarah qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.

 

Lien page FB :

  • @etdemainleternite

 

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Bonjour aujourd'hui vendredi voici ma chronique concernant : "LE VOYAGEUR DES BOIS D'EN HAUT'

« LE VOYAGEUR DES BOIS D'EN HAUT'

Jean-Guy SOUMY

PRESSES DE LA CITE

Terres de France

5 septembre 2019

297 pages

 

 

Présentation

 

1860. A seize ans, Camille quitte sa mère et les Bois d'en Haut pour rejoindre les « limousinants », paysans creusois itinérants qui vont travailler comme maçons jusqu'à Lyon. Dans la ville en pleine mutation commence pour l'adolescent un dur apprentissage : onze heures par jour sur des échafaudages dangereux à servir maçons et tailleurs de pierre. Quatre ans plus tôt, son père, lui aussi maçon, a disparu dans la crue centennale qui a balayé la ville. Son père... Une histoire manquée et pleine d'ombres. D'autant qu'un doute subsiste : il serait encore en vie. Camille part alors sur les traces de l'absent dans une itinérance initiatique émaillée de rencontres, de révélations.

Jusque dans le comté de Nice, à la frontière italienne, dans le sillage d'une mystérieuse Emilia...


Un beau roman sur la quête du père et sur une page méconnue de notre histoire, les maçons migrants de la Creuse.
 

L'auteur

 

Membre de l'Ecole de Brive, Jean-Guy SOUMY est né dan la Creuse. Il est notamment l'auteur de La Belle Rochelaise (Prix des Libraires 1998) et de la trilogie Les Moissons délaissées chez Robert Laffont.

 

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Le Voyageur des Bois d'en Haut », roman de Jean-Guy SOUMY, auteur dont j'ai découvert la plume fluide et précise lors de la lecture de « La Belle Rochelaise ».

 

Jean-Guy SOUMY nous emmène dans la Creuse en 1860 où Camille, âgé de 16 ans, laisse sa mère seule à la ferme familiale située aux Bois d'en Haut et part à pied, muni d'un bâton et de son baluchon, avec son oncle, en direction de Lyon afin de « limousiner ».

 

Camille souhaite apprendre ce dur métier pour rapporter un peu d'argent à sa mère car la vie est dure depuis le décès de son père survenu quelques années plus tôt : celui-ci a été emporté par les crues du Rhône mais son corps n'a toutefois pas été retrouvé....

 

Nous suivons donc le voyage de ce jeune garçon qui le conduira, sur les traces de son père, à la recherche de la vérité, vers Lyon puis à la frontière italienne.

 

L'auteur décrit la vie de ces paysans, maçons, tailleurs de pierre.. qui étaient contraints de quitter leurs familles pendant neuf mois afin de survivre certes mais qui ont participé à l'édification des grandes villes.

 

Il dépeint à merveille, au fil des saisons, les paysages et dresse une analyse fine des sentiments et des émotions des protagonistes de son roman en nous faisant partager les pensées de Camille.

 

J'ai bien aimé ce roman régional original, émouvant qui aborde les thèmes des secrets de famille et du pardon, bien documenté tant sur le plan historique que régional, que j'ai lu pratiquement d'une traite tant j'avais hâte d'en connaître le dénouement .



Un bon moment de lecture.

 

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui mardi voici ma chronique concernant : "LE REVE DE TOINET"

« LE REVE DE TOINET »

Mireille PLUCHARD

Editions PRESSES DE LA CITE

Terres de France

12 septembre 2019

304 pages

 

Présentation

 

Rien ne prédestinait Toinet, jeune chevrier cévenol, à quitter le mas familial et son village. Mais nous sommes au début du XVIIIème siècle, embrasé par les guerres de Religion.. Toinet entre en apprentissage chez Maître Roque, où il trouve sa voie : travailler cette argile qu'il façonne, jour après jour, avec habileté. Puis il est placé chez un potier d'Anduze, peu scrupuleux. A la foire de Beaucaire, lors d'une étape dans son tour de France de compagnon du Devoir, le jeune aspirant tombe en extase devant des vases Médicis. Il n'a jamais vu de pièces de céramique aussi finement ouvragées. Cette vision le trouble, comme celle de la rousse Apolline...

Beau roman d'initiation, Le Rêve de Toinet exhale un parfum authentique de traditions et de culture cévenoles.

L'auteure

Passionnée d’Histoire et d'histoires, Mireille Pluchard est l’auteur des romans Le Petit BâtardLe Puits Sans-Nom et Les Sentes buissonnières, qui ont connu un vif succès. Elle a également publié Le Miroir d’AmélieLe Choix de Diane, et Les Souffleurs de rêves aux Presses de la Cité.

TO

Mon avis

 

Je remercie les Editions PRESSES DE LA CITE et en particulier Marie-Jeanne de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « Le Rêve de Toinet », roman de Mireille PLUCHARD dont j'ai découvert la plume fluide et majestueuse lors de la lecture de ses précédents romans « Les Chemins de promesse », « L'Echarpe de la promise », « Le Petit bâtard » et «Le Miroir d'Amélie ». Je remercie également Mireille PLUCHARD pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée.

La très jolie couverture m'a de suite interpellée.

Mireille PLUCHARD nous transporte au XVIIIème siècle dans les Cévennes où nous faisons connaissance avec Jacquette Rouvet qui, au décès de son époux, se voit dépouillée de la ferme où elle vit avec ses deux enfants : Chantelone et son frère Antoine – dit Toinet- Mais quel sera le rêve de Toinet ?

L'auteure nous conte avec ses si jolis mots le destin de ce jeune garçon qui aurait du, comme ses ancêtres, devenir chevrier et qui va apprendre à faire des poteries.

L'histoire est belle, originale, les personnages vrais et attachants. Mireille PLUCHARD décrit à merveille et avec moult détails, le métier de potier et la fabrication des vases Médicis, les conflits liés aux guerres de Religion, les us et coutumes de l'époque nous rappelant ainsi que la vie de nos ancêtres n'était pas facile..

J'ai bien aimé ce roman régional historique très bien documenté et écrit, émouvant car empli d'amour et d'amitié, aux multiples rebondissements qui tiennent en haleine jusqu'au dénouement.

 

Un bon moment de lecture.

 

 

 

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ANNONCE INTERVIEW AUTEUR VIRGINIE SARAH LOU VENDREDI 18 OCTOBRE 18 H SUR MON GROUPE FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

MESSAGE IMPORTANT A L'ATTENTION DES MEMBRES DU GROUPE : LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS🎤

Bonjour les amis👩👨‍🦰📚

Hier lundi 14 octobre j'ai réalisé ma 68 ème interview 💻✍️ avec un auteur du groupe 🙋‍♀️qui a accepté de se soumettre à mes questions.

Je vous donne donc rendez-vous le vendredi 18 octobre à 18 H 00 pour suivre l'entretien 💻 que j'ai eu récemment avec Virginie Sarah Lou 🙋‍♀️📚 A l'issue, vous pourrez poser vos questions à Virginie qui y répondra en direct ou plus tard si vous n'êtes pas connectés ce soir là.😍

A vendredi.😎

 

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Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Philippe THOMAS sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Philippe THOMAS
Lundi 14 octobre 2019 à 18 h

(différé)

 

 

JM : - Bonsoir à tous

 

J'ai lu récemment “Ballade Irlandaise” tomes 1 et 2 de notre ami Philippe THOMAS qui a gentiment accepté,   de se soumettre à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions auxquelles Philippe répondra en direct.

 

 

JM : - Bonsoir Philippe

 

Comment vas-tu ? ? Es-tu prêt à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Philippe : Merci, Joëlle, pour ce moment passé ensemble que je considère comme l’opportunité de présenter mon parcours, et peut-être de faire comprendre mes errements littéraires ou mes divagations romanesques. Je vais d’autant mieux que j’ai soif de ces échanges dans lesquels on peut communier à une passion partagée.

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Philippe : J’ai 68 ans, suis retraité de la fonction publique territoriale où j’ai exercé le métier de directeur financier dans des collectivités situées tant au nord qu’au sud de la France.

J’habite dans les environs de Châtellerault, à deux pas de la Touraine, en particulier du village de Saché qui a reçu souvent la visite de Balzac et qui en avait fait son camp de base littéraire.

Son ombre s’étend-elle jusqu’à moi ? protège-t-elle mes pauvres essais ? Ce n’est pas à moi de le dire.

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans ?

 

Philippe : Après plusieurs essais que je trouvais étriqués, fades, manquant d’ambition (de l’écriture mais pas de vraie literature), j’ai voulu franchir un cap en abordant des oeuvres plus ambitieuses par la taille (Ballade irrlandaise fait mille pages), au dessin et aux couleurs plus vives .

J’ai toujours été sensible au style, à la tournure d’esprit des auteurs classiques et j’ai cherché (prétention sans doute excessive !) à les imiter. Si je ne peux prétendre les égaler, je partage néanmoins les bancs de leur école et, à l’occasion, lorgne sur leur copie.

 

JM : - As-tu d'autres projets d'écriture et souhaites-tu nous en dire quelques mots ?

 

Philippe : J’ai écrit dix romans sur la période couvrant la période de la révolution française au milieu du XIX° siècle. Après ma “Ballade irlandaise” je vais publier “Un soupçon d’inquiétude”, roman dans la manière de J. Austen. Suivront ensuite les 3 tomes (1500 pages) du périple d’un corsaire Breton dans l’océan Indien, entre 1800 et 1810, et intitulé “Les rayons de la gloire”.

Je traite actuellement un aspect particulier et furieusement romanesque des Trois glorieuses (la révolution de 1830). C’est l’histoire d’un jeune homme sans relations, sans appuis, que le hasard introduit auprès de Talleyrand et de sa nièce, la duchesse de Dino. En leur compagnie, il va vivre l’été tragique qui verra la fin de la dynastie des Bourbons.

 

JM : - Où trouves-tu l'inspiration pour créer les protagonistes de tes écrits ?

 

Philippe : J’emploie trois types de personnages.

Dans la première catégorie se trouvent les personnages historiques, forcément connus et qu’il n’est pas difficile de faire revivre.

Dans la seconde sont mes héros, enfants de mon imagination et de mes lectures. Leurs traits sont pris parfois dans un portrait vu ici ou là ou de photos suggestives.

La troisième catégorie est la plus dangereuse, du moins pour ceux qui y figurent; c’est la catégorie des comparses, des acteurs de second plan, pris parmi des visages connus, d’anciennes relations dont (je le dis à ma honte) je parais tirer vengeance en donnant d’eux un portrait cruel tourné vers la caricature: mais les traits sont vrais et les caractères éprouvés.

Malheur donc à mes anciennes connaissances !

 

 

JM : Tu as écrit des romans historiques romancés se déroulant en Angleterre et en Irlande. Pourquoi ce choix ?

 

 

Philippe : L’Angleterre et l’Irlande ne concernent que mon premier roman. Effrayé par l’importance du travail d’imagination qu’il fallait fournir, j’ai saisi l’opportunité de la découverte d’une révolte irlandaise méconnue (et donc forcément originale) pour me lancer.

Par ailleurs, j’ai vu l’Irlande pour la première fois, il y a près de quarante-cinq ans avec la sortie du film de Stanley Kubrick, Barry Lindon; j’en ai conservé un souvenir ébloui: le reste appartient à la literature et à la rêverie.

 

 

JM : - L'écriture de romans historiques nécessite de nombeuses recherches. Comment as-tu procédé pour ce faire ?

 

Philippe : Je dois commencer par effectuer une mise au point: le roman historique appartient à l’art, non à la science. Le matériau apporté par l’histoire est necessaire, mais secondaire; il doit s’insérer dans une perspective plus large, celle qui conduit à faire revivre une époque, avec ses drames et sa poésie, et des personnages avec leurs contradictions et leur charme. La connaissance objective, réelle, cède le pas au roman qui, tout en la respectant, se propose néanmoins d’autres buts.

Puis, quand on veut ranimer le passé, on se rend compte que nos connaissances sont souvent fragmentaires, pauvres, limitées: les sujets que je traite, n’ont donc pas besoin d’être beaucoup fouillés pour paraître vrais.

De plus, les sources font parfois défaut, ce qui est le cas dans Ballade irlandaise: l’université elle-même regrette que cette époque doive demeurer dans l’ombre parce que les sources semblent définitivement perdues. Que faire alors? Nous taire et oublier, ou mettre notre imagination en marche ?

Il arrive cependant que je sois obligé de faire des recherches approfondies parce que le cadre ou telle circonstance le nécessite. Dans les corsaires, par exemple, je devais décrire Port-Louis, la capitale de l’Ile de France (île Maurice) au début du XIX° siècle. J’ai eu recours à Gallica, la base de données de la BN, et j’ai découvert un ouvrage écrit à la fin du XIX°, introuvable depuis, qui m’a été un secours précieux.

Au-delà, je suis plus doué pour écrire que pour chercher et me satisfais volontiers d’une vision juste et cohérente (sans être forcément exhaustive) de l’histoire.

 

 

JM : Comment procédes-tu pour écrire (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Philippe : Comme je suis soucieux de la précision de mon scenario, je passe un temps important à la redaction du plan, en plusieurs versions successives. Pour mes corsaires (trois volumes, 1500 pages) le plan en a représenté 300. C’est un travail d’horlogerie dans lequel les rouages doivent trouver leur place, et pas une autre, dans un mécanisme d’ensemble.

Après, c’est-à-dire au bout de deux ou trois mois, je passe à l’écriture directement sur l’ordinateur: là, il faut m’imaginer les doigts sur le clavier et les yeux perdus au plafond.

 

 

JM : - À quel moment de la journée écris-tu ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

Philippe : L’important est la régularité, les habitudes se perdant facilement. J’écris donc du lundi au samedi, tous les matins, de 9h30 à 13 h.

 

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?

 

Philippe : 5 de septembre à novembre, de Poitiers à Tours en passant par Chinon et Châtellerault.

 

JM : Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Philippe : La critique littéraire est précieuse. L’échange de points de vue différents élargit l’horizon. Un lecteur éclairé apporte forcément quelque chose à l’auteur.

Même les désaccords ont leur utilité; ils obligent à fournir les raisons de choix discutés et entrainent toujours des réflexions frutueuses.

Les blogs et FB m’ont permis d’entrer en relation avec des personnes de valeur; j’apprécie leur hauteur de vues et la facilité des échanges.

J’avoue cependant n’avoir pas suffisamment de recul pour juger de leur efficacité promotionnelle. J’ai l’impression parfois d’assister à une concurrence entre auteurs où certains, apparemment, tirent leur épingle du jeu quand d’autres restent à quai.

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour faire publier tes ouvrages ?

 

Philippe : Moment de mélancolie… J’entends tout sur la publication des ouvrages. Le genre auquel j’appartiens ne bénéficie pas d’un accueil empressé et n’a pas la faveur des maisons d’édition: trop ceci ou pas assez cela.

Après avoir joué pendant 5 ans au jeu de l’envoi des manuscrits avec ou sans réponse (cochez la bonne case), j’ai été accepté, par hasard sûrement, par une maison d’édition régionale qui, après avoir publié mes 5 premiers romans, a eu l’idée inattendue de faire faillite: donc retour à zero ou à la case départ.

J’ai pensé tout arrêter (vous pensez, publier à son âge!) puis, je me suis dit que je n’avais pas le droit d’enfermer mes manuscrits dans un placard et je me suis lancé dans l’autoédition (Amazon).

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t' ont donné l'envie d'écrire ?

 

Philippe : De bonne heure, j’ai admiré les classiques. A quinze ans, je dévorais E. Poe.

J’étais capable de passer des heures devant les vers de Boileau ou l’introduction des caractères de La Bruyère, un modèle de composition française, avec sa logique rigoureuse, cet échafaudage intellectuel raffiné et subtil.

 

JM : Lis-tu ? Quel genre ?

 

Philippe : J’ai de la difficulté avec les genres actuels, ou plutôt je me sens mal à l’aise avec les catégories à l’honneur dans la grande distribution. L’art est au-dessus du commerce, même s’il en vit parfois (mal). Ces catégories sont censées représenter les goûts du lecteur actuel, d’où une invitation pressante à s’y conformer.

Ma plume me fait voler ailleurs, là où je trouve à aimer.

J’ai une préférence invincible pour les classiques, dont la culture, l’éducation et les qualités personnelles sont sans égales.

Quand j’ouvre un livre (j’en ai toujours un en cours), j’y passe en général beaucoup de temps, parce que je ne lis pas, je savoure, je sirote, je me délecte de sa substantifique moelle.

Par exemple, qu’est-ce que j’ai d’ouvert aujourd’hui? Le capitaine Fracasse de Théophile Gauthier, au vocabulaire d’une variété incroyable et au fort pouvoir évocateur.

Je rêve plus que je ne lis; j’étudie le style, je décortique les phrases pour me perfectionner moi-même ; je repère des situations et des caractères et essayant de voir comment, sans les copier, je pourrais m’en inspirer.

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont tes passions ?

 

Philippe : La musique d’avant 1750.

Pourquoi 1750? Parce que c’est l’année de la mort de Bach et qu’après lui les mentalités changent. C’est l’époque du préromantisme et je ne suis pas romantique. Le romantisme, à mes yeux, est un travers, un déséquilibre. Donc, après 1750, je repousse, j’écarte, je me bouche les oreilles.

Puis, tous les arts, d’une manière générale, notamment la peinture.

J’aurais bien dit le cinéma pour ses meilleures productions… et puis, ma femme, mes enfants et mes petits enfants.

Autre chose ? Ah si: la course automobile! Les vingt-quatre heures du Mans ou la mise en scène de l’accident de la route, la théâtralisation de la mort routière, bref la contradiction interne de l’idéologie sécuritaire.

 

JM : - À quelle époque aurais-tu aimé vivre ?

 

Philippe : Je me sens fait pour notre époque, avec ses tares, ses insuffisances et ses imperfections.

Je ne me berce pas d’illusions et les constructions arbitraires qui se font sur un passé idéalisé ne me tentent pas. J’essaie d’être concret; ma place est ici et je m’y tiens.

 

JM : - Quel est ton proverbe préféré ?

 

Phlippe : Un proverbe latin, festina lente : hâte-toi lentement. Se hâter marque la diligence necessaire à tout ce que l’on entreprend, et lentement pour la maîtrise et l’équilibre nécessaire à toute chose, en somme l’équilibre humain.

 

JM : - Quel est ton film culte ?

 

Philippe : Culte, le mot est fort. J’en citerai deux, puisqu’il n’en est demandé qu’un.

Barry Lindon, pour la qualité des images et de la bande musicale, et la mort aux trousses pour la qualité du scenario (il faut savoir tenir deux heures sans lasser) et la classe de Cary Grant.

 

JM : - Quel mot te définit le mieux ?

 

Philippe : Celui de Pierre Dac: “Je suis pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour”.

 

JM : - Si tu étais : une fleur, une couleur, un animal, un dessert … tu serais ?

 

Philippe : Une fleur: le chardon (Les Illusions perdues), une couleur: le blanc (les Chouans de Balzac et les miens puisque j’ai fait une réécriture de son roman), un animal: le porc-épic (la devise de LouisXII “Qui s’y frotte s’y pique”, cf le chardon), un dessert: la crème anglaise (pour la recette de Goscinny: moitié d’eau chaude, moitié d’eau froide et un peu d’eau tiède quand ça attache).

 

JM : - Es-tu thé ou café ? Vanille ou chocolat ? Mer ou montagne ?

 

Philippe : Café, parce qu’il y a trop d’eau dans le thé; vanille par mortification; mer ET montagne forcément, pour pouvoir plonger.

 

JM : - As-tu quelque chose à ajouter ?

 

Phlippe : Peu de chose sinon mes compliments pour tout ce que tu accomplis sur ton blog et FB, et ma reconnaissance confuse d’avoir été retenu pour cette interview.

Et comme faisait dire le regretté J. Faizant à un vainqueur du tour de France : “Je ferai mieux la prochaine fois”.

 

JM : - Merci Philippe THOMAS pour ce très agréable moment passé en ta compagnie.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Philippe qui vous répondra, en direct ou plus tard si vous n'êtes pas connectés ce soir.

 

 

 

 

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Bonsoir aujourd'hui samedi voici ma chronique concernant : "LA COULEUR OUBLIEE DE L'ARC EN CIEL"

« LA COULEUR OUBLIEE DE L'ARC EN CIEL »

Martine PILATE

Editions DE BOREE

12 septembre 2019

288 pages

 

Présentation

 

Né d'une mère noire, fille d'anciens esclaves et d’un riche propriétaire terrien blanc, tenanciers d'un cabaret, le Spotted Cat, où se produisent les plus grands noms du jazz naissant, Antoine grandit au sein d'un foyer aimant et protecteur. Mais en ce début de XXème siècle, la mixité raciale n'est pas bien vue. Antoine y est confronté tous les jours dans les rues de La Nouvelle-Orléans, et même auprès de sa famille paternelle. En 1917, il est mobilisé en France : sur ce territoire en guerre, qui le laissera meurtri dans sa chair, le destin va pourtant lui offrir de nouvelles perspectives...
 

Extraits :

«Commence par faire ce qui est nécessaire, puis ce qui est possible et tu te surprendras à réaliser l'impossible. »

 

« On allait danser. Maëlle invita sans a priori Antoine. Elle ignorait que c'était la première fois qu'il tenait dans ses bras une femme blanche autre que celles de sa famille. Il sentait son corps souple contre le sien, son léger parfum aux effluves floraux. Sa spontanéité, ses gestes sans ostentation ni connotation sexuelle lui apportaient un bien-être aussi simple qu'indéfinissable. Propulsé dans un autre monde, un monde sans frontières, il croyait enfin que tout était possible malgré les interdits de l'armée américaine. Au plus profond de la nuit, tandis que la lune éclairait la terre d'une étrange lumière blanche qui envahissait la chambrée, il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Il repensait à la phrase d'un de ses compagnons qui avait déclaré, puis écrit à ses parents : -Ici, il faut que je me regarde dans la glace pour me rappeler que je suis noir. Ce soir, il avait complètement oublié sa peau couleur de bronze ».

 

L'auteure

 

Martine PILATE est née à Marrakech. Elle a passé de longues années à l'étranger. Après des études littéraires, elle s'est tournée vers le droit. Depuis une dizaine d'années, elle se consacre entièrement à l'écriture. Après avoir vécu dans la région de Montpellier, elle est à présent installée en Provence. « La Couleur oubliée de l'arc-en-ciel » est son quatrième roman à paraître chez DE BOREE.

 

Mon avis

 

Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « La Couleur oubliée de l'arc en ciel », roman de Martine PILATE. Je remercie également l'auteure pour sa très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée ainsi que pour le joli marque-page.

 

La très belle couverture et le résumé fort alléchant m'ont de suite interpellée. Il faut dire que j'ai découvert la très belle plume de cette auteure lors de la lecture de « Les Roses sauvages du maquis » et « Le Pays de l'impossible hiver » et j'avais hâte de lire son dernier roman.

 

Le titre m'a toutefois intriguée jusqu'à ce que je lise l'anecdote racontée par le grand-père de notre héros et j'ai alors réalisé quelle était « la couleur oubliée de l'arc-en-ciel »..

 

Dès la première page, Martine PILATE nous présente le texte d'une très jolie chanson que j'ai appris au collège et dont je n'ai pas oublié les paroles..

Elle nous emporte ensuite, début du XXème siècle en Louisiane où nous faisons connaissance avec Rosa-Lyn une jeune femme forte et déterminée, fille d'anciens esclaves noirs qui a pour ambition première de devenir une grande dame cultivée et va épouser Philippe, un riche propriétaire terrien blanc. De cette union vont naître deux enfants : Antoine et Lucile.

 

Nous découvrons le destin d'Antoine, sa jeunesse, sa passion pour la musique, ses combats face au racisme et ceux qu'il mènera, lors de la Première Guerre Mondiale, en France.

 

L'auteure nous fait voyager par ses mots de Louisiane à la Nouvelle-Orléans puis en France. Beaucoup d'émotions sont palpables et l'on ne peut que s'attacher aux protagonistes de ce roman qui sont authentiques.

 

Nous partageons quelques moments de la vie de Lucile, la sœur d'Antoine mais j'espère avoir bien interprété la dernière phrase de ce roman et pouvoir connaître très vite la suite de cette très belle saga familiale..

 

J'ai ADORE ce très bon roman fort émouvant et addictif, rythmé au son du jazz, mêlant l'Histoire à celle d'une famille devant faire face à la ségrégation raciale, que j'ai lu pratiquement d'une traite et quitté à regret.

Un très bon moment de lecture.

 

 

 

 

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ANNONCE INTERVIEW PHILIPPE THOMAS LUNDI 14 OCTOBRE 18 H SUR MON GROUPE FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

MESSAGE IMPORTANT A L'ATTENTION DES MEMBRES DU GROUPE : LECTEURS-AUTEURS : LA PASSION DES MOTS🍀

Bonjour les amis👱‍♂️👩📚

Hier vendredi 11 octobre j'ai réalisé ma 67 ème interview💻✍️ avec un auteur du groupe 👩📚 qui a accepté de se soumettre à mes questions.

Je vous donne donc rendez-vous le lundi 14 octobre

à 18 H 00 pour suivre l'entretien 💻 que j'ai eu récemment avec Philippe Thomas👱‍♂️📚 A l'issue, vous pourrez poser vos questions à Philippe Thomas qui y répondra en direct ou plus tard si vous n'êtes pas connectés ce soir là.😍

A lundi.😎

 

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Bonsoir je partage l'interview que j'ai réalisée ce soir avec Dominique MARNY sur mon groupe FB : lecteurs-auteurs : la passion des mots

 

INTERVIEW AUTEUR

Dominique MARNY

Vendredi 11 octobre 2019 à 18 h

(en différé)

 

JM : - Bonsoir à tous

 

Je partage avec vous l'interview que j'ai réalisée récemment avec Dominique MARNY qui a gentiment accepté   de se soumettre à mes questions.

 

 

JM : - Bonsoir Dominique

 

⁃ Comment allez-vous ? Etes-vous prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Dominique : Bonsoir Joëlle. Je suis prête… Et ravie de passer ces moments avec vous.

 

JM : - Pouvez-vous, tout d'abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

 

Dominique : Je suis écrivain. J’ai publié de nombreux romans dont certains ont été traduits en plusieurs langues. Et aussi des biographies, des livres d’art. Depuis 2012, j’ai été à plusieurs reprises commissaire des expositions que j’ai proposées au Palais Lumière d’Evian, au MLM à Paris, au Musée de Millau. Avec les thématiques du sentiment amoureux, des paquebots de légendes et des contes de fées. Une autre façon de raconter des histoires.

 

 

JM : - Pouvez-vous nous parler de vos romans, la liste est longue certes mais ne serait-ce que quelques mots..

 

Dominique : J’ai commencé par écrire des romans historiques : Crystal Palace, Les Fous de Lumière, Les Désirs et les Jours. Ces trois ouvrages racontent le monde des impressionnistes. Les débuts de ces hommes et femmes qui ont révolutionné la peinture. Aux artistes célèbres, j’ai mêlé des personnages inventés. Ce qui me donnait davantage de liberté pour me promener dans cette seconde partie du XiXe siècle qui me passionnait. Puis j’ai eu envie d’évoquer les années folles et… de venir jusqu’au monde contemporain. Une façon de parler de choses essentielles à travers des personnages d’aujourdhui.

 

M : - Avez-vous d'autres projets d'écriture et souhaitez-vous nous en parler ?

 

 

Dominique : J’ai des projets, bien sûr… Mais je vais rester secrète…

 

JM : - Où trouvez-vous l'inspiration pour créer les protagonistes de vos livres ? Improvisez-vous ou connaissez-vous la fin de vos histoires avant d'en commencer l'écriture ?

 

Dominique : L’inspiration peut venir d’un tableau, d’une bribe de conversation, de quelques notes de musique. Soudain l’idée surgit. Et rien ne pourrait m’empêcher de la développer.

 

 

JM : Comment procédez-vous pour écrire vos romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Dominique : Je bâtis un plan de quelques pages où je mets en place l’intrigue et développe les personnages. Jamais plus. Puis je me lance… L’ordinateur restant l’un de mes plus fidèles amis.

 

 

JM : - Quand écrivez-vous (la nuit, le jour) pendant combien d'heures ?

 

Dominique : J’écris pendant la journée. Le matin, je relis ce que j’ai écrit la veille et corrige. L’après-midi, je poursuis mon histoire. Ce sont de longues heures de silence et de solitude dont je n’aimerais pas être privée. Cela doit faire un peu plus de six heures par jour.

 

 

JM : -Avez-vous des séances de dédicaces prévues prochainement  et où ?

 

Dominique : Je dédicacerai au salon du livre de Saint Quentin dans l’Aisne. Puis au Salon de Boulogne Billancourt

 

 

JM : - A qui confiez-vous vos manuscrits en première lecture (membre de votre famille, bêta lecteur) ? Qui réalise les couvertures de vos livres ?

 

Dominique : Personne ne les lit. Hormis mes éditrices. Les couvertures sont choisies en concertation avec elles.

 

 

JM : - Y-a-t-il dans vos romans des personnages qui vous touchent particulièrement et auxquels vous vous identifiez ?

 

Dominique : Une romancière se doit d’être dans tous ses personnages au moment où elle les fait vivre. Il arrive souvent qu’ils m’emmènent dans des situations que je n’avais pas prévues. J’aime bien me laisser surprendre…

 

 

JM : Je crois savoir que vous êtes présidente du Comité Jean COCTEAU, dont vous êtes la petite-nièce et que vous lui avez consacré six ouvrages. Pourriez-vous nous en parler un peu car je pense qu'un grand nombre de nos amis et moi-même, ont beaucoup aimé ce grand Monsieur.

 

Dominique : Mon grand-père maternel était le frère de Jean Cocteau. J’ai eu la chance de le voir régulièrement jusqu’à l’adolescence. En 1994, un éditeur m’a demandé d’écrire un ouvrage sur lui. Ce fut Les Belles de Cocteau. Depuis 1995, je travaille sur son oeuvre. Et je suis présidente du Comité Jean Cocteau. Ce qui signifie veiller sur son oeuvre et donner les autorisations concernant celle-ci.

 

 

JM : - Quels sont les auteurs qui vous ont donné l'envie d'écrire ?

 

Dominique : Françoise Sagan que je lisais en cachette de mes parents à… douze ans. Et Henri Troyat avec Les Semailles et les moissons.

 

 

JM : - Ecrire est-ce pour vous une passion ou un métier ?

 

Dominique : Une passion en priorité… Et un métier que j’exerce depuis plus de trente ans.

 

 

JM : Lisez-vous et quel genre de lecture ?

 

Dominique : Curieusement, je lis peu de romans. Sinon, des thrillers. Je lis des biographies, des documents...

 

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont vos passions ?

 

Dominique : l’art sous toues ses formes, les musées, les voyages et les découvertes qu’ils procurent.

 

 

JM : - Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs qui souhaitent devenir écrivains ?

 

Dominique : D’écrire, bien sûr. En sachant que le chemin est compliqué. Que l’imagination ne suffit pas. Qu’il faut beaucoup travailler, faire preuve de discipline et d’assiduité. 

 

 

JM : - Quel est votre plus beau souvenir d'écrivain ?

 

Dominique : Les rendez-vous avec les lecteurs et les bibliothécaires. L’une d’entre elles, qui travaillait dans les hôpitaux et allait dans les chambres des malades pour proposer des livres, m’a raconté que certains lui avaient dit que mes livres leur faisaient du bien.

 

 

JM : - Quel est votre proverbe préféré ?

 

Dominique : Ne pas aller trop au fond des choses… Sous peine d’y rester… Jean Cocteau

 

 

JM : - Quel est votre endroit préféré (chez vous, une région, un pays) ?

 

Dominique : Chez moi. A Paris. J’ai besoin d’être plongée dans mon univers.

 

 

JM : - Avez-vous des animaux de compagnie ?

 

Dominique : J’ai eu deux chiens et deux chats. D’excellents compagnons.

 

 

JM : - Quel est votre film culte et quel genre de musique écoutez-vous ?

Ecrivez-vous en musique ?

 

Dominique : Je suis cinéphile. J’aime les films américains des années 40 et 50. J’aime aussi ceux de Visconti et d’Ettore Scola dont Une Journée particulière. J’écoute toutes sortes de musique. Je n’ai aucun à-priori.

 

 

JM : - Avez-vous quelque chose à ajouter ?

 

Dominique : Je ne crois pas. Merci pour vos questions qui m’ont permis d’en dire un peu sur mes habitudes et mes goûts.

 

 

JM : - Merci Dominique MARNY pour ce très agréable moment passé en votre compagnie, votre disponibilité et votre gentillesse.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Dominique qui vous répondra avec plaisir, en direct ou plus tard, selon ses disponibilités.

 

 

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Bonjour aujourd'hui vendredi je vous invite à découvrir ma chronique concernant : LE DESTIN DE CASSANDRA"

« LE DESTIN DE CASSANDRA »

Tome 1

Anna JACOBS

Editions L'ARCHIPEL

ARCHIPOCHE

2 janvier 2019

431 pages

 

 

Présentation

 

1861. Le Lancashire subit la crise. Privées de coton, les filatures ferment une à une en Angleterre, plongeant la population dans la misère.


Cassandra Blake, ses trois sœurs cadettes et leur père Edwin tentent malgré tout de faire face à l’adversité. Mais la mort du patriarche vient tout bouleverser.


Leur oncle Joseph décide de prendre ses nièces sous son aile, malgré l’opposition de son acariâtre épouse, qui commandite en secret l’enlèvement de Cassandra. Elle menace alors ses sœurs de faire subir à la jeune femme les pires sévices si elles ne quittent pas le pays…


Contraintes de dire adieu à leur Lancashire natal, elles embarquent pour l’Australie. Les quatre sœurs parviendront- elles à se retrouver à l’autre bout du monde, et à construire une vie nouvelle ?


Une saga au souffle puissant, qui nous entraîne dans une Australie encore sauvage, ou tous les rêves sont permis.

 

L'auteure

 

Anna JACOBS, née en 1941, a grandi dans le Lancashire avant de partir vivre en Australie. Elle revient néanmoins régulièrement au Royaume-Uni rendre visite à sa famille. Auteure de quarante romans vendus à quelque 3 millions d'exemplaires, elle a reçu l'Australian Romantic Book of the Year Award.

 

 

 

Mon avis

 

Je viens de terminer la lecture de « Le Destin de Cassandra », roman d'Anna JACOBS que j'ai acheté cet été pendant mes congés.

 

J'ai peu de choses à rajouter sur l'histoire qui est parfaitement résumée sur la présentation, si ce n'est que j’ai été de suite interpellée par la très jolie couverture qui donne vraiment très envie de lire cet ouvrage. J'ai aussi découvert la plume fluide et addictive de Anna JACOBS qui ressemble un peu à celle de Tamara McKinley ou Sarah Lark.

 

Les personnages sont hauts en couleur, très bien décrits par l'auteure, ce qui les rend authentiques et attachants surtout en ce qui concerne Cassandra qui est une jeune femme très courageuse, intelligente, forte et déterminée et qui n'est pas gâtée par la vie....

Ses sœurs sont aussi très sympathiques mais il n'en est pas de même de leur tante Isabel qui est une vraie vipère que j'ai détestée !

 

L'auteure a le don de captiver ses lecteurs en les faisant voyager, par ses jolis mots, d'Angleterre vers l'Australie, ces contrées lointaines qui passionnent les amateurs d'aventures.

 

J'ai ADORE le premier opus de cette magnifique saga historique romancée fort émouvante, se déroulant au XIXème siècle, très bien écrite et documentée, que j'ai dévorée tant j'avais hâte d'en connaître le dénouement et que j'ai quittée à regret.

 

Je ne manquerai pas de vous donner très bientôt mon avis sur la suite du destin des sœurs Blake, lorsque j'aurai lu « Cassandra et ses sœurs ».

 

Un excellent moment de lecture.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bonjour aujourd'hui jeudi voici ma chronique concernant : "LA PERLE DE L'EST"

« LA PERLE DE L'EST »

Gérard GEORGES

Editions RAMSAY

20 septembre 2019

288 pages

 

Présentation

 

Hiver 1996 en Auvergne. Hiver particulièrement rude, avec un enneigement considérable. Marcellin Latour, la soixantaine, veuf et ancien professeur de Lettres, homme bourru, un peu réac, vit dans une maison à l’orée d’un bois, dans la montagne. En ce matin de novembre, le téléphone sonne : c’est la gendarmerie de Saint-Pierre-sur-Dorette. Une jeune femme, originaire d’Europe de l’Est, est recherchée. Elle aurait été aperçue aux abords le la maison de Marcellin. Celui-ci apprend qu’elle est polonaise et la découvre réfugiée dans sa grange. Quel choc ! Comme cette jeune femme prénommée Maryla, ressemble à son épouse Mariette, décédée il y a une vingtaine d’années ! Un dilemme se pose alors à Marcellin : quelle décision doit-il prendre, sachant qu’elle est activement recherchée par la gendarmerie? Et, d’ailleurs, pourquoi est-elle recherchée? Qu’a-t-elle commis de tellement répréhensible ? La clé de ces interrogations se trouve peut-être en Pologne dans un passé un peu trouble de Maryla et ce ceux qui gravitaient autour d’elle au cours de ces derniers mois. Mais cette histoire va aussi montrer la passion inavouée (et peut-être inavouable) d’un homme qui entre dans la vieillesse pour une jeune femme étrangère que tout le monde semble rejeter.
 

L'auteur


Ayant plus de trente ouvrages à son actif (romans, nouvelles et poèmes), Gérard GEORGES est un écrivain à succès, reconnu par ses pairs et que le grand Jean ANGLADE lui-même, avant de partir pour un autre monde, avait reconnu comme étant son héritier spirituel. Ce roman ne pourra qu'attirer à l'auteur un public nouveau, tout en lui conservant un lectorat fidèle.

 

 

Mon avis

 

Je remercie RAMSAY Editions et en particulier Christophe de m'avoir permis de lire, en avant-première, en service de presse « La Perle de l'Est », roman de Gérard GEORGES et ainsi de découvrir la plume fluide et majestueuse de cet auteur.

Gérard GEORGES nous emmène en 1996, en Auvergne où Marcellin, retraité de l'Education Nationale et veuf depuis une vingtaine d'années, vit seul avec sa chienne Gaïa. Marcellin est solitaire et a pour habitude de se rendre chaque matin au café de son village pour acheter son pain et son journal..


Sa petite vie tranquille est toutefois bouleversée lorsqu'il reçoit un appel téléphonique de la gendarmerie lui signalant qu'une jeune femme originaire de l'Europe de l'Est, qu'ils recherchent, aurait été vue près de chez lui.

 

Qui est la jeune Maryla ? Quels méfaits a-t-elle bien pu commettre ?

 

L'auteur décrit avec moult détails les paysages enneigés de l'Auvergne et l'on imagine aisément les grandes étendues neigeuses et l'on ressent vraiment le froid par ses mots....

Il dresse également un portrait précis tant physique que psychologique des protagonistes de son roman les rendant ainsi vrais et attachants pour certains mais détestables pour d'autres.

 

J'ai bien aimé la restitution des dialogues des habitués de bars en milieu rural et souri lors de certains passages !

 

L'histoire est sympathique et le suspense bien mené, l'auteur distille avec parcimonie, au fil des confidences de Maryla et ce tout en nous faisant voyager en Pologne, des informations nous permettant de découvrir le passé de l'intéressée et nous donne ainsi l'envie de poursuivre au plus vite notre lecture.

 

J'ai beaucoup aimé ce roman original, très bien écrit, empli de tendresse que j’ai lu d'une traite et avec lequel j'ai passé un bon moment de lecture.

 

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