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Bonsoir je partage avec vous l'interview que j'ai réalisée ce soir avec un auteur sur mon groupe FB lecteurs-auteurs : la passion des mots

INTERVIEW AUTEUR

Florence ROCHE
 

JM : - Bonsoir à tous

 

Je vous ai parlé sur ces pages de Florence ROCHE que je compte depuis plusieurs années parmi mes fidèles amies et dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages. Florence a gentiment accepté, récemment,   de se soumettre à mes questions.

 

Je partage donc avec vous cette interview à l'issue de laquelle vous pourrez, si vous le souhaitez, poser vos questions auxquelles Florence répondra en direct.

 

 

JM : - Bonsoir Florence

 

Comment allez-vous ? Êtes-vous prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Florence : avec un grand Plaisir.

 

JM : - Pouvez-vous, tout d'abord, vous présenter afin que nos amis puissent mieux vous connaître ?

 

Florence : J’ai 46 ans, je suis mariée et mère de trois filles. J’ai grandi près du Puy-en-Velay, à St Julien Chapteuil. J’ai fait des études d’Histoire à St Etienne, ma ville de coeur. Après avoir réussi mes concours, j’ai enseigné à Montbrison puis en région parisienne trois années (à Thiais et à Cachan). Je garde un merveilleux souvenir de cette période. J’adore Paris pour son bouillonnement perpétuel, ses théâtres, ses musées. Mais je suis revenue au pays à la naissance de ma première fille, en 1999, année de la parution de mon premier roman “L’Emmuraillé”. Curieux hasard.

 

J’ai ensuite enseigné au collège Jean Monnet d’Yssingeaux dix ans puis je suis maintenant au collège Lafayette du Puy où j’ai le Plaisir de cogérer une section Croix-Rouge mise en place pour nos élèves volontaires. On monte des projets de solidarité et les jeunes se forment au secourisme. C’est très enrichissant de travailler avec les bénévoles Croix-Rouge et de voir le grand coeur qu'ont certains de nos adolescents. Je n’aime pas l’anti-jeunisme recurrent.

 

 

JM : - Pouvez-vous nous parler de vos romans (la liste est longue, je sais !) et en particulier de votre petit dernier : “Les Parfums d'Iris” ?

 

Florence : J’ai débuté par des romans terroirs édités chez de Borée. Puis, en 2014, j’ai été recrutée par Calmann-Lévy. Le fait que mes romans paraissent chez France Loisirs m’a portée et a élargi mon public. C’est ainsi que Calmann-Levy m’a repérée, si je puis dire.

 

J’ai fait quatre romans dans la collection de Jeannine Balland (Calmann-Lévy) dont deux qui ont reçu des prix : “L'école du lac” a eu le prix Gachon, “La réfugiée du domaine” le prix du grand St émilionnais.

 

Je travaille désormais avec les Presses de la Cité où j’ai retrouvé mon ancienne éditrice et amie : Clarisse Enaudeau. J’ai une totale confiance en elle et on apprécie de travailler ensemble. Elle me connait bien. Notre duo fonctionne, avec sincérité et complémentarité. Elle me respecte dans mon travail et me laisse beaucoup de liberté. Ainsi, “Les parfums d’Iris” n’est pas un roman terroir à proprement parler. Il a un ancrage régional en Provence, à Grasse et à Aix, mais il est question de la fabrication du parfum et mon écriture est davantage contemporaine. Il faut évoluer pour ne pas lasser ses lecteurs. Ce roman permet de découvrir le milieu de la parfumerie. Je me suis beaucoup renseignée. Puis, mes personnages et la trame sont venus se mettre en place dans cet univers. Cela me change du milieu rural de l’agriculture qui a servi de décor à beaucoup de mes romans.

Mais “les parfums d’Iris” ont gardé ma marque de fabrication : passions, secrets et intrigue sont des ingrédients indispensables.

J’aime prendre mon lecteur par la main et l’emmener dans une autre existence, l’espace d’un moment de lecture, comme devant un beau film. Surtout, il ne faut pas qu’il s’ennuie ou qu’il perde le fil. À mes yeux, un bon roman ne tombe jamais des mains du lecteur qui n’a pas envie de le finir trop vite.

 

 

JM : - Avez-vous d'autres projets d'écriture et pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

 

Florence : je suis très prolixe. En janvier 2019 va paraitre en avant-première chez France Loisirs : “Le pensionnat de Catherine” qui sortira peu après aux Presses de la cite. Il s’agit d’une histoire qui alterne deux époques et on comprend l’histoire peu à peu, en suivant le personnage de la fille qui fait des recherches sur le passé de ses parents pendant la guerre. J’ai deux autres romans historiques en attente.

 

JM : - Où trouvez-vous l'inspiration pour créer les protagonistes de vos écrits ?

 

Florence : L’inspiration est un don, et pas forcément un cadeau, car je suis dans l’addiction avec l’écriture. Mais les idées, les personnages naissent très vite, à tous moments, je griffonne sur un bout de papier un premier plan, j’approfondis. Puis je laisse l’imagination poursuivre son déroulement jusqu’à l’aboutissement final. Au cours de la rédaction du roman, j’emprunte souvent d’autres voies ou je change une situation. Rien n’est figé d’avance.

 

JM : Dans tous vos romans, si ma mémoire est bonne, vous mettez très souvent à l'honneur les femmes et vous êtes Ambassadrice des droits des femmes... Pouvez-vous nous donner la raison de ce choix ?

 

Florence : Les injustices me révoltent toutes. Or, les femmes en sont encore victimes. Je les pense plus courageuses et responsables que les hommes, car elles portent souvent plusieurs casquettes : elles sont mamans, elle exerce un métier, elles ont les soucis du foyer… Cela dit, je ne suis pas sexiste. J’aime les hommes. J’ai grandi entouré de mon frère, de mes cousins puis de mes amis de fac. Je crois en l’amitié homme/femme. D’ailleurs, plusieurs de mes romans ont des hommes comme personnages principaux : "La bastide du colonel", "Le dernier des Orsini" ou "l’École du lac".

Je suis pour la mixité dans tous les domaines. Les hommes et les femmes sont faits pour se rencontrer et vivre ensemble. Le mouvement “balance ton porc” est légitime. Il est temps que les femmes victimes de viols ou d’attouchements sexuels parlent. Pour autant, il ne faut pas stigmatiser tous les hommes et se méfier sans cesse. La majorité des hommes sont respectueux des femmes. Il ne faut pas soupçonner tous les garçons d'être des pervers au risque de créer deux mondes clos et de mettre fin à toute tentative de rapprochement.

Si j’ai davantage d’héroïnes, c’est sans doute inconscient ou parce que je suis une femme. Pourtant, mes romans n’ont rien d’autobiographique. Par contre, ils sont forcément imprégnés de mes valeurs humanistes.

 

JM : Comment faites-vous pour écrire vos romans (carnets, cahiers, fiches, écriture directe sur l'ordinateur) ?

 

Florence : Je ne travaille plus que sur l’ordinateur. On écrit plus vite, on corrige plus vite. Seuls un plan ou une idée qui jaillissent soudainement sont jetés sur le papier.

 

 

JM : - À quel moment de la journée écrivez-vous ? Le jour ? La nuit ? Et pendant combien de temps ?

 

Florence : J’ai la chance d’avoir les vacances scolaires. Mes filles ne me demandent pas trop d’attention ni de travail. Ma fille aînée est étudiante à Clermont, en médecine deuxième année et les deux autres ont 10 et 12 ans. Elles jouent ensemble et sont habituées à me voir travailler. Donc, j’écris quatre heures les matins et je me remets à l’ordinateur quelques heures avant le diner. Bien sûr, il y a le suivi scolaire de mes enfants, qui compte beaucoup et les promenades en familles, les repas entre amis. Ma vie est bien pleine, mais je déteste l’inactivité.

 

JM : - Vous avez noué un lien très fort avec vos lecteurs et vos lectrices, pouvez-vous nous en parler ?

 

Florence : je n’ai pas de mérite : j’aime les gens, faire connaissance. C’est enrichissant. Je ne suis pas superficielle dans le relationnel. Je partage mes mots avec mes lecteurs. C’est énorme. J’ai besoin de leurs retours, de leurs critiques même si parfois on peut être blessé. On ne peut pas plaire à tout le monde et le milieu de la littérature génère de la frustration. Beaucoup de bons romans ne trouveront pas d’éditeurs et cela crée de la jalousie.

 

JM : -Avez-vous des séances de dédicaces prévues prochainement et où ?

 

Florence : je serai au salon "à lire des auteurs" de Royat-Chamalière le 6 et 7 octobre et à "la fête du livre de St Etienne" le 13 et 14 octobre. Puis viendra Brive-la-Gaillarde le 10 et 11 novembre.

 

JM : Êtes-vous sensible à la critique littéraire et pensez-vous que les blogs, les réseaux sociaux aident les écrivains à promouvoir leurs écrits ?

 

Florence : Toute critique est constructive, qu’elle encourage ou qu’elle soit négative. On s’endurcit. J’adore avoir des retours de lectures. À mon avis, les réseaux sociaux sont une chance pour se faire connaître et échanger avec les lecteurs qui sont parfois au Québec ou à l’autre bout de la France !

 

JM : - Quels sont les auteurs qui vous ont donné l'envie d'écrire ?

 

Florence : Maupassant. Jamais un homme n’a aussi bien compris les femmes.

 

JM : - Quels conseils donneriez-vous aux lecteurs qui souhaiteraient devenir écrivains ?

 

Florence : de la patience, beaucoup de patience, car c'est long de se faire un lectorat fidèle et de la persévérance. Mais il faut éviter de publier à compte d’auteur. Je ne me suis jamais fait avoir mais attention ! On en sort déçu, car le roman est peu distribué.

L’auto-édition numérique sur le site de la Fnac ou d’amazon est pas mal, je pense. En tous cas, des maisons d’Édition repèrent des jeunes talents par ce biais-là.

 

JM : Lisez-vous et quel genre de lecture ?

 

Florence : Je lis tous les jours. J’aime Olivier Adam, Delphine de Vigan, Nothomb, mais surtout Bussi, Vargas et Lisa Gardner. Le dernier Musso m’a plu. Je choisis un peu au hasard et je fais de belles découvertes : Valérie Perrin, entre autres ou Mangeaux. Mon auteur favori reste Eric-Emmanuel Schmitt.

 

 

JM : - Quels sont vos endroits préférés, pièce de votre habitation, région de France, pays ?

 

Florence : Chez moi, j’aime mon bureau. C’est mon antre. J’adore mon pays. Mais nous sommes souvent à Lagorce, en Ardèche où mon mari a une maison. Nous allons souvent en Corse, qui reste ma destination favorite. La beauté à l’état pur.

 

JM : En dehors de l'écriture quelles sont vos passions ?

 

Florence : la natation.

 

JM : - À quelle époque auriez-vous aimé vivre ?

 

Florence : À aucune avant la nôtre. La vie des femmes est déjà difficile aujourd’hui, malgré tous les progrès dans les mentalités, dans les soins médicaux, dans les aides au ménage… Alors, le Moyen-âge, pas pour moi. Pas de médicaments, pas de vaccins, la pauvreté, la famine, le travail harassant, une surmortalité infantile, l’irrespect impuni sur les femmes ou les faibles. Pareil pour les siècles suivants, à moins de naitre du bon côté. Pourtant, j’ai fait ma thèse sur le Moyen-Age !

 

JM : - Êtes-vous thé ou café ? Vanille ou chocolat ?

 

Florence : On ne peut m’adresser la parole avant mon café du matin. Je bois beaucoup de thé, mais pas après 14H pour éviter les insomnies.

 

JM : - Si je vous dis “odeur” à quoi pensez-vous ?

 

Florence : à mon dernier roman !

 

JM : - Avez-vous quelque chose d'autre à ajouter ?

 

Florence : je vous remercie de votre intérêt ainsi que tous ceux qui auront pris le temps et l’attention de me lire.

 

JM : - Merci Florence ROCHE pour ce très agréable moment passé en votre compagnie, votre gentillesse et votre disponibilité.

 

Les amis, vous avez la parole : vous pouvez si vous le souhaitez poser d'autres questions à Florence qui va vous répondre avec plaisir.

 

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