INTERVIEW AUTEUR
Virginie VANOS
Vendredi 12 avril 2019 à 18 h
(en différé)
JM : - Bonsoir à tous
⁃ Virginie VANOS a gentiment accepté, de se soumettre, récemment, à mes questions.
- Je partage avec vous cet entretien, à l'issue duquel, vous pourrez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Virginie qui vous répondra en direct.
JM : - Bonsoir Virginie
⁃ Comment allez-vous? Etes-vous prête à « subir mon petit interrogatoire » ?
Virginie : Toujours prête! Même trop souvent sur le qui-vive! ;-)
JM : - Pouvez-vous, tout d'abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?
Virginie : Je suis de nationalité belge, résidente bruxelloise mais aux origines argentino-néerlandaises. Sur mes 8 arrière-grands-parents, je compte 7 nationalités différentes. Je crois que je suis tombée dans l'écriture un peu avant mon adolescence où poussée par quelques adultes de mon entourage, on m'a encouragée à écrire en dehors des cours. C'est en 2004, suite à un "Chiche" lancé par un de mes collègues que j'ai écrit et fait publier mon 1er livre, une petite parodie des guides Marabout Flash, une satire sur les hommes nommée "L'encyclopédie pratique du Mâle Moderne". Vu que j'ai toujours bossé (du moins jusqu'à mi-mai 2018) dans l'audiovisuel puis dans la photographie, je croyais que j'allais me contenter d'écrire 3-4 livres d'humour et puis basta! J'en suis actuellement à la finalisation de mon 14ème manuscrit. Ce roman sortira sans doute au début de l'automne 2019.
JM : - Et si vous nous parliez de vos romans ?
Virginie : J’ai commencé avec des livres d’humour satiriques, j’en ai vite fait le tour. Ensuite, j’ai écrit en collaboration avec des photographes et graphistes deux ouvrages plus poético-philosophiques. Je ne me suis pas retrouvée là-dedans, c’était trop peu accessible, trop pédant, je jouais un rôle qui n’était pas le mien. C’est avec « Battue ! » et ensuite avec « Le Spectateur » que je me suis trouvée. « Battue ! » est un cri de colère, un récit à 95% totalement autobiographique, « Le Spectateur » est un cri d’amour. C’est avec ces deux livres que j’ai réalisé que le seul et le plus beau sujet que je voulais vraiment aborder était le cœur humain.
JM : - Avez-vous d'autres projets d'écriture et souhaitez-vous nous en parler ?
Virginie : Je bosse en ce moment sur un roman nommé "Negombo". C'est une petite ville côtière de la côte ouest du Sri Lanka. Comme tous mes autres livres, c'est le patchwork, un puzzle composé de trois ou quatre éléments autobiographiques, mixés, shakés puis romancés... La seule chose que je puisse évoquer en ce moment est que mon roman parle d'illusions en matière d'amour et inclut une réflexion sur le fait d'être auteur(e) et de devoir jouer aussi les publicitaires. Daphné du Maurier disait qu'un auteur devait être lu, mais jamais vu ni entendu. Je la rejoins... mais je sais que montrer ma pomme maquillée, bien éclairée et joliment photoshopée est malheureusement une meilleure enseigne que la plus élogieuse des chroniques!
JM : - Où trouvez-vous l'inspiration pour créer les protagonistes de vos livres ? Improvisez-vous ou connaissez-vous la fin de vos histoires avant d'en commencer l'écriture ?
Virginie : Dans ma propre vie, qui est depuis la fin de mon enfance, une succession de situations extrêmes ou hors du commun ! Dans mes voyages, aussi… Je connais toujours plus ou moins la trame générale quand je commence à écrire, mais au fil de la rédaction, je me laisse aller à l’improvisation. La fin est souvent plus ou moins claire dans ma tête quand je commence. Mais quand je l’écris, elle est très souvent fort différente de ce que j’avais imaginé.
JM : Comment procédez-vous pour écrire vos romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?
Virginie : J’écris directement à l’ordinateur, après avoir pensé et « rédigé » pendant plusieurs semaines le fil principal dans ma tête. Le récit passe directement de mon cortex au fichier Word, je ne prends jamais de notes manuscrites, vu mon écriture de médecin psychopathe et manchot !
JM : - Quand écrivez-vous (la nuit, le jour) pendant combien d'heures ?
En combien de temps écrivez-vous un roman ?
Virginie : Je ne compte pas mes heures. Quand je suis en période d’écriture, c’est presque toujours en plein cœur de l’hiver. Pour le premier jet, je me lance tous les matins de 4h30 à midi, je stoppe pour déjeuner et faire une sieste d’une heure trente à deux heures et je continue encore quelques heures si j’ai assez de force et d’inspiration. J’ai grand besoin de calme, pour ne pas dire d’un silence total pour m’y mettre, ce qui est difficile dans le monde actuel ! Sinon, j’attends le lendemain pour m’y remettre, après avoir médité dans mon bain, en faisant de la marche nordique ou en rêvant sur mon lit les yeux ouverts. Cette phase dure maximum deux semaines. Ensuite, je passe après quelques semaines de répit aux corrections. Là, cela prend en général entre quatre et six mois.
JM : -Avez-vous des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?
Virginie : En dehors des salons littéraires que j’organise chez moi, je n’ai encore rien de prévu pour cette année, hélas ! J’espère que je pourrai participer à quelques foires et salons du livre… Donc, si qui de droit me lit… Vous me suivez ?
JM : - A qui confiez-vous vos manuscrits en première lecture (membre de votre famille, bêta lecteur) ? Qui réalise les couvertures de vos livres ?
Virginie : Pour les bêta lecteurs, j’ai un noyau dur de 4 à 6 amis, profs, psys, auteur.e.s, journalistes qui me suivent roman après roman. En général, je réalise mes couvertures moi-même. Mon ami Marc Naesen, photographe de génie et grand ami, m’a confié en décembre 2017 qu’il rêvait de réaliser une couverture de roman. C’est comme cela que nous avons conçu ensemble celle d « Anna Plurielle ». Je pense que cette première ne sera pas une dernière, du moins, je l’espère !
JM : - Comment avez-vous procédé pour faire publier vos ouvrages ?
Virginie : Je n’ai jamais vraiment eu de procédé. Je me suis contentée de soumettre mes manuscrits suite à des conseils et expériences d’ami.e.s auteur.e.s. J’avoue que je ne me suis jamais cassé la tête à ce sujet. Si je n’avais jamais été publiée, j’aurais vu cela comme un signe du destin et je n’aurais pas persisté.
JM : - Quels sont les auteurs qui vous ont donné l'envie d'écrire ?
Virginie : Le premier a été Francis Scott Fitzgerald, il y a eu aussi Colette et Balzac. C’est non leurs écrits (quoi que…) mais leur biographie qui m’a donné envie de me créer une vie d’auteure et un univers livresque bien à moi.
JM : Lisez-vous ? Quel genre ?
Virginie : Je marche au coup de cœur, je lis de tout. Pêle-mêle, on retrouve dans ma bibliothèque des romans historiques, des polars, des biographies, des grands classiques, des romans ésotériques, des livres d’humour, des recueils de nouvelles, des récits de voyage… Seule la littérature érotique n’a pas sa place dans mes rayons. Je ne suis pas pudibonde. Mais je trouve cette mode stupide. De plus, ces livres m’emmerdent. Je les trouve plus barbants qu’un épisode des « Feux de l’Amour » en noir et blanc doublé en bosniaque et sous-titré en coréen.
JM : En dehors de l'écriture, quelles sont vos passions ?
Virginie : Les voyages, bien sûr. Je suis aussi une fondue de plongée sous-marine. De randonnées, malgré ma foutue tendance au vertige. Je suis aussi une grande cinéphile. Je ne conçois pas deux jours d’affilée sans lire quelques chapitres. Et j’avoue mon amour coupable pour la série « Esprits Criminels » !
JM : - Quel est votre proverbe préféré ?
Virginie : « Le succès c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme ». - Winston Churchill.
Mais aussi, même si je ne suis franchement pas fan de Napoléon Bonaparte, j’ai fait mienne sa citation : « En amour, la seule victoire, c’est la fuite ». Paradoxal, pour une auteure parlant souvent d’amour, non ?
JM : - Quel est votre endroit favori (chez vous, une région, un pays) ?
Virginie : Ailleurs… Vivre où que ce soit plus de trois mois d’affilée est pour moi un vrai supplice. Mais il faut parfois s’y faire…
JM : - Avez-vous des animaux de compagnie ?
Virginie : Une petite chatte blanche de dix ans, surnommée Titi !
JM : - Quel est votre film culte et quel genre de musique écoutez-vous ?
Virginie : Pour mon film culte, j’hésite entre Docteur Jivago, La reine Christine, The Hours, The Reader, La liste de Schindler, Chicago, Au risque de se perdre, Kill Bill, L’Ange Bleu, la Piscine, Le Barbier de Sibérie… Il y a en a tant ! Je n’ai pas de films-cultes, je crois, mais une bonne liste de préférés. Quant à la musique, je n’en écoute plus beaucoup, vu que je souffre d’hyperacousie.
JM : - Quelle est votre odeur préférée, votre couleur ?
Virginie : Ma couleur, vert d’eau, ce bleu-vert très clair… Mon parfum, ce mélange d’eau-de-toilette et de chemise fraîchement lavée de mon premier amour… Nous avions 13 ans. Son parfum restera plus durablement dans ma mémoire que tout ce que j’ai pu sentir lors des décennies suivantes.
JM : - Si vous deviez partir sur une île déserte quel objet, indispensable à vos yeux, emporteriez-vous ?
Virginie : Ca, c’est classé secret défense ! Il existe en ce monde un objet vital à mes yeux. Si on me le volait ou me le détruirait, je crois que j’en mourrais de chagrin.
JM : - Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Virginie : Pas pour l’instant. Mais dans 5 minutes, peut-être…
JM : - Merci Virginie VANOS pour ce très agréable moment passé en votre compagnie, votre disponibilité et votre gentillesse.
Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Virginie qui vous répondra avec plaisir, en direct ou plus tard, selon ses disponibilités.
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