« D'OR, DE SANG ET DE SOIE »
Christine MACHUREAU
LES EDITIONS DU 38
Roman historique
Août 2015
301 pages
Présentation
Un nom sème encore l'effroi quinze siècles plus tard. . . Attila. Venu des confins de l'Asie, il n'était pas le sauvage qu'on imagine. Un pillard, un formidable pillard, qui va voir son aura pâlir sur les Champs Catalauniques. Lui-même ne croit plus en son étoile lorsqu'il fuit devant Rome, alors que l'objet de son ambition est à portée de main. Il ravage tout le nord de l'Italie et rentre en son ordou, en Pannonie. Ce sera sa dernière soirée de gloire parmi son peuple, sa dernière nuit d'amour qui aboutira à une mort étrange. Et à son enterrement grandiose et secret. Que vont devenir ses fidèles et sa multiple descendance ? Que va devenir la princesse Khazar qui a partagé sa couche lors de cette nuit tragique ? Jeune et aventurière, elle va créer la surprise. Il lui faudra une main de fer pour mener, dans la steppe déserte, une horde qu'elle construit patiemment, à l'écart, dans les plaines du nord de l'Europe. Alors, grossie de milliers d'âmes, elle déferlera sur le sud, vers la Khazarie. Dans ce monde en gestation, où le nomade brandit encore le fer et le feu, quel est l'objectif de cette femme, Orca, Khanoun de l'Orkastan, écartelée entre raffinement et sauvagerie ? Vers quel destin enverra-t-elle sa fille Gegheen Tsets et son fils Svarog ? De la Hongrie, dans le centre de l'Europe, aux confins de l'Inde et de la Chine, le quotidien de trois générations d'hommes, de femmes de pouvoir, balayé par la haine, l'amour, la trahison, l'ambition.
L'auteur
Menant de front une vie de famille, une carrière commerciale, des recherches en histoire et en religions anciennes pendant cinquante ans, Christine Machureau s’affirme comme une romancière du Moyen-Âge.
Ayant enfin à elle les vingt-quatre heures du jour libérées de toute obligation, c’est avec une écriture précise et une grande rigueur (acquise pendant ses études scientifiques) qu’elle manie l’Histoire, mêlée et enrichie du quotidien. Son souci du détail, de l’atmosphère et de la sensibilité humaine va jusqu’à s’immerger dans les divers pays où la mèneront ses enquêtes et ses recherches.
Une véritable passion des voyages lui fera couramment évoquer avec admiration Alexandra David Neel. Appréhender les horizons lointains est une coutume familiale à laquelle elle n’a pas dérogé. Ces derniers enrichissent considérablement ses romans. Ainsi une expatriation de huit années lui permit l’écriture originale de deux romans se déroulant en Polynésie française.
Elle qualifie son écriture d’« écriture immersive », tant son besoin de peindre l’humanité profonde de tous ses personnages, avec leurs dons, leurs défauts et leurs préoccupations, est vivace.
Son épopée La Mémoire froissée fut un succès. Suivirent : D’or de sang et de soie, puis l’Hérétique, qui lui apportèrent un lectorat fidèle.
Malgré ses multiples occupations, elle prit le temps d’obtenir un brevet de parachutiste, de faire de nombreuses expositions de peinture à l’huile.
Son temps présent est totalement occulté par la création qui lui tient à cœur : reprendre un grand mythe de l’humanité pour en faire une réalité.
Mon avis
Merci aux Editions du 38 et en particulier à Anita de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse, « D'or, de sang et de soie » roman de Christine MACHUREAU, auteur dont j'ai découvert récemment la plume précise et envoûtante lors de la lecture de « Mémoire Froissée » magnifique saga historico-médièvale et de « L'hérétique », romans que j'ai beaucoup aimés.
Christine MACHUREAU nous emporte en l'an 452. Alors qu’il vient de subir une défaite aux Champs Catatauniques, le grand Attila, roi des Huns, reçoit en cadeau de noces une princesse Khasar, prénommée Orca. Toutefois, sa nuit d'amour lui sera fatale et que va-t-il advenir de cette femme extraordinaire, née pour devenir reine ?
Au fil des mots de l'auteur nous accompagnons Orca nous imaginant galopant dans les steppes aux côtés de cette reine guerrière et de sa horde sauvage. Nous découvrons ensuite le destin de sa fille Geghee, la sage et enfin celui de sa petite fille, Hou la cruelle.
Comme son titre l'indique, que d'or, de sang et de soie illuminent et enchantent nos yeux dans cette fresque flamboyante, romancée certes juste ce qu'il faut mais se déroulant à une période de l'Histoire très intéressante que je ne connaissais pas et qui m'a vraiment captivée.
Comme après la lecture des précédents romans de l'auteur, je reste en admiration devant l'imagination débordante et extraordinaire de Christine MACHUREAU, qui grâce à la beauté de son écriture fascine littéralement le lecteur par les descriptions précises et recherchées des paysages, des vêtements, des us et coutumes de l'époque mais également des traits physiques et de caractères de ses personnages les rendant ainsi familiers à nos yeux.
J'ai beaucoup aimé ce roman grandiose, très original, palpitant où amour et barbarie se mêlent et avec lequel on ne peut s’ennuyer un seul instant, tant de nombreux rebondissements nous tiennent en haleine jusqu’à la toute dernière ligne.
Bonne lecture :