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Bonsoir voici l'interview que j'ai réalisée ce soir sur mon groupe FB : Lecteurs-auteurs : la passion des mots

LUNDI 13 AOUT 2018 à  18 H

Interview auteur Nicole PROVENCE

 

 

JM : - Bonsoir à tous,

 

- Je vous ai parlé sur ces pages de Nicole PROVENCE que je compte depuis plusieurs années parmi mes fidèles amies et dont j'ai lu pratiquement tous les ouvrages. Nicole a gentiment accepté , ce soir, de se soumettre à mes questions.

 

 

JM : - Bonsoir Nicole

 

  • Comment vas-tu ? Es-tu prête à « subir mon petit interrogatoire » ?

 

Nicole :

  • Allons bon, me voici sur la sellette avec Joelle qui joue le rôle de mon gendarme Emilien Gontard pour me faire avouer tout ce que je tiens caché…. Juré ! je dirais la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ! J

 

 

JM : - Peux-tu, tout d'abord, te présenter afin que nos amis puissent mieux te connaître ?

 

Nicole :

Cette année j’ai sauté la barre des 70 ans en toute quiétude, épouse, maman, mamie, les premiers beaux rôles qui donnent un sens à la vie ! Si je suis publiée depuis une vingtaine d’années, poèmes, 9 romans ; nouvelles et romans jeunesse ( avec une grande et désespérante traversée du désert) j’écris depuis toujours, je ne crois pas que cela puisse être différent. Ma complicité avec la nature, mon amour de la campagne et la solution d’énigmes m’ont poussée à écrire des romans baptisés « du terroir » avec le côté artisanal, rites, non-dits et surtout secrets, mais enrichis d’intrigues que j’adore solutionner.

Comme souvent annoncé ( sans que je le demande..) un père policier m’a « contaminée » par la recherche de criminels, et plus tard, un époux gendarme m’a encouragée à étudier la police scientifique sans laquelle on ne peut plus de nos jours résoudre les enquêtes.

 

 

JM : - Peux-tu nous parler de tes romans et en particulier de tes derniers « nés » : « Le secret d'Aiglantine », « Un impossible aveu », « La corde du pendu », « Une promesse si fragile » ?

 

Nicole :

C’est Le secret d’Aiglantine, qui, accueillie au Québec après refus de maisons d’éditions en France m’a redonné du courage et du plaisir à recommencer à écrire. Peut-être aussi ce désir de me battre avec obstination contre ce que je ne pouvais obtenir en France, et ce défi de réussir ailleurs en attendant de revenir un jour dans mes terres. Je ne baisse jamais les bras, je râle, je pleure, je descends au fond du trou mais je rebondis. Et ces publications, ce sont les éditions JCL qui me les ont offertes.

Si mon dernier né, L’impossible aveu, est la suite réclamée et très attendue du Secret d’Aiglantine, La corde du pendu est un roman unique mais qui présente des personnages que le lecteur retrouvera dans Une promesse si fragile. Donc, il serait souhaitable de les lire dans l’ordre même si les histoires sont très différentes !

D’ailleurs, au sujet d’ Une promesse si fragile, je vous annonce avec grande joie que le roman sortira en avril 2019 aux éditions DE BOREE

 

JM : - Quels sont tes processus d'écriture de l'idée de base à la finalisation et en combien de temps en moyenne écris-tu un roman ?

 

Nicole :

 

Ma première idée vient toujours d’un sentiment que j’ai ressenti, un flash, amour, haine, émoi, pitié, et ensuite de la personne qui serait susceptible de ressentir ces sentiments. Et je me dis : alors, que va-t-il se passer ? Boum ! Là défilent des idées, des réactions et apparaissent mes personnages. Du moins les personnages principaux car petit à petit d’autres s’invitent dans l’aventure et prennent parfois plus de place que prévu. Et je ne m’arrête plus, j’écris même la nuit dans ma tête, partout, des mois consacrés à la documentation, puis à l’écriture, selon, entre 6 mois et un an entre tout ce qui suit le premier jet du roman

 

 

JM : - Comment as-tu procédé pour publier tes livres ?

 

Nicole :

Pardonne-moi Joelle, mais je précise, pas «  publier mes romans », mais : faire publier mes romans, ce qui fait une grande différence.

Il est très facile de « publier un roman » ; un texte, un imprimeur, une belle couverture, et parfois une maison d’édition bidon qui profite du désir combien compréhensible de l’auteur pour lui arracher de l’argent en lui faisant croire au futur succès du roman, sans relecture, sans correction…le résultat ne surprend pas grand monde.. …

Ce n’est absolument pas ce que j’ai toujours recherché, d’où ma «  traversée du désert ». J’ai préféré attendre, retravailler mes textes, les représenter pour être enfin acceptée. Je sais c’est ultra difficile et aventureux, c’est décourageant et désespérant, mais pour moi c’est la seule façon de «  publier un livre »

Une maison d’édition sérieuse veillera au respect du lecteur qui trouvera un texte « presque parfait », car on sait bien que malgré plusieurs relectures et des corrections, il arrive que quelques coquilles se glissent dans les lignes. Il y a aussi un côté ventes qu’on ne peut négliger. Une maison d’édition publie le roman, le diffuse, en parle. Ce sont des romans qui souvent sont acceptés dans les salons, d’où notre présence pour les dédicacer. Si j’adore rencontrer mes lecteurs et signer, je refuse de m’obliger à courir tous les samedis-dimanches de ma vie pour vendre mon roman à compte d’auteur, c’est de l’esclavage qui débouche rarement sur un accueil en maison d’édition. Mais à chacun son plaisir.

Je consacre mon temps à l’écriture, pas au commerce, sauf quand je suis invitée à un salon, et j’adore ça ! Il y a une équipe éditoriale qui te soutient, des auteurs qui t’accompagnent. On se sent vraiment en famille.

En revanche, si je me décidais de publier à compte d’auteur, se serait pour des romans particuliers qui, je le pense, n’auraient pas leur chance dans une maison d’édition et ne s’adresseraient qu’à un certain public. J’ai le désir de publier un récit autobiographique assez drôle et caustique qui retrace toutes les difficultés de la vie des épouses de gendarmes dans les années 1960 qui n’étaient à l’époque que «  Tolérées … comme les chats », lu dans l’article 118 du règlement du service intérieur de la gendarmerie.

 

JM : - As-tu des projets d'écriture et souhaites-tu nous en parler ?

 

Nicole :

Plein !!!!!! Mais mon éditeur préfère que je ne dévoile pas tout ! J( ah, ah, ah..patience !!!) Portant je brûle de vous révéler les prochains, dont une saga que vous pourrez bientôt lire. Mais j’ai beaucoup d’autres romans en tête, documentation faite, j’attends un peu que tout se régularise pour établir un plan d’écriture.

 

 

JM : -As-tu des séances de dédicaces prévues prochainement ?

 

Nicole :

 

J’ai clos la dernière à Lyon en attendant la rentrée. Je serai présente les 6 et 7 octobre au salon de Royat Chamalières( Puy de Dôme) au salon Sang D’Encre à Vienne, 17 et 18 novembre ainsi qu’ à Fontanes dans la Loire les 24-25( là, j’aurai mes JCL) . Ensuite tout dépendra de ce que l’on me proposera, car pour l’instant je n’ai que Le secret d’Aiglantine publié dans une maison d’édition Française, donc acceptable par un salon. Certainement aussi des dédicaces chez France Loisirs Lyon et Vienne (38)

 

 

JM : - Es-tu sensible à la critique littéraire et penses-tu que les réseaux sociaux, les blogs aident les auteurs à promouvoir leurs écrits ?

.

 

Nicole :

Bien sûr, une critique littéraire te fait connaître, seul problème, selon sa région on ne trouve pas toujours de journalistes acceptant de lire ton roman et écrire un article. Un compte rendu de signature n’est pas un article. Ce qui est intéressant est la critique de celui qui a lu et apprécié ( dans le meilleur des cas.) Lyon est une ville très difficile, j’ai contacté 7 journalistes critiques et 2 chaines de télévisions régionales qui m’ont complètement méprisée ou n’ont pas tenu leur promesse. Quant aux libraires… si on ne «  s’appelle pas », aucune chance. Dans Lyon, une seule a répondu, et je remercie ici la libraire de « La mise en page » qui m’a offert cet instant de rencontre.

En revanche je bénis les réseaux sociaux et les blogs qui me font la part belle, ton blog bien sûr, si riche et enthousiaste, mais aussi les blogs au Québec « Les mille et une pages » qui font connaître les auteurs et les soutiennent moralement. J’ai la chance de pouvoir compter sur deux pays ! Merci à toi et à tous ceux qui œuvrent ainsi, dans leur blog personnel, leur page et ne m’oublient pas !

 

 

 

JM : - Quels sont les auteurs qui t'ont donné l'envie d'écrire ?

 

 

Nicole :

Robert Merle, Bernard Clavel, Guy Descars, Hervé Bazin, mais aussi bien sûr, Marcel Pagnol, ha quel régal avec lui la belle Provence, Alphonse Daudet et ses textes savoureux et bien sûr Balzac avec ses histoires populaires de vrai terroir quand ça ne s’appelait pas ainsi ! Mais tant d’autres que je dévorai quand j’avais 3 francs ( à l’époque…) pour m’acheter un livre de poche à la place du sandwich de midi  quand je travaillais à la CAFAL de Lyon, et ensuite tous ceux que j’ai découvert grâce à France Loisirs, le GLM, les Readers Digest…tout ce qui facilitait mes lectures sans trop me ruiner!

 

 

JM : - En dehors de l'écriture, quelles sont tes passions ?

Nicole :

 

L’an dernier j’aurai dit sans hésitation, le jardinage, les fleurs, les confitures. Depuis que j’ai quitté ma maison à la campagne, je continue sur mes deux balcons, fleurs et herbes aromatiques se partagent mon temps quand je n’écris pas. Je n’abandonne pas les confitures !

 

 

 

JM : - Quel message souhaites-tu faire passer aux lecteurs qui souhaiteraient devenir écrivains ?

 

Nicole :

De la foi, de la patience, du travail, revenir sans cesse sur son texte, ne rien négliger, et ne pas désespérer à la réception de refus.

 

 

JM : - Aimes-tu lire quand tu en as le temps et quel genre préfères-tu ?

 

Nicole :

Hou la la…j’aime lire mais je n’y consacre pas assez de temps, sauf en vacances car je privilégie la recherche de documentation qui enrichira mon roman. Mais je me fais plaisir. Pas forcément des romans policier, ni du terroir, j’aime changer d’ambiance…souvent les romans d’amies auteures ou celui que l’on me suggère après un coup de cœur.

 

JM : - Es-tu plutôt chien ou chat ? Café ou thé ?

Je suis Chat à 100%, café matin, thé après-midi, infusion de mes herbes le soir !( Faut boire !!!  )

Nicole :

 

 

 

JM : - As-tu quelque chose d'autre à ajouter ?

 

Nicole :

 

Je te remercie chère JOELLE de m’avoir consacré cette interview à laquelle j’ai répondu avec grand plaisir, je remercie tes « fidèles » qui me font l’honneur de leur lecture, et de leur avis. Rien de tel pour me donner envie de continuer !

 

JM : - Merci Nicole PROVENCE pour cet agréable moment passé en ta compagnie.

Le plaisir est partagé.  Je vais sans doute répondre à d’autres questions d’une seule main, d’un seul doigt SI je n’ai pas tout avoué sous ta pression. Dans quelques temps, ça ira mieux !

 

Les amis, vous pouvez, si vous le souhaitez, poser d'autres questions à Nicole qui se fera un plaisir de vous répondre en direct ou plus tard si vous n'êtes pas présents ce soir.

 

 

 

 

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Bravo chère Joelle pour ce beau rendez-vous avec Nicole. Rendez-vous que malheureusement je n'ai pas pu suivre en direct.<br /> Chère Nicole, ô combien je suis heureuse de te lire ici. Combien est loin notre première rencontre, je pense en 2007 en Savoie, au salon d'Hermillon ! Déjà la sympathie entre nous était là…<br /> Alors que te dire, sinon, et Joelle l'avait deviné ! que je me retrouve parfaitement dans tout ce que tu dis. Dans ta recherche d'une maison d'édition. Aussi essentielle pour moi, pour avoir une véritable reconnaissance d'auteur. Ce qui n'est pas le cas du compte d'auteur ni aujourd'hui de la publication sur le Net. Très admirative de ta réussite au Québec. Cette Province qui m'est très chère, car moi je n'y a pas publié, certes, mais je suis allée y chanter lors de deux tournées. Je crois qu'en tant qu'auteur, nous sommes encore plus proches que ce que nous le pensions !! A part qu'il n'y a pas d'énigme dans mes romans ! Très belle interview avec Joelle. Que j'ai dévoré. J'avoue que je n'ai pas encore lu tes romans, mais je ferai c'est certain, et peut-être que je te retrouverai bientôt sur un salon du livre, ce qui sera alors l'occasion de te l'acheter et d'avoir ta signature. Tu as fait une belle carrière au Québec, je t'en souhaite une encore plus belle en France, chez toi, et avec, si je devine bien, les Editions de Borée, où moi j'ai commencé !! Quand je dis que nous avons bien des choses en commun ! Je te souhaite tout plein de belles choses dans ta vie d'auteure, dans ta vie tout court bien sûr. De belles inspirations, de belles rencontres. Et à très bientôt j'espère. Bravo bien sincère et chaleureux à toutes les deux.
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N
merci ma chère Joelle de partager cette interview sur cet excellent blog Les lecturesdecerise74 ! ce fut un vrai plaisir! NICOLE PROVENCE
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